VAYSHA L’AVEUGLE – RV
2017 | 8 min 13 s
Technique : Animation en réalité virtuelle (Samsung Gear)
Sélections et prix
Sélection officielle - Réalité virtuelleAnnecy 2017
ANIMATION EN RÉALITÉ VIRTUELLE
Basé sur le film en nomination dans la catégorie MEILLEUR COURT MÉTRAGE D’ANIMATION
89e cérémonie des OSCARS®
Basé sur la nouvelle Vaysha, l’aveugle de Georgi Gospodinov
© Georgi Gospodinov, 2001
VAYSHA L’AVEUGLE, DU FILM À LA RÉALITÉ VIRTUELLE
Vaysha est une fillette née avec une particularité insolite : son œil gauche perçoit le passé, tandis que son œil droit ne voit que l’avenir. Vivre dans le présent est une impossibilité. Doit-elle énucléer l’un de ses yeux afin d’exister dans l’une de ces temporalités ? Est-elle condamnée à une appréhension confuse du réel ? Autant de questions au caractère aporétique.
Vaysha l’aveugle est une œuvre expressionniste conçue en trois versions distinctes : 2D, 3D stéréoscopique et réalité virtuelle (RV). La raison qui a incité Theodore Ushev à se tourner vers la RV est fort simple : faire en sorte que le spectateur s’identifie davantage à l’héroïne. Car cette technologie informatique provoque, dans le cas présent, une immersion assujettie non pas aux contraintes du spectacle primaire, mais bien à celles de l’efficacité narrative. La métaphore du récit, empreinte de sagesse bouddhiste, n’en devient que plus convaincante.
Chaque version fait usage d’une seule technique d’animation : la linogravure. Cet art traditionnel est toutefois recréé à l’aide d’une tablette graphique utilisée par bon nombre d’animateurs. En résulte une fascinante rencontre entre traditions artistiques et technologies de demain — une façon idoine d’assurer la pérennité d’un savoir-faire ancien et précieux.
SYNOPSIS LONG
Vaysha n’est pas une jeune fille comme les autres : elle est née avec un œil vert et l’autre, marron. Ses yeux vairons ne sont pas l’unique caractéristique de son regard.
Elle ne voit que le passé de l’œil gauche et le futur de l’œil droit. Véritable sortilège, sa vision scindée l’empêche de vivre au présent. Elle est aveuglée par le passé et tourmentée par l’avenir ; son regard unique est parfaitement divisé en deux temporalités irréconciliables. Vaysha l’aveugle… c’est ainsi que tout le monde l’appelle.
Enfant prodige du milieu de l’animation, le cinéaste Theodore Ushev adapte une nouvelle philosophique de Georgi Gospodinov, un auteur multidisciplinaire majeur issu de la jeune génération des écrivains bulgares. Dans un style expressif et percutant, à mi-chemin entre la peinture religieuse et la linogravure, Ushev s’impose une fois de plus en virtuose de l’expérimentation visuelle. Il signe un film symbolique et à la portée de tous, qui fait la part belle tant aux paysages bucoliques européens qu’à l’architecture bénédictine.
Brillamment narré par la comédienne Caroline Dhavernas, ce film est un conte métaphorique sur la difficulté de vivre ici et maintenant. Présenté en 2D et en 3D stéréoscopique, Vaysha l’aveugle bénéficie désormais d’une version en réalité virtuelle qui saura accroître l’identification au personnage principal. Une œuvre qui nous rappelle, avec sagesse et humour, l’importance du moment présent.
LES DÉFIS TECHNIQUES
Vaysha l’aveugle a requis une approche inusitée de la réalité virtuelle (RV). Alors que cette dernière nécessite l’usage de plusieurs caméras (ou d’une caméra à 360°) pour reconstituer un univers englobant, Theodore Ushev a plutôt opté pour une stéréoscopie traditionnelle, mais en l’adaptant judicieusement à ses besoins. On sait que pour obtenir une image stéréoscopique, un même plan doit être tourné deux fois à partir de positions légèrement différentes, séparées par une distance qui équivaut à celle entre les deux yeux. Lorsque l’ensemble est projeté, les lunettes portées par le spectateur doivent être munies d’un filtre polarisant, afin que les deux images filmées s’unissent et forgent l’illusion d’un seul plan en relief.
Ce procédé classique est celui que le cinéaste a adopté pour la version stéréoscopique. Toutefois, avec le casque de RV, on se retrouve momentanément avec un trouble visuel, puisque les deux plans enregistrés ne se rejoignent pas toujours pour former un tout unifié — en clair, chaque œil voit une image différente. L’objectif d’un tel choix : que le spectateur épouse pleinement la vision de Vaysha lorsque surviennent les plans en point de vue subjectif (rappelons que la fillette perçoit à la fois le passé et le futur). Une confusion dans le regard qui non seulement permet une forte identification au personnage, mais qui invite aussi ledit spectateur à réagir physiquement. Une manière de l’émanciper de son état de veille, en quelque sorte.
Bande-annonce
Équipe
Images
Générique
Un film de
Theodore Ushev
Basé sur la nouvelle Vaysha, l’aveugle de Georgi Gospodinov
© Georgi Gospodinov, 2001
Voix
Caroline Dhavernas
Directrice de plateau
Julie Burroughs
Conception sonore
Olivier Calvert
Bruitage
Lise Wedlock
Enregistrement bruitage
Geoffrey Mitchell
Mixage
Serge Boivin
Musique
Mandra
Composition de Nikola Gruev
Interprétée par Kottarashky
Tirée de l’album Opa Hey!
Édition Asphalt Tango Records 2009
Music for the funeral of Queen Mary Z. 860
Burial Service March
Composition de Henry Purcell
Interprétée par Oxford Camerata
Courtoisie de Naxos of America
Directeur technique
Pierre Plouffe
Coordonnateur technique
Daniel Lord
Coordonnatrice de production
Michèle Labelle
Monteur en ligne
Serge Verreault
Agente de mise en marché
Geneviève Bérard
Administratrice
Diane Régimbald
Équipe administrative
Diane Ayotte
Karine Desmeules
Remerciements
Mélanie Gleize
Olivier Catherin
Ce projet a bénéficié de la Résidence d’écriture de l’Abbaye de Fontevraud, Programme Odyssée – ACCR, avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et de la Région des Pays de la Loire.
Avec la participation d’ARTE France
Unité de programmes cinéma
Responsable des courts : Hélène Vayssières
Productrice exécutive
Julie Roy
Producteur
Marc Bertrand
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.