De Sherbrooke à Brooks
2016 | 67 min 12 s
Synopsis court
Ils viennent principalement de la République démocratique du Congo et certains ont transité par des camps de réfugiés en Ouganda ou en Tanzanie. La plupart sont arrivés au Québec au début des années 2000 pour s’installer à Sherbrooke, en Estrie. Aujourd’hui, faute d’emploi et parfois victimes de discrimination, plusieurs familles ont choisi de partir dans l’Ouest malgré leur bonne connaissance de la langue française. Au fil du temps, un couloir migratoire s’est ainsi constitué entre Sherbrooke et Brooks, une petite localité albertaine, où un réseau d’accueil pancanadien a été mis en place pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. De Sherbrooke à Brooks est l’histoire de ce couloir qu’empruntent de nombreux Africains francophones en quête d’une vie meilleure.
Entremêlant les récits à la faveur de plusieurs allers et retours entre le Québec et l’Alberta, le film expose, toutes générations confondues, la résilience de ces exilés pris entre la fragilité de leurs rêves et les dures contraintes de la réalité. À l’heure où les images de milliers de réfugiés fuyant la guerre et la misère font la une des médias, De Sherbrooke à Brooks explore les défis d’une intégration mise à rude épreuve pour ceux et celles qui contribuent au monde de demain.
Synopsis long
Ils viennent principalement de la République démocratique du Congo et certains ont transité par des camps de réfugiés en Ouganda ou en Tanzanie. La plupart sont arrivés au Québec au début des années 2000 et se sont installés à Sherbrooke, en Estrie. Aujourd’hui, faute d’emploi, plusieurs familles parlant pourtant français ont quitté le Québec pour l’Ouest. Au fil du temps, un corridor migratoire s’est ainsi constitué entre Sherbrooke et Brooks, une petite localité de l’Alberta, et un réseau d’accueil pancanadien a été mis en place pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. De Sherbrooke à Brooks est l’histoire de ce corridor qu’empruntent de nombreux Africains en quête d’une vie meilleure.
Entremêlant les récits à la faveur de plusieurs allers et retours entre Sherbrooke et Brooks, le documentaire expose les enjeux humains, et surtout la résilience, qui façonnent la vie de bon nombre de réfugiés africains francophones. Beaucoup apprécient la qualité de vie que leur offre le Québec, mais le travail manque et la discrimination se fait parfois sentir. En Alberta, des conditions économiques plus favorables poussent à l’embauche, notamment au méga-abattoir de Brooks qui exporte de la viande à l’échelle nationale et internationale et où l’accès à l’emploi est souvent immédiat. Plus de 80 communautés culturelles différentes se côtoient dans la ville et la municipalité fait tout pour garder sa main d’œuvre souvent transitoire et instable. Au cours de la dernière décennie, des services à la collectivité ont été créés et un agent a même été nommé pour faire le lien avec les communautés. Par petites touches, De Sherbrooke à Brooks met en lumière la solidarité sociale d’un milieu qui a décidé de miser sur l’apport des immigrants pour mieux assurer son avenir.
Originaire du Congo où il travaillait auprès des organismes de défense des droits de la personne, Désiré a trouvé pour un temps au Québec une nouvelle « terre natale » où panser ses blessures. Parti de Sherbrooke en 2004, il a aujourd’hui trouvé dans l’Ouest un travail et un point d’ancrage où il peut mettre à profit son sens de l’entraide, notamment au sein de l’Association francophone de Brooks, où il s’efforce de multiplier les ponts avec le milieu d’accueil anglophone. Dix ans après, il est devenu une sorte de guide pour les nouveaux arrivants en perte de repères. À la lumière de la transformation sociale et culturelle survenue à Brooks, Désiré retourne au Québec, où il a laissé une partie de son cœur, pour prendre des nouvelles de ses compatriotes africains et comparer leurs parcours respectifs.
Pour sa part, Angèle a connu des jours sombres au Congo et elle a aussi dû quitter le Québec à regret. Embauchée rapidement à l’usine de viande de Brooks, elle a tout fait pour s’adapter à son nouvel environnement anglophone. Gravement malade à cause de son emploi et du stress occasionné par ses conditions de vie, elle s’est réinstallée à Sherbrooke où elle tente de s’intégrer au marché du travail.
Par contre, d’autres familles venues avec elle et Désiré sont restées à Brooks, où se distinguent maintenant des jeunes comme Estela fière de parler le swahili, en plus de l’anglais et du français, et qui témoigne d’une intégration sociale réussie.
Confrontés à la décision de partir se refaire une nouvelle vie en Alberta, d’autres se montrent réticents. Marie-Claude ne croit plus au rêve américain. Elle a repris des études en gestion hôtelière et travaille, l’été, dans les champs de façon saisonnière tout en caressant une carrière d’écrivaine. Attachée au Québec, elle voudrait continuer à construire sur ses frêles acquis comme bon nombre de personnes de son entourage. Mais les défis restent nombreux. Car pour être accepté, l’immigrant doit constamment faire ses preuves et démontrer sa capacité d’adaptation, quand il n’est pas carrément renvoyé à son statut d’étranger à cause de son accent ou de la couleur de sa peau.
Rassemblant tous ces témoignages entrecoupés de plages musicales qui rappellent le continent d’origine, De Sherbrooke à Brooks voyage entre l’ici et l’ailleurs. Il recueille la parole généreuse des réfugiés qui sont reconnaissants envers le pays d’accueil, mais pris aujourd’hui entre la fragilité de leurs rêves et les dures contraintes de la réalité. À leurs yeux, le Canada est un pays démocratique et multiculturel qui jouit d’un immense capital de sympathie dans le monde. Il suffirait de peu de choses pour que son rayonnement soit encore plus important si le marché du travail s’ouvrait à tous et si de meilleures politiques étaient mises en place pour favoriser le vivre-ensemble. Énonçant avec réalisme les enjeux d’une intégration réussie, le film veut croire au développement d’une société harmonieuse où chacun pourrait avoir sa juste part d’une prospérité commune. À l’heure où les images de milliers de réfugiés fuyant la guerre et la misère font régulièrement l’actualité dans les médias, De Sherbrooke à Brooks mesure le chemin à parcourir pour accueillir et intégrer dans les meilleures conditions possibles ceux et celles qui contribueront au monde de demain.
Matériel promotionnel
Images
Extrait #1
Extrait #2
Extrait #3
Extrait #4
Équipe
Générique
Un film réalisé par
Roger Parent
Produit par
Dominic Desjardins
Avec la participation de
Angèle Juma et sa famille
Désiré Kiana
Estela Kasaba et sa famille
Jean Kazadi
Réalisation, scénario et recherche
Roger Parent
Auteur-conseil
Paulin Mulatris
Direction photo
James Gray
René Collins
Richard Tremblay
Son
Pierre Bouchard
Ron Osiowy
Montage image
Annie Jean
Musique originale
Marc Beaulieu et Estelle Lavoie
Recherche
Paulin Mulatris
Recherche d’archives
Doris Lapierre
Direction de production
Valérie Lavoie
Marie-France Guerrette
Assistance au montage
Joëlle Arseneau
Montage sonore
Daniel Toussaint
Assistance au montage sonore
Francis Gauthier
Bruitage
Lise Wedlock
Enregistrement des bruitages
Geoffrey Mitchell
Musiciens
Marc Beaulieu, chef, claviers et guitare
Estelle Lavoie, guitare et kora
Diely Mori Tounkara, guitare et kora
Salif Sanou, flûte
Sadio Sissokho, percussion
Jeff Smallwood, batterie
Bande sonore originale
© 2016 Office national du film du Canada (SOCAN)
Chansons originales
Prologue et titres
Musique Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, textes Bibish Mumbu et Papy Mbwiti, chant Sadio Sissokho (UDA)
I fan lon
Musique Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, texte Sadio Sissokho, chant Sadio Sissokho (UDA)
Congo mani
Musique Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, texte Bibish Mumbu et Papy Mbwiti, chant Sadio Sissokho (UDA)
Arrivés à Brooks
Musique traditionnelle, arrangement Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, texte Bibish Mumbu et Papy Mbwiti, chant Sadio Sissokho (UDA), chœurs Estelle Lavoie (UDA) et Marc Beaulieu (UDA)
Épilogue
Musique Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, texte Bibish Mumbu, Papy Mbwiti et Sadio Sissokho, chant Sadio Sissokho (UDA)
Prière pour la paix
Musique Marc Beaulieu et Estelle Lavoie, texte Bibish Mumbu, Papy Mbwiti et Sadio Sissokho, chant Sadio Sissokho (UDA)
Musique additionnelle
Improvisations de Simon Buakasa
Chant Gloria Mukadi, Nathalie Kitalebe, Charline Biniwa, Omer Tshilumba, Simon Buakasa
Montage en ligne
Serge Verreault
Infographie et titres
Mélanie Bouchard
Mixage
Serge Boivin
Archives
Sources : Archives Radio-Canada
Office national du film du Canada
Photos personnelles d’Angèle Juma
Photos personnelles de Désiré Kiana
Photos personnelles de Kagayo Kasaba
Équipe de studio
Agente de mise en marché
Geneviève Bérard
Administratrice
Geneviève Duguay
Gestionnaire de studio
Alexandrine Torres de Figueiredo
Coordonnatrice de production
Laura Bergeron
Coordonnateurs techniques
Daniel Claveau
Mira Mailhot
Support technique
Pierre Dupont
Marcus Matyas
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Conseiller juridique
Peter Kallianotis
Producteur exécutif
Dominic Desjardins
Une production de
l’Office national du film du Canada
Studio de la francophonie canadienne
Avec la collaboration de
UNIS TV
Anthony Cauchy, chef de la production originale
Pierre Gang, Directeur des programmes
UNIS.CA
Relations de presse
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Marie-Claude Lamoureux
Attachée de presse – Montréal
C. : 438-304-6358
m.lamoureux@onf.ca | @MC_ONF
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.