L’Office national du film du Canada présente douze documentaires au Festival international du film de l’Atlantique FIN 2019. Cinq premières mondiales de films signés par des cinéastes de l’Atlantique et des projections de gala.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
14/08/2019
Le 14 août 2019 – Montréal – Office national du film du Canada (ONF)
Du 12 au 19 septembre, le Festival international du film de l’Atlantique FIN 2019 met à l’honneur le talent des documentaristes visionnaires du Canada Atlantique en présentant des premières de films et des projections de gala.
L’édition 2019 du FIN accueille cinq premières mondiales de films de cinéastes de l’ONF, dont le long métrage Luben and Elena: The Love of Art and the Art of Love, de la réalisatrice terre-neuvienne Ellie Yonova.
Des courts métrages documentaires de cinéastes de Halifax seront aussi présentés en première mondiale : Ice Breakers de Sandi Rankaduwa, Balakrishna de Colin MacKenzie et Aparna Kapur, Gun Killers de Jason Young, ainsi que I Am Skylar de Rachel Bower.
Les œuvres de certains des plus grands noms du cinéma de l’Atlantique seront projetées au gala du Festival et dans le cadre du programme réservé aux documentaires. Il s’agit de Assholes: A Theory que signe l’éminent réalisateur haligonien John Walker; Conviction (Sea to Sea Productions/ONF en association avec CBC Documentary Channel) de Nance Ackerman, Ariella Pahlke et Teresa MacInnes; Franchir la ligne (Standing on the Line) du cinéaste acadien originaire de la Nouvelle-Écosse Paul Émile d’Entremont; ainsi que le court métrage Radical de la scénariste Mary Walsh et de la réalisatrice Deanne Foley, produit à St. John’s.
FIN accueille aussi les premières très attendues des longs métrages documentaires de deux cinéastes autochtones maintes fois primées : Jordan River Anderson, The Messenger, le 53e film d’Alanis Obomsawin, fait ses débuts en Atlantique, et nîpawistamâsowin: We Will Stand Up (Downstream Documentary Productions/ONFen association avec CBC DOCS et APTN), de Tasha Hubbard, est projeté pour la première fois à Halifax. Présenté dans le cadre d’une tournée nationale de l’ONF, ce film fait salle comble partout au pays. FIN présente aussi la première en Atlantique du film de la cinéaste vancouvéroise Baljit Sangra Because We Are Girls, un vibrant hommage à la résistance des femmes devant un traumatisme profond.
Présentations de gala
Assholes: A Theory (81 min)
Vendredi 13 septembre, 18 h 30.
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 8
Avec le déferlement de hargne dans les médias sociaux, la montée de l’autoritarisme et le narcissisme endémique qui menacent de faire chavirer la civilisation telle qu’on la connaît, Assholes: A Theory, un documentaire divertissant et éminemment pertinent, arrive à point nommé. Inspiré du livre éponyme de Aaron James, qui figure au palmarès des succès de librairie du New York Times, Assholes: A Theory enquête sur le terreau de la « culture du trou du cul » et repère des signes de civilité dans un univers par ailleurs grossier et méchant.
Honoré par Hot Docs, qui lui a consacré une rétrospective en 2018, John Walker est l’un des cinéastes les plus respectés de la Nouvelle-Écosse. Assholes: A Theory est produit par John Walker et Ann Bernier pour John Walker Productions Ltd., et par Annette Clarke pour le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à Halifax.
Conviction (78 min)
Lundi 16 septembre, 18 h 30
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 8
Signé par Nance Ackerman, Ariella Pahlke et Teresa MacInnes, Conviction imagine des solutions de rechange à la prison. Non pas un autre film sur la « prison désocialisante », mais sur la « société brisée », cette collaboration reconstruit avec audace et ingéniosité notre communauté depuis l’intérieur. Le documentaire oblige le spectateur à se demander pourquoi nous emprisonnons les plus vulnérables, et à quel prix.
Conviction est la quatrième œuvre que réalise Nance Ackerman pour l’ONF. Son film Cottonland (2006) a reçu le Prix Rex-Tasker du meilleur documentaire décerné par le Festival international du film de l’Atlantique FIN. Ariella Pahlke est une documentariste et artiste multimédia primée qui est passée maître dans l’art de faciliter les projets de collaboration. Teresa MacInnes a réalisé plus de dix films à l’ONF, dont le documentaire de 2015 Buying Sex (Sexe à vendre), nommé par Ms. Magazine parmi les dix meilleurs films féministes présentés sur Netflix États-Unis. Conviction est produit par Teresa MacInnes pour Sea to Sea Productions. Annette Clarke signe la production et la production exécutive pour le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à Halifax.
Programme « Documentary »
nîpawistamâsowin: We Will Stand Up (98 min)
Samedi 14 septembre, 11 h 30
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 5
Le 9 août 2016, Colten Boushie, un jeune Cri de 22 ans, est tué d’une balle dans la tête après être entré sur la propriété de Gerald Stanley avec ses amis. L’acquittement de Stanley par le jury attire l’attention du monde entier, soulève des questions quant à l’enracinement du racisme dans le système judiciaire du Canada et propulse la famille de Colten et sa quête de justice sur la scène nationale et internationale.
Couronné Meilleur long métrage canadien au festival Hot Docs de Toronto et gagnant du Prix Colin-Low du meilleur documentaire canadien au festival DOXA de Vancouver, nîpawistamâsowin: We Will Stand Up, de Tasha Hubbard, tisse un récit intense fusionnant une réflexion sur la propre adoption de la réalisatrice, la désolante histoire du colonialisme dans les Prairies et une vision transformatrice d’un avenir où les enfants autochtones peuvent vivre en sécurité sur leur terre natale.
nîpawistamâsowin: We Will Stand Up est le plus récent film de la cinéaste saluée des productions Two Words Colliding (Le choc de deux mondes) et Birth of a Family (Naissance d’une famille). Il est produit par Tasha Hubbard et George Hupka pour Downstream Documentary Productions, et par Jon Montes et Bonnie Thompson pour l’ONF. Les producteurs exécutifs sont David Christensen (ONF), Janice Dawe et Kathy Avrich-Johnson (Bizable Media).
Standing on the Line (Franchir la ligne) (80 min)
Samedi 14 septembre, 13 h 30
Cineplex Cinemas Park Lane, Salle 1
Dans le sport amateur et professionnel, l’homosexualité reste taboue. Peu d’athlètes osent sortir du placard de peur d’être stigmatisés. Une pression s’ajoute à celle de la performance : affirmer ou non son identité sexuelle. Brisant l’omerta qui règne sur le terrain, sur la glace ou dans le vestiaire, le plus récent film de Paul Émile d’Entremont pose un regard touchant et inédit sur quelques-uns de nos athlètes gais qui dévoilent au grand jour un pan de leur vécu. Au nom de la relève sportive, ils cassent les préjugés.
Paul Émile d’Entremont est un réalisateur chevronné dont le premier film Seuls, ensemble (2000), lui a valu le Prix du meilleur nouveau réalisateur au FIN. Franchir la ligne est produit par Christine Aubé, Jac Gautreau et Maryse Chapdelaine avec les producteurs exécutifs Michèle Bélanger et Dominic Desjardins pour le Studio de la francophonie canadienne – Acadie à Moncton.
Jordan River Anderson, The Messenger (66 min)
Dimanche 15 septembre, 15 h
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 1
Jordan River Anderson souffrait d’une affection musculaire rare qui a nécessité des années de traitements médicaux dans un hôpital de Winnipeg, loin de chez lui, au sein de la Nation des Cris de Norway House, au Manitoba. Il aurait pu terminer sa vie dans une résidence adaptée, en milieu familial, mais les gouvernements canadien et manitobain ne se sont pas entendus sur la prise en charge des frais de son transfert. Jordan est décédé à l’hôpital avant son sixième anniversaire.
Son histoire a donné lieu à l’adoption du « principe de Jordan », qui place en premier l’intérêt de l’enfant et qui fait en sorte que les enfants des Premières Nations et leurs familles obtiennent un accès équitable aux services de santé publics. Mais malgré la mise en œuvre de ce principe, de nombreux Autochtones se sont heurtés à des obstacles. Le documentaire d’Alanis Obomsawin trace un parallèle entre la vie de deux Autochtones, Jordan River Anderson et Noah Buffalo-Jackson, et relate le long combat juridique qui a mené à une victoire historique pour les enfants autochtones, leurs familles et leurs communautés.
Jordan River Anderson, The Messenger clôt le cycle de sept films consacrés aux droits des enfants et des peuples autochtones qu’Alanis Obomsawin a entamé avec Le peuple de la rivière Kattawapiskak (2012).
Luben and Elena: The Love of Art and the Art of Love (75 min)
Dimanche 15 septembre, 21 h
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 2
Luben et Elena est une histoire d’amour moderne sur les artistes de renom Luben Boykov et Elena Popova, qui ont fui la répression de la Bulgarie communiste au début des années 1990. Ils trouvent refuge sur l’île de Terre-Neuve et, avec le temps, leur travail en vient à interpréter intimement la culture de ce lieu, soulignant de façon très tangible ce que l’immigrant peut y offrir. Alors qu’ils traversent les systèmes sociaux et les frontières, Luben et Elena défient activement le climat nationaliste actuel. Ils se sentent chez eux dans chacun des endroits qu’ils habitent, preuve qu’il n’y a pas de définition absolue des identités liées à un lieu. Le défi n’est pas d’en adopter une, mais d’être reconnaissant d’avoir la liberté d’exprimer toutes ces identités en même temps. Célébrant l’amour de l’art et l’art de l’amour, les protagonistes nous rappellent que le plus grand risque de tous est de tenir l’un ou l’autre pour acquis.
Ellie Yonova est une réalisatrice, directrice photo et photographe chevronnée née en Bulgarie qui a immigré à Terre-Neuve en 1999. Annette Clarke signe la production et la production exécutive de Luben and Elena pour le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à St. John’s.
Because We Are Girls (85 min)
Mardi 17 septembre, 16 h
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 1
Because We Are Girls de Baljit Sangra, explore les conséquences de l’agression sexuelle. Une famille conservatrice indo-canadienne d’une petite ville de la Colombie-Britannique porte un épouvantable secret : trois sœurs ont subi dès l’enfance les agressions sexuelles d’un parent plus âgé. Après avoir gardé le silence durant près de 25 ans, elles choisissent de révéler la vérité, non seulement pour protéger d’autres jeunes parentes, mais surtout pour donner l’exemple à leurs propres filles.
Because We Are Girls est produit par Selwyn Jacob avec la productrice exécutive Shirley Vercruysse pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon.
Programme « Atlantic Shorts »
Atlantic Shorts, Programme 3
Samedi 14 septembre, 15 h 30
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 8
Deuxième représentation :
Mardi 17 septembre, 20 h 50
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 2
Balakrishna (15 min)
Lorsqu’un nouveau résident hors du commun – Balakrishna, un éléphant d’Asie – arrive à East River en Nouvelle-Écosse en 1967, personne n’est aussi impressionné que le jeune Winton Cook, lequel noue un lien spécial avec le pachyderme. Fusionnant une animation picturale, des photos et des images de film amateur, Balakrishna exprime la nostalgie des souvenirs d’enfance en abordant des thèmes comme l’amitié, la perte et les questions d’immigration et de protection des éléphants.
Colin MacKenzie est un conteur primé qui touche à différents genres, allant du documentaire au vidéoclip. Aparna Kapur est une cinéaste installée à Vancouver qui a remporté le Prix du meilleur cinéaste canadien émergent au Festival international du court métrage du CFC en 2008. Balakrishna est produit par Kat Baulu avec la productrice exécutive Annette Clarke pour le Studio du Québec et de l’Atlantique à Halifax.
Gun Killers (10 min 40 s)
Scénarisé et réalisé par Jason Young, Gun Killers nous transporte dans une région rurale isolée que les forgerons à la retraite John et Nancy Little appellent leur petit coin de paradis. Tandis que descend la douce lumière du crépuscule après une journée typique de récolte de légumes, nous découvrons les activités secrètes auxquelles se livrent occasionnellement John et Nancy pour le compte de la GRC.
Produit par Rohan Fernando pour la série Re-Imagining Nova Scotia du Studio du Québec et de l’Atlantique, Gun Killers est la quatrième production de l’ONF que signe Jason Young, dont le long métrage Animals (Animaux) (2003) a remporté le Prix Rex-Tasker du meilleur documentaire au Festival international du film de l’Atlantique FIN. Annette Clarke assure la production exécutive du film pour l’ONF à Halifax.
I Am Skylar (15 min)
I Am Skylar relate l’émouvante et captivante histoire d’une adolescente lucide de 14 ans qui définit avec sagesse l’avenir qu’elle entrevoit pour la femme qu’elle aspire à devenir. Accompagnée dans son cheminement personnel par une famille et une communauté qui lui témoignent un amour inconditionnel, Skylar affiche une rafraîchissante honnêteté et une grande dignité face à la réalité complexe d’une jeune fille transgenre qui se trouve au seuil de la puberté.
Les précédents films de Rachel Bower In the Same Boat et The Singing Lumberjack (Le bûcheron chantant) à l’ONF ont tous deux été nommés meilleur documentaire au Festival du film Silver Wave de Fredericton. I Am Skylar est produit par Rohan Fernando pour la série Re-Imagining Nova Scotia du Studio du Québec et de l’Atlantique et par la productrice exécutive Annette Clarke pour l’ONF à Halifax.
Présentations de gala « Reel East Coast Shorts »
Mercredi 18 septembre, 18 h 30
Cineplex Cinemas Park Lane, salle 8
Ice Breakers (15 min)
Le jeune hockeyeur très talentueux Josh Crooks évolue dans un sport où les Noirs sont systématiquement sous-représentés. Dans Ice Breakers, Sandi Rankaduwa met au jour l’histoire méconnue du hockey noir au pays et de ses pionniers néo-écossais tandis que Josh Crooks découvre que la passion qui l’anime est le fruit d’un riche et remarquable héritage.
Sandi Rankaduwa est une auteure et cinéaste qui partage son temps entre Halifax et Brooklyn. Elle est l’une des trois lauréates du programme de bourse BuzzFeed 2018 pour auteurs émergents. Ice Breakers est produit par Rohan Fernando avec la productrice exécutive Annette Clarke pour la série Re-Imagining Nova Scotia du Studio du Québec et de l’Atlantique à Halifax.
Radical
Dans Radical, Deanne Foley trace le profil de sa compatriote terre-neuvienne Mary Walsh, la grande reine guerrière de la comédie canadienne, qui réfléchit au temps : objet de convoitise une fois qu’il est perdu et facteur influant sur notre destinée lorsqu’il est bien utilisé. Scénarisé par Mary Walsh et produit par Annette Clarke pour le Studio du Québec et de l’Atlantique à St. John’s, le film suit les traces de Come into My Parlour, un hommage animé que la cinéaste terre-neuvienne Mary Lewis rend à l’imperturbable grand-tante qui lui a donné sa première leçon de conduite, tout en exploitant joyeusement la résonnance sexiste de l’expression « vieille fille ».
En 1990, l’ONF créait des remous avec Five Feminist Minutes, une série de courts métrages produits par l’avant-gardiste Studio D, la première équipe de production au monde composée uniquement de femmes. Radical est l’un des quatre films produits pour le 80e anniversaire de l’ONF, alors que quatre réalisatrices contemporaines reprennent le fil de la conversation dans le cadre de Five Feminist Minutes 2019. Deanne Foley réalise des films fascinants axés sur les femmes, comme An Audience of Chairs, plusieurs fois primé au Festival du film de l’Atlantique FIN 2018.
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nîpawistamâsowin (langue crie)
NEE-pa-wista-MAA-sowin – Nous (une petite communauté) menons le combat pour tous les autres (l’ensemble de la communauté).
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.