Thon rouge fait le récit d’enjeux épiques à North Lake, une localité de l’Île-du-Prince-Édouard connue comme la « capitale mondiale du thon ». Le film explore un phénomène déroutant : les thons rouges, naturellement craintifs, semblent ne plus avoir peur des humains. Les pêcheurs de la région affirment que ces spectaculaires créatures sont tellement affamées et nombreuses qu’elles mangent littéralement dans la main des gens. Comment l’expliquer ? Une chose est certaine : la soudaine et extraordinaire abondance de cet imposant poisson au large de North Lake va à contre-courant des estimations des scientifiques pour qui le thon rouge, une espèce menacée, connaît une baisse de 90 % de sa population.
Dans un film aux images éblouissantes, le cinéaste John Hopkins rend compte d’un passionnant mystère et en fait clairement ressortir les enjeux. Au cœur de son documentaire réside une profonde préoccupation pour le sort de ce géant des mers qu’est le thon rouge.
La plus belle fille du monde vient de surgir de nulle part pour se poser à la table juste en face de moi à la bibliothèque municipale. Jour de chance ou de malchance ? Son sourire me paralyse. Je ne lui parle pas parce que je ne la connais pas, mais je ne la connais pas parce que je ne lui parle pas…
Première collaboration du cinéaste Patrick Péris avec l’Office national du film du Canada, NADINE est une œuvre ambitieuse qui entremêle les prises de vues réelles et une multitude de techniques d’animation.
L’Office national du film du Canada a réuni quelques-uns des meilleurs animateurs du pays pour produire Déchéance publique, une série de 14 très courts films exposant avec mordant la décadence de la société moderne. Fusionnant l’art de l’animation et la publicité, ces cinéastes recourent à l’humour et à la satire pour traiter de sujets tels le réchauffement climatique, la politique et notre obsession de la technologie.
Qu’ils soient lauréats ou nommés aux Oscars ou qu’ils représentent la relève en animation et en beaux-arts, ces artistes expriment leurs prises de position avec audace et style pour créer des contre-publicités qui nous encouragent à réfléchir à nos comportements.
Dans une forêt luxuriante et animée vit un hérisson qui s’attire à la fois l’admiration, le respect et l’envie des autres animaux. Cependant, la dévotion indéfectible du hérisson à son foyer irrite et intrigue quatre bêtes insatiables : un renard malin, un loup hargneux, un ours glouton et un sanglier crotté. Ensemble, ces brutes arrogantes se rendent à la maison du hérisson pour voir de leurs yeux ce qu’elle a de si extraordinaire. Ce qu’elles découvrent les étonne et déclenche un virulent affrontement.
Cette magnifique fable tout en finesse, réalisée image par image à partir de décors et de personnages en feutre aiguilleté, fait renaître l’idée à la fois intemporelle et toujours opportune de cultiver son propre havre de sécurité, de dignité et de confort, peu importe sa taille. Comme une couverture douillette par un jour frisquet, La maison du hérisson est un conte chaleureux et universel qui rappelle à tous, jeunes et moins jeunes, qu’on n’est jamais mieux que chez soi.
Coproduit par l’Office national du film du Canada et Bonobostudio, La maison du hérisson est une réalisation remarquable d’Eva Cvijanović inspirée de la célèbre histoire de Branko Ćopić, auteur de l’ex-Yougoslavie.
Lui est magicien, elle est pompière. Pour se tenir à l’écart des aléas de la planète agitée, les deux amoureux vaquent à leurs occupations quotidiennes dans une nacelle perchée dans les airs. Leur défi : se maintenir en équilibre tout en haut alors que tout va de travers ailleurs. Mais la vie est ainsi faite que les pompiers doivent éteindre des feux et les magiciens, se donner en spectacle. Comment alors assumer ses devoirs dans ce monde détraqué ?
Auteurs du court métrage d’animation musical Autour du lac, qui avait ravi les festivaliers en 2013, Noémie Marsily et Carl Roosens signent cette fois Je ne sens plus rien, une satire de notre monde en déroute. Soutenu par une ligne agile et souple, le récit bascule d’une situation loufoque à l’autre en provoquant chaque fois l’étonnement. Le déroulement des péripéties, ponctué d’envolées absurdes, est porté par une riche trame sonore où, en écho au désordre contemporain, s’entremêlent bruits, musique et même la voix de la soprano québécoise Natalie Choquette.
Chasseurs de rêves brosse un portrait honnête et sans compromis d’une nouvelle génération de jeunes à la fois hétérogène, ambitieuse et aveuglément séduite par l’argent et le mode de vie qu’il procure. La caméra accompagne six jeunes Canadiens et Canadiennes, dont un réfugié du Moyen-Orient et un autre d’Afrique, venus s’installer à Fort McMurray, une ville au ciel immense que balaient des vents de poussière. Mais « Fort Mac », comme on la surnomme, est également la capitale de la troisième réserve de pétrole en importance au monde. Pour ces jeunes rêveurs aux prises avec leurs propres perceptions de l’argent, de la gloire et de la réussite personnelle, la ville deviendra un véritable banc d’essai dans le contexte de la chute du prix du pétrole, de l’incertitude de l’économie et, plus récemment, des feux de forêt dévastateurs.
Partout au monde, les médias grand public dépeignent les hommes arabes comme des terroristes, des kamikazes ou au mieux, comme des extrémistes. Dans Things Arab Men Say, la cinéaste d’origine égyptienne Nisreen Baker brosse un portrait bien différent.
Nous accompagnons Jay, Ghassan et leurs amis qui se rassemblent au salon de barbier Eden et discutent avec animation de politique, de religion et d’identité pendant que Jamal leur fait une coupe de cheveux et un rasage. Bien que le salon de Jamal se trouve à St. Albert, en banlieue d’Edmonton, il pourrait se situer n’importe où, puisqu’il constitue un microcosme de la communauté arabe.
Parfois sérieux, mais astucieusement ponctué d’humour, le film suit les débats du groupe. Les points de vue exprimés étonnent quelquefois et nous amènent à faire évoluer le discours au sujet de cette communauté.