Ma guerre
2018 | 97 min
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Sélection officielleHot Docs 2018
Sélection officielleRIDM 2018
L’engagement de jeunes Occidentaux aux côtés du groupe armé État islamique (Daech) défraye régulièrement la chronique, mais on commente moins le recrutement de combattants dans le camp opposé. Pourtant, depuis quelques années, une centaine de volontaires issus d’Amérique du Nord, d’Europe ou d’Australie sont venus spontanément — et en toute légalité — grossir les rangs des forces kurdes en Irak et en Syrie. Qui sont ces volontaires qui risquent leur vie pour lutter contre Daech ? Des héros désintéressés ou des êtres en quête d’adrénaline, de reconnaissance et d’identité ? À travers le portrait intime de quatre d’entre eux, Ma guerre de Julien Fréchette propose de découvrir leurs motivations complexes. En observant sans jugement ni complaisance leur quotidien au plus près du front, le réalisateur donne vie à leurs récits troublants et s’interroge sur ce qui pousse ces individus d’âge et d’origine divers à abandonner leur existence confortable pour partir mener une guerre loin de chez eux.
Description détaillée
Depuis l’apparition de l’organisation État islamique (Daech) au milieu des années 2010, l’engagement de jeunes Occidentaux aux côtés du groupe armé défraye régulièrement la chronique. Alors que les médias s’interrogent sur les raisons de ces enrôlements, on commente moins le recrutement de volontaires occidentaux dans le camp opposé.
Dans les dernières années, une centaine de bénévoles issus d’Amérique du Nord, d’Europe ou d’Australie sont venus spontanément grossir les rangs des forces kurdes en Irak et en Syrie. Sans rémunération ni espoir de médaille, ils ont décidé de risquer leur vie pour lutter contre Daech. Qui sont vraiment ces combattants volontaires ? Des héros désintéressés ou des êtres en quête de sens et d’identité ? Avec une intimité troublante et au plus près du front, Ma guerre de Julien Fréchette propose de découvrir leur parcours et leurs motivations complexes.
Alors que les volontaires au djihad risquent de lourdes peines de prison pour terrorisme, les Occidentaux ralliant les milices kurdes traversent en toute légalité les frontières avec du matériel militaire dans leurs bagages. Aucune législation n’empêche le premier venu d’aller rejoindre le « bon camp » pour prendre part à la guerre en Irak et en Syrie. Ce phénomène plus rare et perçu d’un meilleur œil en Occident fonctionne de manière très semblable au recrutement de Daech : par l’intermédiaire des médias sociaux. À l’ère de Facebook, une partie du conflit moyen-oriental se joue ainsi en ligne, où des organisations kurdes telles que les Lions de Rojava mènent ouvertement leur campagne idéologique, enrôlent de nouvelles recrues et gèrent l’aspect logistique de leur voyage. Des initiatives de sociofinancement viennent souvent répondre aux défis économiques d’une telle entreprise.
À travers le portrait de quatre de ces volontaires, Ma guerre lève le voile sur cette réalité peu connue. Sans jugement ni complaisance, le réalisateur s’interroge sur ce qui pousse ces personnes d’âge et d’origine divers à abandonner leur existence confortable pour mener une guerre qui n’est pas la leur.
Wali, un Québécois de 35 ans, n’a apparemment gardé aucune séquelle de ses deux missions en Afghanistan. Enjoué et téméraire, appréciant sincèrement l’action et le combat, il est également un documentariste autodidacte passionné de multimédia. Il s’est donné le double mandat de lutter contre Daech et de filmer la réalité du front. Sa caméra GoPro fixée en permanence à son casque ou à son fusil, il perçoit sa participation au conflit irako-syrien comme une sorte d’expérience touristique où il tire «de temps en temps sur du monde ». Si ce n’était les difficultés à financer une telle activité, il envisagerait volontiers une vie entière de combattant volontaire.
Âgée de 46 ans, Hanna s’ennuyait dans sa ville natale de Vancouver quand elle a découvert la lutte menée par les Kurdes contre Daech. Décrivant ce moment comme un « appel », elle a décidé de partir en Syrie pour s’enrôler auprès des YPJ, une organisation militaire kurde exclusivement composée de femmes. D’abord ambivalente à l’idée de tuer, elle a vu naître en elle un désir de vengeance après la perte de plusieurs de ses compagnes de lutte. Par sa personnalité frappante et son parcours hors du commun, Hanna a acquis une grande notoriété publique, ce qui n’est peut-être pas étranger à son implication dans la cause kurde.
Originaire d’Alaska, Rebaz, 27 ans, a été profondément ébranlé par son déploiement en Irak alors qu’il n’était qu’un très jeune homme. Hanté par des démons dont il parle peu, il considère paradoxalement son engagement auprès des peshmergas du Kurdistan irakien comme une ultime planche de salut, une occasion de devenir une meilleure personne.
Quant à Thierry, un Français de 52 ans formé dans les Forces spéciales, il a choisi la guerre comme mode de vie, et se sent plus à l’aise dans le chaos du front kurde que dans le confort de son salon. Comme ses compagnons d’armes occidentaux, il entretient un rapport distant et non dénué de paternalisme avec les soldats peshmergas, qui à leur tour perçoivent ces combattants étrangers avec un mélange de reconnaissance et d’incrédulité.
En écoutant les récits et les réflexions de ces quatre guerriers hors norme, et en observant leur quotidien sur le terrain en Irak, en Syrie et dans leurs pays d’origine, Julien Fréchette offre un point de vue original sur la guerre. Avec pour toile de fond un conflit toujours plus complexe, son documentaire fait la radiographie déconcertante des raisons troubles qui se cachent derrière le besoin de se battre et de s’approprier une guerre.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Recherche, scénarisation, réalisation
Julien Fréchette
Avec la participation de
Wali
Hannah Bohman
Thierry Pailler
Rebazy Bakur
Images
Arnaud Bouquet
Sylvestre Guidi
Prise de son
Julien Fréchette
Montage
Aube Foglia
Conception sonore
Frédéric Cloutier
Images additionnelles
Philippe St-Gelais
Etienne Roussy
Andrew Coppin
Assistant – Kurdistan
Khaled Sulaiman
Coordonnateur technique – Équipement de tournage
Steve Hallé
Assistant au montage
Jordan Valiquette
Soutien technique au montage image
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Traduction
Khaled Sulaiman
Cevat Sahin
Sous-titrage
MELS
Titres
Mélanie Bouchard
Montage en ligne
Serge Verreault
Bruitage
Lise Wedlock
Enregistrement du bruitage
Geoffrey Mitchell
Mixage
Jean Paul Vialard
Musique originale
Serge Nakauchi Pelletier
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Relations de presse
Nadine Viau
Agent de mise en marché
François Jacques
Coordonnatrice à la mise en marché
Jolène Lessard
Administratrice
Sia Koukoulas
Coordonnatrices de production
Gabrielle Dupont
Isabelle Limoges
Chinda Phommarinh
Adjointe administrative
Pascale Savoie-Brideau
Coordonnatrice technique
Mira Mailhot
Productrice déléguée
Mélanie Lasnier
Productrice
Colette Loumède
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.