Ma crise cardiaque
2015 | 13 min 42 s
Description longue
À la croisée des chemins entre le documentaire et l’animation se trouve le film le plus récent de Sheldon Cohen, l’histoire d’un « gentil garçon juif aux tendances bouddhistes » qui aurait dû être la dernière personne au monde à avoir besoin d’une chirurgie à cœur ouvert.
Narrée par Cohen, cette histoire entièrement vraie et pourtant complètement incroyable raconte les événements qui ont mené à la crise cardiaque la plus récente du réalisateur, ainsi qu’à la longue convalescence qui a suivi. S’il est possible de trouver l’humour dans une crise cardiaque, c’est bien Cohen qui saura le faire.
Tout a commencé avec un appel téléphonique affolé dans un parc pour chiens, suivi d’une montagne russe d’émotions empreinte d’humour ironique et de réflexions philosophiques. Pendant que tout le monde tente de sauver un chien souffrant d’un arrêt cardiaque, Cohen se doute qu’il est peut-être, lui aussi, en train de subir un petit infarctus. Et comme dans tous les portraits stéréotypés de la vie conjugale, cela agace bien sa femme.
La tendre histoire racontée par Cohen prouve que, parfois, ce qu’on soupçonne être la fin n’est souvent que le début.
Description courte
L’histoire vraie d’un « gentil garçon juif aux tendances bouddhistes » qui subit une crise cardiaque. À la croisée des chemins entre le documentaire et l’animation, le film de Sheldon Cohen allie l’humour ironique aux réflexions philosophiques pour montrer que, parfois, ce qu’on soupçonne être la fin n’est souvent que le début.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Entrevue avec Sheldon Cohen
Parlez-nous de la genèse de Ma crise cardiaque.
La véritable crise cardiaque s’est produite sans crier gare : lors d’une journée normale, par un après-midi ensoleillé. Les événements qui ont suivi — toutes les scènes qu’on voit dans le film — ont vraiment eu lieu. J’ai peine à croire que je termine un film d’animation sur ce sujet quatre ans plus tard.
Dès le début, on aurait dit que cette histoire avait besoin d’être racontée. Chaque fois que je décrivais ce qui m’était arrivé, les gens me disaient : « Ça alors, tu devrais en faire un film. » Mais j’avais le sentiment que l’animation ne faisait plus partie de ma vie, et je m’étais d’ailleurs inscrit à la maîtrise en art-thérapie. Lorsque j’ai reçu la lettre de refus (peu de temps après mon rétablissement), j’ai ressenti une profonde colère. J’ai aussitôt eu le réflexe d’envoyer un courriel à Marcy Page, ma productrice de longue date à l’ONF, pour lui demander si elle souhaitait produire un film sur ma crise cardiaque. Je pensais bien essuyer un autre refus. Lorsqu’elle a répondu avec enthousiasme qu’elle était partante, j’ai paniqué parce que je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais faire.
C’était incontestablement un gros défi. Fort heureusement, le Studio d’animation m’a installé dans un local que je partageais avec un artiste et animateur incroyablement talentueux, qui a fini par assumer la tâche de directeur artistique du projet. Il s’appelle David Barlow-Krelina, et grâce à lui et à l’extraordinaire équipe de rêve qui a ensuite été constituée (Velislav Kazakov, Jo Meuris et Jin Park), j’ai été en mesure de transposer l’intégralité de cette expérience sur film. Lorsque Marcy Page a pris sa retraite, elle a passé le flambeau à la productrice Jelena Popovic, laquelle a continué à repousser les limites de la création bien au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Intégrée vers la fin de la production, la bande sonore puissante que signent la compositrice Judith Gruber-Stitzer et le concepteur sonore Olivier Calvert a été un apport de taille. Puis, on a ajouté ce qui pour moi représente la touche finale du film : la chanson « Heartbeats Accelerating » écrite par Anna McGarrigle et chantée par ses enfants Sylvan et Lily Lanken.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la chirurgie? Peu de gens connaissent les séquelles émotionnelles qui accompagnent la convalescence. Comment décririez-vous cela?
Je n’étais pas préparé à ressentir les émotions qui m’ont envahi après l’intervention chirurgicale, et c’est pourquoi je tenais à aborder ce sujet dans le film. Le traitement humoristique était important, bien sûr, mais je pensais aussi qu’une bonne partie du récit devait porter sur les séquelles émotionnelles que laisse ce type d’opération une fois de retour à la maison : dépression, anxiété, et bien d’autres cicatrices psychologiques difficiles à qualifier. D’où l’utilité de l’animation pour amener le spectateur dans ces lieux mystérieux qui transcendent les mots.
Dans votre film, vous dites que vous êtes « un bon juif ayant un penchant pour le bouddhisme ». Vous êtes-vous tourné vers votre foi pour vous aider à cheminer vers la guérison?
Il ne s’agit pas précisément d’une démarche religieuse, mais plutôt d’une attitude à la fois humaine et spirituelle — que l’on pourrait comparer à la rencontre de deux dimensions : l’être humain qui rejoint sa spiritualité.
Dans le film, on remarque la présence récurrente d’une bougie et il y a aussi l’allumage de cette bougie. Pour moi, cette image est une façon d’exprimer cette rencontre et de représenter la résilience intérieure qui nous aide à traverser les épreuves.
Bailey, le chien du voisin, est décédé. Comment se porte Gracie?
Gracie se porte comme un charme et est très heureuse. Elle ne sait absolument pas qu’elle est maintenant une vedette de cinéma. À mes yeux, c’est elle l’illuminée.
Le pauvre Bailey n’a pas survécu. Ma femme a tenté désespérément de lui sauver la vie. C’est elle la véritable héroïne de l’histoire. Ce film est en quelque sorte une chanson d’amour que je lui dédie. Je sais que ça fait fleur bleue, mais après tout ce qu’elle a vécu, elle le mérite bien.
Et vous, comment allez-vous?
La science moderne fait vraiment des miracles : on vous ouvre, on répare ce qui est défectueux, puis on recolle les morceaux. Naturellement, je surveille plus mon alimentation — moins de malbouffe — même si j’ai toujours été végétarien et non-fumeur. Comme je le mentionne dans le film, je suis vraiment la dernière personne sur terre qui aurait dû être victime d’une crise cardiaque. Tout ce que je peux dire, c’est que la vie est parfois bien mystérieuse.
Pour ce qui est de l’intervention comme telle, je suis conscient que je devrais répondre qu’il faut mettre cela derrière soi. N’empêche que j’ai revécu mon expérience, image par image, pendant les deux dernières années. Je dois cependant avouer que la réalisation de ce film a été une source de grande joie : j’ai pris part à un processus de création avec des gens extraordinaires et je sais que le film pourra peut-être parler à d’autres personnes vivant leurs propres épreuves et les aider à mobiliser leurs ressources intérieures lorsqu’elles se sentent fragiles. Tout le monde sans exception traverse des moments difficiles. Ce film est pour nous tous.
Je ne déplore pas ma crise cardiaque, car elle m’a permis de grandir.
Images
Générique
Écrit et réalisé par
SHELDON COHEN
Direction artistique
DAVID BARLOW-KRELINA
Narration
MARC LABRÈCHE
Musique
JUDITH GRUBER-STITZER
Adaptation de la pièce originale
HEARTBEATS ACCELERATING
par
ANNA McGARRIGLE
publiée par Garden Court Music
administrée par Kobalt Music Services Limited
Chanteurs
SYLVAN LANKEN
LILY LANKEN
Maquettes et animation
SHELDON COHEN
DAVID BARLOW-KRELINA
Animation supplémentaire
VELISLAV KAZAKOV
JO MEURIS
HYUN JIN PARK
Assistante d’animation
SHARRON MIRSKY
Coloration des personnages
DAVID BARLOW-KRELINA
HYUN JIN PARK
Arrière-plans et graphiques animés
DAVID BARLOW-KRELINA
Montage
SHELDON COHEN
OANA SUTEU KHINTIRIAN
Montage en ligne
SERGE VERREAULT
Imagerie numérique
RANDALL FINNERTY
Titres
MÉLANIE BOUCHARD
Conception sonore
OLIVIER CALVERT
JUDITH GRUBER-STITZER
Bruitage
LISA WEDLOCK
KARLA BAUMGARDNER
Musiciens
Batterie THOMAS GOSSAGE
Tuba CHRIS SMITH
Percussion vocale ANANT JESSE
Ukulele SÉBASTIEN DUFOUR
Violon TOMMY GAUTHIER
Enregistrement
GEOFFREY MITCHELL
Assistants à l’enregistrement de musique
PHILIP GOSSELIN
TRISTAN CAPACCHIONE
Montage de la narration
PIERRE YVES DRAPEAU
Assistants au montage sonore
SHARRON MIRSKY
TRISTAN CAPACCHIONE
Mixage
JEAN PAUL VIALARD
Directeur technique
ELOI CHAMPAGNE
Coordination technique
STEVE HALLÉ
VERSION FRANÇAISE
Coordination de l’adaptation française
VICTOIRE-ÉMILIE BESSETTE
Adaptation du texte
CLAUDE DIONNE
Directrices de casting
NATALIE HAMEL-ROY
JULIE BURROUGHS
Enregistrement de la narration
PIERRES YVES DRAPEAU
Administration
VICTOIRE-ÉMILIE BESSETTE
ROSALINA DI SARIO
Coordination de la production
STÉPHANIE LALONDE
DOMINIQUE FORGET
Assistant à la production
JON MONTES
Agente de mise en marché
GENEVIÈVE BÉRARD
Affranchissement des droits
SYLVIA MEZEI
Producteurs exécutifs
MICHAEL FUKUSHIMA
DAVID VERRALL
RODDY McMANUS
Productrices
JELENA POPOVIĆ
MARCY PAGE
Une production de
l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Pat Dillon-Moore
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-206-1750
p.dillon@onf.ca | @PatDoftheNFB
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L’ONF en bref
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