Des maîtres-nageuses n’ont de cesse d’aller sauver des vacanciers au bord de la noyade. La frénésie de ces sauvetages à répétition est démultipliée par l’hyperactivité d’une caméra virevoltante qui, en faisant corps avec les éléments, remet en question la subjectivité du regard documentaire.
Une journée de travail routinière au cœur d’une carrière de granite se transforme subrepticement en une intrigante symphonie industrielle. Alors que les ouvriers sont en arrière-plan, les lourdes machines deviennent les complices d’une caméra qui les filme comme la création collective d’un ballet contemporain.
Des pilotes de l’armée, deux passionnés de voitures modifiées et un groupe de métal sont les sujets improbables d’un essai filmique pince-sans-rire sur le langage. À travers un montage judicieux et imprévisible, Philippe David Gagné s’amuse à révéler l’étrangeté du dialogue masculin.
En 1982, avec l’adoption de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, la Constitution canadienne reconnaît aux minorités linguistiques le droit à l’éducation dans leur propre langue. Mais les minorités francophones hors Québec font alors face à une dure réalité : les infrastructures nécessaires pour recevoir une éducation française manquent ou sont carrément inexistantes.