La maison du hérisson
2017 | 10 min
Technique : Stop-motion
Prix et sélections
Prix de la Critique pour le meilleur court métrageAnima Bruxelles 2018
Sélection officielleSundance Film Festival, Park City, Utah, États-Unis (2018)
Sélection OfficielleAnnie Awards – Meilleur Court Animation, Los-Angeles, États-Unis (2018)
Prix du public / Prix du Jury juniorFestival mondial du cinéma d’animation, Zagreb, Croatie (2017)
Prix Jeune publicFestival International d'animation, Annecy, France (2017)
Grand Prix - AnimationKinder Film Festival, Kyoto, Japon (2017)
Mention honorableFestival international du film d'animation d'Ottawa, Canada (2017)
Audience AwardAnimanima International Animation Festival, Serbie (2017)
Sélection officielleAnima Mundi International Animation Festival, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Brazil (2017)
Sélection officielleFantoche International Animation Film Festival, Baden, Switzerland (2017)
Sélection officielleNew York Film Festival, USA (2017)
Sélection officiellePalm Springs International ShortFest, États-Unis (2017)
Mention spéciale court métrageBerlinale – Festival de Film International, Berlin, Allemagne (2017)
Sélection officielle - AnimationYorkton Film Festival 2018
Plus de prix et sélections
Synopsis
Dans une forêt luxuriante et animée vit un hérisson qui s’attire à la fois l’admiration, le respect et l’envie des autres animaux. Cependant, la dévotion indéfectible du hérisson à son foyer irrite et intrigue quatre bêtes insatiables : un renard malin, un loup hargneux, un ours glouton et un sanglier crotté. Ensemble, ces brutes arrogantes se rendent à la maison du hérisson pour voir de leurs yeux ce qu’elle a de si extraordinaire. Ce qu’elles découvrent les étonne et déclenche un virulent affrontement.
Cette magnifique fable tout en finesse, réalisée image par image à partir de décors et de personnages en feutre aiguilleté, fait renaître l’idée à la fois intemporelle et toujours opportune de cultiver son propre havre de sécurité, de dignité et de confort, peu importe sa taille. Comme une couverture douillette par un jour frisquet, La maison du hérisson est un conte chaleureux et universel qui rappelle à tous, jeunes et moins jeunes, qu’on n’est jamais mieux que chez soi.
Coproduit par l’Office national du film du Canada et Bonobostudio, La maison du hérisson est une réalisation remarquable d’Eva Cvijanović inspirée de la célèbre histoire de Branko Ćopić, auteur de l’ex-Yougoslavie.
Contexte
La maison du hérisson est une animation image par image de personnages de feutre aiguilleté. Destinée aux jeunes et aux moins jeunes, elle s’inspire d’un célèbre poème pour enfants de Branko Ćopić, auteur de l’ex-Yougoslavie. Cette fable moderne a vu le jour en Yougoslavie après la Deuxième Guerre mondiale, et bien qu’elle soit ancrée dans la tradition folklorique, elle transcende toutes les cultures, les époques et les générations en examinant l’essence même du chez-soi. La maison du hérisson est bien plus qu’un lieu et une référence culturelle. Elle représente l’importance d’un logis qui permet de vivre en sécurité, dans la dignité et le confort, mais aussi qui nous reflète et nous définit.
Synopsis court
Dans une forêt luxuriante et animée vit un hérisson à la fois respecté et envié des autres animaux. Mais sa dévotion indéfectible à son foyer irrite quatre bêtes insatiables. Ensemble, elles se rendent à la maison du hérisson et déclenchent un virulent affrontement.
Remarquable réalisation d’Eva Cvijanović inspirée de la célèbre histoire de Branko Ćopić, auteur de l’ex-Yougoslavie, La maison du hérisson est un conte chaleureux et universel qui rappelle à tous, jeunes et moins jeunes, qu’on n’est jamais mieux que chez soi.
Entrevue avec Eva Cvijanović
La maison du hérisson s’inspire d’une histoire très prisée en ex-Yougoslavie et dans les Balkans. Quelle importance ce récit a-t-il eue pour vous dans votre enfance ?
La maison du hérisson compte parmi les livres auxquels je revenais si souvent que je les connaissais par cœur, avant même de savoir lire. Je me rappelle que je faisais semblant de lire l’histoire à mes parents, du début à la fin. L’écriture de Branko Ćopić a sans contredit façonné mon rapport au récit et à la poésie, tout comme celui de nombreuses générations d’enfants de l’ex-Yougoslavie, depuis l’époque de mes grands-parents jusqu’à aujourd’hui. Pendant le tournage, à Zagreb, lorsque je faisais part aux gens du sujet du film, presque tous me citaient immédiatement leur passage préféré du livre.
Le fait de vous attaquer à un conte aussi connu a-t-il suscité en vous une part de doute ? Que pensiez-vous pouvoir apporter à cette histoire ?
Bien sûr, la perspective d’aborder cette histoire me terrorisait, et jamais je n’aurais osé le faire si je n’avais pas bénéficié du soutien inconditionnel de la productrice de l’ONF Jelena Popović. Ce film avait besoin de l’appui, du talent et de l’encadrement que l’ONF et Bonobostudio y ont apportés, et j’ai quant à moi énormément appris durant ce processus. J’avais par ailleurs une vision assez précise de l’univers que je souhaitais créer : tout cela a dû mijoter dans ma tête pendant plus de 25 ans ! Je me suis convaincue que cet univers était suffisamment riche pour raviver l’amour que vouaient à cette œuvre magnifique ceux qui la connaissaient déjà, et pour en étendre la portée à ceux qui souhaiteraient la découvrir. Je voulais surtout recréer ce que j’avais ressenti à la lecture de ce livre, et l’animation constitue un moyen percutant de communiquer ce genre de sentiments grâce aux matériaux utilisés et autres dispositifs cinématographiques.
Je suppose que le fait d’avoir dû quitter votre foyer pour le Canada au cours des années 1990 vous a encore rapprochée de cette histoire.
Oui, indéniablement ! Je m’en suis rendu compte la première fois que je l’ai lue en tant qu’adulte. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’y ai consciemment saisi le message à propos de la maison. Il a bien sûr toujours été là, mais lorsqu’on est enfant, on ne s’y arrête pas. Je me suis alors vraiment reconnue dans cette histoire et elle m’a amenée à réfléchir à ce qui, pour moi, définit exactement le chez-soi. Évidemment, puisque je suis immigrante, la dimension géographique ou nationale du mot ne correspond pas à mon expérience.
Vous utilisez une technique très intéressante qui fait appel au feutre. Pourquoi avez-vous opté pour ce matériau, de même que pour l’animation image par image ?
Je savais qu’il me fallait établir une distinction très nette entre mes images et les illustrations emblématiques du livre, lesquelles constituent à mes yeux le parfait complément du récit sous sa forme écrite. En choisissant d’entrée de jeu l’animation image par image et en présentant l’histoire en trois dimensions, je me suis obligée à m’éloigner du livre imprimé et de son esthétique. Je souhaitais recréer la qualité intemporelle et familière de l’œuvre d’origine, évoquer le folklore sans pour autant que celui-ci définisse le récit. Durant cette période, j’ai découvert le feutre aiguilleté, et la laine m’a semblé le matériau tout indiqué pour réaliser des tas de choses. Il s’en dégage cette chaleur tangible du chez-soi, sans compter que sa légèreté et son caractère malléable s’adaptent bien à la technique image par image. 😉
La narration représente un aspect très important de cette histoire. Vous l’avez d’ailleurs confiée à des acteurs réputés. Comment les avez-vous choisis ?
Rade Šerbedžija, le narrateur croate, est parmi les acteurs les plus renommés des Balkans. Il a su passer du théâtre classique à Hollywood et aux productions européennes. On l’a vu notamment dans le film de Kubrick Les yeux grand fermés et dans Snatch, de Guy Ritchie, mais surtout, il porte en lui une exceptionnelle qualité épique. Il en est de même de Kenneth Welsh et de France Castel, les voix de la version anglaise et de la version française. Particulièrement reconnu pour son interprétation de Windom Earle dans la série Twin Peaks de David Lynch, Welsh évolue magnifiquement à la frontière du confort et de la tension, un sentiment essentiel au film. France Castel, une actrice culte du Québec, porte l’histoire avec autant de force et d’élégance que ses collègues masculins. Sa voix, qui n’est pas typiquement féminine, possède un formidable caractère mélodique et la comédienne apporte sa nature unique au film.
Comme l’a fait remarquer un jour ce comédien brillant et visionnaire qu’est George Carlin, « un chez-soi est une idée abstraite, un cadre, un état d’esprit ». Cela me paraît très proche du sentiment qui se dégage de La maison du hérisson. Toutefois, en cette époque de nationalisme que l’on pourrait qualifier d’extrême, craignez-vous que certaines personnes interprètent mal le film et le détournent de son sens réel en le transformant en une proposition qui exalte le nationalisme ?
Je suis parfaitement d’accord avec l’affirmation de Carlin : c’est exactement ce que je tente d’exprimer dans le film. Je pense qu’un chez-soi est essentiellement quelque chose que l’on crée — une action davantage qu’un lieu — et qui repose sur les sentiments d’appartenance et de sécurité que l’on cultive. Cela dit, oui, absolument. Le texte d’origine a été écrit juste après la Deuxième Guerre mondiale, à un moment de l’Histoire où la Yougoslavie nouvellement formée avait besoin de créer et d’affirmer son identité nationale (à titre de territoire unifié). Les forces extrémistes d’aujourd’hui pourraient effectivement s’approprier ce sentiment à des fins de division plutôt que d’unification, et j’en suis consciente. Mais j’ose espérer que le public retiendra les sentiments universels qui définissent à mes yeux le chez-soi, et que ces sentiments seront plus puissants que les arguments de propagande qu’on risque de prêter à tort au texte. Selon les mots de Ćopić, cette histoire s’adresse aux enfants et aux cœurs sensibles, et je suis convaincue qu’elle les touchera autant qu’elle m’a touchée. Pour quiconque souhaiterait discuter des autres lectures possibles, j’ai toujours plaisir à participer à un dialogue constructif.
Finalement, le fait que le film résulte d’une coproduction avec le Canada, un pays dont on salue constamment l’ouverture culturelle et la philosophie axée sur le multiculturalisme, paraît somme toute assez pertinent.
Absolument. Le caractère multiculturel de Montréal est l’une des raisons pour lesquelles je me sens chez moi dans cette ville. J’espère que le public canadien dans toute sa diversité en arrivera à s’approprier cette histoire autant que je l’ai fait. Rien ne me rendrait plus heureuse.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Générique
Écrit et réalisé par
EVA CVIJANOVIĆ
d’après l’œuvre de
BRANKO ĆOPIĆ
Narration
FRANCE CASTEL
Musique
DARKO RUNDEK
Marionnettes
EVA CVIJANOVIĆ
IVANA BOŠNJAK
THOMAS JOHNSON
Décors et accessoires
IVANA BOŠNJAK
THOMAS JOHNSON
KATA GUGIĆ
MARKO MEŠTROVIĆ
DINA KARADŽIĆ
Animation image par image
IVANA BOŠNJAK
THOMAS JOHNSON
Animation et animatique 3D
EVA CVIJANOVIĆ
Consultant – marionnettes et animation
TIM ALLEN
Assistant à la réalisation
MIROSLAV ŠIMEG
Directeur de la photographie
IVAN SLIPČEVIĆ
Effets optiques et compositing
ELISE SIMARD
Consultant – optique
LUKA SANADER
Nettoyage
MARIO KALOGJERA
Directeur technique
ELOI CHAMPAGNE
Montage
IVA KRALJEVIĆ
EVA CVIJANOVIĆ
Montage en ligne
DENIS PILON
Coordinateurs techniques
STEVE HALLÉ
CANDICE DESORMEAUX
RANDALL FINNERTY
Conception sonore
OLIVIER CALVERT
Bruitage
LISE WEDLOCK
Assistant au bruitage
THOMAS GARANT
Enregistrement – narration & bruitage
GEOFFREY MITCHELL
Traduction
EVAINE LE CALVÉ-IVIČEVIĆ
VANDA MIKŠIĆ
Musiciens
SVEN BUIĆ
DARIO GOLČIĆ
DARKO RUNDEK
Mixage sonore
SERGE BOIVIN
Administration
VICTOIRE-ÉMILIE BESSETTE
ROSALINA DI SARIO
Coordination de production
STÉPHANIE LALONDE
DOMINIQUE FORGET
Mise en marché
GENEVIÈVE BÉRARD
MICHELLE ROZON
Titres
MÉLANIE BOUCHARD
Produit avec le support de
CENTRE AUDIO-VISUEL CROATE
VILLE DE ZAGREB – L’OFFICE MUNICIPAL POUR L’ÉDUCATION, LA CULTURE ET LE SPORT
Histoire originale utilisée avec la permission de
FONDATION BRANKO ĆOPIĆ
Productrices
JELENA POPOVIĆ (NFB)
VANJA ANDRIJEVIĆ (BONOBOSTUDIO)
Producteur exécutif
MICHAEL FUKUSHIMA
PRODUIT PAR L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA & BONOBOSTUDIO ©2017
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.
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À propos de Bonobostudio
Bonobostudio se spécialise dans la production et la distribution de courts métrages d’animation expérimentaux. Créé en 2008, le studio est un carrefour de créativité et d’innovation en animation expérimentale. Les films qu’il produit et distribue sont présentés dans les festivals du monde entier et ont reçu à ce jour plus de 200 prix.