L’ONF à l’Îlot Balmoral, plaque tournante de la création canadienne au cœur du Quartier des spectacles de Montréal

© Provencher_Roy
Depuis 2019, le siège social de l’Office national du film du Canada (ONF) se trouve à l’Îlot Balmoral, dans le Quartier des spectacles de Montréal. Cette véritable plaque tournante regroupe les activités de création, de production et de distribution, y compris les services techniques audiovisuels de l’ONF, en lien constant avec les huit studios de production implantés d’un bout à l’autre du pays : St. John’s, Halifax, Moncton, Toronto, Winnipeg, Edmonton et Vancouver, en plus de Montréal. Porte-voix du pays, le producteur et distributeur public peut ainsi prendre le pouls des histoires de chaque région afin qu’elles soient entendues, diffusées et mises en valeur au Canada et partout dans le monde. Ces œuvres d’animation, interactives et documentaires, primées et reconnues internationalement, portent la signature de cinéastes et d’artistes de talent. Ce patrimoine en constante évolution crée des ponts pour contribuer à faire entendre et sentir la richesse des expériences des diverses communautés canadiennes.
Accessibles au public : Espace ONF et salle Alanis-Obomsawin
Avec ses grandes vitrines donnant sur la place des Festivals, au cœur de ce secteur culturel névralgique de Montréal, l’Espace ONF offre un cadre privilégié de proximité entre l’ONF, le public et les membres de l’industrie lors d’événements spéciaux. De plus, des projections sélectionnées, suivies d’échanges vibrants, peuvent se tenir à la salle Alanis-Obomsawin, à la fine pointe de la technologie.
Expertise de l’ONF et carrefour d’échanges sous un même toit
En plus d’être une véritable vitrine sur le savoir-faire et le talent d’ici, le nouveau siège social de l’ONF offre des lieux propices à la création, en phase avec les nouvelles technologies et l’innovation, servant aussi de carrefour d’échanges entre les artistes, le public, des collaborateurs et collaboratrices de premier plan ainsi que le personnel expert et passionné.
On retrouve, sur 6 des 13 étages de ce nouvel édifice (Îlot Balmoral) :
- Des studios de création consacrés à la production d’animations, de documentaires et d’œuvres interactives et immersives ;
- Des salles de postproduction pour le mixage et le montage ;
- Un laboratoire d’expérimentation des nouvelles technologies ;
- Une photothèque, une bibliothèque et des archives ;
- Les équipes qui se consacrent aux festivals, aux ventes nationales et internationales, à la mise en marché des œuvres, aux communications, au marché de l’éducation, aux services techniques et juridiques ainsi qu’à la diffusion en ligne, toutes en lien avec les huit studios répartis à travers le pays ;
- La salle Alanis-Obomsawin, comprenant 134 sièges et 4 places pour les personnes en fauteuil roulant, qui peut accueillir des projections, des classes de maître et d’autres présentations spéciales, en plus de servir aux besoins de la production à l’ONF ;
- l’Espace ONF, qui donne un accès direct à la création et est un lieu de diffusion, de rencontres et d’échanges, où sont programmées des activités ponctuelles et diversifiées en lien avec des festivals et d’autres événements.
Pour leur part, les salles de conservation (« les voûtes ») et de numérisation de la collection ont été déménagées au cours de l’automne 2019 dans un nouvel édifice de l’arrondissement Saint-Laurent.
Un immeuble phare signé Provencher_Roy
L’immeuble, certifié LEED Or NC 2009, est la propriété de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM). Signé par feu l’architecte Eugenio Carelli, de Provencher_Roy, l’édifice de 13 étages compte en tout 26 000 mètres carrés d’espace locatif, dont 6 étages totalisant 9800 mètres carrés sont occupés par l’ONF. La rue Balmoral en bordure a donné son nom au quadrilatère.
Le hall d’entrée, ouvert du côté est et du côté ouest, reliant ainsi la rue De Bleury à la place des Festivals, a été pensé en fonction des piétons, qui peuvent le traverser librement, et a été inspiré par la ligne de désir marquée par leur passage du métro Place-des-Arts à la place des Festivals avant la construction de l’édifice.
Par le hall d’entrée, on accède aussi à l’Espace ONF, un espace public qui se veut un lieu de rencontres, d’échanges et de découvertes, dont les vastes vitrines donnent sur la place des Festivals. Un grand escalier permet également de se rendre à la salle Alanis-Obomsawin au niveau de la mezzanine.

Retrait du logo au siège social de l’ONF dans l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, le 24 avril 2019. Photo : Charles Mercier pour l’ONF.
Le logo qui se trouvait à l’extérieur de l’ancien siège social de l’ONF, au 3155, chemin de la Côte-de-Liesse, est fixé au mur de cet escalier, créant un lien entre le passé et le présent.
L’Îlot Balmoral est maintenant un élément phare du Quartier des spectacles puisqu’il s’inscrit pleinement dans ce dernier en constituant la représentation architecturale de l’innovation, de la création et de la vitalité montréalaises.
Historique du siège social de l’ONF – 1956 et 1939
1956 : l’édifice du 3155, chemin de la Côte-de-Liesse

Vue aérienne des édifices de l’ONF, y compris l’édifice John-Grierson, dans l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, dans les années 1980. © Office national du film du Canada. Tous droits réservés.
Un complexe cinématographique unique au Canada
Pour que l’ONF puisse s’acquitter de sa mission — et attirer de nouveaux talents, notamment plus de cinéastes francophones du Québec —, on a envisagé la mise sur pied d’un nouveau bureau central dans la métropole québécoise. Déménager d’Ottawa à Montréal assurerait aussi à l’organisme une plus grande indépendance en matière de création.
Le nouvel ONF serait une installation comme on n’en avait jamais vu au Canada : un studio de cinéma entièrement intégré, de classe internationale, unique au nord de Hollywood et construit selon les normes les plus élevées de l’industrie cinématographique.
Une installation « dont le but [serait] d’assurer la production complète de films (scénario, musique, animation, montage, photographie, enregistrement, développement en noir et blanc comme en couleur) et leur distribution à travers le monde. Plus encore, ces locaux [devraient] être aisément adaptables par suite de l’impact de la télévision et des métamorphoses continuelles des techniques cinématographiques ».
Le déménagement, Rapport annuel 1955-1956 de l’Office national du film du Canada
Le déménagement en 1956
En 1956, le déménagement d’Ottawa à Montréal a représenté une entreprise colossale supposant le transfert de plus de 3 millions de livres d’équipement et de matériel en 87 chargements. L’emballage de l’équipement a nécessité plus de 92 000 pieds linéaires de planches de caisse, 2150 boîtes de carton et 200 mallettes de machine à écrire ! En quelques semaines, plus de 400 membres du personnel et leurs familles ont été transférés à Montréal.
Un édifice classé
Le complexe est un édifice fédéral du patrimoine classé depuis 1998, car il a favorisé l’émergence d’une cinématographie canadienne en regroupant sous un même toit des cinéastes de talent, devenant ainsi le cœur de la création d’avant-garde et de découvertes techniques importantes. Il a joué le rôle de locomotive de l’industrie canadienne du film et jouit d’une réputation mondiale. Le bâtiment principal a été dédié à la mémoire du grand maître de l’animation Norman McLaren. Cette classification exclut le bloc F (édifice John-Grierson), maintenant fermé.
1939 : les débuts à Ottawa

Entrée du siège social de l’ONF situé au 25, rue John à Ottawa, en 1953. Photo : Douglas Wilkinson. © Office national du film du Canada. Tous droits réservés.
Fondé en 1939 par John Grierson, l’ONF a pour mandat de produire et de distribuer des films destinés à faire connaître et comprendre le Canada à la population canadienne et aux autres nations. L’organisme s’est d’abord établi à Ottawa, au 25, rue John, dans les locaux reconvertis d’une ancienne scierie datant de la fin du XIXe siècle, ainsi que dans neuf autres bâtiments.
Ces locaux posaient au personnel toutes sortes de problèmes techniques et de salubrité, dont la poussière, la saleté, le manque de climatisation ou de chauffage et plus encore.

Entrée du siège social de l’ONF situé au 25, rue John à Ottawa, en octobre 1947. Photo : E. Scott. © Office national du film du Canada. Tous droits réservés.
Cela n’a pas empêché les cinéastes de l’ONF de signer des films destinés à rallier les Canadiens et Canadiennes à l’effort de guerre, ainsi qu’à rendre compte des sacrifices des militaires au front et du soutien apporté par les civils au pays. La fin de la Deuxième Guerre mondiale a marqué le début d’une autre époque pour le Canada, et les besoins et les défis de l’ONF ont changé.
Inauguration 1956 (vidéo sans son)
Images et références photographiques
Relations de presse
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Magalie Boutin
Chef, Relations médias, ONF
C. : 514-233-8646
m.boutin@onf.ca | @NFB_Magalie
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est l’un des plus grands laboratoires de création au monde. Producteur et distributeur public de contenu canadien, incubateur de talents et levier dans l’industrie créative du Canada, l’ONF produit près d’une centaine de titres chaque année, qu’il s’agisse de documentaires engagés, d’animations d’auteur, d’œuvres interactives ou d’expériences participatives d’exception. Il compte parmi les premières organisations culturelles à avoir pris des engagements clairs en matière de parité hommes-femmes, à avoir lancé un plan d’action pour soutenir les perspectives autochtones et à avoir instauré des mesures et des objectifs concrets pour favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion. En plus d’être une référence mondiale en matière de numérisation et de préservation, l’ONF assure la pérennité de ses œuvres, véritable patrimoine audiovisuel des Canadiennes et Canadiens.