Le 28 août 2024 – Vancouver – Office national du film du Canada (ONF)

Cette année, le Festival international du film de Vancouver (VIFF) mettra à l’honneur une formidable sélection de sept productions et coproductions de l’Office national du film du Canada, dont en première mondiale le captivant long métrage documentaire de l’ONF The Stand, du cinéaste haïda de Burnaby Christopher Auchter.

Le VIFF accueillera en outre la réalisatrice de Vancouver Yuqi Kang, dont le palpitant long métrage documentaire 7 Beats Per Minute, une coproduction d’Intuitive Pictures et de l’ONF, sera présenté en première britanno-colombienne.

Également au programme du festival 2024, deux longs métrages documentaires de l’ONF réalisés au Québec qui proposent divers portraits d’une nouvelle génération, soit, en première mondiale, Ninan Auassat : Nous, les enfants, de la cinéaste abénakise Kim O’Bomsawin, et, en première britanno-colombienne, Cohabiter, de la réalisatrice montréalaise Halima Elkhatabi.

Au chapitre de l’animation, on verra deux œuvres incarnant l’excellence : le court métrage Inkwo for When the Starving Return, réalisé image par image par l’artiste métisse (michif) Amanda Strong, de Sechelt en Colombie-Britannique (coproduction de Spotted Fawn Productions et de l’ONF), et Le tableau, de l’animatrice montréalaise Michèle Lemieux, animé sur l’écran d’épingles Alexeïeff-Parker.

Amanda Strong et l’éminente artiste et cinéaste abénakise Alanis Obomsawin participeront à un VIFF Talk, une discussion entre spécialistes durant laquelle elles parleront de leur travail et qui comprendra un aperçu du nouveau court métrage d’Alanis Obomsawin. Celle-ci exécutera en outre une performance musicale tirée de son célèbre album Bush Lady.

Les films de l’ONF à l’affiche au festival

Volet Northern Lights

The Stand, Christopher Auchter (94 min 33 s) | PREMIÈRE MONDIALE
Production : Shirley Vercruysse
Dossier de presse (version française à venir) : mediaspace.nfb.ca/epk/the-stand

• Par un matin brumeux de l’automne 1985, un petit groupe de Haïdas bloque un chemin de terre boueux sur l’île Lyell : il exige que le gouvernement collabore avec les populations autochtones pour trouver un moyen de protéger la terre et l’avenir. Tiré de plus d’une centaine d’heures d’archives vidéo et audio, The Stand reconstitue ce moment crucial où l’acte résolu de vision et de conscience de la nation haïda a changé le monde.
• Tout jeune, Christopher Auchter (Waat’sdaa) arpentait les plages et les forêts de l’archipel Haida Gwaii, au large de la côte ouest du Canada. Son art est enraciné dans les terres et les histoires des Haïdas. Au nombre de ses œuvres, Maintenant plus que jamais (2019), un film primé à plusieurs reprises, revient sur le jour où l’on a érigé à Haida Gwaii le premier nouveau totem à y être créé en près d’un siècle.

7 Beats Per Minute (7 battements par minute), Yuqi Kang (100 min) | PREMIÈRE BRITANNO-COLOMBIENNE
Production : Ina Fichman (Intuitive Pictures), Sherien Barsoum (ONF)
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/7battementsminute

• Le documentaire de la réalisatrice Yuqi Kang capte une descente capitale alors que la championne de plongée en apnée Jessea Lu revient sur les lieux de l’expérience de mort imminente qu’elle a vécue pour affronter les traumatismes du passé, trouver une échappée d’air et refaire surface. Juxtaposant des images intimistes inspirées du cinéma-vérité à des prises de vues sous-marines et à des entrevues empreintes de franchise et d’authenticité, 7 battements par minute situe le public et la cinéaste elle-même dans l’immédiateté de l’expérience, lorsque la pression barométrique comprime le corps, que le cœur ralentit et que le pouls faiblit.
• La cinéaste canadienne d’origine chinoise et mongole Yuqi Kang est animée par la passion de créer des profils psychologiques dans des circonstances extrêmes. Son premier long métrage en tant que réalisatrice, A Little Wisdom, a été présenté en avant-première à Busan, SXSW, Karlovy Vary et Hot Docs, où il a remporté le prix du meilleur long métrage canadien. Yuqi Kang a été sélectionnée aux Asia Pacific Screen Awards ainsi que pour le prix Découverte de la Guilde canadienne des réalisateurs, et elle s’est vu décerner le prix 40 Under 40 de DOC NYC.

Cohabiter (Living Together), Halima Elkhatabi (75 min) | PREMIÈRE BRITANNO-COLOMBIENNE
Production : Nathalie Cloutier
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/cohabiter

• De jeunes gens à la recherche de colocataires se dévoilent dans Cohabiter, premier long métrage documentaire de Halima Elkhatabi. Au fil de saynètes filmées dans une quinzaine d’appartements à Montréal, la réalisatrice brosse le portrait complexe et attachant d’une génération habituée à sortir toutes les cartes de son identité pour trouver sa place dans le monde. Cinquante-deux personnes ont été filmées pour la création de Cohabiter, qui met en scène une riche diversité de rencontres multiculturelles, multiethniques, multigénérationnelles et multigenres.
• Née en France et d’origine marocaine, la scénariste et réalisatrice montréalaise Halima Elkhatabi crée des documentaires, des œuvres de fiction, ainsi que des documentaires audio. Elle a participé à titre de coréalisatrice au documentaire collectif À St-Henri, le 26 août, produit par l’ONF, et réalisé le court métrage de fiction Nina (classé parmi les Canada’s Top Ten au TIFF en 2015).

Programme Insights + Ignite, destiné aux élèves du secondaire

Ninan Auassat : Nous, les enfants (Ninan Auassat: We, the Children), Kim O’Bomsawin (93 min) | PREMIÈRE MONDIALE
Production : Mélanie Brière, Nathalie Cloutier et Colette Loumède
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/ninan_auassat

• Le documentaire immersif Ninan Auassat : Nous, les enfants célèbre la force et la vitalité de la jeunesse autochtone. Cette œuvre dont le tournage s’est déroulé sur plus de six ans suit les parcours de trois groupes d’enfants de nations différentes (Atikamekw, Eeyou-Cri et Innu) et révèle les aspirations d’une nouvelle génération sur le point de prendre son envol.
• Kim O’Bomsawin, documentariste et sociologue abénakise primée, est motivée par le désir de faire connaître l’univers des Premiers Peuples. Parmi ses réalisations récentes, citons Ce silence qui tue, qui a remporté le prix Donald Brittain de la meilleure émission documentaire sociale/politique aux prix Écrans canadiens 2019, et la série Laissez-nous raconter (Telling Our Story), présentée au TIFF dans le cadre du programme Primetime en 2023.

Inkwo for When the Starving Return (Inkwo à la défense des vivants), Amanda Strong (18 min 27 s)
Production : Amanda Strong (Spotted Fawn Productions), Maral Mohammadian (ONF), Nina Werewka (Spotted Fawn Productions)
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/inkwo-a-la-defense-des-vivants

• Dans Inkwo à la défense des vivants, une personne guerrière dotée d’une fluidité naturelle entre le masculin et le féminin a recours à son remède autochtone (l’Inkwo) pour protéger sa communauté d’une horde de créatures terrifiantes. Animation image par image adaptée de la nouvelle Wheetago War du conteur tlicho déné primé Richard Van Camp, Inkwo fait notamment appel à la voix d’Art Napoleon, ancien chef des Premières Nations des Saulteaux établi à Victoria.
• Écrivaine, productrice, cinéaste et mère de famille, l’artiste métisse (michif) Amanda Strong est la propriétaire et productrice exécutive de Spotted Fawn Productions. Ses créations collaboratives portent sur les récits et les visions du monde autochtones. Ses films — dont Biidaaban et Four Faces of the Moon — ont été nommés aux prix Écrans canadiens et aux Emmy Awards, et présentés dans le monde entier.

Volet Short Forum

Le Tableau (The Painting), Michèle Lemieux (12 min)
Production : Christine Noël et Julie Roy
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/le-tableau

• Animé sur l’écran d’épingles Alexeïeff-Parker, ce film revisite le destin tragique de la reine Marie-Anne d’Autriche, immortalisée en 1652 par Vélasquez. Avec une maîtrise stupéfiante de son instrument, la cinéaste nous offre ce film-poème, méditation sur la violence de l’inceste institutionnalisé et sur le pouvoir de l’art de capter les âmes.
• Illustratrice et cinéaste d’animation, Michèle Lemieux a enseigné pendant plus de 30 ans à l’École de design de l’UQAM. En 2006, lors d’un atelier donné par Jacques Drouin, elle fait l’expérience de l’écran d’épingles Alexeïeff-Parker, puis devient l’héritière artistique de cette technique d’animation unique.

Alanis Obomsawin et Amanda Strong | VIFF Talk | VIFF Centre : 5 octobre, 16 h

Dans le cadre d’un VIFF Talk, Alanis Obomsawin et Amanda Strong prendront part à une discussion entre spécialistes qui portera sur leur travail. L’événement comprendra une projection, réservée aux membres de l’industrie, du film d’Amanda Strong Inkwo for When the Starving Return, de même qu’un aperçu du nouveau court métrage documentaire d’Alanis Obomsawin, My Friend the Green Horse. 

My Friend the Green Horse (Mon ami le cheval vert), Alanis Obomsawin (11 min)
Production : Rohan Fernando, Annette Clarke et Nathalie Cloutier
Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/cheval-vert

• Amalgame de prise de vues réelles et d’animation image par image, Mon ami le cheval vert relate un épisode véridique et marquant de l’enfance d’Alanis Obomsawin, l’une des grandes documentaristes du monde. Se sentant souvent seule et perdue, la petite fille qu’elle était a trouvé du réconfort et de la compagnie au royaume des animaux.
• Des marionnettes conçues et animées image par image par la réputée cinéaste Terril Calder (Meneath) offrent un véritable délice visuel et contribuent à l’impression de conte pour enfants que dégage ce petit bijou de film.

Performance musicale

Jeremy Dutcher et Alanis Obomsawin | VIFF Live | Chan Centre for the Performing Arts : 4 octobre, 20 h 

• Ajoutant à la programmation officielle du VIFF, une soirée musicale réunira la cinéaste et artiste réputée de l’ONF Alanis Obomsawin et le ténor et compositeur wolastoqiyik primé Jeremy Dutcher.
• Accompagnée d’un ensemble dirigé par le Montréalais Radwan Moumneh, Alanis Obomsawin présentera son album Bush Lady (paru en 1988) pour une troisième fois seulement depuis sa remastérisation et sa réédition par Constellation Records en 2018.

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