Rubans
2017 | 8 min 49 s
Technique d’animation : Dessin à l’ordinateur 2D
Sélections et prix
Sélection officielle - ShortcutsFestival international du film de Toronto 2017
Sélection officielle panorama canadienFestival international du film d'animation d'Ottawa 2017
Sélection officielle - Generation KPlusBerlinale 2018
Sélection officielleBucheon International Fantastic Film Festival 2018
Sélection officielleAnimation NOW! New Zealand International Film Festival 2018
Sélection officielle31st Helsinki International Film Festival 2018
Prix spécialInternational Animation Festival in Japan, Hiroshima 2018
Mention honorable - animationSalute Your Shorts Festival, Los Angeles 2018
Short Animation Film AwardFestival Internacional de Cine Para Ninos, Mexico City 2018
Sélection officielle24th Sarajevo Film Festival 2018
Synopsis
Dans son tout dernier court métrage d’animation, la réalisatrice oscarisée Torill Kove explore la beauté et la complexité de l’amour parental.
Récit intime d’une portée universelle, Rubans illustre avec éloquence la notion d’attachement, ces liens dont nous avons besoin, que nous tissons et qui nous affligent parfois, laissant place au sentiment de solitude ou d’abandon. Quel parent ne connaît pas tôt ou tard ce sentiment, que son enfant soit adopté ou biologique?
Le film accompagne les deux protagonistes au fil des rites de passage que franchit la jeune fille : l’école, les amis, les sorties. Que devient ce lien mère-fille? Comment toutes deux restent-elles unies?
Ce film sans dialogue cède la parole aux images, et Torill Kove a créé un vocabulaire qui capte en quelques traits cette chorégraphie du rejet et de l’acceptation qui rythme les rapports humains.
Un film sur la puissance des liens que nous tissons, qui nous font grandir et nous façonnent.
Synopsis court
Dans son tout dernier court métrage d’animation, la réalisatrice oscarisée Torill Kove explore la beauté et la complexité de l’amour parental, des liens tissés avec le temps, qui nous font grandir et nous façonnent.
Synopsis long
Dans son tout dernier court métrage d’animation Rubans, la réalisatrice oscarisée Torill Kove nous transporte dans une histoire d’amour universelle enracinée dans la relation que tissent un parent et un enfant.
Faisant appel aux personnages minimalistes et au tracé dépouillé caractéristiques de son style, l’animatrice nous propose ici un récit intime, d’une portée immense. Le film se déploie dans un univers d’un réalisme magique où des rubans suspendus au ciel et qu’il faut saisir incarnent l’attachement. Une femme tend les bras pour en attraper un : celui-ci la relie au bébé qui deviendra sa fille.
Alors que les films précédents de Torill Kove (Le poète danois, Ma Moulton et moi, Ma grand-mère repassait les chemises du roi) misaient sur les dialogues pour créer un formidable effet comique, Rubans cède la parole aux images. Celles-ci illustrent d’ailleurs fort éloquemment cette notion d’attachement, ces liens dont nous avons besoin, que nous tissons et qui nous affligent parfois, laissant place au sentiment de solitude ou d’abandon. Quel parent ne connaît pas tôt ou tard ce sentiment, que son enfant soit adopté ou biologique?
Torill Kove capte en quelques traits cette chorégraphie du rejet et de l’acceptation qui rythme les rapports humains. Le film accompagne les deux protagonistes au fil des rites de passage que franchit la jeune fille : les premiers pas, l’entrée à l’école, les amis, les sorties. Que devient le lien mère-fille? Comment se transforme-t-il à chaque étape? Comment toutes deux restent-elles unies?
Rubans présente la relation mère-enfant à l’image d’une danse où le couple évolue tantôt ensemble, tantôt séparé, tirant parfois sur le ruban pour rapprocher l’autre. Jusqu’à ce qu’arrive pour l’enfant le moment d’attraper un autre ruban.
Torill Kove capte au moyen de ce duo la beauté et la complexité de l’amour parental, de ces liens tissés avec le temps qui nous font grandir et nous façonnent.
ENTREVUE AVEC TORILL KOVE
Ce n’est pas la première fois que vous explorez le thème des relations familiales dans vos films. Ma Moulton et moi relate avec humour les efforts que font des petites filles pour comprendre les excentricités de leurs parents. Dans Rubans, vous revenez à la relation parent-enfant, que vous abordez cette fois sous un angle bien différent. Quelle histoire vous proposiez-vous de raconter ici?
Comme je m’intéresse aux histoires de famille et aux relations intimes, je me suis dit que le moment était venu de me pencher sur la parentalité. C’est alors qu’a germé l’idée de la recherche d’un attachement ou de quelque chose de profond et de significatif dans la vie, mais je ne savais pas trop de quoi il allait s’agir. L’histoire du lien entre la mère et l’enfant a pris forme à ce moment-là.
De plus, ce projet coïncidait avec l’arrivée en Europe d’une première grande vague de réfugiés syriens. D’ailleurs, au départ, l’enfant de mon récit avait perdu sa famille au cours d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle quelconque, mais sans que l’endroit exact soit précisé. Chemin faisant, toutefois, j’ai retranché l’histoire de l’enfant parce que je craignais d’ouvrir un panier de crabes. Qui est cet enfant? Quelle est sa situation? Cherchez-vous à nous dire que plus de gens devraient adopter des enfants issus de pays ravagés par la guerre? Je ne voulais pas que ce soit aussi littéral.
Je souhaitais simplement que le film porte sur les sentiments, sur les liens qui se tissent au fil du temps et sur la façon dont ceux-ci évoluent au cours d’une vie. J’en suis donc venue à penser de plus en plus que le lieu d’origine de cet enfant n’avait pas vraiment d’importance. Et je ne voulais pas toucher seulement les gens qui ont des enfants ou seulement les parents d’enfants adoptés. Je tenais à ce que le sujet demeure plus large.
Certains ont dit qu’il ne s’agissait pas à leurs yeux d’un film sur l’adoption. D’autres ont estimé qu’il leur faisait surtout penser à leur mère, ce que je trouve très chouette. Et une femme a fait le commentaire suivant : « Vous savez, il m’a simplement rappelé à quel point il est important d’avoir de l’amour dans notre vie. » Ça m’a plu.
Vous êtes mère d’une enfant adoptée. En tissant des liens avec elle, avez-vous eu l’impression qu’il vous fallait rattraper le temps perdu?
Oui, on sent effectivement qu’il y a du rattrapage à faire, mais on ne sait pas comment s’y prendre. On ne sait rien de ce bébé. Et qu’est-ce qui nous dit que les renseignements qu’on nous a communiqués à son sujet sont vrais? On se trouve donc en présence d’un enfant dans lequel on voit une immense question.
On lit beaucoup sur la théorie de l’attachement, qui nous apprend comment compenser s’il y a eu absence de contact physique au cours des premiers mois et jusqu’à quel point il est possible de combler ce manque. Alors, on le sait intellectuellement, mais – et je crois que ça vaut pour toute relation, pas seulement pour les parents – l’intimité consiste en grande partie à essayer de trouver ce dont l’autre a besoin. C’est ce qui a été le principal casse-tête. Et quand on essaie de trouver pour quelqu’un qui ne parle pas, c’est doublement difficile! C’est sans compter le choc culturel et l’effet du décalage horaire : les enfants arrivent complètement terrorisés et ils n’ont aucun mot pour exprimer ce qu’ils ressentent.
Ce qui nous amène d’ailleurs au fait qu’il s’agit de votre premier film sans dialogue. Qu’est-ce qui vous a orientée vers cette décision?
Je n’avais jamais réalisé de film sans dialogue et je souhaitais sortir un peu de ma zone de confort. Et comme notre rapport à l’enfant ne repose pas vraiment sur les mots, au début du moins, ce choix m’a semblé pertinent. Je voulais aussi faire valoir une foule d’émotions auxquelles il est difficile d’accoler des mots. D’ailleurs, je me demandais ce que j’aurais pu écrire. Qu’il n’y a rien de plus profond que d’élever un enfant? Vous voyez un peu le genre de cliché dans lequel je ne voulais pas tomber.
Je rêvais aussi que ce film puisse devenir un outil ou le point de départ d’une discussion à l’intention des futurs parents ou enfants adoptifs. On pourrait l’utiliser dans tous les pays, peu importe la langue. Il n’aurait pas besoin de traduction.
La relation parent-enfant sert souvent de modèle aux relations futures. À cet égard, quels défis particuliers attendent les parents adoptifs?
Avant que nous adoptions Runa, nous avons assisté à une causerie sur l’adoption et l’attachement. À un certain moment, la conférencière nous a montré une corde sur laquelle il n’y avait pas de nœud, en nous disant « Voici un attachement sain. C’est un lien qui n’a pas été rompu. » Puis, elle a sorti une autre corde sur laquelle il y avait un nœud. « Voici un attachement qui a été interrompu, mais on en a créé un nouveau », a-t-elle ajouté. Je ne sais pas dans quelle mesure l’analogie de la corde est exacte, mais je l’ai trouvée très utile. La conférencière nous a dit que notre travail de parents adoptifs allait consister à veiller à ce qu’il n’y ait pas trop de nœuds sur la corde, à tenter de la garder aussi lisse que possible afin que les enfants puissent entreprendre leur vie en étant capables de faire confiance et de créer des liens.
L’image du ruban se trouve au cœur du récit. Y avez-vous songé dès le début du processus?
Oui, mais au départ, la femme était seule à sauter pour atteindre un ruban. Puis j’ai trouvé que ça faisait un peu isolé! Et que ça ressemblait trop à une histoire sur la foi, comme si elle allait trouver ce truc unique, vous voyez. Alors j’ai décidé de créer une foule. L’équipe de production blague en disant qu’il me faut toujours une scène de foule dans mes films. C’est ma signature. Et les assistants deviennent dingues parce qu’ils doivent dessiner aussi.
Du début à la fin du film, le ruban suit pour ainsi dire sa propre trajectoire. Il forme parfois un genre de bulle entourant la mère et la fille. Cette bulle a d’ailleurs suscité bien des discussions : quelle forme allait-elle prendre? Serait-elle opaque? Colorée? Animée? Mais finalement, nous avons opté pour le cercle. Je me suis dit « Vive la simplicité! »
Dans un film sans paroles, la musique tient lieu de personnage. Comment la musique de Rubans a-t-elle pris forme?
Mon mari compose la musique de tous mes films. J’adore travailler avec lui. Comme il est toujours là, il peut faire des essais à mesure que les choses avancent. Sa création est ainsi en constante évolution. Il choisit généralement les instruments, mais je savais qu’il voulait quelque chose d’épuré dans ce cas-ci. Et je me suis dit que le piano serait bien, parce qu’il est si riche et si mélodieux, qu’il allait aisément combler l’image.
L’humour constitue un aspect déterminant de votre œuvre. Est-ce de façon consciente que vous avez adopté un ton plus émouvant, dans Rubans?
Oui. Le film ne se prêtait tout simplement pas à l’humour. J’avoue que je m’en suis parfois un peu ennuyée. Je me disais « ce film est tellement sérieux! » Et certaines scènes m’ont semblé épuisantes sur le plan émotif, alors que dans mes autres films, il y avait toujours des moments où je m’esclaffais presque parce que l’animation était si amusante à réaliser.
Tous vos films précédents se déroulaient en Norvège. Où se passe Rubans?
Ce pourrait être n’importe où, vraiment. Le décor est résolument urbain, sauf à l’endroit où la mère et la fille apprennent à se connaître : là, il n’y a que la terre d’un brun pâle et le ciel. La pire difficulté du film a été de décider où j’allais le situer. Y aura-t-il une forêt à l’arrière-plan? Des maisons? Devrait-il se dérouler en banlieue? En milieu rural? Dans une ville? Je voulais simplement que ce soit un lieu où la seule chose qui compte, au fond, c’est ce qui se passe entre ces deux personnes. Dans l’équipe de production, nous avons appelé cet endroit « le désert ». Ma fille l’a baptisé « la rizière ».
Le film a un ton mélancolique. Parlez-nous un peu de cet aspect.
La période durant laquelle j’ai conçu mon scénarimage a coïncidé avec celle où j’ai cessé peu à peu de porter ma fille. Les deux premières années, je la portais constamment. L’un de ses premiers mots a d’ailleurs été « uppy ». La dernière fois que je l’ai portée jusqu’à l’école primaire, elle était vraiment beaucoup trop grande. Nous le savions toutes les deux et c’est devenu une blague entre nous.
Je pense que j’ai dû subir les effets de cette séparation physique. Je sais que les choses se sont sans doute produites de façon graduelle, mais j’ai eu l’impression qu’elles arrivaient très brusquement. Nous lisions ensemble tous les soirs au lit et tout à coup, nous avons cessé de le faire. Ç’a été un peu difficile. Et ça me manque toujours.
Quelqu’un m’a fait remarquer – et je crois que c’est très vrai – que la relation parent-enfant est la seule relation humaine intime dont la réussite se mesure à la capacité de se séparer. Je n’y avais jamais réfléchi sous cet angle, mais c’est profondément vrai. Et je pense que c’est à l’origine de la mélancolie du film.
Sur le blogue de l’ONF
Nous avons discuté avec Torill de l’approche plus minimaliste qu’elle a adoptée pour créer ce film et des nouvelles explorations dont il témoigne. (Continuer la lecture sur le blogue de l’ONF)
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Générique
Un film de
Torill Kove
Réalisée par
Torill Kove
Animation
Torill Kove
Josefine Hannibal
Décor
Torill Kove
Consultante – nuages et couleurs
Anne Ashton
Composition
Kristian Pedersen
Cathinka Tanberg
Assistante à l’animation
Sunniva Fluge Hole
Consultant technique
Andreas Paleologos
Musique originale
Kevin Dean (socan © 2017)
Trompette
Kevin Dean
Piano
Jeff Johnston
Percussion
Michel Lambert
Greg Ritchie
Studio de musique
Pollack Hall, Schulich School of Music, McGill University, Montreal
Ingénieur en enregistrement
Jack Kelly
Conception sonore
Luigi Allemano
Bruitage
Geoffrey Mitchell
Karla Baumgardner
Mixage
Jean Paul Vialard
Montage
Simen Gengenbach (NFK)
Montage en ligne
Serge Verreault
Équipe technique ONF
Steve Hallé
Randall Finnerty
Candice Desormeaux
Eloi Champagne
Administration ONF
Dominique Forget
Rosalina Di Sario
Victoire-Émilie Bessette
Jon Montes
Producteurs
Lise Fearnley
Tonje Skar Reiersen
Michael Fukushima
Remerciements
Runa Kove
Kajsa Næss
Marcy Page
Rut Hermannsdóttir
Everyone at Mikrofilm
Bébé de la production
Stian Skar Skuterud
Responsable des œuvres de commande NFI
Kari Moen Kristiansen
Conseillers principal à la production NFI
Bjørn Arne Odden
Fridrik Mar
Produit avec le soutien de
The Norwegian Film Institute
Fritt ord foundation
RUBANS
une coproduction de
Mikrofilm AS
et
L’Office national du film du Canada
Ventes et distribution - Europe
VENTES
Europe
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Sydney Neter
Tweede Laurierdwarsstraat 60
1016 RC Amsterdam
Netherlands
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DISTRIBUTION FESTIVALS
Europe
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Dronningens gate 16
P.O.Box 482 Sentrum
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Norway
Courriel : ts@nfi.no
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.