Une main. Une ligne. Un poisson.

Campé dans les eaux glaciales entourant la spectaculaire et pittoresque île Fogo, au large de Terre-Neuve, le court métrage de Justin Simms Une main. Une ligne. Un poisson. suit un groupe de pêcheurs de morue du Nord, adeptes de la pêche traditionnelle à la ligne. Ils visent un objectif précis : faire grimper le prix du poisson. L’imposition d’un moratoire de 20 ans sur la pêche à la morue du Nord a favorisé le rétablissement des populations de poissons. Ces pêcheurs enclenchent une véritable révolution axée sur la durabilité, en livrant pour la première fois leur luxueux produit directement sur le marché commercial. Justin Simms nous entraîne dans l’univers de ces audacieux pêcheurs revenus à d’anciennes méthodes extrêmement prometteuses. Dès l’aurore, ils nous emmènent en mer, où nous mesurons la complexité de cette tradition vieille de 500 ans, qui revient en force.

Un journaliste au front

Reporter pigiste canadien, Jesse Rosenfeld a fait du Moyen-Orient son champ d’observation. Le documentaire suit son parcours et témoigne d’une réalité régionale complexe, tout en rendant compte de l‘évolution du métier de journaliste dans le nouveau contexte médiatique imposé par le Net. De l’Égypte à la Turquie et l’Irak, en passant par Israël et la Palestine, le documentaire montre les hauts et les bas d’un nouveau journalisme citoyen en action qui veut faire entendre la voix d’une information indépendante et critique dans la nouvelle jungle de la communication.

On ne peut pas faire deux fois la même erreur

Le documentaire d’Alanis Obomsawin On ne peut pas faire deux fois la même erreur relate la saga judiciaire qui a opposé, pendant neuf ans, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada et l’Assemblée des Premières Nations au gouvernement fédéral. Les plaignants soutenaient que les services offerts aux enfants des Premières Nations des réserves et du Yukon étaient inférieurs à ceux fournis aux autres enfants canadiens. Le procès a été gagné par la partie plaignante en 2016.

Théâtre de la vie

À Milan, dans une soupe populaire extraordinaire, une expérience sociale unique réunit deux univers complètement différents. Theater of Life présente les liens remarquables qui se forgent entre les plus grands chefs de la haute gastronomie mondiale et les groupes les plus défavorisés de la ville : réfugiés, anciens toxicomanes, ex-travailleuses du sexe et une foule d’autres personnes n’ayant nulle part d’autre où aller. À l’occasion de l’Exposition universelle de Milan 2015, le célèbre chef Massimo Bottura – dont le restaurant Osteria Francescana a été désigné meilleure table au monde en 2016 – a proposé à 60 de ses confrères de réputation internationale de se joindre à lui pour transformer des aliments détournés des poubelles en délicieux repas nutritifs pour les habitants les plus affamés de l’Italie. Mais le documentaire fait beaucoup plus que relater cette importante histoire culinaire : l’œuvre évoque les rencontres émouvantes avec des convives de la soupe populaire – qui y ont trouvé une communauté chaleureuse – et nous laisse entrevoir un pan du cœur et de l’âme de la clientèle. Festin visuel en soi, Theater of Life donne un visage humain à un puissant message de justice sociale tout en sensibilisant aux énormes conséquences environnementales du gaspillage alimentaire.

Je suis ici

Un mystérieux voyageur sillonne l’espace et le temps à la recherche des origines de l’univers. Au fil de son parcours, il en arrive à un accablant constat. Mais lorsqu’il formule sa conclusion, on balaie sa découverte, l’attribuant aux divagations d’un homme perturbé. L’univers continue de tourner.

J’aime les filles

J’aime les filles. Le premier amour est une expérience enivrante, unique et inoubliable! Charlotte, Mathilde, Marie et Diane racontent avec franchise et candeur leurs premières histoires d’amour. Du coup de foudre à sens unique à l’attirance mutuelle, leurs récits cocasses et intimistes nous transportent au temps de la première fois. Pour chacune d’entre elles, le moment de l’éveil sexuel a rejoint une prise de conscience identitaire : la découverte du désir homosexuel!

cette rivière

cette rivière expose d’un point de vue autochtone l’insoutenable déchirement que représente la recherche d’un être cher porté disparu. Kyle Kematch et Katherena Vermette ont tous deux connu cet immense chagrin. L’une des sœurs de Kyle est disparue il y a plus de cinq ans. Il travaille aujourd’hui pour l’organisme bénévole Drag the Red, qui mène des recherches dans la rivière Rouge afin de trouver des indices qui auraient un lien avec des membres disparus de la communauté autochtone. Katherena est une poète et une auteure dont toutes les œuvres s’inspirent d’un drame familial survenu il y plus de vingt ans. Bien que les circonstances de la perte que chacun d’eux a subie diffèrent, Kyle et Katherena incarnent la beauté, la dignité, la résilience et le militantisme né du besoin d’agir.

Inuk en colère

La chasse au phoque, un aspect important du mode de vie inuit, constitue depuis longtemps un sujet de controverse. Mais voilà qu’une nouvelle génération d’Inuits animés d’un sentiment de justice et dotés d’un sens de l’humour bien particulier tirent profit des médias sociaux pour défier les opposants à la chasse au phoque et s’inviter à la conversation sur cet enjeu. La réalisatrice Alethea Arnaquq-Baril se joint à ses compatriotes militants alors qu’ils remettent en question les anciennes perceptions à l’égard des Inuits et se présentent au monde entier comme un peuple moderne ayant terriblement besoin d’une économie durable.