19 jours
2016 | 26 min 21 s
Synopsis court
Ce court métrage documentaire suit plusieurs familles de réfugiés pendant les 19 premiers jours de leur aventure en sol canadien, alors qu’elles tentent de trouver leurs repères sur un terrain inconnu qui devient désormais leur patrie.
Situé dans le paisible quartier Bridgeland de Calgary, le centre de réinstallation Margaret Chisholm offre un nouveau départ aux réfugiés parrainés par le gouvernement qui arrivent en ville.
Durant la période de 19 jours établie par le gouvernement fédéral, on procède à une première évaluation des réfugiés et on leur vient en aide en les accueillant dès l’aéroport, puis en leur offrant divers services d’orientation, notamment en ce qui touche l’obtention de documents officiels et le soutien psychologique.
19 jours montre l’aspect humain du processus de réinstallation des réfugiés. Posant un regard unique sur la crise mondiale des migrants et sur une étape particulière de l’arrivée en terre d’asile, le documentaire révèle sans détour les réalités auxquelles se heurtent les exilés dans leur difficile parcours vers l’intégration.
Synopsis long
Ce court métrage documentaire suit plusieurs familles de réfugiés pendant les 19 premiers jours de leur aventure en sol canadien, alors qu’elles tentent de trouver leurs repères sur un terrain inconnu qui devient désormais leur patrie. Situé dans le paisible quartier Bridgeland de Calgary, le centre de réinstallation Margaret Chisholm offre un nouveau départ aux réfugiés parrainés par le gouvernement qui arrivent en ville. Le centre accueille sans cesse de nouvelles vagues d’étrangers pour la plupart venus de pays déchirés par la guerre, comme la Somalie, la Syrie, l’Iraq et l’Afghanistan. Cette maison, dont nombre de résidents du quartier ignorent l’existence, incarne à elle seule tout l’univers des nouveaux arrivants.
Durant la période de 19 jours établie par le gouvernement fédéral, on procède à une première évaluation des réfugiés et on leur vient en aide en les accueillant dès l’aéroport, puis en leur offrant divers services d’orientation, notamment en ce qui touche l’obtention de documents officiels et le soutien psychologique.
Les réfugiés ont pour la plupart fui des conflits armés et des pays en ruines, et laissé derrière eux des êtres chers. C’est la volonté de trouver un endroit sûr où ils pourront un jour se sentir chez eux, qui les amène au Canada en vue de commencer une nouvelle vie.
19 jours montre l’aspect humain du processus de réinstallation des réfugiés. Posant un regard unique sur la crise mondiale des migrants et sur une étape particulière de l’arrivée en terre d’asile, le documentaire révèle sans détour les réalités auxquelles se heurtent les familles d’exilés dans leur difficile parcours vers l’intégration.
Le film est réalisé par les cinéastes canado-somaliennes Asha et Roda Siad, à qui l’on doit Living at the Border, un documentaire interactif explorant les expériences des demandeurs d’asile africains en Italie. Cette production a mérité un Amnesty International Canada Media Award.
Extrait
Matériel promotionnel
ENTREVUE AVEC ASHA ET RODA SIAD
Comment vous est venue l’idée de faire ce documentaire?
Asha : Je filmais un bulletin de nouvelles sur le centre de réinstallation Margaret Chisholm pour une chaîne de télévision locale au printemps 2014. C’était la première fois que j’entrais dans la maison. Roda et moi venions alors de terminer en Europe un projet qui portait sur le processus de demande d’asile en Italie présenté selon la perspective de réfugiés africains. Après avoir vécu cette expérience, nous avons souhaité étendre le dialogue entourant la migration dans le monde actuel et découvrir comment les réfugiés percevaient le processus de réinstallation au Canada. Mais surtout, nous voulions continuer de mettre en lumière les nombreux récits des réfugiés. Les médias grand public ne permettent pas vraiment de comprendre leur réalité. 19 jours montre que le vécu des réfugiés ne se résume pas à une simple histoire. Le film répond aux questions que la plupart des gens aimeraient leur poser sur ce qui se passe lorsqu’ils atteignent leur destination finale.
Quels étaient les principaux thèmes dont vous souhaitiez traiter?
Roda : Plusieurs thèmes sont abordés dans le film, par exemple l’isolement, la résilience, le temps, l’espoir. Le fait de se trouver pendant une longue période dans un environnement confiné donne lieu à une vaste gamme d’émotions. Le centre a été conçu à la manière d’une maison afin d’aider les réfugiés à faire la transition en 19 jours au sein de la société canadienne et à leur offrir une brève période d’adaptation avant qu’ils se trouvent propulsés vers la ville. À certains moments, le sentiment d’isolement est extrême. Bien que les résidents suivent un horaire accéléré et intense rempli de séances d’information et d’ateliers, ils traversent également de longues périodes d’attente et d’incertitude. C’est finalement l’interaction entre les familles qui donne de la chaleur au film.
Quel était votre objectif, pour le film?
Roda : L’objectif était de permettre à la population canadienne de voir de l’intérieur la démarche de réinstallation et d’intégration des familles de réfugiés. À moins qu’ils œuvrent eux-mêmes dans ce secteur, les Canadiens ignorent généralement le travail que nécessite la réinstallation des réfugiés au pays. Ils ne savent pas vraiment ce que vivent ces gens après leur arrivée. Nous souhaitions également faire ce film en adoptant la perspective des familles elles-mêmes. Le film suit des réfugiés du Burundi, du Soudan et de la Syrie. Aujourd’hui, lorsqu’il est question d’immigration, les grands titres des nouvelles sur les réfugiés affichent le plus souvent des catégories et des statistiques. 19 Days montre l’aspect humain du processus de réinstallation. Il met en lumière les réalités complexes qu’affrontent ces familles au cours des premières semaines au Canada. Non seulement ce film opportun pose-t-il la question fondamentale de ce que signifie vraiment l’intégration, il nous amène également à discuter de la façon dont nous pouvons créer des milieux inclusifs et conviviaux pour les populations vulnérables.
À quel public vous adressez-vous?
Roda : Ce documentaire s’adresse aussi bien aux gens qui travaillent directement avec les réfugiés, qu’au grand public. Le film peut servir de ressource éducative aux dispensateurs de services qui accompagnent les nouveaux arrivants, mais intéresse aussi le Canadien moyen désireux de mieux comprendre le processus de réinstallation. Il a également une pertinence sur la scène internationale, puisque l’Europe se trouve actuellement engagée dans des débats entourant la migration. Nous espérons que 19 jours pourra apporter une contribution au dialogue sur les réfugiés et sur les obstacles qui freinent leur intégration.
Avez-vous eu de la difficulté à accéder au centre de réinstallation? Les responsables étaient-ils ouverts à l’idée de réaliser ce film?
Asha : Quel que soit le projet, l’accès est la clé qui vous permet de bien camper votre histoire. Comme j’avais déjà filmé à l’intérieur du centre, j’ai pu établir une relation avec le personnel. De plus, nos productions précédentes démontrent à quel point nous aimons utiliser les médias pour explorer des récits inédits de manière à en faciliter la compréhension et à susciter des changements sociaux. Nous savons que l’approche que nous utilisons et l’influence que nous avons sur le plan personnel nous permettent d’accéder à des lieux où il nous serait normalement difficile de pénétrer. Le personnel du centre s’est montré très ouvert à la perspective de créer ce film parce qu’il renseigne les Canadiens sur la réinstallation des réfugiés. Nous avons pu filmer à l’intérieur de l’établissement plusieurs jours à la fois et tous se sont habitués aisément à notre petite équipe. En amenant le personnel à participer à notre objectif d’étendre le dialogue, nous avons également eu accès au point de vue du gouvernement sur le processus de réinstallation, un aspect important du film.
Parlez-nous un peu de vos choix stylistiques. Pourquoi avez-vous décidé de raconter l’histoire de cette façon?
Asha : D’entrée de jeu, nous avions pour but de créer un documentaire d’observation. Nous souhaitions donner au public l’occasion d’examiner de plus près la vie des familles que nous allions filmer, et la seule façon d’y arriver était de nous plonger nous-mêmes au cœur de leur univers. Les images du film sont éloquentes : elles racontent le vécu complexe de ces gens de façon subtile, mais non moins percutante. Nous devenons les témoins de leur histoire, de leurs sentiments, de ce moment particulier de leur vie. Il s’agissait de notre premier film d’observation, et bien que ce type de cinéma ne soit pas facile à exécuter, la maison est un milieu restreint et il était essentiel de filmer de cette façon. Même si nous avons dû surmonter quelques difficultés, l’expérience s’est révélée des plus enrichissantes et a permis à toute l’équipe de se rapprocher des familles, de la maison et au final, du film lui-même. La perspective de ne recourir ni à la voix hors champ, ni au texte ou à la musique pour guider le spectateur nous a d’abord semblé redoutable, mais elle nous a amenées à centrer notre attention sur le dévoilement de chaque histoire par les interactions quotidiennes : rencontre avec le conseiller, visite de la maison, ateliers et moments passés en famille. Ces interactions nous ont donné la possibilité de montrer qui sont ces gens, d’illustrer leur passé, leurs craintes et leurs espoirs.
Images
Équipe
Générique
Écrit et réalisé par
Asha Siad et Roda Siad
Producteur
David Christensen
Directeur de la photographie
Patrick McLaughlin
Prise de son
Adam Naugler
Gary Bruckner
Montage
Paul Mortimer
Montage des effets sonores et supervision du mixage
Adam Naugler
Ridgeline Audio
Ajustement de la couleur et services de postproduction
Darren Bierman
Nine40 Finishing andFX
Carton 9 Transcription
Albert Kazohera
Lazhar Abida
MCIS Language Services
LAT Multilingual Translation & Marketing
Version française et sous-titrage
Claude Dionne
Nous tenons à remercier
Margaret Styczynska
Fariborz Birjandian
Personnel du Margaret Chisholm Resettlement Centre
Mustafa et Haria et leur famille
Fabien et Fatuma et leur famille
Mohammad et Wahibe et leur famille
Mohamed Murad Abed Abdu
Mohamed Salaad Adam
Fadumo Ibrahim Osman
Badraldin et Darin et leur famille
Rimon, Nadera et Raghad
Nous remercions également
Anup et sa famille
Sharon Christie
Safa Abida
Rawya Gumaa
Abdelrahman Lesan
Meera Sainju
Sana Khan
Maria Arshad
Fidele Rugabo
Meschac Sawasawa
Bertoni Translations Inc.
Merilee Adamson (Calgary International Airport)
Coordination de la production
Jasmine Pullukat
Faye Yoneda
Supervision de la production
Mark Power
Mise en marché
Leslie Stafford
Administration du programme
Bree Beach
Directeur des opérations du Centre
Darin Clausen
Producteur exécutif
David Christensen
Relations de presse
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Marie-Claude Lamoureux
Attachée de presse – Montréal
C. : 438-304-6358
m.lamoureux@onf.ca | @MC_ONF
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.