Vers la lumière
2021 | 19 min
Sélections et prix
Prix spécial du jury - Meilleur court métrage documentaire Providence Children's Film Festival, É.-U.A. (2023)
Sélection officielleHot Docs Canadian International Documentary Festival, Toronto, Canada (2021)
Sélection officielleDOXA Documentary Film Festival, Vancouver, Canada (2021)
Sélection officielleEncounters Film Festival, Bristol, Royaume-Uni (2021)
Sélection officielleEdmonton International Film Festival, Alberta, Canada (2021)
Sélection officielleCinéfest Sudbury International Film Festival, Ontario, Canada (2021)
Sélection officielleCalgary International Film Festival, Alberta, Canada (2021)
Prix du jury pour le meilleur court métrage Seattle Queer Film Festival, États-Unis (2021)
Prix du jury – Jury Award in the Fragments category DocsMX – Festival Internacional de Cine Documental de la Ciudad de México (2021)
Sélection officielleAvailable Light Film Festival, Whitehorse, Yukon (2022)
Sélection officielleFlickerfest International Short Film Festival, Sydney, Australie (2022)
Sélection officielleBig Sky Documentary Film Festival, Montana, États-Unis (2022)
Nomination, catégorie Documentary Social/PoliticalYorkton Film Festival, Saskatchewan, Canada (2022)
Nomination, Réalisation – Non FictionYorkton Film Festival, Saskatchewan, Canada (2022)
Prix du meilleur festivalZonta Film Festival, Waterloo, Canada (2022)
Lorsqu’un ou une enfant révèle la personnalité profonde qui l’habite, comment parvient-on, en tant que parent, à mettre de côté nos propres attentes pour l’aider à devenir la personne la plus authentique possible ?
Campé dans le paysage nordique de Yellowknife, Vers la lumière, le tout dernier documentaire de Sheona McDonald, capte les fluctuations du temps alors qu’une mère et son enfant cherchent à s’y retrouver dans les méandres de l’identité de genre. À mesure que les changements saisonniers viennent baliser cet extraordinaire parcours, les beaux jours reviennent et laissent découvrir une petite fille confiante et sociable qui possède une connaissance encyclopédique des dinosaures, un amour profond des animaux et un parent — en l’occurrence, une mère — qui accueille à bras ouverts cette personne magique.
Synopsis long
Lorsqu’un ou une enfant révèle la personnalité profonde qui l’habite, comment parvient-on, en tant que parent, à mettre de côté nos propres attentes pour l’aider à devenir la personne la plus authentique possible ?
Campé dans le paysage nordique et cristallin de Yellowknife, Vers la lumière, le tout dernier documentaire de Sheona McDonald, capte les fluctuations du temps alors qu’une mère et son enfant cherchent à s’y retrouver dans les méandres de l’identité de genre.
Le film présente le point de vue unique d’une famille qui apprend l’acceptation, le respect et le soutien mutuels à la faveur d’une période de croissance et de transition toute personnelle. À des articles d’une apparente simplicité — une robe argent étincelante, des barrettes — se rattache un univers plus complexe de prénoms et de marqueurs sexospécifiques. L’affirmation de son identité à l’école et dans la communauté requiert une attention et une sensibilisation soutenues, qu’il s’agisse de pronoms personnels ou d’activités avec des camarades.
Les changements saisonniers, de l’hiver au printemps et de l’obscurité à la lumière, viennent baliser cet extraordinaire parcours. Enfin, le retour des beaux jours laisse découvrir une petite fille confiante et sociable qui possède une connaissance encyclopédique des dinosaures, un amour profond des animaux et un parent — en l’occurrence, une mère — qui accueille à bras ouverts cette personne magique.
UNE ET DEUX LIGNES
En deux lignes
Lorsqu’un ou une enfant révèle la personnalité profonde qui l’habite, comment parvient-on, en tant que parent, à mettre de côté nos propres attentes pour l’aider à devenir la personne la plus authentique possible ? Le documentaire de Sheona McDonald capte les fluctuations du temps alors qu’une mère et son enfant cherchent à s’y retrouver dans les méandres de l’identité de genre.
En une ligne
Le documentaire de Sheona McDonald capte les fluctuations du temps alors qu’une mère et son enfant cherchent à s’y retrouver dans les méandres de l’identité de genre.
Entretien avec la réalisatrice Sheona McDonald
En quoi le tournage de ce film a-t-il changé vos propres perceptions de l’identité et du vécu liés au genre ?
Le tournage de ce film n’a pas bouleversé mes propres perceptions de l’identité et du vécu liés au genre, mais je voulais le faire, car c’est le fait d’observer l’expérience unique et puissante que traverse cette famille qui les a bouleversées. Je me suis moi-même demandé, tout comme de nombreuses autres personnes avec qui j’en ai discuté, comment un ou une enfant de trois ans pouvait comprendre, communiquer et savoir même ce qu’est le genre, avoir la perspicacité, le courage et le savoir nécessaires pour comprendre et expliquer son propre vécu. Toutefois, parce que je connais l’enfant en question, je pouvais constater à quel point non seulement elle comprenait ce qu’est le genre, mais aussi qu’elle savait on ne peut plus clairement qui elle était de manière innée ; il s’agit pour elle d’une vérité suprême, simple et incontestable.
À la naissance d’un bébé, on demande si c’est une fille ou un garçon. Et nous perpétuons cette question ; nous rendons la chose importante. Au fil de mes expériences des dernières années, en travaillant avec des personnes transgenres, j’ai appris à voir combien c’est à la fois si important et si futile.
Je voulais tourner ce film parce que mes perceptions avaient changé. Ce changement, je l’attribue au fait de connaître des personnes transgenres et de me soucier de leur vécu.
Pour mettre en relief à la fois le vécu de la mère et celui de l’enfant, comment vous y êtes-vous prise afin de créer un espace neutre où chacune puisse raconter son histoire ?
Nous avions un avantage, je pense : je connais cette famille. La mère vivait avec moi pendant sa grossesse et je connais l’enfant depuis sa naissance. J’entretiens un lien de confiance avec l’une et l’autre. Elles ont choisi de raconter leur histoire. Je n’avais qu’à tendre une oreille attentive. Le film a mis trois ans à voir le jour. Durant ce temps, nous avons écrit ensemble, parlé, partagé. Nous nous sommes assurées de maintenir des voies de communication ouvertes.
Un espace neutre était une nécessité et une priorité absolue. Poser des questions, vérifier que tout allait bien, s’assurer le concours d’une équipe bienveillante, compréhensive et gentille : ce fut une collaboration au sens fort du terme. À mon avis, aucune des personnes qui ont apporté leur contribution à ce film n’est restée insensible à cette histoire.
Pourquoi était-ce important pour vous dans ce film de garder secrète l’identité de la mère et de l’enfant ?
Au début, le film visait à faire connaître le point de vue de la mère au cours de ce cheminement, mais à mesure que l’enfant grandissait, elle s’est montrée enthousiaste à l’idée de participer. C’est donc devenu un élément de la conversation.
Nous savions que nous étions mal placés pour décider de révéler l’identité d’une enfant trop jeune pour consentir aux conséquences d’une telle révélation au grand public. À un moment ou à un autre, elle pourra choisir de divulguer que c’est elle qui figure dans le film, mais ce sera son choix et non le nôtre. Dans le prolongement de ce raisonnement, nous savions que montrer le visage de la mère équivaudrait à dévoiler qui est sa fille, et nous ne nous sentions pas à l’aise de le faire.
Par contre, en tant que réalisatrice, je m’inquiétais du fait que l’auditoire n’ait pas de visages auxquels s’identifier, je craignais que l’intimité y perde au change.
C’est là où Simon Schneider, le directeur photo, a été d’un grand secours. Souvent, quand la ou le protagoniste d’un film est « caché », son visage reste dans l’ombre, traduisant ainsi un sentiment de honte ou de danger. Or, nous voulions faire un beau film lumineux, propre à susciter la sympathie.
Au bout du compte, je me dis que le récit est solide, qu’on sent passer les émotions réelles et l’amour tangible. Les images sont belles, le paysage fait figure de personnage et ajoute du souffle et de la profondeur au film. Le tout est intimiste et simple… comme nous l’espérions.
Dans votre film, vous illustrez au moyen d’une approche très intimiste l’idée selon laquelle la question du genre ne relève pas d’une réalité binaire, mais s’inscrit plutôt dans un spectre plus large. Était-il important pour vous d’intégrer ces changements sociaux d’envergure à un récit plus personnel ?
De mon point de vue de réalisatrice et de conteuse, j’estime que, pour bien faire comprendre une histoire complexe et des concepts difficiles à expliquer, la meilleure façon de s’y prendre, et la seule parfois, consiste à les communiquer en racontant une histoire et une expérience toutes personnelles. Il est plus facile de survoler rapidement un grand récit qui balaie large ou de trouver les failles dans une théorie ou une idée générale. En revanche, il est beaucoup plus difficile de regarder une personne passionnée, qui souffre, qui aime, qui se bat, qui travaille — qui traverse une expérience — et de passer outre.
À mesure que se multiplient les témoignages personnels par lesquels les gens indiquent où ils se situent sur la gamme des genres et des identités, les jeunes semblent plus en mesure et désireux d’accepter, de partager et de comprendre ces expériences et ces récits.
En dernier ressort, je souhaite que ce film n’ait bientôt plus de raison d’être. J’espère qu’une génération à venir le regardera en se disant : « Mais quelle importance ! En quoi est-ce pertinent ? »
Le paysage nordique de Yellowknife offre non seulement une dimension esthétique très efficace, mais reflète aussi les cycles naturels de changement. A-t-il joué un rôle important dans votre façon de raconter l’histoire ?
Oui, le paysage était un élément intrinsèque de l’histoire dès le départ. Dans une certaine mesure, le projet a été conçu comme un film expérimental, et très tôt, des métaphores comme l’obscurité, la lumière, la chaleur, le froid, les ombres allongées, l’isolement se sont imposées. Il convient de souligner que l’enfant a vu le jour dans une période de transition, à un endroit où la transition constitue un élément clé du mode de vie de la population. On passait de l’hiver au printemps. L’obscurité faisait place à la clarté. Il y avait des ombres partout. La chaleur allait bientôt remplacer le froid. Le Nord est un personnage du film et donne le ton ; il offre un lieu où réfléchir et respirer.
Matériel promotionnel
Extrait : Les pronoms
Extrait : Désolation
Images
Équipe
Générique
Réalisation
Sheona McDonald
Scénario
JC et Sheona McDonald
Productrice
Teri Snelgrove
Directeur de la photographie
Simon Schneider
Montage
Jocelyne Chaput
Conception sonore
Eva Madden
Enregistrement
Justan Ross
Assistante à la caméra
Allister McCreadie
Mixage
May Guimarães
Coloriste
David Tomiak
Effets visuels et animation graphique
Brendan Cave
Version française et sous-titres
Claude Dionne
Régie – extérieurs
Jennifer Walden
Assistante à la production
Jiah Dzentu
Musique
“Into Light”, “Pleased”, “Sine Waves”, “Silt”,
“a gradual coalescence ii”, “In Mourning”, “on a wire”
William Fritch
Nous remercions
Samantha Allen
Leo Argue
Sarah Argue
Jackie Brock
Jay Bulckaert et Pablo Saravanja—aRTLeSS Collective
Laura Busch—Snowkings Winter Festival SnowCastle
Emily Cooper
Candace Decoste
Raegan Delisle
Jack Fox
Greta Kohle
Lachlan Kohle
Mike Kohle
Lorne Lapham Sales & Rentals
Arnott McGinnis
Isadore McGinnis
Brian Nicol
Franco Pante
Tisha Deb Pillai
Michelle Renee
Hayden Roth
Marlene Rodgers
James Robinson – Aurora Village
Amos Scott—Northwest Film Commission
Kunal Sen
Jeroen Slagter
Nina Slagter
Rudi Slagter
Amanda St. Denis
Shannon Ward
Dempsey Walker
Henley Walker
Jonathan Walker
Keaton Walker
Terry Woolf—Western Arctic Moving Pictures
Nos sincères remerciements pour
“Introducing Teddy”
Bloomsbury Publishing Pic
de Jessica Walton
Mise en marché
Kay Rondonneau
Relationniste
Katja De Bock
Coordonnateur technique
Wes Machnikowski
Coordonnateurs de la production
Nicolas Ayerbe Barona
Nathan Conchie
Productrice déléguée
Jennifer Roworth
Administratrice du studio
Carla Jones
Productrice exécutive
Shirley Vercruysse
ONF.ca
©2021 Office national du film du Canada
Relations de presse
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Katja De Bock
Attachée de presse – Vancouver
C. : 778-628-4890
k.debock@onf.ca | @NFB_Katja
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.