Le projet interactif Merci de jouer invite l’utilisateur à découvrir la face cachée des jeux de hasard et d’argent, en explorant leurs mécanismes et les comportements liés à l’addiction au jeu qui se développe chez certaines personnes.
Les machines à sous et les jeux offerts dans les casinos sont conçus pour permettre le contrôle et la manipulation émotive des joueurs et favoriser leur désir de jouer. Le jeu provoque une réaction neurologique de récompense et de punition. Lorsqu’un joueur gagne, sa croyance est renforcée; lorsqu’il perd, il se sent puni et tente de se refaire. Sans en être conscient, il devient l’otage de ces deux états comportementaux, ce dont les casinos savent tirer parti.
Merci de jouer nous propose de suivre trois histoires de joueurs qui nous dévoileront des récits personnels de dépendance et d’abstinence. Des spécialistes (neurologues, psychologues et addictologues) interviendront pour nous aider à comprendre le mécanisme et la source de cette dépendance sans psychotropes.
De village en village, Madeleine et son mari présentent un spectaculaire numéro de femme canon. Moins captivante est toutefois leur vie à la maison, où chaque jour se ressemble. Un matin, Madeleine prend une décision qui changera le cours de leur vie. Coréalisé par l’illustratrice suisse Albertine Zullo et le directeur de la photographie français David Toutevoix, La femme canon est un court métrage d’animation image par image au ton doux-amer qui, dans un univers hors de l’ordinaire, met en scène des questionnements universels sur l’amour et l’épreuve du temps.
Dans son tout dernier court métrage d’animation, la réalisatrice oscarisée Torill Kove explore la beauté et la complexité de l’amour parental.
Récit intime d’une portée universelle, Rubans illustre avec éloquence la notion d’attachement, ces liens dont nous avons besoin, que nous tissons et qui nous affligent parfois, laissant place au sentiment de solitude ou d’abandon. Quel parent ne connaît pas tôt ou tard ce sentiment, que son enfant soit adopté ou biologique?
Le film accompagne les deux protagonistes au fil des rites de passage que franchit la jeune fille : l’école, les amis, les sorties. Que devient ce lien mère-fille? Comment toutes deux restent-elles unies?
Ce film sans dialogue cède la parole aux images, et Torill Kove a créé un vocabulaire qui capte en quelques traits cette chorégraphie du rejet et de l’acceptation qui rythme les rapports humains.
Un film sur la puissance des liens que nous tissons, qui nous font grandir et nous façonnent.
Sombre allégorie sur la cupidité et sur la sanction spirituelle qu’elle engendre, J’aurai ta peau… se déroule à l’époque de la traite des fourrures.
En 1823, le gouverneur de la plus importante entreprise de commerce des fourrures au monde parcourt son dominion pour en extraire les richesses toujours plus considérables que lui procure la fructueuse chasse hivernale. Car dans son implacable univers de profits et de pertes, on tue les animaux jusqu’à la limite de l’extinction. Mais un jour, l’équilibre du pouvoir bascule, et les forces de la nature imposent une fort coûteuse sanction.
Saluant au passage Melville et Coleridge, les réalisateurs Carol Beecher et Kevin Kurytnik ont créé un saisissant mythe contemporain sur le prix de l’arrogance et de la cupidité.
Rituel exécuté dans la ville portuaire iranienne de Buchehr, « Deyzangeroo » était influencé par la domination coloniale portugaise et britannique, ainsi que par la présence des esclaves africains. Imprégné de la terreur et de la magie qu’évoquait l’éclipse lunaire, il devait repousser les esprits maléfiques et faire réapparaître la Lune… et fonctionnait chaque fois. Ce court métrage d’animation réalisé par le cinéaste canadien d’origine iranienne Ehsan Gharib repose sur l’animation peinte à la main, la photographie à intervalle et la photographie truquée au moyen de miroirs, ainsi que sur l’envoûtante musique du compositeur et percussionniste virtuose Habib Meftah Boushehri.
Manivald le renard vient d’avoir 33 ans. Surdiplômé, chômeur et nettement dénué d’imagination, il habite avec sa mère, une retraitée dominatrice, passant ses journées au piano pendant qu’elle lui prépare du café et lave ses chaussettes : une vie facile, mais terne. Cette dépendance mutuelle se trouve toutefois chamboulée par un lave-linge en panne et un réparateur nommé Toomas, jeune loup sexy et aventurier venu à la rescousse.
Teinté de cet humour absurde typiquement estonien dont les personnages anthropomorphes imparfaits, mais non moins adorables de Chintis Lundgren font ici les frais, Manivald mêle surréalisme et sincérité dans ce récit opportun dépeignant une génération atteinte de malnutrition affective qui continue d’habiter avec ses parents malgré une vie d’adulte largement amorcée. Le film s’amuse de ces liens affectueux, mais parfois malsains entre parents et enfants, tout en célébrant la liberté que procurent l’indépendance, la découverte de soi et la croissance.
Fruit d’une coproduction entre l’Office national du film du Canada, Adriatic Animation et l’Animatsioonistuudio de Chintis Lundgren, Manivald illustre la vision malicieuse, rigolote et rafraîchissante de la cinéaste sur ces complexes et fragiles liens mère-fils.