PAPILLIOPLASTIE
2018 | 5 min
Animation par ordinateur
Sélections et prix
Mention spéciale du jury œcuméniqueOberhausen International Short Film Festival 2018
Sélection officielleOttawa International Animation Festival 2018
Sélection officielleVancouver International Film Festival 2018
Sélection officielleDenver International Film Festival
Sélection officielleFANTOCHE International Animation Film Festival 2018(Switzerland)
Sélection officielleBucheon International Animation Festival 2018 (Korea)
Sélection officielleLinz Prix ARS Electronica 2018 (Austria)
Sélection officielleLondon International Animation Festival - LIAF 2018 (England)
Sélection officielleBerlin International Shortfilm Festival - Interfilm 2018 (Germany)
Nomination - Meilleur court métrage d’animationPrix Écrans canadiens 2019
Mention spéciale - Meilleur court métrage d'animationPalm Springs International Short Fest 2019
Empruntant à Kafka et à Kubrick, Papillioplastie est une science-fiction satirique, grotesque et visionnaire qui fait passer la chirurgie plastique à un niveau supérieur.
Synopsis
Papillioplastie est une science-fiction satirique, grotesque, mais non moins visionnaire qui fait passer la chirurgie plastique à un niveau supérieur. Campé dans une clinique ultramoderne, dans un monde où les avancées technologiques ont fait naître de nouveaux standards de beauté et de prestige, le film présente une vision sardonique d’une société où l’obsession de la beauté a basculé dans une spirale incontrôlable.
Description détaillée
« Votre cocon vous oppresse ? Spécialisée dans le traitement révolutionnaire PapillioplastiqueMD, notre clinique vous aide à déployer vos ailes et à devenir une meilleure version de vous-même. Le Dr Sommervogel et son équipe de l’institut Iridescent vous attendent ! »
Empruntant à Kafka et à Kubrick, Papillioplastie est une science-fiction satirique, grotesque mais non moins visionnaire qui fait passer la chirurgie plastique à un niveau supérieur. Le film se déroule dans une clinique ultramoderne, pur produit d’un système économique et culturel dénaturé, et dépeint un monde dans lequel les avancées technologiques ont fait naître de nouveaux standards de prestige et de beauté. À mesure que les transformations corporelles radicales deviennent de plus en plus populaires, l’artificiel se mue en naturel, et un nouveau genre de beauté ostentatoire émerge. Son prix ? Notre individualité et, dans la foulée, notre humanité.
Exécuté avec une précision chirurgicale, Papillioplastie est un tour de force visuel qui fait appel à l’animation 3D et à divers outils de rendu. Parmi ceux-ci, la transluminescence, une technique qui permet de simuler les effets de diffusion de la lumière sur la peau et de créer un environnement lustré et aseptisé à la fois sinistre et hypnotique.
Réalisé, animé, conçu et écrit par David Barlow-Krelina (Bless You, A Horse Throat) et produit par Jelena Popović (La maison du hérisson, I’m OK, Manivald), Papillioplastie présente une vision sardonique et psychédélique d’une société où l’obsession de la beauté a basculé dans une spirale incontrôlable.
Mot du réalisateur
J’étais intrigué par la métamorphose des insectes, et particulièrement par la manière dont la chenille se désintègre à l’intérieur de sa chrysalide avant de ressurgir complètement transformée. Cela renvoyait à l’idée de se débarrasser de sa vieille enveloppe pour devenir quelque chose de plus beau.
Au moment où j’ai rédigé la version initiale de Papillioplastie, j’étais absorbé par les histoires entourant les recherches sur les drogues psychédéliques menées durant les années 1960. L’enthousiasme que suscitaient ces substances et la possibilité de les utiliser en psychothérapie comme des agents susceptibles de permettre au sujet de changer sa personnalité de façon spectaculaire et positive me passionnaient. Le mystère, la controverse et les motifs spirituels rattachés à ces drogues avaient quelque chose de captivant, tout comme l’utilisation qu’on en faisait depuis des siècles dans les cérémonies afin de favoriser les rencontres avec le divin et la transformation spirituelle.
Le désir d’entreprendre des changements positifs est omniprésent dans notre société. Sur le plan individuel, les livres de croissance personnelle, les balados, les conférenciers motivateurs et les retraites nouvel âge nous indiquent la marche à suivre pour devenir des versions améliorées de nous-mêmes. Sur le plan collectif, les mouvements religieux, politiques et sociaux, soutenus par des quantités d’adeptes et par des chefs charismatiques, tirent parti d’un discours qui affirme : « Nous sommes en ce moment en état d’impureté, mais ne vous en faites pas, nous avons la solution qui vous aidera à devenir meilleurs. »
Je me suis pris à réfléchir profondément à l’avenir qui nous attend, comme espèce, maintenant que l’évolution accélérée de la technologie, la modification du génome humain et le clonage font partie intégrante de notre réalité. Le titre Papillioplastie comporte plusieurs connotations, mais il évoque notamment les hybrides issus d’un croisement entre espèces et les créatures mythiques telles que les chimères. Il y a quelque chose de déconcertant dans le fait que les humains soient si perspicaces à certains égards, par exemple en ce qui touche leur grande maîtrise du monde matériel, et entièrement décalés sur d’autres plans. Je voulais faire un film dont la structure narrative allait en s’intensifiant, dans lequel les scènes marquaient un crescendo et s’éloignaient de plus en plus de tout ce que nous considérons comme normal.
J’ai imaginé un culte de la beauté qui élève certaines valeurs esthétiques au rang de dogmes religieux. Un établissement fondé sur un univers fictif qui possède des rituels et des mythologies bien à lui, dans lequel le papillon constitue un symbole divin et où les gens prennent part à des pratiques censées les rapprocher de cette image de perfection. Les membres de cette société se croient magnifiques, mais ils sont si imbus d’eux-mêmes et coincés à l’intérieur de leur tête qu’ils ont perdu tout contact avec le réel.
Je m’intéresse depuis toujours à la science-fiction, au psychédélisme, à l’inconnu, aux extraterrestres et au grotesque. Les insectes tombent dans cette catégorie. Le papillon est érigé en symbole de la transformation positive dans les instituts de beauté du monde entier. Mais dans le même temps, beaucoup de gens éprouvent une répulsion à l’égard des insectes. Le symbole abstrait est magnifique, mais son incarnation dans la réalité, hideuse.
De la même façon, bien des mouvements idéologiques se représentent à l’aide d’images pures et édifiantes, mais les symboles et les principes directeurs trop abstraits dissimulent souvent des pratiques inquiétantes. J’ai cherché à explorer cette interaction entre l’abstrait et le réel, la beauté et la laideur, l’attraction et la répulsion, puis à l’exprimer au moyen d’éléments saisissants par l’animation 3D et la sculpture numérique. Je voulais faire appel à la caricature et à l’outrance pour dépeindre les sensibilités tordues de la société fictive : les gens souhaitent devenir le papillon.
J’ai imaginé à quel point l’espèce humaine devait sembler amusante aux extraterrestres qui l’observent de l’extérieur. Une société de technoprimates égocentriques qui s’efforcent sincèrement d’améliorer leur situation, mais qui sont constamment pris au piège de schémas idéologiques ou d’une technologie trop complexe. Je souhaitais faire un film qui mette en lumière ce penchant qui nous est commun et célébrer l’absurdité de tout ça au moyen de l’animation, de la musique et du récit.
Entrevue sur le blogue de l'ONF
Tout est la faute de ce prof cool du secondaire!
Doué en mathématiques et en physique, David Barlow-Krelina semble voué d’emblée à une carrière en sciences pures. Or, durant la dernière année de ses études secondaires, un professeur de graphisme lui ouvre de tout autres perspectives. (Cliquez pour lire la suite sur le blogue de l’ONF)
Bande-annonce
Extrait
Équipe
Images
Générique
Scénario et réalisation
David Barlow-Krelina
Design et animation
David Barlow-Krelina
Modélisation et animation
Patricia Granato
Patrick Rouleau
Alexandre Francoeur Barbeau
Laurence Grégoire
Tulia Dicaire-Acosta
Assistants à la modélisation
Han Han Li
Oleksandr Alakseiev
Patrick-Hubert Roy
Rigging
Dana Darie
Consultants
Direction artistique
Jessy Veilleux
Corinne Merrell
Direction photo
Luka Sanader
Stéphanie Weber Biron
Éclairage et rendu
François Beaudry
Compositing
Sébastien Proulx
Musique
Vid Cousins
Conception sonore
Greg Debicki & Vid Cousins
Musiciens
Greg Debicki (échantillonnage et remix)
Adam Kinner (saxophone)
Sarah Pagé (harpe)
Chanteuse
Akua Carson
Enregistrement – bruitage et musique
Geoffrey Mitchell
Assistant à l’enregistrement
Padraig Buttner-Schnirer
Bruitage
Karla Baumgardner
Mixage
Jean Paul Vialard
Montage hors ligne
Oana Suteu
Montage en ligne
Denis Pilon
Direction technique
Eloi Champagne
Coordination technique
Randall Finnerty
Candice Desormeaux
Luc Binette
Titres et générique
Mélanie Bouchard
Administration
Victoire-Émilie Bessette
Rosalina Di Sario
Dominique Forget
Stéphanie Lalonde
Mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Merci à
Dominique Forget
Kathryn Ruscito
Jane Barlow
Michael Krelina
Cielle Graham
Upjeet Cambow
Emily Barlow-Krelina
Productrice
Jelena Popović
Producteur exécutif
Michael Fukushima
Produit par l’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA
Relations de presse
-
Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.