Seguridad
2024 | 76 mins
Documentaire
Version originale espagnole avec sous-titres français
Prix et festivals
Sélection officielleMiami Film Festival (2024)
Sélection officielleHot Docs (2024)
Best Atlantic DocumentaryAtlantic International Film Festival, Halifax, Canada (2024)
Une production de l’Office national du film du Canada
Une Ligne
Dans Seguridad, « la plus jeune soldate de Cuba » découvre un secret de famille qui la pousse à se pencher sur le passé trouble de son père et son lien avec la révolution cubaine.
Synopsis Court
Dans son documentaire intitulé Seguridad, la cinéaste terre-neuvienne Tamara Segura — qui, pour une campagne publicitaire, fut nommée « la plus jeune soldate de Cuba » — brosse le portrait de la relation tourmentée qu’elle a entretenue avec son père, dans le contexte de la Révolution cubaine.
Lorsque Tamara Segura accepte une bourse pour aller étudier le cinéma au Canada, son départ de Cuba lui donne l’occasion d’établir une distance cruciale entre elle et son père. Quatre ans plus tard, elle retourne sur l’île, avec l’espoir de se réconcilier avec lui. Mais la mort soudaine de Jorge, quelques jours seulement après son arrivée à Cuba, force la cinéaste à se pencher sur le passé trouble de son père et sur la façon dont le régime hautement militarisé du pays a causé sa perte.
En filmant une série de conversations intimes avec les membres de sa famille, la réalisatrice perce à jour de vieux secrets, qui finissent par lui révéler la résilience de ses proches et l’amour profond qu’ils portent les uns aux autres. Tissant adroitement sa trame narrative intimiste de photos qui documentent toute une vie, Seguridad offre un rare aperçu du quotidien des Cubaines et des Cubains à l’ère postrévolutionnaire.
Synopsis Long
Dans son deuxième documentaire, intitulé Seguridad, la cinéaste terre-neuvienne Tamara Segura — qui, à sa naissance, fut nommée « la plus jeune soldate de Cuba » par le régime hautement militarisé du pays — brosse le portrait de la relation tourmentée qu’elle a entretenue avec son père, dans le contexte de la Révolution cubaine. À l’aide d’archives nationales et personnelles, elle dépeint une famille cubaine typique, la sienne, alors que lui sont révélés de douloureux secrets sur sa naissance et son histoire familiale, et qu’elle tente de trouver le chemin de la guérison.
Lorsqu’en 2010, Tamara Segura accepte une bourse pour aller étudier le cinéma au Canada, son départ de Cuba lui donne l’occasion d’établir une distance cruciale entre elle et son père, Jorge, dont l’alcoolisme exerce depuis longtemps une influence néfaste sur sa famille. Partir pour le Canada, c’est aussi s’éloigner d’un régime politique qui a fait de sa naissance une campagne publicitaire, en l’enrôlant de manière symbolique dans la réserve militaire.
Quatre ans après son départ, elle retourne sur son île, caméra à l’épaule, avec l’espoir de se réconcilier avec son père. Mais la mort soudaine de ce dernier, quelques jours seulement après son arrivée, force la cinéaste à se pencher sur son passé. Elle découvre alors les événements troublants qui ont mené Jorge à la dépendance à l’alcool, un mal qui aura des effets dévastateurs sur sa vie de nouvel époux, de jeune père et de photographe amateur. En filmant une série de conversations intimes avec les membres de sa famille, la réalisatrice perce à jour de vieux secrets qui finissent par lui révéler toute la compassion et la résilience de ses proches, ainsi que l’amour profond qu’ils portent les uns aux autres.
« Ma relation avec mon père ne s’est pas terminée avec sa mort », déclare la réalisatrice dont le nom même, Segura (en français, « sans danger »), porte un sens que le comportement erratique de Jorge a souvent fait mentir. « Pardonner [à mon père] est un processus constant qui comporte des hauts et des bas, et qui pourrait bien durer toute ma vie », conclut-elle. En tissant adroitement sa trame narrative intimiste et inspirante de photos documentant toute une vie, Seguridad offre un rare aperçu du quotidien des Cubaines et des Cubains à l’ère postrévolutionnaire.
Mot de la réalisatrice Tamara Segura
Trois jours s’étaient écoulés depuis les funérailles de mon père et je n’avais pas versé de larmes. Quelque chose à l’intérieur de moi refusait de pleurer l’homme dont l’alcoolisme avait causé tant de douleur à notre famille. « Il a creusé son propre sillon », me disais-je en vidant sa maison et en essayant de trouver un sens au chaos qu’il avait laissé derrière lui. C’est alors que j’ai découvert un secret de famille qui a changé pour toujours cette perception.
Soudainement, toutes les pièces du casse-tête de la famille Segura s’emboîtaient les unes dans les autres : les inexplicables accès de violence de mon père, en dépit de sa gentillesse et du charme qu’il dégageait lorsqu’il était à jeun ; la désillusion de mon grand-père à l’égard du gouvernement révolutionnaire ; la peur dans les yeux de ma grand-mère chaque fois que quelque chose de vaguement politique était abordé dans une conversation. Cette brusque mise au point a provoqué en moi la douloureuse prise de conscience de la véritable identité de mon père. Il n’était pas dépourvu de morale : il avait été profondément traumatisé par le régime politique auquel il avait pourtant cru sans réserve pendant un moment. Dès lors, il m’a semblé évident que les effets de ce traumatisme continuaient de couler dans mes veines. Ce constat s’accompagnait d’une énorme responsabilité. Celle de soigner ce traumatisme intergénérationnel de la meilleure façon que je connaisse : en faisant un film.
Seguridad est une lutte pour l’autonomisation, une tentative viscérale de retrouver une impression de « sécurité », ce mot qui, ironiquement, se reflète dans mon nom de famille. Comment faire pour révéler une blessure de famille quand les membres de cette dernière ont encore peur d’en parler ? La seule solution qui s’offrait à moi était de le faire avec amour, en leur tenant la main et en se jetant à l’eau avec eux. Le résultat est un écheveau d’histoires intimes qui trouveront peut-être un écho au-delà de notre enceinte familiale.
J’espère que mon histoire encouragera d’autres que moi à amorcer des discussions similaires avec les membres de leur famille et de leur communauté, qu’elle donnera l’envie à des individus de tous horizons de s’asseoir ensemble et de discuter de ce qui les a façonnés. Nous portons toutes et tous en nous des histoires qui n’ont jamais été racontées. Les révéler, même si c’est parfois terrifiant, est un exercice d’empathie et un catalyseur de liberté individuelle.
Affiche
Bande-annonce
Extraits
Images
Équipe
Générique
Écrit et réalisé par
TAMARA SEGURA
Direction de la photographie
DEYMI D’ATRI
Montage
ANDREA HENRIQUEZ
TAMARA SEGURA
Musique originale
ANDREW SISK
Conception sonore
CATHERINE VAN DER DONCKT
Produit par
ANNETTE CLARKE
ROHAN FERNANDO
Production associée
KELLY DAVIS
Production exécutive
ANNETTE CLARKE
JOHN CHRISTOU
ROHAN FERNANDO
Une production de
L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA
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