Une production de l’Office national du film du Canada

Dans Que le soleil jamais ne voie briller tes larmes, l’imagination d’Edith Almadi transcende le deuil et nous révèle un univers artistique vivant porté par l’amour.

Brève méditation sur l’amour, le deuil et l’imagination, Que le soleil jamais ne voie briller tes larmes est né d’une collaboration entre Edith Almadi, mère, aînée et narratrice du film, et les cinéastes Natalie Baird et Toby Gillies. Sous la forme d’un documentaire d’animation dessiné à la main, cette œuvre poétique célèbre la vie et le pouvoir transformateur de l’art, qui nous élève et nous transcende. Alliant des animations colorées aux paroles simples et pourtant magiques d’Edith, le film se penche sur le lien indéfectible qui nous unit à nos êtres chers disparus. Avec ses dessins, Edith

Depuis 2014, nous animons un programme artistique au Centre de santé Misericordia, une résidence de soins pour personnes âgées située dans notre quartier. Ce programme permet de raconter des histoires et d’établir des liens avec les résidents tout en favorisant le développement de styles visuels expressifs et personnels. C’est là que nous avons rencontré Edith Almadi. Le film est le fruit de nombreuses années de conversations avec Edith et il met l’accent sur les aspects de son histoire qui nous ont touchés. Les animations sont l’expression de nos imaginaires réunis : elles intègrent des images qui nous sont venues à l’esprit, les paroles d’Edith et les dessins que nous avons réalisés ensemble.

Notre mode de fonctionnement a toujours été de proposer à Edith d’envisager ses dessins comme des points de départ pour discuter et raconter des histoires. Au début, nous voulions réaliser des entrevues avec Edith dans le but de conserver des traces de ses souvenirs parce que nous avons été fascinés par la manière poétique dont elle s’exprime. Depuis la mort de son fils, ses œuvres ont acquis de nouvelles significations. À travers ses dessins, Edith accède au souvenir de son fils décédé et se laisse aller à imaginer leurs retrouvailles. Ses paroles et ses réflexions mettent en équilibre la vie et la mort, l’imagination et la réalité, la souffrance et la joie, et nous invitent à nous pencher sur les dualités qui nous habitent.

Jeune adulte, Natalie s’occupait de son père et lui rendait visite dans la résidence de soins de longue durée où il a vécu jusqu’à sa mort, atteint de la maladie de Parkinson et de démence. Favoriser la création artistique au Centre de santé Misericordia nous a permis d’établir un lien significatif avec de nombreuses personnes en fin de vie. En tant que cinéastes, ce film nous permet de communiquer l’expérience particulière qu’est la construction de l’intimité à travers la réalisation collective d’œuvres d’art.