Premières armes
2018 | 106 min
Sélections et prix
Sélection officielleBerlinale 2018
Sélection officielleFestival international de Film d’Édimbourg 2018
Sélection officielleFestival international du film de La Rochelle 2018
Sélection officielleHot Docs 2018
Sélection officielleFestival international du film francophone de Namur 2018
Sélection officielleCamden International Film Festival 2018
Sélection officielleRIDM 2018
Lancés dans une formation intensive de 12 semaines, de jeunes civils se voient progressivement transformés en soldats des Forces armées canadiennes. Novice et disparate, cette cohorte d’hommes et de femmes s’adapte tant bien que mal à la rigidité d’un monde régi par ses propres règles et valeurs. Véritable expérience cinématographique plongeant le spectateur au cœur d’une formation militaire, Premières armes dépeint avec nuance et humanité ce passage obligé vers l’endoctrinement. Avec un mélange d’appréhension et d’enthousiasme, les recrues intègrent petit à petit les rangs de ce qui deviendra leur nouvelle famille. Désormais, à leurs yeux, le groupe est plus important que l’individu et le pays passe avant soi-même.
Avec une signature visuelle riche et saisissante, Jean-François Caissy propose un regard fascinant sur ce choix de carrière singulier.
Descriptions brèves
SYNOPSIS
Lancés dans une formation intensive de 12 semaines, de jeunes civils se voient progressivement transformés en soldats. Véritable expérience cinématographique plongeant le spectateur au cœur d’une formation militaire, Premières armes dépeint avec nuance et humanité ce passage obligé vers l’endoctrinement. Avec un mélange d’appréhension et d’enthousiasme, les recrues intègrent petit à petit les rangs de ce qui deviendra leur nouvelle famille.
EN UNE LIGNE
Véritable expérience cinématographique, Premières armes dépeint avec humanité la transformation de civils en soldats des Forces armées canadiennes.
Description détaillée
Artiste indépendant dont la pratique s’étend du cinéma aux arts visuels, Jean-François Caissy est l’un des regards les plus originaux du cinéma documentaire québécois. Habile à pénétrer dans des microcosmes humains et à en révéler les multiples facettes, il s’est rapidement démarqué par un style alliant un sens aigu de la composition et une approche humaniste des sujets qu’il traite. Sans complaisance, il poursuit une démarche qui vise à explorer les différentes étapes de la vie. Après avoir abordé les thèmes de la vieillesse et de l’adolescence dans La belle visite (2009) et La marche à suivre (2014), il propose avec Premières armes une lecture singulière du début de l’âge adulte, cette période où l’on doit construire son avenir et faire certains choix, dont celui d’un métier.
Suivant une formation intensive de 12 semaines, de jeunes civils se voient progressivement transformés en soldats. Passage obligé pour rejoindre les Forces armées canadiennes, cette qualification militaire de base devient ici la porte d’entrée pour explorer de l’intérieur un monde qui repose sur ses propres règles et valeurs. Sans jugement, Premières armes suit le processus de formation et de confirmation des candidats en vue de leur intégration au sein de l’armée. Plongées dans un cadre austère qui impose la discipline, les recrues se plient à l’apprentissage d’un métier avec un mélange d’appréhension et d’enthousiasme. Désormais, à leurs yeux, le groupe est plus important que l’individu et le pays passe avant soi-même.
La plupart sont dans la vingtaine ; certains ont déjà des enfants. Ils sont entrés dans l’armée pour différentes raisons : les défis, la stabilité d’emploi, le besoin d’appartenance. Ensemble, ils forment une cohorte disparate d’hommes et de femmes. Du premier jour de l’enrôlement jusqu’à la parade qui clôt la formation, Premières armes donne accès à un milieu de vie singulier où le spectateur est invité à suivre l’évolution d’un groupe peu rompu à la chose militaire.
Le cinéaste allie observation et rigueur pour mettre en place son univers. Il délaisse tout commentaire pour filmer les différents états de la vie qui se manifestent au gré d’une routine ponctuée d’activités et de rituels aussi emblématiques qu’immuables. La caméra se colle à l’ordinaire des jours de ces jeunes adultes, captant les regards et les gestes qui traduisent, plus que les mots, l’individualité de chacun. Dans de rares moments d’intimité, ceux-ci communiquent avec l’extérieur et prennent la mesure de ce qu’ils ont laissé derrière eux. Parfois étonnantes, les situations s’enchaînent, ne laissant aucun répit aux recrues. Le spectateur se retrouve lui aussi entraîné dans le tourbillon d’une formation où l’on oublie parfois le sens véritable qui se cache derrière un tel choix de carrière.
Accompagné de ses collaborateurs de longue date (Nicolas Canniccioni à la direction photo et Mathieu Bouchard-Malo au montage), Jean-François Caissy signe, avec Premières armes, son quatrième long métrage et sa deuxième collaboration avec les productrices Johanne Bergeron et Colette Loumède de l’Office national du film du Canada.
Mot du réalisateur
Photographe de formation, j’ai toujours abordé le cinéma documentaire d’une façon très intuitive en travaillant principalement par accumulation, sans aucun scénario et sans personnages principaux. Si les différentes thématiques dont traitent mes films ont évidemment piqué ma curiosité, je base toutefois chaque nouveau projet en cherchant d’abord à concevoir un espace de création à l’intérieur duquel j’ai envie de travailler et où je sens qu’un film peut naturellement éclore.
Premières armes s’inscrit dans ma filmographie comme le troisième volet d’une série de cinq longs-métrages documentaires traitant librement des différentes étapes de la vie. Ce projet de longue haleine a été toutefois entamé de manière totalement spontanée avec La belle visite (2009), un film sur la vieillesse tourné dans une résidence pour personnes âgées et présenté à la 60e Berlinale (Forum). À l’époque, le contexte particulier de ce tournage —réalisé sur une longue période dans un environnement contrôlé et routinier— m’avait permis d’anticiper certaines actions parfois plusieurs semaines à l’avance, et donc de travailler mes scènes en amont au tournage. Un luxe en documentaire. Pour mon film suivant, j’ai naturellement désiré retrouver les mêmes conditions de création, mais avec des sujets plus jeunes, pour me permettre d’explorer d’autres avenues. C’est dans cet esprit que j’ai réalisé La marche à suivre (2014), un film sur l’adolescence tourné dans une école secondaire. Ironiquement, c’est durant une séance de questions-réponses avec le public lors de mon deuxième passage à la Berlinale qu’est née l’idée de poursuivre cette série. Après une projection du film, un spectateur m’a simplement demandé quel serait le groupe d’âge au cœur de mon prochain projet.
Avec Premières armes, je m’intéresse aujourd’hui à l’étape marquant le début de l’âge adulte, cette période entre 18 et 30 ans où l’on doit trouver sa place dans la société et faire certains choix, dont celui d’un métier. Sans être un passage obligé de la vie, la formation des soldats s’est toutefois imposée naturellement dès le début du projet, parce que j’y voyais une forme de condensé du « devenir adulte », dans le sens où les jeunes recrues doivent composer subitement avec une charge importante de responsabilités et ainsi prendre beaucoup de maturité en très peu de temps, mais surtout, parce que l’univers des militaires m’a toujours fasciné. Il s’agit d’un monde parallèle au monde civil, pratiquement à l’opposé du travail que j’exerce comme cinéaste, mais auquel j’avais profondément le goût de me coller. Sans parti pris idéologique ou politique, j’ai simplement voulu provoquer une rencontre entre cette institution et mon approche du cinéma documentaire.
La structure du film s’est imposée d’elle-même : tourner pendant 12 semaines consécutives, soit pendant la totalité de ce qu’on appelle la qualification militaire de base (basic training) et utiliser cette formation comme moteur pour propulser le spectateur dans le film. Il m’a fallu près d’une année pour obtenir les autorisations pour ce tournage, mais les Forces armées canadiennes m’ont finalement donné carte blanche.
Premières armes sur le blogue de l'ONF
Matériel promotionnel
Bande-annonce
Extrait 1
Extrait 2
Équipe
Images
Générique
Recherche, scénarisation et réalisation
Jean-François Caissy
Direction photo
Nicolas Canniccioni
Montage
Mathieu Bouchard-Malo
Conception sonore
Frédéric Cloutier
Prise de son et images additionnelles
Jean-François Caissy
Prise de son additionnelle
Frédéric Cloutier
Opérateur de Ronin
Guillaume Shea-Blais
Assistants de production
Nicolas Gouin
Victor Saliba
Montage en ligne
Yannick Carrier
Infographie et titre
Mélanie Bouchard
Bruitage
Alexis Farand
Enregistrement du bruitage
Geoffrey Mitchell
Mixage sonore
Jean Paul Vialard
Recherche musicale et montage image additionnel
Jean-François Caissy
Recherche et libération des droits musicaux
Claire Bourbonnais
Agent de mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Coordonnatrice à la mise en marché
Jolène Lessard
Conseillère juridique
Dominique Aubry
Administratrice
Sia Koukoulas
Coordonnatrices de production
Gabrielle Dupont
Isabelle Limoges
Chinda Phommarinh
Hélène Regimbal
Adjointe administrative
Pascale Savoie-Brideau
Coordonnatrice technique
Mira Mailhot
Assistance technique au montage image
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Productrice
Johanne Bergeron
Productrice exécutive
Colette Loumède
Une production de
l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.