L’APOLLON DE GAZA
2018 | 78 min
Sélections et prix
Sélection officielle Festival de Locarno - Semaine de la critique 2018
Sélection officielle Dok Leipzig 2018
Sélection officielle RIDM 2018
En 2013, une statue d’Apollon datant de l’Antiquité est trouvée au large de Gaza avant de disparaître dans d’étranges conditions. Œuvre de faussaires ou bénédiction des dieux pour un peuple palestinien en mal d’espoir ? Bientôt, la rumeur s’emballe alors qu’en coulisse différents acteurs locaux et internationaux s’agitent, mus par un souci de préservation ou par une logique purement mercantile. Tourné à Gaza et à Jérusalem, L’Apollon de Gaza se déploie comme un film-enquête axé sur ce trésor national qui fait rêver.
Passionnante réflexion sur le temps et la fragilité des civilisations, mais aussi méditation poétique et philosophique, le film nous immerge dans la réalité méconnue d’un territoire qui paie encore le prix du conflit israélo-palestinien, mais où la vie, insoumise, subsiste envers et contre tout. Apportant un peu de lumière et de beauté dans le ciel de Gaza, la statue pourrait redonner une part de dignité à tout un peuple, tout en réveillant par son histoire exaltante une fierté nationale trop souvent bafouée.
Description détaillée
Tout commence par la découverte d’une statue d’Apollon par un pêcheur au large de Gaza en août 2013. Cette pièce d’antiquité en bronze datant, selon les premières estimations, de 300 à 200 avant Jésus-Christ fait bientôt la une de plusieurs journaux internationaux avant de disparaître dans d’étranges conditions. Coproduit par Akka Films et l’Office national du film du Canada, L’Apollon de Gaza du cinéaste suisse Nicolas Wadimoff tente de percer le secret de cette étonnante découverte archéologique. Tourné à Gaza et à Jérusalem, ce documentaire aux multiples rebondissements se déploie comme un film-enquête lancé sur les traces de ceux et celles qui se sont approchés ou qui ont entendu parler de ce trésor national. Œuvre de faussaires ou bénédiction des dieux pour un peuple palestinien en mal d’espoir ? La question reste entière. Chose certaine, l’Apollon de Gaza est bientôt l’objet de toutes les spéculations et de toutes les convoitises, et son existence même nourrit les plus folles rumeurs, allant jusqu’à brouiller la frontière entre vérité et mensonge, mythe et réalité.
Qu’est-il advenu de cette mystérieuse statue dont la valeur historique pourrait être inestimable ? Entre ceux qui obéissent à de purs intérêts mercantiles et ceux qui sont animés avant tout par des considérations artistiques et de préservation, une guerre sourde semble engagée et tous les pouvoirs, officiels ou occultes, s’affrontent à l’abri des regards. Au-delà des rivalités politiques et des prétentions locales (notamment en Israël) ou internationales, L’Apollon de Gaza s’avère une passionnante réflexion sur le passage du temps et les cycles de l’histoire. Une histoire qui a vu, au fil des siècles, naître, s’épanouir et mourir de grandes civilisations, et ce, dans une région du monde aujourd’hui en proie à l’interminable conflit israélo-palestinien, dont la bande de Gaza assiégée continue de payer lourdement le prix.
Alors que des images de guerre et de misère économique ne cessent d’être associées à Gaza par les médias du monde entier, L’Apollon de Gaza nous immerge dans un territoire méconnu où la vie, insoumise, subsiste envers et contre tout. Même si elle n’a traversé le ciel de Gaza que comme un « météore » laissant dans son sillage un peu de lumière et de beauté, la statue d’Apollon redonne une part de dignité à tout un peuple, tout en réveillant par son histoire exaltante une fierté nationale trop souvent bafouée. « Ce qui se forge dans l’adversité sera solide », déclare l’un des intervenants. De fait, aussi fugace soit-elle, l’irruption de cette œuvre d’art dans le quotidien tourmenté des Gazaouis a eu l’insigne mérite de susciter l’émergence d’un renouveau culturel. En cas de récupération de la statue, un musée construit avec l’aide internationale pourrait d’ailleurs servir d’écrin à l’Apollon de bronze et ramener un territoire oublié dans le concert des nations.
Si le film offre des images inédites de la vie à Gaza et nous fait rencontrer sur le terrain plusieurs de ses habitants issus de différentes sphères d’activité, il ouvre aussi sur des horizons plus vastes. Traversé de plages oniriques, L’Apollon de Gaza tient de la méditation poétique et philosophique. À sa manière, cette découverte archéologique au secret non encore élucidé remet l’histoire en mouvement là où celle-ci a justement été souvent négligée et oubliée. Pour les nouvelles générations, l’énigmatique Apollon de Gaza pourrait servir de lien entre passé et présent tout en pavant la voie à un avenir plus radieux. À l’instar de l’entrepreneur et collectionneur Jawdat N. Khoudary, qui surveille amoureusement l’éclosion de ses fleurs, Nicolas Wadimoff invite par son film à la patience, seule garante d’une paix qui finira bien un jour par s’installer sur ce rivage abandonné de tous. De tous, sauf peut-être d’Apollon, l’improbable messager des dieux soudainement réveillé par la mer.
Mot du réalisateur
Lorsque j’ai appris la découverte subite de l’Apollon de Gaza, puis sa tout aussi soudaine disparition, c’est tout naturellement que je me suis questionné sur les enjeux qui pouvaient entourer cette incroyable histoire. À travers la quête de l’Apollon, j’ai voulu interroger l’histoire d’une région, mais aussi celle d’hommes et de femmes qui l’ont faite et la font encore aujourd’hui.
Tourné à Gaza et à Jérusalem, L’Apollon de Gaza se déploie comme un film-enquête lancé sur les traces de ceux et celles qui se sont approchés ou qui ont entendu parler de ce trésor national, objet de nombreuses convoitises. Œuvre de faussaires ou vraie bénédiction des dieux pour un peuple palestinien en mal d’espoir ? Qu’est-il advenu de cette mystérieuse statue dont la valeur historique pourrait être inestimable ? Entre ceux qui obéissent à de purs intérêts mercantiles et ceux qui sont animés avant tout par des considérations artistiques et de préservation, une guerre sourde semble engagée et tous les pouvoirs, officiels ou occultes, s’affrontent à l’abri des regards.
Au-delà d’un portrait des prétentions et des rivalités politiques locales ou internationales, j’ai pensé L’Apollon de Gaza comme une réflexion sur le passage du temps et les cycles de l’histoire. Une histoire qui a vu, au fil des siècles, naître, s’épanouir et mourir de grandes civilisations, et ce, dans une région du monde aujourd’hui en proie à l’interminable conflit israélo-palestinien, dont la bande de Gaza assiégée continue de payer lourdement le prix.
Alors que des images de guerre et de misère économique ne cessent d’être associées à Gaza par les médias du monde entier, il m’apparaissait primordial que L’Apollon de Gaza nous immerge dans un territoire méconnu où la vie, insoumise, subsiste envers et contre tout. Même si elle n’a traversé le ciel de Gaza que comme un « météore » laissant dans son sillage un peu de lumière et de beauté, la statue d’Apollon redonne une part de dignité à tout un peuple, tout en réveillant par son histoire exaltante une fierté nationale trop souvent bafouée. « Ce qui se forge dans l’adversité sera solide », déclare l’un des intervenants. De fait, aussi fugace soit-elle, l’irruption de cette œuvre d’art dans le quotidien tourmenté des Gazaouis a eu l’insigne mérite de susciter l’émergence d’un renouveau culturel.
À sa manière, cette découverte archéologique au secret non encore élucidé remet l’histoire en mouvement là où celle-ci a justement été souvent négligée et oubliée. Pour les nouvelles générations, l’énigmatique Apollon de Gaza pourrait servir de lien entre passé et présent, tout en pavant la voie à un avenir plus radieux. À l’instar de l’entrepreneur et collectionneur Jawdat N. Khoudary, qui surveille amoureusement l’éclosion de ses fleurs, le film invite à la patience, seule garante d’une paix à venir qui finira bien un jour par s’installer sur ce rivage abandonné de tous. De tous, sauf peut-être d’Apollon, l’improbable messager des dieux soudainement réveillé par la mer.
Après avoir abordé la région et ses enjeux sous l’angle du politique (L’accord, 2005), puis donné la parole aux femmes et aux hommes qui y vivent (Aisheen, 2010), je me suis attelé, avec L’Apollon de Gaza, à la question plus philosophique, voire métaphysique des dieux et des esprits qui l’habitent. En ce sens, j’aime considérer qu’il s’agit d’une trilogie. L’Apollon de Gaza se révèle ainsi le point d’orgue d’une démarche entamée en 2003 et achevée en 2018, soit 15 ans plus tard. Le temps d’aller au bout, je l’espère, de l’exploration d’une terre, certes, mais aussi d’un territoire à la fois politique, psychologique, cinématographique et poétique.
Nicolas Wadimoff
Juin 2019
Bande-annonce
Extraits
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Un film de
NICOLAS WADIMOFF
En collaboration avec
BÉATRICE GUELPA
Avec
JEAN-BAPTISTE HUMBERT
WALID AL-AQQAD
JAWDAT ABU GHURAB
NAFEZ ABED
JAWDAT KHOUDARY
HEYAM AL-BITAR
SOFIANE SALMAN
GIL CHAYA
FADEL AL-OTOL
TANIA COHEN-UZZIELLI
JEAN-MICHEL DE TARRAGON
ARCHEVÊQUE ALEXIOS
MARC-ANDRÉ HALDIMANN
MOHAMMED KHALLA
SAMI ABU SALEM
SAMI AJRAMI
Produit par
COLETTE LOUMÈDE – ONF
PHILIPPE COEYTAUX – AKKA FILMS
Images
FRANCK RABEL
Son
CARLOS IBANEZ DIAZ
Montage
CHRISTINE HOFFET
Narration
BRUNO TODESCHINI
Conception sonore
BENOÎT DAME
Musique
CLAUDE FRADETTE
Consultante au montage
KARINE SUDAN
Images additionnelles
NICOLAS WADIMOFF
SYLVESTRE GUIDI
Assistante de réalisation – Gaza
AYA EL-ZINATI
Chauffeur – Gaza
HAMAN AHMED
Chargée de production – AKKA Films
SÉVERINE PISANI
Consultation technique – caméra
STEVE HALLÉ
Traduction et sous-titrage
NAÏMA BACHIRI
CNST
Transcription
KENZA WADIMOFF
LÉO TARAZI
Assistants au montage
MYKYTA KRYVOSCHEIEV
PHILIPPE LEFEBVRE
ARIANE TURMEL-CHÉNARD
Soutien technique au montage image
PIERRE DUPONT
ISABELLE PAINCHAUD
PATRICK TRAHAN
Infographie et titres
MÉLANIE BOUCHARD
Montage en ligne
YANNICK CARRIER
Montage sonore
JÉRÉMIE JONES
Bruitage
STÉPHANE CADOTTE
Enregistrement du bruitage
LUC LÉGER
Enregistrement de la narration
FREESTUDIOS
MAXENCE CIEKAWY
XAVIER LAVOREL
MIXAGE
SERGE BOIVIN
Matériel image
VISUALS SWITZERLAND
PHILIPPE ROMI
Matériel son
TECHNIQUES CINÉMA
CARLOS IBANEZ DIAZ
Un merci tout particulier à ALEXANDRE DOMINGUE et à POST-MODERNE pour leur soutien.
en coproduction avec
RTS – RADIO TÉLÉVISION SUISSE
UNITÉ DES FILMS DOCUMENTAIRES
IRÈNE CHALLAND
GASPARD LAMUNIÈRE
SRG SSR
SVEN WÄLTI
GREGORY CATELLA
avec le soutien de
L’OFFICE FÉDÉRAL DE LA CULTURE (OFC)
avec la participation de
CINÉFOROM et le soutien de la LOTERIE ROMANDE
SUCCÈS PASSAGE ANTENNE SRG SSR
SUISSIMAGE
avec le soutien du
FONDS D’ENCOURAGEMENT À L’EMPLOI DES INTERMITTENTS
GENEVOIS (FEEIG) – ACTION INTERMITTENTS
Conseiller juridique
CHRISTIAN PITCHEN
Relations de presse
NADINE VIAU
Agent de mise en marché
FRANÇOIS JACQUES
assisté de
JOLÈNE LESSARD
Administratrice
SIA KOUKOULAS
Coordonnatrices de production
CHINDA PHOMMARINH
GABRIELLE DUPONT
Adjointe administrative
PASCALE SAVOIE-BRIDEAU
Coordonnatrice technique
MIRA MAILHOT
Productrice déléguée
MÉLANIE LASNIER
Une coproduction de
AKKA FILMS
l’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA
Relations de presse
-
Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
-
À propos d’AKKA Films
Depuis sa création en 2003, AKKA Films se dédie principalement au cinéma indépendant, films d’auteurs, documentaires ou de fiction. Des films portés par des personnages forts, indépendants, ambivalents et équivoques qui reflètent le monde tel qu’il est, dans toute sa complexité. Des films qui interrogent les enjeux du monde d’aujourd’hui, en explorant des formes d’expression singulières et originales. Tout en stimulant particulièrement de nouvelles collaborations avec de jeunes cinéastes, Akka Films a développé une fidélité avec un grand nombre d’auteurs.es qui ont croisé notre route et qui continuent à le faire.
Son désir d’ouverture et son goût pour la découverte de nouveaux univers ont poussé AKKA Films à coproduire nombre de ses films avec l’étranger et à rechercher en permanence leur plus large diffusion à travers tous les supports possibles.
-
L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.