Je ne sens plus rien
2016 | 9 min 31 s
Prix et festivals
Film d’ouvertureLes Sommets du cinéma d'animation 2016
Compétition nationale - Courts métrages - Catégorie films professionnelsAnima Brussels 2017
Compétition internationale court documentaire et animationDOK Leipzg 2017
Synopsis
Lui est magicien, elle est pompière. Pour se tenir à l’écart des aléas de la planète agitée, les deux amoureux vaquent à leurs occupations quotidiennes dans une nacelle perchée dans les airs. Leur défi : se maintenir en équilibre tout en haut alors que tout va de travers ailleurs. Mais la vie est ainsi faite que les pompiers doivent éteindre des feux et les magiciens, se donner en spectacle. Comment alors assumer ses devoirs dans ce monde détraqué ?
Auteurs du court métrage d’animation musical Autour du lac, qui avait fait chanter les festivaliers en 2013, les cinéastes belges Noémie Marsily et Carl Roosens signent ici une satire de notre monde en déroute, mettant en cause aussi bien la société du spectacle que la tentation du repli sur soi, faisant surgir l’humour et la tendresse dans le chaos. Soutenu par une ligne agile et souple, le récit de Je ne sens plus rien bascule d’une situation loufoque à l’autre en provoquant chaque fois l’étonnement. Grâce au talent des cinéastes pour la caricature, ce monde improbable ressemble étrangement au nôtre. Le déroulement des péripéties, ponctué d’envolées absurdes, est porté par une riche trame sonore où, en écho au désordre contemporain, s’entremêlent bruits, musique et même la voix de la soprano québécoise Natalie Choquette.
Entretien avec Noémie Marsily et Carl Roosens
Que signifie ce titre énigmatique, Je ne sens plus rien ?
Ce titre est arrivé assez tôt dans le processus. Il renvoie à une forme d’anesthésie, d’engourdissement, qui atteint les personnages du film : la pompière est insensible aux flammes, le magicien disparaît et reste coincé dans cette espèce d’inconsistance, les rescapés de l’incendie sont hébétés et amorphes. Le titre a quelque chose d’un peu indéfini qui nous a accompagnés tout le long de la réalisation.
Votre film dépeint un univers déroutant. Ce que vous montrez est-il une représentation de notre propre monde ? Si oui, qu’avez-vous voulu exprimer et quel est votre constat sur celui-ci ?
Comme nous travaillons de manière intuitive, nous n’avons pas du tout réfléchi à ça au début du projet. Au fur et à mesure que la réalisation avançait, que nous animions ces personnages, cette ville, ces incendies et que tout cela prenait vie, le monde du film s’est concrétisé et on y découvrait de plus en plus de liens avec le nôtre. Donc, oui, cela pourrait être une projection de notre monde, qui contient une sorte de violence constante au milieu de laquelle on essaie de trouver une manière de vivre.
Lorsque nous faisions les premières recherches graphiques, la chanson La ville est triste, du duo français Arlt, nous a beaucoup émus et inspirés : « Le jour est mol, l’amour est fol et la ville est triste… Tout ce vent, tout ce vent, qui a rendu tous ces gens dingues… »
Vous sentez-vous une affinité avec les grands courants belges de l’humour, de l’absurde et du surréalisme ?
Pas particulièrement. Ce sont des choses que nous avons assimilées automatiquement parce que nous baignons dedans depuis longtemps, mais nous n’y faisons pas consciemment référence. Nous habitons en ce moment tout près du musée Magritte à Bruxelles sans y avoir encore mis les pieds… Enfants, nous avons gobé du surréalisme belge à toutes les sauces, mais ce qui nous a marqués, ce sont plutôt les humoristes Les Snuls, le film C’est arrivé près de chez vous, la série de bédé Idées noires de Franquin, les tableaux de James Ensor, le groupe de rock Les tueurs de la lune de miel. Il doit sûrement nous en rester quelque chose…
Dans le domaine de l’animation, quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Ouvre la diversité et la quantité de choses incroyables et inspirantes que nous avons la chance de découvrir ces derniers temps sur Internet et en festivals, voici en vrac les quelques révélations qui ont déclenché chez nous l’envie de faire de l’animation : Patar et Aubier, Priit et Olga Pärn, Phil Mulloy, David Shrigley, Peter Millard… Ce qui nous plaît chez ces artistes, c’est leur grande liberté, leur spontanéité, leur humour aussi, bien sûr…
Carl, vous êtes également musicien et compositeur. Comment cela se répercute-t-il dans votre travail ? Par exemple, accordez-vous une plus grande attention à la dimension sonore et musicale ?
En tant que musicien, j’adore les collaborations, quand un morceau de musique passe entre plusieurs mains. Notre travail avec Pierre-Yves Drapeau, qui a composé la bande sonore de notre film, a été passionnant ! Au fur et à mesure des discussions, des essais, nous sentions Pierre-Yves s’imprégner du film. Il a apporté des choses auxquelles nous n’aurions jamais pensé, comme l’air d’opérette qui revient plusieurs fois. Nous voulions que la musique et les bruitages jouent un rôle narratif important, et ça fonctionne au-delà de nos espérances !
Pour d’autres projets, comme la série hybride Pauvre histoire pauvre, dont j’ai bricolé seul l’image et le son de A à Z, je m’amuse beaucoup. J’ai trouvé ici quelque chose qui rassemble tout ce que j’affectionne.
Comment votre travail en couple se déroule-t-il quand vous faites un film ?
De manière générale, nous échangeons beaucoup, à toutes les étapes. Dès que nous y voyons plus clair, nous allons nous balader pour discuter. Parfois, nous pouvons parler pendant des jours d’un petit détail ; parfois, nous remettons tout en question en cinq minutes. À certains moments, c’est éprouvant, mais quand nous parvenons à faire un bond en avant, c’est grisant.
L’important est d’être sur la même longueur d’onde, de sentir que nous travaillons à la même idée, que nous adhérons tous les deux à ce que nous sommes en train de faire. Ensuite, nous essayons de fonctionner selon notre envie. Nous nous laissons à chacun une grande liberté, mais nous sommes intransigeants l’un envers l’autre quand nous sentons qu’un truc achoppe. Concrètement, pour ce film, de l’écriture à l’animation, nous avons tout fait ensemble en nous répartissant le travail en fonction de notre intuition.
Je ne sens plus rien constitue votre première collaboration avec l’ONF. Que retenez-vous de cette expérience ?
Ça a été une très riche expérience. Pendant le mois et demi que nous y avons passé, le film n’a cessé d’évoluer, de se bonifier. Lorsqu’on a le nez trop longtemps dans un projet, on ne comprend plus trop ce que l’on est en train de faire, on perd un peu le fil. Les gens que nous avons rencontrés à l’ONF et avec qui nous avons discuté ont véritablement nourri le film et lui ont donné un sacré coup de fouet ! Voir travailler la bruiteuse Lise Wedlock a été incroyable : les images prenaient vie sous nos yeux, on avait enfin un regard nouveau sur le film. La même chose s’est produite à l’étalonnage avec l’excellent travail du directeur technique Pierre Plouffe. Le film a pris chair à l’ONF.
Bande-Annonce
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Noémie Marsily
Réalisatrice
Biographie
Photo
Photo : Zorobabel
Noémie Marsily
Noémie Marsily voit le jour à Braine-l’Alleud, en Belgique, en 1983. Ses études lui permettent d’acquérir une vaste formation artistique en illustration à l’ESA Saint-Luc, en peinture à La Cambre et en gravure à l’École d’art d’Uccle. Elle s’oriente ensuite vers la bande dessinée et le roman graphique, signant des ouvrages qui mettent en évidence l’originalité de sa démarche. De 2006 à 2013, elle est auteure, graphiste et coéditrice au sein de Nos restes, un collectif d’édition indépendant qui expérimente autour du livre et de la narration. Son travail plastique est célébré dans de nombreuses expositions en Belgique et en France. Elle s’intéresse également à l’animation, réalisant trois courts métrages en 2007 et 2008. Avec son conjoint, Carl Roosens, elle signe en 2010 un film qui propulse la carrière des deux cinéastes, Caniche, sélectionné dans des festivals en Belgique et ailleurs. Ce film satirique sur la tyrannie de la beauté, qui présente une facture originale en mêlant dessins et éléments découpés, obtient le Grand Prix du jury pour un premier court métrage européen, dans la catégorie Animation, au Festival Premiers plans d’Angers. 2011 sera une année décisive dans sa carrière. Elle effectue alors une résidence d’artiste à la Maison de la bande dessinée de Montréal. Carl Roosens et elle saisissent l’occasion de ce séjour dans la métropole québécoise pour se balader sur le mont Royal : c’est à ce moment-là que naît l’inspiration pour le truculent clip d’animation Autour du lac, d’après une chanson du groupe Carl et les hommes-boîtes, fondé par Carl Roosens. Le projet se développe par la suite dans le cadre d’une résidence d’écriture à l’abbaye de Fontevraud, en France. D’un humour déjanté, Autour du lac obtient un grand succès dans les festivals. Il est notamment récompensé à Annecy, Bruxelles, Montréal, Bradford et Córdoba, tout en étant abondamment partagé sur les réseaux sociaux. En 2014, elle réalise une minisérie d’animation avec Carl Roosens, Moustique, diffusée sur Canal+. Depuis le début, le travail de Noémie Marsily et de Carl Roosens est soutenu par la société de production belge Zorobabel, spécialisée dans le court métrage d’animation d’auteur. En 2016, l’Office national du film du Canada et Zorobabel coproduisent un court métrage d’animation conçu par le couple, Je ne sens plus rien. Le film enrichit une filmographie qui se distingue par un penchant pour l’humour absurde, des préoccupations sociales, et une ligne à la fois dynamique et souple. Noémie Marsily s’est également adonnée à l’enseignement, dirigeant par exemple des ateliers d’animation pour les enfants. Carl Roosens et elle signent une œuvre haute en couleur, caractérisée par la pluridisciplinarité, et qui explore de nouvelles avenues aussi bien en animation qu’en bande dessinée, en illustration et en musique.
Carl Roosens
Réalisateur
Biographie
Photo
Photo : Zorobabel
Carl Roosens
Né à Anderlecht, en Belgique, en 1982, Carl Roosens suit une formation artistique à l’École de recherche graphique de Bruxelles, où il se spécialise en illustration, en vidéo et en gravure. Il tourne par la suite des clips pour des groupes de musique alternative, dont Festen, CASTUS, Wild Classical Music Ensemble, BRNS et NOZA. En compagnie de Noémie Marsily, sa conjointe, il réalise en 2010 un premier court métrage d’animation professionnel à l’humour sarcastique : Caniche. Remarqué dans le circuit des festivals internationaux, le film récolte notamment le Prix de la compétition nationale du Festival international du film francophone de Namur en 2012. Attiré par la chanson et la performance scénique, Carl Roosens fonde une formation musicale, Carl et les hommes-boîtes, qui obtient un succès critique auprès de la presse spécialisée, tout en se produisant dans les groupes rock Facteur Cheval et Jeremy l’enfant atomik. Carl et les hommes-boîtes lance en 2009 son premier disque, Où poser les yeux ?, qualifié de « formidable » par Les Inrocks. Le deuxième album, La paroi de ton ventre, contient la célèbre chanson « Autour du lac », qui engendrera le film du même nom, coréalisé par Noémie Marsily à l’occasion d’une résidence d’écriture à l’abbaye de Fontevraud, en France, en mai 2012. Carl Roosens et Noémie Marsily avaient préalablement trouvé l’inspiration pour Autour du lac en se baladant sur le mont Royal lors d’un séjour à Montréal. Terminé en 2012, le film obtient un impressionnant succès dans les festivals en raison de son énergie, de son imagerie insolite et de l’irrésistible mélodie de la chanson. Il remporte de nombreux prix, notamment le prix Canal+ aide à la création pour un court métrage du Festival international du film d’animation d’Annecy et une mention aux Sommets du cinéma d’animation de Montréal. Le cinéaste signe également deux séries d’animation empreintes de poésie et d’humour caustique : Pauvre histoire pauvre, de 2011 à 2015, puis Moustique, en 2015, coréalisée avec Noémie Marsily et diffusée sur la chaîne Canal+. Depuis le début, le travail d’animation de Carl Roosens et de Noémie Marsily est soutenu par le studio bruxellois Zorobabel, spécialisé dans le court métrage d’animation d’auteur. En 2016, Zorobabel et l’Office national du film du Canada amorcent la coproduction de Je ne sens plus rien de Roosens et de Marsily, court métrage insolite qui porte un regard narquois sur le désordre du monde. Parallèlement à ses activités de chanteur, de musicien et de cinéaste d’animation, Carl Roosens pratique le métier d’illustrateur, signant ainsi des pochettes de disque et des affiches. Combinant œuvres de commande et créations personnelles, son travail est mis en valeur dans des publications et des expositions principalement en Belgique, mais aussi en France. Noémie Marsily et lui mènent une carrière multidisciplinaire qui embrasse l’animation, l’illustration, la musique et la bande dessinée.
William Henne
Producteur (Zorobabel)
Biographie
Photo
Photo : Laura Petit Jean
William Henne
Né à Bruxelles en 1969, William Henne est un cinéaste et auteur de bande dessinée. Il est aussi éditeur et producteur. Il est le fondateur, avec la réalisatrice Delphine Renard, du studio de cinéma d’animation Zorobabel et le coordinateur de l’Atelier collectif. Il réalise en 1997 son premier court métrage, Tout jeune garçon…, puis se consacre aux films de l’Atelier collectif. En 2014, il signe, avec la réalisatrice française Louise Lemoine Torrès, La chair.
Avant de rejoindre, en 1998, le collectif La 5e Couche, William Henne publie en 1994 son premier recueil de bande dessinée, L’épuisement, à compte d’auteur. En 2001, il réalise l’adaptation en bande dessinée d’un épisode du Poulpe, La disparition de Perek d’Hervé Le Tellier, aux éditions 6 pieds sous terre. Depuis, il apporte annuellement une pièce supplémentaire à sa bibliographie (une douzaine de livres à ce jour). Il publie aussi de nombreux récits courts. Au tournant de l’année 2000, La 5e Couche devient une structure d’édition à part entière.
Delphine Cousin
Productrice (Zorobabel)
Biographie
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Photo : Delphine Cousin
Delphine Cousin
Delphine Cousin a suivi une formation en arts plastiques à l’École de recherche graphique (ERG) de Bruxelles, avant de s’orienter vers l’illustration. Elle aime travailler le collage, manipuler des matières ainsi que les différentes textures des éléments du réel.
Elle découvre l’animation à Zorobabel avec Delphine Renard. Il s’ensuit un court métrage personnel d’une minute, Robert 344 15 52, et plusieurs films réalisés avec des enfants lors de stages.
En 2004, Delphine Renard lui propose de travailler sur les décors de son film Tango Nero. En 2006, elles décident de réaliser ensemble Aral et Delphine Cousin se charge principalement des décors.
Delphine Renard
Productrice (Zorobabel)
Biographie
Photo
Photo : Delphine Cousin
Delphine Renard
Delphine Renard a fait ses études à l’École de recherche graphique (ERG) de Bruxelles, où elle a étudié tant l’animation que la vidéo. Il y a toujours dans son travail un lien avec le documentaire. Les grenouilles nous plonge dans le biotope d’une mare, Tango Nero nous emmène à Venise en pleine acqua alta, et Aral est un film soigneusement documenté sur la disparition de cette mer en Ouzbékistan.
Chacun de ses films est lié à une rencontre ou à un voyage. Elle rencontre Steve Waring en famille dans un restaurant végétarien de Lyon. Elle a découvert toute la théâtralité de Venise en sortant de la gare Santa Lucia. Elle a contacté Sonia Ringoot alors que cette dernière vient de réaliser un documentaire en mer d’Aral. Et puis, il y a une rencontre décisive dans l’évolution de son travail : celle de Delphine Cousin, qu’elle a croisée pendant ses études et qu’elle retrouve plus tard, dans le cadre d’ateliers menés conjointement. Delphine Cousin la rejoint pour travailler sur les décors de Tango Nero. Par la suite, elles réalisent ensemble le film Aral.
En plus de ses réalisations, Delphine Renard fonde l’atelier de production Zorobabel en 1994.
Marc Bertrand
Producteur (ONF)
Biographie
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Photo : ONF
Marc Bertrand
Producteur au Studio d’animation français de l’ONF depuis 1998, Marc Bertrand a à son actif plus d’une centaine de productions, dont des titres applaudis tels que la série Une minute de science, svp ! (2001) et Noël Noël (2003) de Nicola Lemay, tous deux gagnants d’un prix Gémeaux pour la meilleure émission ou série d’animation en 2002 et 2004 ; le film de Masoud Raouf Bleu comme un coup de feu (2003), couronné d’un Jutra en 2004 ; et L’hiver de Léon (2007), lauréat du Grand Prix d’excellence de l’Alliance pour l’enfant et la télévision en 2008. Marc Bertrand a également produit en 2006 la série documentaire 24 idées/seconde, consacrée au cinéma d’animation et à ses créateurs, ainsi qu’un coffret DVD, Norman McLaren – L’intégrale, regroupant les chefs-d’œuvre restaurés numériquement du célèbre cinéaste, pionnier de la fusion entre musique et animation. Séduit par les nouvelles technologies, il a coproduit en 2008 le film stéréoscopique Champlain retracé de Jean-François Pouliot et a également produit Les yeux noirs, une création stéréoscopique de Nicola Lemay. Il a aussi signé la production d’Empreintes (2004) de Jacques Drouin, ainsi que des œuvres de Theodore Ushev Tower Bawher (2006), Drux Flux (2009) et Les journaux de Lipsett (2010), lauréat d’un prix Génie et primé au Festival d’animation d’Annecy. En 2011, il a coproduit Romance, du célèbre cinéaste d’animation Georges Schwizgebel, qui a remporté le prix Génie 2012 du meilleur film d’animation. En 2011 également, il a produit Dimanche de Patrick Doyon, qui a été en nomination aux Oscars® et qui a reçu le Jutra 2012 du meilleur film d’animation.
En 2013, Marc est devenu membre de l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) et a complété la coproduction de Terre d’écueil (Michelle et Uri Kranot) et de Gloria Victoria (Theodore Ushev), qui s’est vu attribuer le prix FIPRESCI au Festival d’Annecy 2013.
En 2014, c’est une autre production de Marc, Nul poisson où aller, qui a remporté cet honneur. La même année, le film Jutra de Marie-Josée Saint-Pierre, une coproduction MJSTP Films et ONF, est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et, en février 2015, gagne un Jutra et un prix Écrans canadiens pour le meilleur court film d’animation. À l’automne 2016, J’aime les filles de Diane Obomsawin gagne le Grand Prix du Festival d’animation d’Ottawa et le Prix du jury jeunesse au FIFEM. En 2016, le film Vaysha l’aveugle de Theodore Ushev, dont Marc a assuré la production, remporte le Prix du jury et le Prix du jury junior à Annecy avant d’être mis en nomination aux Oscars® en 2017, dans la catégorie Meilleur court métrage d’animation.
Julie Roy
Productrice exécutive (ONF)
Biographie
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Photo : ONF
Julie Roy
Productrice exécutive au Studio d’animation français de l’Office national du film du Canada, Julie Roy a produit une quarantaine de courts métrages d’animation. Titulaire d’une maîtrise en études cinématographiques de l’Université de Montréal, elle a publié de nombreux textes portant sur les femmes et le cinéma d’animation et a agi comme programmatrice invitée dans plusieurs festivals internationaux.
Parmi ses productions récentes, citons Le sujet de Patrick Bouchard (2018), Étreintes de Justine Vuylsteker (2018), Tesla de Matthew Rankin (2017), sélectionné en compétition à la prestigieuse Semaine de la critique à Cannes. Elle est la productrice exécutive du court métrage Vaysha l’aveugle de Theodore Ushev, nominé à la 89e cérémonie des Oscars dans la catégorie court métrage d’animation en 2017. En 2016, elle coproduit le film Une tête disparaît de Franck Dion (Papy 3D/ONF) qui remporte le Cristal, soit la plus importante récompense remise au Festival international d’animation d’Annecy.
Elle est également la productrice des films Autos Portraits (2015) de Claude Cloutier, Pilots on the Way Home (2014) de Priit et Olga Pärn, Histoire de bus (2014) de tali, mention du jury au prestigieux Festival d’Annecy, Edmond était un âne (2012) de Franck Dion, prix spécial du jury à Annecy et gagnant d’une trentaine de prix à l’international, Paula de Dominic-Étienne Simard (2011) grand prix à l’Interfilm de Berlin, et Le grand ailleurs et le petit ici (2012) de Michèle Lemieux, Grand prix à Cinanima à Espinho.
Préconisant la diversité des approches cinématographiques, Julie Roy développe actuellement un projet en réalité virtuelle avec Nicolas Brault ainsi que le prochain court métrage de Chris Lavis et Maciek Szczerbowski (Madame Tutli Putli 2007), provisoirement intitulé La jeune fille qui pleurait des perles qui utilisera une technique hybride faisant appel à l’animation de marionnettes, à la prise de vues réelles et aux images de synthèse. Affectionnant de manière particulière le cinéma d’animation expérimental, Julie Roy a produit Ondes et silence (2015) de Karl Lemieux et David Bryant, Réflexion (2013) de Sylvie Trouvé et Mamori (2010) de Karl Lemieux, Grand prix au festival 25 FPS de Zagreb. Elle est aussi productrice du secteur animation du programme d’Aide au cinéma indépendant de l’ONF.
Générique
Scénario, réalisation et animation/ Script, Direction and Animation
Noémie Marsily
Carl Roosens
(Studio cramique)
Cantatrice
Natalie Choquette
Voix
Noémie Marsily
Carl Roosens
Musique originale et conception sonore
Pierre Yves Drapeau
Musiciens
Pierre Yves Drapeau
Denis Chartrand
Bruitage
Lise Wedlock
René Lussier
Enregistrement sonore
Luc Léger
Geoffrey Mitchell
Mixage
Serge Boivin
Remerciements spéciaux à
Isabella Cieli
Bernard Delville
Tomo De Ridder
Annick Faniel
Sacha Goerg
Joanna Lorho
Robin Marsily
William Marsily
Pascal Matthey
Barbara Otto
Charlotte Poels
Nathalie Vanderlinden
Remerciements
Manon Ache
Alexandra Declerc
Martin Delisle
Emmanuelle Duplan
Clara Estable
Guillaume Hittelet
Élisa Labbé
Corinne Le toquin
Léna Martinez
Laureline Massias
Juliette Paquet
Lise Rémon
Pin-Tsen Ye
Merci Sylvia Roosens, Ce film est pour toi
Équipe ONF
Directeur technique
Pierre Plouffe
Coordonnateur technique, animation
Yannick Grandmont
Monteur en ligne
Denis Pilon
Coordonnateur technique
Daniel Lord
Coordonnatrice de production
Michèle Labelle
Administratrice
Diane Régimbald
Équipe administrative
Diane Ayotte
Karine Desmeules
Agente de mise en marché
Geneviève Bérard
Producteurs
Delphine Cousin (Zorobabel)
Delphine Renard (Zorobabel)
William Henne (Zorobabel)
Marc Bertrand (ONF)
Productrice exécutive
Julie Roy (ONF)
Zorobabel
avec la participation du
Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles
En coproduction avec
l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) produit des animations innovantes dans ses studios de Montréal, dans ses centres situés partout au pays et dans le cadre de coproductions internationales avec les animateurs les plus en vue de la planète. Il est également un chef de file en matière d’approches novatrices en stéréoscopie 3D et en contenu animé pour nouvelles plateformes. L’ONF a réalisé plus de 13 000 productions et remporté au-delà de 7000 récompenses. Ses animations ont récolté 7 de ses 12 Oscars, 6 Grands Prix au Festival international du film d’animation d’Annecy, en France, 4 Palmes d’or au Festival de Cannes et 2 Ours d’or à la Berlinale. Pour accéder aux animations primées de l’ONF et découvrir le travail des artistes et des artisans, allez à ONF.ca, téléchargez les applications de l’ONF pour appareils mobiles ou visitez Pause ONF.
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Zorobabel
Depuis 1997, Zorobabel mène une politique de production de films d’auteur. La plupart des réalisateurs avec qui l’atelier travaille en sont à leur premier ou deuxième film. Les courts métrages produits par Zorobabel sont à la croisée de plusieurs pratiques artistiques : théâtre, littérature, danse, musique, arts plastiques, documentaire, etc. Ils sont largement diffusés en festivals et ont remporté de multiples prix (85 à ce jour).