La part du diable
2017 | 102 min
Sélections et prix
Compétition officielleFestival du nouveau cinéma 2017
Prix du meilleur moyen ou long métrage documentaireFICFA 2017
La part du diable propose un regard singulier et nouveau sur la Révolution tranquille durant les années 1970.
Dans un geste d’une rare poésie, avec l’aide de son complice, le monteur Michel Giroux, Luc Bourdon (La mémoire des anges) se penche sur notre histoire et nous montre avec cohérence, à grand renfort d’extraits tirés de près de 200 films de la collection de l’Office national du film du Canada, les dessous d’une décennie au cours de laquelle le Québec s’est profondément transformé.
Chant d’amour au pouvoir des images, La part du diable est une visite à travers un patrimoine singulier. Une rencontre unique où sont conviées les cultures diverses ayant marqué l’histoire de l’Amérique du Nord. Un film d’archives par l’entremise duquel chacune et chacun est invité à devenir un observateur aguerri, à prêter une oreille attentive à cette intense entreprise qui se résume en ces mots : une déclamation poétique.
Description longue
Vous êtes quelque part au Québec, au tournant des années 1960, à l’heure où quelque chose se prépare. Quelque chose qui se voit et qui s’entend, mais surtout, quelque chose qui se ressent.
Luc Bourdon, le réalisateur de La mémoire des anges, tient entre ses doigts un nouvel écheveau tissé à même notre mémoire collective. Dans un geste d’une rare poésie, avec l’aide de son complice, le monteur Michel Giroux, il réinterprète les matériaux de l’histoire et nous montre avec cohérence, à grand renfort d’extraits tirés de près de 200 films de la collection de l’Office national du film du Canada (ONF), les dessous d’une décennie — celle des années 1970 — au cours de laquelle le Québec s’est profondément transformé.
Pour le mieux ? La question n’est pas tant de répondre à l’évidence de cette accélération de notre société, mais plutôt de montrer, un peu comme il l’a fait avec La mémoire des anges, que l’histoire est composée d’une infinité de situations, dont les renversements ne nous paraissent pas toujours flagrants au premier coup d’œil.
De là l’obligation de revoir, de réinterpréter, de soumettre le récit au test du montage ; de faire cohabiter les « rues sales et transversales » de George Dor avec le flot des cours d’eau précaires de Pierre Perrault ; de faire dialoguer l’enfilade de coupes Stanley du Canadien mené par Guy Lafleur, à la fin des années 1970, avec le front commun des syndicats ; de faire s’opposer les événements d’octobre et le Carnaval de Québec.
Il s’agit d’une rencontre, donc, où sont conviés sportifs, politiciens, ouvriers, militants, violoneux, hommes d’affaires, femmes de théâtre, chanteurs country, peintres et bien d’autres encore !
Du processus de sélection des duchesses dans Le soleil a pas d’chance, de Robert Favreau, jusqu’à l’enregistrement de la chanson thème des Olympiques de 1976, chantée par le jeune René Simard dans le film On s’pratique… c’est pour les Olympiques, de Jean-Claude Labrecque, Luc Bourdon peint une fresque où l’on croise aussi bien Ti-Jean Carignan et Jean Chrétien que Michel Chartrand, Michel Tremblay et Micheline Lanctôt, Jean-Paul Lemieux, Armand Vaillancourt, Jean Lesage, Robert Charlebois, Luce Guilbeault, Maurice Richard et Marie Savard, ou encore Willie Lamothe et Muddy Waters.
Encore une fois, aucune narration, aucune intervention directe de l’artiste, si ce n’est cette utilisation d’un principe structurant qui avait guidé ses pas lors de sa précédente incursion dans les archives de l’ONF : le son. Des voix, des cris, des chansons, des poèmes, des rires, des pleurs. Et tout s’entremêle.
La part du diable est un film de composition, un film de montage, un film d’archéologue, un film plié en accordéon qui propose un regard singulier et nouveau sur la Révolution tranquille durant les années 1970.
C’est la douleur des déclassés, la réverbération des paroles de ceux qui se trouvent acculés au mur, la voix d’une promesse, d’un lendemain. La voix d’un René Lévesque, à l’aise dans les deux langues officielles, expliquant son projet encore à ses balbutiements ; la voix grave et magnifique d’une Alanis Obomsawin par laquelle transitent une force et une douleur qu’un corps ne peut généralement pas contenir ; la voix d’un tout jeune Zachary Richard ou l’extrême frontière qui traverse celle du poète acadien Gérald Leblanc ; la voix râpeuse de Gerry Boulet ; la voix bouleversante de Serge Fiori ; la voix comico-tragique de Mouffe dirigée par Jean Pierre Lefebvre ; la voix de Patricia Nolin qui, par-dessus des sirènes de police, scande : « Ce serait simple d’être juste une chose, mais moi, c’est les deux en même temps » ; ou encore celle de Pauline Julien récitant ce vers de Roland Giguère : « La grande main qui nous cloue au sol finira par pourrir. »
Tout cela, et les événements qui sont demeurés gravés dans la mémoire collective : le joyeux monorail d’Expo 67, les rafles d’octobre 1970, les exploits de Nadia Comaneci, l’élection du PQ, en 1976, sans oublier l’instabilité dont témoignent les voix anonymes saturant les tribunes radiophoniques de l’époque.
Voici un chant d’amour au pouvoir des images. La part du diable est une conduite augmentée de l’histoire, une visite à travers un patrimoine qui nous appartient. C’est une rare rencontre où sont conviées les cultures diverses ayant marqué l’histoire de l’Amérique du Nord. Un film par l’entremise duquel chacune et chacun est invité à devenir un observateur aguerri, à prêter une oreille attentive à cette intense entreprise qui se résume en ces mots : une déclamation poétique.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Un film de
Luc Bourdon
Avec, entre autres…
Raoul Béliveau
Jean-Paul Lemieux
René Lévesque
Georges D’Or
Pierre Elliott Trudeau
Gérard Pelletier
Jean Chrétien
Jean Marchand
Mouffe
Robert Charlebois
Sam Steinberg
Pauline Julien
Patrick Watson
Armand Vaillancourt
Robert Rivard
Michel Tremblay
Jean Lesage
Arthur Hill
Guy Thauvette
Raymond Bouchard
Normand Maltais
Ti-Jean Carignan
Frenchie Jarraud
Micheline Lanctôt
Alanis Obomsawin
Muddy Waters
Bobby Hachey
Willie Lamothe
Maurice Richard
Luce Guilbault
Gilles Lamontagne
Zachary Richard
Hauris Lalancette
François Belle Fleur
René Simard
Vassili Alexeiev
Greg Louganis
Nadia Comaneci
Nellie Kim
Olga Korbut
Michael Snow
Jean Cournoyer
Matthias Rioux
Gérald Leblanc
Mario Tremblay
Serge Savard
Guy Lapointe
Guy Lafleur
Monique Fauteux
Serge Fiori
Huguette Proulx
Gerry Boulet
Ainsi qu’avec les voix de
Claude Charron
Raoul Duguay
Michel Chartrand
Gaétan Montreuil
Mychel St-Louis
Louis Laberge
Marie Savard
René Angélil
Derek May
Patricia Nolin
Recherche, scénarisation, réalisation
Luc Bourdon
Équipe des voûtes et laboratoire
Hocine Cherifi
Richard Cournoyer
Nathalie Dallaire
Martin Forget
Nicola Gisondi
Line Godin
Marie-France Rousseau
Johanne St-Amand
Steven Woloshen
Gestion des médias
Denis Cerminaro
Sylvain Desbiens
Michel Lapointe
Annie Lemire
Rafi Lokmagozyan
Coloristes
Sylvie Marie Fortier
Chantal Gagné
Bill Holley
Aldo La Ricca
Richard Lanoue
Restauration sonore
Sylvain Cajelais
Luc Léger
Pierre St-Germain
Montage
Michel Giroux
Assistant au montage
Philippe Lefebvre
Support technique au montage image
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Traduction et sous-titrage
MELS
Conception des titres et générique
Pascal Blanchet
Mélanie Bouchard
Montage en ligne
Yannick Carrier
Conception sonore
Catherine Van Der Donckt
Mixage
Jean Paul Vialard
Bruitage
Stéphane Cadotte
assisté de
Louis Duranleau
Enregistrement du bruitage
Geoffrey Mitchell
Équipe des droits
Julia Dawson
Marion Duhaime
Saskia Latendresse
Caroline Trudeau
Recherche et libération des droits musicaux
Sylvia Mezei
Stagiaire à la recherche
Alexandra de Launière
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Relations de presse
Marie-Claude Lamoureux
Agent de mise en marché
François Jacques
assisté de
Jolène Lessard
Administratrice
Sia Koukoulas
Coordonnatrices de production
Chinda Phommarinh
Gabrielle Dupont
Isabelle Limoges
Adjointe administrative
Pascale Savoie-Brideau
Coordonnatrice technique
Mira Mailhot
Productrice par intérim au développement
Marie-Anne Raulet
Productrice déléguée
Mélanie Lasnier
Productrice
Colette Loumède
Une production de
l’Office national du film du Canada
Relations de presse
-
Marie-Claude Lamoureux
Attachée de presse – Montréal
C. : 438-304-6358
m.lamoureux@onf.ca | @MC_ONF
-
L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.