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L’Office national du film du Canada propose un riche éventail de récits de la Colombie-Britannique au Festival international du film de Vancouver 2019. Les perspectives locales sont à l’honneur avec neuf films et une nouvelle œuvre en réalité augmentée présentés pour la première fois dans la province.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
04/09/2019

Le 4 septembre 2019 – Vancouver – Office national du film du Canada (ONF)

Des récits puissants de différentes régions de la Colombie-Britannique et d’ailleurs composent une sélection de 10 nouvelles œuvres de l’ONF au Festival international du film de Vancouver (VIFF) 2019, qui se tiendra du 26 septembre au 11 octobre.

Alors que la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à Kitimat annonce une circulation accrue des pétroliers dans la région, le VIFF accueille la première nord-américaine du film de Mirjam Leuze The Whale and the Raven (Busse & Halberschmidt/Cedar Island Films/ONF/ZDF/ARTE/TOPOS Film/Vizion), lequel met en relief les enjeux ayant provoqué un conflit entre des chercheurs spécialistes des baleines, la Première Nation Gitga’at et le gouvernement de la Colombie-Britannique.

Est aussi présentée en première canadienne à VIFF Immersed l’application interactive en réalité augmentée de Joy Kogawa, Jam3 et l’ONF East of the Rockies, laquelle suit les expériences d’une jeune fille de 17 ans forcée de vivre au camp d’internement de Slocan, en Colombie-Britannique, où sont placés les Japonais durant la Deuxième Guerre mondiale.

Trois courts métrages de la région font aussi leur première en Colombie-Britannique : Now Is the Time, de Christopher Auchter, revisite une journée qui, il y a 50 ans, marquait la renaissance culturelle à Haida Gwaii ; Highway to Heaven: A Mosaic in One Mile, de Sandra Ignagni, pose un regard poétique sur la route 5 de Richmond, un endroit absolument unique au monde où s’alignent de multiples lieux de culte. La réalisatrice vancouvéroise Ann Marie Fleming, dont le long métrage d’animation de 2016 La vie en Rosie a été couronné Meilleur film de la Colombie-Britannique et Meilleur film canadien au VIFF, est de retour au festival avec son court métrage Question Period, dans lequel des réfugiées syriennes récemment réinstallées à Vancouver ont des questions à poser sur la vie dans leur nouvelle terre d’accueil.

Le festival présente également ce qui se fait de mieux en récit documentaire de long métrage au Canada avec trois autres œuvres projetées pour la première fois sur les écrans de la Colombie-Britannique dans le programme True North du VIFF : Jordan River Anderson, The Messenger, le 53e film de la légendaire réalisatrice Alanis Obomsawin ; le très pertinent et divertissant Assholes: A Theory, que signe John Walker ; ainsi que Conviction, de Nance Ackerman, Ariella Pahlke et la native de Vancouver Teresa MacInnes, un film qui examine des solutions de rechange à la prison.

Les festivaliers auront aussi la chance de voir d’excellents courts métrages d’animation : Physique de la tristesse, du candidat aux Oscars Theodore Ushev, et Le cortège, une collaboration entre Pascal Blanchet, illustrateur et créateur de BD romanesques, et Rodolphe Saint-Gelais, animateur et cinéaste.

The Whale and the Raven (La baleine et le corbeau) (101 min)

Sur l’île Gil, terre inhabitée avoisinant la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique, un réseau de haut-parleurs diffuse les appels des baleines qui se mêlent au clapotis des vagues et aux cris des corbeaux. Attirés par les eaux calmes et l’abondance des ressources alimentaires, les baleines à bosse, les groupes d’orques, les rorquals communs et les marsouins s’alimentent, jouent et élèvent leurs petits ici, dans le fjord, non loin de Kitimat. Les chercheurs Hermann Meuter et Janie Wray ont fondé le Cetacea Lab sur l’île Gil en vue d’étudier cet environnement marin unique. Or, la construction imminente d’un terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié dans la communauté de Kitimat provoquera une circulation accrue de pétroliers et une augmentation du bruit. On ignore les conséquences qu’entraînera ce projet. Alors que la population de la forêt pluviale du Grand Ours lutte pour protéger son territoire contre la pression et les promesses de l’industrie gazière, les êtres innombrables qui habitent cette région se trouvent pris en otages.

Flowers of Freedom, le premier long métrage de Mirjam Leuze, a été présenté en première en 2014 à la 64e Berlinale. The Whale and the Raven est une coproduction germano-canadienne de Busse & Halberschmidt, Cedar Island Films, l’Office national du film du Canada et ZDF, en collaboration avec ARTE et TOPOS Film, en association avec Vizion et avec l’appui du Film und Medien Stiftung NRW, du Film Incentive BC de la province de Colombie-Britannique, de Creative BC et du Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne. Le film est produit par Marcelo Busse (Busse & Halberschmidt), Henrik Meyer et Andrew Williamson (Cedar Island Films), Shirley Vercruysse (ONF), Sandra Brandl et Mirjam Leuze (TOPOS Film), et Christian Vizi (producteur-conseil, Vizion). Les productrices exécutives sont Sabine Bubeck-Paaz (ZDF/ARTE) et Shirley Vercruysse (ONF).

East of the Rockies (À l’est des Rocheuses)

Présenté dans le programme BC Showcase de VIFF Immersed, East of the Rockies est un récit expérimental en réalité augmentée écrit par la célèbre auteure de Vancouver Joy Kogawa, lequel présente la perspective de Yuki, une jeune fille de 17 ans forcée de quitter sa maison et de demeurer au camp d’internement de Slocan durant la Deuxième Guerre mondiale. Pour suivre le fil du récit, les utilisateurs touchent les éléments clés de chaque scène, les balaient du doigt ou en augmentent la taille. Chacune de ces actions active un extrait de l’histoire relatée par Anne Canute, petite-fille de Joy. Chaque extrait de cette narration à la première personne met en relief un aspect distinct de la vie à l’intérieur du camp tel que le décrit Yuki dans son journal.

Anne Canute prendra part à un panel qui se déroulera dans le cadre de VIFF Immersed. East of the Rockies est produit par le producteur exécutif Robert McLaughlin pour le Studio des productions interactives de l’ONF à Vancouver et coproduit par Jam3. VIFF Immersed est présenté à l’Annex, du 27 septembre au 3 octobre.

Now Is the Time (16 min)

Alors qu’il n’avait que 22 ans, le sculpteur haïda aujourd’hui internationalement connu Robert Davidson a créé le premier totem érigé à Haida Gwaii, en Colombie-Britannique, en près d’un siècle. À l’occasion du 50e anniversaire de l’érection de ce totem, le cinéaste haïda Christopher Auchter remonte le cours de l’histoire pour revisiter cette journée du mois d’août 1969, lorsque tous les habitants du village d’Old Massett se sont réunis pour célébrer l’événement qui allait marquer la renaissance de l’esprit haïda. Porté par une magnifique animation, des interviews émouvantes et des plans originaux tournés par ce qui était alors l’Indian Film Crew de l’ONF, Now Is the Time montre trois générations des clans de l’Aigle et du Corbeau qui unissent leurs efforts pour hisser le totem de façon traditionnelle, petit à petit, jusqu’à ce qu’il se dresse, fier et puissant, sur le fond bleu du ciel.

Christopher Auchter a signé sa première œuvre en tant que réalisateur en 2017 avec le court métrage d’animation La montagne de SGaana, lequel a remporté le Prix du meilleur film ou de la meilleure série d’animation pour les jeunes de 6 à 12 ans au Festival international d’animation d’Ottawa. Now Is the Time est produit par Selwyn Jacob et la productrice exécutive Shirley Vercruysse, avec la productrice déléguée Teri Snelgrove, pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF.

Highway to Heaven: A Mosaic in One Mile (La route du paradis : mosaïque d’un quartier) (17 min)

Baptisée « Highway to Heaven » (route du paradis), la route 5 à Richmond, en Colombie-Britannique, est un endroit unique au monde où s’alignent en rangs serrés de multiples lieux de culte : temples bouddhistes, gurdwara sikh, temples hindou et swami, mosquées chiite et sunnite, églises chrétiennes et écoles juives, islamiques et chrétiennes. La cinéaste Sandra Ignagni harmonise des images magnifiques soigneusement cadrées et un paysage sonore symphonique qui illuminent la vie intime des fidèles. Ce documentaire évocateur est à la fois une méditation sur le multiculturalisme et une critique subtile des tensions latentes qui pèsent aujourd’hui sur la diversité culturelle au Canada.

Les précédents films de Sandra Ignagni ont été projetés dans les festivals du monde entier, et son court métrage Ranger a remporté le prix Matrix de la réalisation exceptionnelle en 2017 au Festival international Women in Film de Vancouver. Highway to Heaven est produit par la productrice exécutive Shirley Vercruysse et la productrice déléguée Teri Snelgrove pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF.

Question Period (Période de questions) (5 min)

Dans le nouveau film d’Ann Marie Fleming, des réfugiées syriennes récemment réinstallées au Canada ont des questions à poser. Question Period est produit dans le cadre de Five Feminist Minutes 2019, une réitération contemporaine de la célèbre série de l’emblématique Studio D. Cette édition propose quatre nouveaux courts métrages inspirés d’œuvres de la série originale. Pour son nouvel opus, Ann Marie Fleming a puisé dans son propre film réalisé en 1990, New Shoes: An Interview in Exactly Five Minutes, lequel combine un étonnant raccourci narratif et une poétique visuelle fouillée pour retracer la trajectoire d’une relation amoureuse qui tourne mal. Shirley Vercruysse est la productrice exécutive du film pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF à Vancouver.

True North

Jordan River Anderson, The Messenger (Jordan River Anderson, le messager) (66 min)

Jordan River Anderson souffrait d’une affection musculaire rare qui a nécessité des années de traitements médicaux dans un hôpital de Winnipeg, loin de chez lui, au sein de la Nation des Cris de Norway House, au Manitoba. Il aurait pu terminer sa vie dans une résidence adaptée, en milieu familial, mais les gouvernements canadien et manitobain ne se sont pas entendus sur la prise en charge des frais de son transfert. Jordan est décédé à l’hôpital avant son sixième anniversaire.

Son histoire a donné lieu à l’adoption du « principe de Jordan », qui place en premier l’intérêt de l’enfant et qui fait en sorte que les enfants des Premières Nations et leurs familles obtiennent un accès équitable aux services de santé publics. Mais malgré la mise en œuvre de ce principe, de nombreux Autochtones se sont heurtés à des obstacles. Le documentaire d’Alanis Obomsawin trace un parallèle entre la vie de deux Autochtones, Jordan River Anderson et Noah Buffalo-Jackson, et relate le long combat juridique qui a mené à une victoire historique pour les enfants autochtones, leurs familles et leurs communautés.

Jordan River Anderson, The Messenger clôt le cycle de sept films entamé avec Le peuple de la rivière Kattawapiskak (2012) et consacré aux droits des enfants et des peuples autochtones.

Assholes: A Theory (81 min)

Avec le déferlement de hargne dans les médias sociaux, la montée de l’autoritarisme et le narcissisme endémique qui menacent de faire chavirer la civilisation telle qu’on la connaît, Assholes: A Theory arrive à point nommé. Inspiré du livre éponyme d’Aaron James, qui figure au palmarès des succès de librairie du New York Times, le film enquête sur le terreau de la « culture du trou du cul » et repère des signes de civilité dans un univers par ailleurs grossier et méchant.

Honoré par Hot Docs, qui lui a consacré une rétrospective en 2018, John Walker est l’un des cinéastes les plus respectés de la Nouvelle-Écosse. Assholes: A Theory est produit par John Walker et Ann Bernier pour John Walker Productions Ltd., et par Annette Clarke pour le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à Halifax.

Conviction (Condamnation) (78 min)

Signé par Nance Ackerman, Ariella Pahlke et Teresa MacInnes, Conviction imagine des solutions de rechange à la prison avec l’aide de femmes incarcérées et de militants de première ligne pour la défense des droits des détenus. Non pas un autre film sur la « prison désocialisante », mais bien un film sur la « société brisée », cette collaboration reconstruit avec audace et ingéniosité notre communauté depuis l’intérieur. Le documentaire oblige le spectateur à se demander pourquoi nous emprisonnons les plus vulnérables, et à quel prix.

Conviction est la quatrième œuvre que réalise la photographe documentaire, cinéaste et artiste multimédia Nance Ackerman pour l’ONF. Ariella Pahlke est une documentariste et artiste multimédia primée qui est passée maître dans l’art de faciliter les projets de collaboration. Teresa MacInnes a réalisé plus de 10 films à l’ONF, dont le documentaire de 2016 Mabel, nommé Meilleure émission à caractère social et informatif au Festival international des médias de Banff. Conviction est produit par Teresa MacInnes pour Sea to Sea Productions. Annette Clarke signe la production et la production exécutive pour le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à Halifax.

Courts métrages d’animation

Physique de la tristesse (The Physics of Sorrow) (27 min)

Nous sommes tous des immigrants. Certains quittent des villes ou des pays, mais tous laissent leur enfance derrière eux. Tel le Minotaure de la mythologie, nous errons dans nos labyrinthes personnels avec pour seul bagage nos souvenirs, capsule temporelle portable remplie d’éléments disparates d’un passé à jamais hors de portée. Première œuvre entièrement animée selon la technique de l’encaustique, Physique de la tristesse, de Theodore Ushev, est inspiré d’un roman de l’écrivain bulgare Georgi Gospodinov. Le film dépeint la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent aux sentiments de mélancolie et de déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.

Le Festival international du film de Vancouver présente la version en langue anglaise de Physique de la tristesse, narrée par Rossif Sutherland, avec la participation spéciale de Donald Sutherland. Le précédent film de Theodore Ushev, Vaysha l’aveugle, a été primé à maintes reprises en plus d’être mis en nomination à la 89cérémonie des Oscars. Physique de la tristesse est produit par Marc Bertrand et par la productrice exécutive Julie Roy pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF.

Le cortège (The Procession) (11 min)

Après son propre accident de voiture, Gabrielle adresse une poignante lettre d’amour posthume à Philippe, son époux endeuillé, qui subit le rituel familial des funérailles. Coréalisé par Pascal Blanchet et par l’animateur et cinéaste Rodolphe Saint-Gelais, Le cortège est produit par la productrice exécutive Julie Roy pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF.

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