Un printemps
2017 | 6 min 07 s
Dessin à l'ordinateur
Sélections et prix
Sélection officielle36e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue
Sélection officielleSommets du cinéma d'animation 2017
Sélection officielleFestival international du court métrage Clermont-Ferrand
Sélection officielleRendez-vous Québec Cinéma 2018
Sélection officielleAnnecy 2018 - Section Perspectives
Synopsis
Partir ou rester ? Telle est la question chargée d’émotions qu’aborde Keyu Chen dans son premier film d’animation professionnel, une œuvre délicatement ouvragée qui se déploie au rythme des saisons. Un printemps raconte avec tendresse une histoire basée sur l’expérience de la réalisatrice, qui, en donnant à voir un fragment de vie intime, touche à l’universel. Poussée par un besoin viscéral d’épanouissement, une jeune fille rêve de quitter le nid familial, au détriment des traditions. S’engage une course inéluctable vers la séparation, avec ce que la situation a de magnifique et de déchirant, tant pour la jeune fille que pour la grand-mère, qui acceptera de la voir partir. Traits fins et épurés, inspirés de la technique à l’encre de Chine, et transitions fluides portent la signature déjà mature de Keyu Chen dans ce film aux nuances claires-obscures qui se teinte d’espoir à l’aube de l’envol.
Version une ligne
Poussée par un besoin viscéral d’épanouissement, une jeune fille rêve de quitter le nid familial. Traits fins et transitions fluides empreignent Un printemps, première œuvre délicatement ouvragée de Keyu Chen.
Version courte
Se déployant au rythme des saisons, Un printemps raconte avec tendresse l’histoire d’une jeune fille qui, poussée par un besoin d’épanouissement, quitte le nid familial. Traits fins et épurés, inspirés de la technique à l’encre de Chine, et transitions fluides portent la signature déjà mature de Keyu Chen dans cette première œuvre délicatement ouvragée.
Version longue
Partir ou rester ? Comme tous les rites de passage, l’adolescence est chargée d’intensité et d’émotions. C’est le sujet qu’aborde Keyu Chen dans son premier film d’animation professionnel, une œuvre délicatement ouvragée qui se déploie au rythme des saisons.
Un printemps pose un regard tendre et poétique sur un thème aussi vieux que le monde, une histoire de départ basée sur l’expérience de la réalisatrice, qui, en donnant à voir un fragment de vie intime, touche à l’universel. Une fillette vivant seule avec sa grand-mère voit grandir son rêve d’épanouissement, un éveil intérieur qui trouve un écho dans la nature environnante, au sortir de l’engourdissement de l’hiver. La cinéaste a recours au langage de la faune, de la flore et des éléments réunis pour parler avec douceur et retenue de la force qui pousse les êtres sur leur chemin de liberté, un phénomène aussi incontrôlable que la fonte des neiges et le retour des oies blanches.
Le récit oscille avec finesse entre conventions familiales et désir personnel, s’attardant sur la rencontre de deux générations : l’une aspirant à partir pour s’épanouir et exister de façon autonome, et l’autre préconisant l’idée d’une famille unie où les enfants demeurent chez les parents selon la tradition. Une course inéluctable vers la séparation, avec ce que la situation a de magnifique et de déchirant, tant pour l’enfant qui se décide à quitter le nid familial que pour le parent qui accepte de le voir partir.
Traits fins, épurés, et transitions fluides portent la signature déjà mature de cette réalisatrice émergente, lauréate de la 21e édition du concours Cinéaste recherché(e) de l’ONF, qui a approfondi son style au point de créer de petits pinceaux pour reproduire la technique à l’encre de Chine. Une facture visuelle empreinte à la fois des racines asiatiques de la jeune artiste et des grands espaces québécois qui l’ont adoptée. Après avoir étudié l’animation durant deux ans à Beijing, Keyu Chen a quitté la Chine pour s’installer à Rouyn-Noranda, en Abitibi, où elle a obtenu un baccalauréat en création 3D et en multimédia interactif, avant de s’installer à Québec pour terminer sa maîtrise en arts visuels.
Qui mieux qu’elle pour parler de l’importance de poursuivre ses rêves, même si cela implique de quitter son pays et de s’éloigner de sa famille ? Il lui aura fallu compter sur la force du changement et l’appel de la découverte, une réalité qu’elle transpose admirablement, sous forme de métaphore, dans ce film aux nuances claires-obscures qui se teinte d’espoir à l’aube de l’envol.
Entretien avec Keyu Chen
Qu’est-ce qui a évolué chez toi, en tant que cinéaste d’animation, quatre ans après le début de l’aventure du film Un printemps ?
Tout ! J’ai commencé à l’ONF comme stagiaire et je travaillais sur le projet de quelqu’un d’autre. Je me retrouve aujourd’hui à réaliser mon propre film ! J’ai toujours caressé ce rêve, de m’exprimer par l’entremise de l’animation. Et pour y arriver, j’ai sauté sur toutes les occasions qui se présentaient.
L’ONF t’a permis d’être accompagnée par un producteur, Marc Bertrand, et une équipe de professionnels. Comment ce soutien t’a-t-il aidée ?
Ça m’a permis d’apprivoiser tout le processus de production et de passer en douceur d’animatrice à réalisatrice de film. L’expertise de personnes plus expérimentées en production (p. ex. montage, son, etc.) m’a été des plus précieuses. Une des choses les plus formidables que j’ai apprises, c’est que la gratification vient du travail d’équipe. Tout n’est pas nécessairement comme je le voyais au début, toute seule dans ma tête, mais l’apport de chacun est venu alimenter cette vision. C’est une grande satisfaction pour moi.
L’ONF, c’est un bassin de réalisateurs d’expérience qui m’ont écoutée, épaulée. C’est une grande école où les collègues, les amis, les consultants ont toujours été là pour échanger avec moi.
Raconte-nous comment tu as innové pour conserver l’effet « encre de Chine » que tu souhaitais donner au film.
Au début, je voulais faire tout le film à l’encre de Chine, mais j’ai réalisé que si je faisais ça, on verrait tous les petits défauts… Ce que je voulais vraiment, c’est qu’on ressente de la douceur, de la fluidité, comme un printemps à la fin de l’hiver. Si j’anime directement à l’encre de Chine, ça bouge trop et ça masque cet effet de fluidité. Alors, j’ai opté pour la brosse numérique, qui me permet de garder l’épaisseur et la texture des traits, tout en étant plus stable.
L’expérience de Cinéaste recherché(e) a-t-elle été un tournant dans le développement de ta carrière ?
Assurément. Quand j’ai soumis mon projet, je n’avais pas de grandes attentes, je n’étais même pas sûre de moi sur le plan du français… Quand on est venu m’annoncer que j’étais sélectionnée, j’étais bouleversée ! Réaliser le rêve de sa vie est une émotion très puissante. Et ça a tout changé pour moi, car après le stage, je me disais que je devais retourner en Chine… Ça m’a permis de rester.
Un printemps est un film librement inspiré de ton histoire personnelle. Comment ton entourage a-t-il réagi à la suite du visionnage ?
J’ai d’abord raconté cette histoire pour moi-même. Je suis heureuse de l’avoir fait, parce que le film m’a permis de sortir cette émotion de moi, d’exprimer ce que j’avais à dire sur le sujet. Je me suis mariée récemment et ma mère est venue de Chine pour l’occasion. Elle a vu mon film… et elle n’a rien dit. Je ne crois pas que mes parents veulent comprendre ça. Pour eux, la réalité est que leur fille est partie trop loin et qu’elle ne reviendra pas. Mon mari, lui, a été très ému. Il connaît mon histoire, alors ça l’a touché.
Ce film est un mélange de tous mes souvenirs, comme un rêve. Une partie vient de mes racines, par exemple la maison de mes grands-parents. Et une partie vient de ma vie ici, notamment la nature. Quand je suis arrivée à Rouyn-Noranda, la forêt, les lacs, les montagnes représentaient tout ce que je m’imaginais du Canada (avec l’ONF, parce que j’étudiais en animation à Beijing et que l’ONF, c’était pour moi le Canada). Le vent dans mon film, il vient d’ici ! En Chine, il est doux, alors je n’avais jamais rien connu de tel.
Quels sont tes projets d’avenir ? Connais-tu déjà le sujet de ton prochain film ?
Côté cinéma, je veux attendre un peu avant de me lancer dans un prochain film, parce que j’ai besoin de vivre les choses. C’est un temps qui me permet de me ressourcer, d’écrire et de dessiner spontanément, sans aucune intention. Juste explorer librement et accumuler des choses. Comme dit ma grand-mère, « il faut que les choses prennent le temps de pousser ».
Que souhaites-tu pour Un printemps ?
Qu’il soit vu par le plus grand nombre… Le film ne m’appartient plus, maintenant, chacun y verra ce qu’il veut. Mais j’aimerais connaître la réaction des spectateurs, voir ce qu’il a suscité en eux. L’intention qui se cache derrière le geste de créer, c’est aussi ça : semer à tout vent.
Billet de blogue
Lire le billet de blogue publié au cours de la production du film
Entretien avec Keyu Chen, lauréate du concours Cinéaste recherché(e)
Bande-annonce
Extrait #1
Extrait 2
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Générique
Un film de
Keyu Chen
Conception sonore
Olivier Calvert
Musique originale
Daniel Scott
Musiciens
Carla Antoun, violoncelle
Stéphanie Bozzini, alto
Martin Carpentier, clarinette
Guy Pelletier, flûte
Christian Prévost, violon
Daniel Scott, piano
Marjorie Tremblay, cor anglais
Voix
Keyu Chen
Bruitage
Lise Wedlock
Enregistrement de la musique et du bruitage
Geoffrey Mitchell
Enregistrement des voix
Pierre Yves Drapeau
Mixage
Jean Paul Vialard
Montage image
Oana Suteu Khintirian
Infographie
Pascal Huynh
Montage en ligne
Serge Verreault
Titres
Mélanie Bouchard
Directeur technique
Pierre Plouffe
Coordonnateur technique, animation
Yannick Grandmont
Coordonnateurs techniques
Jean-François Laprise
Rozenn Potin
Coordonnatrice de production
Michèle Labelle
Agente de mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Administratrices
Diane Régimbald
Karine Desmeules
Équipe administrative
Diane Ayotte
Stéphanie Lalonde
Consultants
Claude Cloutier
Janet Perlman
Jocelyne Perrier
Michèle Tougas
Remerciements
Éléonore Goldberg
Michèle Lemieux
Jean-François Lévesque
Elise Simard
Productrice exécutive
Julie Roy
Producteur
Marc Bertrand
Produit dans le cadre du concours
Cinéaste recherché (e) 21e édition
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.