Samedi, la nuit
2021 | 15 min
Espagnol avec sous-titres français
Prix et festivals
Sélection officielleTIFF, Toronto International Film Festival, Canada (2021)
Sélection officielleAspen Shortsfest, Colorado, États-Unis (2022)
Une neige immaculée recouvre les rues silencieuses de Montréal. La cinéaste Rosana Matecki repense au deuil collectif de Leonard Cohen qui a suscité en elle un tout premier sentiment d’appartenance à la ville. Elle fait la connaissance de deux compatriotes latino-américains qui cherchent eux aussi à tisser des liens intimes avec leur ville d’adoption. Magaly, la jeune cinquantaine, est caissière dans une épicerie ; Juan, environ soixante-quinze ans, est peintre. Inspirés par ceux et celles pour qui liberté et mouvement ne font qu’un, ils se croisent un samedi soir à l’intérieur d’une petite salle de danse avec des amateurs de tango ayant franchi le mitan de la vie. Pendant quelques heures, ils dansent, s’abandonnant à la chaleureuse étreinte de l’intimité et de l’appartenance.
Samedi, la nuit a été tourné en espagnol par Rosana Matecki, qui en a aussi assuré la narration. Ce court essai documentaire explore la solitude et présente une vision douce-amère du vieillissement en milieu urbain. La danse devient prétexte à cette exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
UNE ET DEUX LIGNES
En deux lignes
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
En une ligne
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki.
Entrevue avec la réalisatrice Rosana Matecki
Vous avez toujours nettement privilégié l’approche du cinéma d’auteur dans votre travail. Pourquoi avez-vous choisi de faire du cinéma documentaire axé sur le récit intime ?
Être un auteur signifie avoir une vision et faire route avec elle. Le documentaire est une forme vivante, et je crois qu’il est plus ambitieux que la fiction. Il nous permet de nous rapprocher de la vie d’autres personnes. En ce qui me concerne, ces vies sont généralement très différentes de la mienne. Il importe donc que quiconque choisit de prendre part à l’expérience assimile le fait de devenir l’acteur ou l’actrice de sa propre réalité. Je trouve fascinant de tomber sur des gens qui sont de vastes sources d’énergie. Chaque personne a ses propres références. Comme en amour, il s’agit de séduire les gens afin qu’ils comprennent ce que vous recherchez chez eux. Nous nous accompagnons mutuellement sur le parcours et nous apprenons tous et toutes beaucoup en route, surtout durant le tournage. Le tournage m’encourage et me motive toujours à continuer de créer et d’évoluer en tant que cinéaste. C’est le moment où je sais que je fais ce que je suis censée faire.
Je ne conçois pas le cinéma d’un point de vue rationnel, mais comme le désir de créer un espace dans lequel les rêves inspirent le quotidien. C’est au cours d’une période difficile de ma vie que j’ai appris que je voulais devenir cinéaste. Quand je suis sortie de cette transition, je me suis mise à faire les films que je voulais faire. Je suis aussi véritablement obsédée par le souvenir. Ça me déchire. Si ce que nous étions n’existe plus, alors que sommes-nous ? Quelle est la part de nous qui survit et quelle est celle qui ne survit pas, et comment racontons-nous ces histoires ?
Les diasporas connaissent des processus complexes de transplantation, d’appartenance, d’intégration et de retour. Après plus de vingt ans au Canada, estimez-vous que votre identité et votre pratique cinématographique demeurent partagées entre l’ici et l’ailleurs ?
Je pense que nous émigrons toute notre vie. Pour moi, la diaspora, ce n’est pas le fait d’être d’un lieu ou d’un autre. Je ne l’ai bien sûr compris qu’avec le temps et l’expérience. Je décris cela comme une hallucination ou un rêve. Il ne s’agit pas d’une patrie, mais simplement d’un autre monde. J’ai beau être un mélange de Latino-Américaine, de Nord-Américaine et d’Européenne, ma vraie patrie, ce sont les gens.
Dans vos films, vous donnez du pouvoir à des protagonistes historiquement marginalisés. Pourquoi est-ce important pour vous ?
J’admire beaucoup les cultivateurs, les paysans et les communautés autochtones. Je me passionne pour les gens qui travaillent dur, physiquement. L’effort et le travail nous élèvent tous et toutes. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi Magaly pour mon film Samedi, la nuit. Elle est coiffeuse et travaille dans une épicerie. Elle exécute aussi des travaux de nettoyage au Canada et exploite une ferme en Colombie. Rien ne la gratifie autant que le travail. J’ai fait sa connaissance le jour de la mort de Leonard Cohen. Nous avons parlé un moment, puis elle m’a dit : « Toi, tu me vois, Rosana. Personne ne me voit, ici. » C’est un sentiment que nous partagions, et nous nous sommes tout de suite comprises.
Qu’espérez-vous que le public retienne de Samedi, la nuit ?
La solitude est un sentiment auquel les êtres humains ne cessent de se heurter. Un genre de mur des Lamentations dont nous ne semblons pas savoir quoi faire. Cela m’a amenée à réfléchir au fait qu’après toutes ces années vécues au Canada, je me devais d’examiner à ma façon cette notion de solitude. Longtemps, j’ai résisté à l’appartenance. Mais dans ce cas, qu’est-ce que je fais ici ? Le temps était venu pour moi de m’interroger sur la personne que je suis dans ce lieu. L’Office national du film du Canada a compris cette démarche et a fait confiance à ma vision de réalisatrice. Je souhaitais trouver un peu de l’Amérique latine à Montréal. J’ai finalement fait mon deuil au cours de ce processus, ce qui m’a procuré un énorme sentiment de liberté. J’espère que le public aura cette impression en voyant Samedi, la nuit.
Matériel promotionnel
Bande-annonce
Extrait : Le jour où Leonard Cohen est mort
Extrait : Expatriados
Images
Équipe
Générique
Un film de
Rosana Matecki
Avec
Magaly Zuleta
Juan C. Raggo
Scénario et réalisation
Rosana Matecki
Narration
Rosana Matecki
Directeur de la photographie
Glauco Bermudez
Montage
Lucas Villegas
Conception sonore
Sacha Ratcliffe
Conseiller à la scénarisation
Ricardo Acosta Fernandez
Directrice de la production
Angie Pepper O’Bomsawin
Bruitage
Karla Baumgardner
Musique originale
Denis Plante
Musiciens
Alain Baril clarinette
Charles Papasoff suppléant
Denis Plante bandonéon
Studio d’enregistrement
Guy Bergeron, Québec
Musique additionnelle
« EXPATRIADOS »
Musique et paroles de Denis Plante
« AMERICA »
Musique et paroles de Denis Plante
Prise de son
Mélanie Gauthier
Première assistante à la réalisation
Karina Garcia Casanova
Premier assistant à la caméra
Steven Turcotte
Technicien aux reprises images
Paul Montpetit
Coordonnateur des données
Patrick Biron
Conseiller en danse
Daniel Côté
Montage en ligne
Yannick Carrier
Conception des graphiques et des titres
Jacques Bertrand Simard
Sous-titres
Patricio Henriquez
Robert Gray
Traduction additionnelle
Claude Dionne
Techniciens au montage numérique
Pierre Dupont
Marie-Josée Gourde
Patrick Trahan
Technicien au son
Bernard Belley
Enregistrement du bruitage et de la narration
Geoffrey Mitchell
Mixage
Jean Paul Vialard
Coordonnateurs techniques
Daniel Lord
Christopher MacIntosh
Mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Coordonnatrice – mise en marché
Emilie Ryan
Nous tenons à remercier
Salon de Tango Tangueria
Mannon Binette
Jacques Vachet
Fruiterie ValMont
Eric Talbot Chalifoux
Marylou Lafortune
Shane Macdonnell
Danae Elon
Michelle van Beusekom
Participants – Danseurs amateurs
Cécile Arbaud
Rock Bergeron
Nicole Bossard
Diane Bouchard
Lina Boutin
Marilyn Bronstein
André Carrière
Catherine Cellier
Annie Chenard
Manon Chouinard
Arlene Cote
Gerard Cotnoir
Leonor Daigneault
Edmundo Darcourt
Suzanne Desbiens
Rosanne Deslandes
Michel Dufour
Marie-Josée Dupuis
Yves Erard
Rodolphe Fortier
Beatriz Gomez
Roger Gosselin
Sylvie Gravel
Sorin Kransdorf
Carole Kucharski
Madeleine Leduc
Richard Lepage
Danielle Marceau
Vincent Marchione
Sylvie Martel
Paul Montpetit
Ann Moses
Julien McDuff
John Newhouse
Dennis O’Sullivan
Louise Poissant
Daniel Rochette
Philip Shinnich
Rachid Badri Talih
Fanny Thiffault
Nicolas Van Schendel
Anne Vedduet
Maureen Zappa
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Coordonnatrice de la production
Christine Williams
Coordonnatrice principale de la production
Cheryl Murgatroyd
Supervision de la production
Roz Power
Administratrice du studio
Leslie Anne Poyntz
Producteurs
Kat Baulu
Ariel Nasr
Productrice exécutive
Annette Clarke
Dans le cadre de la série REPENSER MON QUÉBEC
SAMEDI, LA NUIT
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.