Semeurs d’espoir en terres arides
2015 | 89 min 53 s
Le film
Tourné en Palestine, en Israël et en Jordanie, Semeurs d’espoir en terres arides nous présente une approche inédite fondée sur les droits de la personne pour susciter le changement démocratique dans cette région. Ce documentaire intimiste imprégné d’une lumière chaude et radieuse se déroule dans les maisons, les rues, les centres communautaires, au cœur de l’univers de travailleurs sociaux qui s’efforcent d’appliquer leurs idéaux d’universitaires aux réalités du terrain. Déterminés à changer la société, ces bâtisseurs d’espoir estiment que toutes les populations méritent les mêmes droits.
La cinéaste chevronnée Helene Klodawsky a consacré cinq ans à gagner la confiance des protagonistes. Elle met à profit sa connaissance de la région pour aborder ces enjeux complexes et nous offrir une perspective originale et sans précédent du Moyen-Orient. Plutôt que de mettre l’accent sur les initiatives de paix établies au sommet, le documentaire nous montre comment les graines semées par des militants passionnés et leurs armées d’animateurs communautaires, de psychologues, d’avocats et de bénévoles de toutes allégeances prennent racine et font germer l’espoir d’un changement durable.
Déscription longue
Tourné en Palestine, en Israël et en Jordanie, Semeurs d’espoir en terres arides nous présente une approche inédite fondée sur les droits de la personne pour susciter le changement démocratique dans cette région. Ce documentaire intimiste imprégné d’une lumière chaude et radieuse se déroule dans les maisons, les rues, les centres communautaires, au cœur de l’univers de travailleurs sociaux qui s’efforcent d’appliquer leurs idéaux d’universitaires aux réalités du terrain. Helene Klodawsky a consacré cinq ans à gagner la confiance des protagonistes. Elle met à profit sa longue expérience de cinéaste et sa connaissance de la région pour aborder ces enjeux complexes. Convaincus que toutes les populations méritent les mêmes droits, les passionnés bâtisseurs d’espoir dont nous faisons ici la connaissance sont déterminés à susciter des changements sociaux dans une zone déchirée par les conflits.
Nuha Dwaikat Shaer est architecte et travailleuse sociale à Naplouse, en Palestine. Elle a grandi sous l’Occupation avec les neuf autres membres de sa famille dans une maison ne comportant qu’une seule pièce, espérant que les pierres lancées par ses compatriotes feraient changer les choses. Depuis la fin de ses études, elle collabore au programme de modernisation de logements du centre communautaire An Najah, aidant les gens à récupérer leur maison et à la rebâtir en reconstruisant leur vie dans la foulée. Le Dr Sami Kilani, éducateur et poète, est le fondateur du centre. Déjà reconnu prisonnier d’opinion par Amnistie internationale, il a passé trois ans dans les prisons israéliennes et estime que les Palestiniens vivant sous l’occupation doivent lutter simultanément pour leurs droits sociaux et leurs droits politiques.
Sdérot, dans le sud d’Israël, a été marquée par des événements liés au conflit israélo-palestinien et est aux prises avec la pauvreté. Une immigration récente et abondante y a trouvé refuge. Essentiellement peuplée de personnes à faible revenu, âgées et handicapées – des Juifs venus de pays tels le Maroc, l’ancienne Union soviétique et l’Éthiopie –, la ville est la cible fréquente des roquettes Qassam tirées depuis Gaza, toute proche, qui est assiégée et occupée depuis des décennies. L’augmentation des dépenses militaires israéliennes, ainsi que les subventions accordées aux colonies dans les Territoires occupés, ont grugé le budget des programmes sociaux de villes comme Sdérot. L’animateur communautaire Amit Kitain et la travailleuse sociale Merav Moshe Grodovsky œuvrent tous deux au centre pour la défense des droits sociaux, à Sdérot. Avec l’aide d’équipes de bénévoles, ils sillonnent jour et nuit les rues de la ville pour répondre aux besoins de communautés touchées par la pauvreté et la négligence.
Nous nous rendons ensuite à Amman, en Jordanie, où nous faisons la connaissance du Dr Talal Qdah, directeur du centre de développement communautaire WAQA. Cet organisme non partisan incite les gens, en particulier les femmes, à faire valoir leurs droits, à dénoncer la violence, au foyer et à l’extérieur, et à mettre en cause les forces juridiques, politiques et religieuses. Nous suivons les efforts que déploie le centre pour aider les réfugiés syriens, et pour faire campagne contre les lois controversées sur le viol qui ont cours en Jordanie.
S’il adopte la perspective de l’observateur, le film examine néanmoins en profondeur le travail de ces militants de la société civile aguerris qui s’emploient à aider les gens à traverser les crises, les accompagnent dans les réunions officielles, les encouragent à faire respecter leurs droits, dans leur foyer comme dans leurs relations avec les institutions de l’État. Nous sommes témoins des défis partagés et de la stratégie commune qui consiste à construire de l’intérieur et qui permet aux gens d’opérer un changement, d’abord en eux-mêmes, puis dans leur communauté.
Les protagonistes révèlent en outre leurs motivations personnelles, les idées qui ont guidé leur pratique, leurs doutes. Pour Nuha, la pauvreté alimente la guerre, surtout chez les enfants qui en sont les soldats, les martyrs, les prisonniers. Amit a pour sa part puisé ses convictions au sein de sa communauté binationale judéo-arabe d’origine, près de Jérusalem. Il lutte pour instaurer un discours privilégiant le travail communautaire fondé sur les droits dans un milieu où racisme et discrimination constituent la norme, et où les Palestiniens et les Juifs israéliens ne sont pas traités également.
Talal Qdah incarne bon nombre des contradictions qui ont façonné la région. À dix-huit ans, il joint les rangs de l’armée irakienne pour bénéficier de l’instruction gratuite, puis combat comme bénévole durant huit ans pendant la guerre Iran-Irak. Cette expérience l’amène à devenir pacifiste. « Pour créer une culture de la paix, je dois commencer par la justice sociale », dit-il. Des propos qui font écho à ceux de Merav, pour qui les droits fondamentaux importent tout autant que la sécurité. À ses yeux, le fait de combler les besoins favorise la paix intérieure et la paix entre les gens, nécessaire à l’établissement d’un accord plus large qui englobera l’ensemble de la région.
Semeurs d’espoir en terres arides nous offre une perspective originale et sans précédent du Moyen-Orient. Nul besoin de voir les roquettes en action pour saisir les conséquences de la guerre sur les familles ordinaires se battant pour leur survie. Plutôt que de mettre l’accent sur les initiatives de paix établies au sommet et généralement infructueuses, le documentaire nous montre comment les graines semées par Nuha, Amit, Merav, Talal et leurs armées d’animateurs communautaires, de psychologues, d’avocats et de bénévoles de toutes allégeances prennent racine et font germer l’espoir d’un changement durable.
Mot de la réalisatrice
Fille de survivants juifs de l’Holocauste, je n’ai pas tardé à découvrir l’importance de témoigner de l’injustice. Mon premier long métrage documentaire, Des armes et des larmes (1988), portait sur la vie d’un jeune conscrit israélien servant dans les Territoires occupés et dont le chemin croise celui d’un jeune Palestinien de Jenin qui travaille illégalement dans un café israélien juif. Comme j’ai grandi dans un quartier juif conservateur de Toronto, j’avais d’importantes questions à partager avec ma communauté, précisément à un moment où, dans les salons d’Amérique du Nord, il était assez rare d’entendre parler d’un éventuel appui à un État palestinien ou aux droits des Palestiniens. Les diffusions et les projections de Des armes et des larmes ont suscité un débat animé.
Après la parution de Des armes et des larmes, je suis restée accro aux nouvelles sur le Moyen-Orient. J’ai réalisé nombre de films sur des thèmes internationaux, mais j’avais l’impression qu’il fallait laisser à des créateurs du Moyen-Orient la tâche importante de réaliser des documentaires sur cette région. Je me suis donc étonnée moi-même lorsqu’en 2009 je me suis lancée dans la réalisation d’un nouveau projet sur cette zone et ses conflits.
Semeurs d’espoir en terres arides s’est profilé au moment où j’ai fait la connaissance du professeur Jim Torczyner de l’Université McGill, qui utilisait depuis plus de dix ans sa salle de cours de Montréal pour préparer des travailleurs sociaux de la Palestine, de la Jordanie et d’Israël à devenir des agents du changement dans certains des quartiers les plus pauvres et les plus polarisés du Moyen-Orient. Entre 2008 et 2014, j’ai suivi certains de ces diplômés en service social dans leur pays d’origine en me penchant à la fois sur leur histoire personnelle et sur les luttes de leurs concitoyens. Reconnaissants d’avoir pu faire leurs études à Montréal, Nuha Dweikat Shaer, Sami Kilani (à Naplouse, en Palestine), Amit Kitan, Merav Moshe (dans le sud d’Israël) et Talal Qdah (dans la partie est d’Amman, en Jordanie) m’ont confié leur histoire. Ils m’ont fait voir en quoi le fait de travailler avec les familles laissées pour compte se révélait fondamental pour bâtir une société civile dans les zones de conflit.
Nuha, Sami, Amit, Merav et Talal nous ouvrent un accès exceptionnel à des communautés qui figurent rarement sur l’écran radar des médias. Semeurs d’espoir en terres arides révèle ce qu’ils m’ont montré : que les plus touchés par la guerre et les conflits – qu’ils se trouvent en Israël, en Palestine ou en Jordanie – sont généralement les démunis et les plus vulnérables. Mais parce qu’ils se situent au bas de l’échelle sociale, ces Israéliens, ces Palestiniens et ces Jordaniens ont beaucoup plus en commun que ce que voudraient leur faire croire – ou nous faire croire – leurs politiciens.
Cette vision qu’ont mes protagonistes d’un avenir commun offrant à toutes les populations de la région, sans égard à leur classe, à leur ethnie ou à leur religion, la possibilité de bénéficier des mêmes droits, m’a profondément inspirée. Je leur serai toujours reconnaissante de m’avoir permis d’observer avec quelle somme de courage, d’espoir et de conviction ils cheminent vers l’accomplissement de cet objectif titanesque.
Helene Klodawsky
Montréal, le 10 septembre 2015
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Scénario, réalisation et narration
Helene Klodawsky
Direction de la photographie
Alex Margineanu
Montage
Hannele Halm
Recherche
Helene Klodawsky
Jodi Hope Michaels
David Leduc
Alex Margineanu
Images additionnelles
François Dagenais
Prise de son
JORDANIE
Sarah Kaskas
ISRAËL
Yishai Ilan
Amir Boverman
PALESTINE
Issam Rishmawi
Shiraz Rishmawi
Assistant-caméraman
PALESTINE
Hisham Aerout
Assistance à la production et recherche de lieux de tournage
JORDANIE
Serene Husni
ISRAËL
Nava Mizrahi
PALESTINE
Najwa Mubarki
Nidal Rafa
Musique originale
Olivier Alary
Conception sonore et montage
Benoît Dame
Catherine Van Der Donckt
Répétitrice – narration
Catherine Van Der Donckt
Bruitage
Stéphane Cadotte
Assistance au bruitage
Sylvain Robillard
Photographie
John Lucas
Serene Husni
Alex Margineanu
Traduction
Serene Husni
Sharonne Cohen
Traduction supplémentaire
Tomer Gendler
Waleed Almusharaf
Ali Alousi
Transcriptions
Serene Husni
Sharonne Cohen
Hélène Laporte-Rawji
Chauffeurs
JORDANIE
Muhammed Zreiqat
PALESTINE ET ISRAËL
George Farah
Abed Tariq
Images et postproduction
Post Moderne
Supervision de la postproduction
Anne-Marie Bousquet
Coordination de la postproduction
Myriam Therrien
Assistance au montage
Olivier Deslauriers Prud’homme
Amélie Labrèche
Olivier Lamarre
Franck Le Coroller
Stéphanie Vaillancourt
Marie-Ève Vignola
Office national du film du Canada
Coordination de la postproduction
Jean-François Laprise
Montage sur original et colorisation
Yannick Carrier
Conception graphique
Mélanie Bouchard
Techniciens – montage numérique
Isabelle Painchaud
Pierre Dupont
Patrick Trahan
Enregistrement musique et voix
Geoffrey Mitchell
Mixage
Jean Paul Vialard
Coordonnateurs de production
Camila Blos
Shiraz Janjua
Christine Williams
Coordonnatrice principale de production
Isabelle Limoges
Administratrice du Programme
Leslie Anne Poyntz
Remerciements particuliers à la productrice
Maral Mohammadian
pour sa collaboration à la production
InformAction
Coordonnatrice de production
Virginie Neveu
Comptable de production
Martine Brunelle
Directeur de production
Ian Quenneville
Conseils juridiques
Lussier & Khouzam
Rémy Khouzam
Office national du film du Canada
Stéphanie L’Écuyer
Dominique Aubry
Assurance MP2B inc.
Bernard Guillemette
Remerciements
JORDANIE
Centre de développement communautaire Waqa – Amman
Personnel, bénévoles et clients
Qais Tarawneh
Ruweida Shakshir
Ibtisam Khasawneh
Esther Howe
Eman Nimri
Eyad Haman
Abdel Salam
Greyscale Films
Umm Ehab
Enam el Asha
Muhammed Zreiqat
Justice Centre for Legal Aid
ISRAËL
Centre pour les droits sociaux de Sdérot – Sud d’Israël
Personnel, bénévoles et clients
Michal Gomel Blank
Rachel Biton
Sapir College
Ariana Dhokerker
Amal Elsana Alhjooj
Neve Shalom-Wahat Al-Salam
Rachel Rotem et Zohar Ztipora Kitain
Boaz et Daniela Kitain
Oxana et Adele Herizman
Noa Linden
Dina Nevo
Becky Cohen Keshet
Lilach et Yaakov Suissa
Yaakov Deutsch
Ron Dagai
Roi Lanos
Amir Terkel
PALESTINE
Centre de service communautaire An Najah – Naplouse
Personnel, bénévoles et clients
Umm Hani et sa famille
Tareq Hardan
Bilal Salameh
Rajah Bawab
Deena Kadoumi
Osama Bani Odeh
Afnan Hassan
Walla
Jasmin Janajra
Eyad Aqra
Baheej Nasassra
Raed, Mohammed et Salma Shaer
Murad Kasab
Um AlAbed et Abu AlAbed Dwaikat
Université nationale An Najah
PCAN
Varsen Aghabekian
Samah Saleh
Forum Good Will – CSC Naplouse
Sondos Zanoon
École Ein Shibli
AMÉRIQUE DU NORD
Réseau international d’action communautaire McGill – Montréal
Étudiants, personnel et bénévoles
Université McGill
École de travail social, Université McGill
Nora Parr
Heather Laird
Ali Alousi
Jodi Hope Michaels
David Leduc
John Lucas
Yasmine Lucas
Simone Lucas
Gordon Quinn
Et les nombreuses autres personnes qui ont investi leur temps, leur énergie et leur confiance dans la création de ce film.
Agent de mise en marché
François Jacques
Relations avec les médias
Patricia Dillon-Moore
Produit en association avec
Chef de la création, documentary Channel
Bruce Cowley
Productrice exécutive, documentary Channel
Jordana Ross
Productrices exécutives
Nathalie Barton
Annette Clarke
Produit par
Nathalie Barton
Kat Baulu
Ravida Din
Un film de
Helene Klodawsky
© 2015 Productions InformAction inc. et l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Pat Dillon-Moore
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-206-1750
p.dillon@onf.ca | @PatDoftheNFB
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.