Perdre le bleu
2023 | 15min 34s
Documentaire
Version originale anglaise doublée en français
Prix et festivals
Gagnant du prix du meilleur court métrage canadienPlanet in Focus International Environmental Film Festival (2023)
Sélection officielleCalgary International Film Festival (2023)
Sélection officielleBanff Centre Mountain Film and Book Festival (2023)
Une production de l’Office national du film du Canada
Que signifie perdre une couleur ? Véritable poème cinématographique, Perdre le bleu examine la disparition imminente de certains des bleus les plus extraordinaires de notre planète : ceux, surnaturels, des lacs nichant au creux des montagnes anciennes.
Alimenté par la fonte des glaciers, chaque lac alpin présente un bleu unique produit par les montagnes et les glaces qui l’ont façonné. Cette couleur intense conserve le souvenir du temps profond, un processus géologique qui se compte en millions d’années. Aujourd’hui, en raison des bouleversements environnementaux qu’ils provoquent à un rythme accéléré, les changements climatiques entraînent l’effacement de certains de ces bleus si spectaculaires.
Vaste métaphore des conséquences importantes et subtiles des changements climatiques, Perdre le bleu nous immerge, avec des images saisissantes, dans la magnificence de lacs singuliers que l’on voit rarement. Il nous convie à un tête-à-tête avec ces étendues d’eau que nous croyons découvrir depuis leurs berges rocheuses, témoins de leur pouvoir et saisissant pleinement ce que signifierait leur perte, à la fois pour nous et pour la Terre.
La narration intimiste de la réalisatrice Leanne Allison équilibre le propos scientifique éloquent de J.B. MacKinnon : c’est tout en douceur que ce bref documentaire demande ce que pourrait signifier le fait d’oublier que les bleus éthérés de ces lacs ont un jour existé.
Une et deux lignes
En quelques lignes
Que signifie perdre une couleur ? Véritable poème cinématographique, Perdre le bleu porte sur la perte du bleu surnaturel des lacs des montagnes anciennes, une couleur qu’effacent aujourd’hui les changements climatiques. Ce bref documentaire nous immerge, avec des images saisissantes, dans la magnificence de ces lacs singuliers. Debout sur leurs berges rocheuses, nous sommes témoins de leur pouvoir et saisissons pleinement ce que signifierait leur perte, à la fois pour nous et pour la Terre.
En une phrase
Véritable poème cinématographique, Perdre le bleu s’interroge sur la perte du bleu surnaturel des lacs des montagnes anciennes, une couleur qu’effacent aujourd’hui les changements climatiques.
Document d'information scientifique
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Chaque été depuis 17 ans, les limnologues Janet Fischer et Mark Olson chaussent leurs bottes de randonnée et bourrent leurs sacs de matériel scientifique pour étudier les lacs des Rocheuses canadiennes. Leur travail, documenter avec soin les mutations qui surviennent dans ces grands plans d’eau devenus de vieux amis, s’est transformé en véritable passion. Tant sur les sentiers que sur les berges, Janet Fischer et Mark Olson ont eu d’innombrables conversations avec des visiteuses et visiteurs intrigués par les couleurs sublimes des lacs alimentés par les glaciers, et soucieux des menaces qui pèsent sur les lacs de montagne compte tenu du changement climatique. Cette expérience a incité le couple à faire appel à la cinéaste Leanne Allison, de Canmore, pour réaliser un court métrage sur le sujet. Il a toutefois posé deux conditions : éviter le format classique du documentaire scientifique et ne pas figurer dans le film. Pourtant, l’équipe de recherche fait partie intégrante de Perdre le bleu et est intimement liée à la science qui explique les bleus presque irréels des anciens lacs de montagne.
Au fil du temps, l’abrasion du substrat rocheux par les glaciers produit de la farine de roche finement broyée, que les eaux de fonte acheminent vers les lacs. Ces particules en suspension — que les capteurs de Janet Fischer et Mark Olson mesurent comme de la turbidité alors que notre regard les associe à une couche nuageuse — absorbent une partie de la lumière bleue du soleil, mais surtout diffusent une lumière bleue et verte que nos yeux saisissent. Ainsi, les lacs alimentés par les glaciers adoptent-ils une teinte turquoise ou émeraude. Les jours ensoleillés, on dirait même qu’ils brillent, en particulier quand on les observe d’en haut. La couleur exacte découle de la quantité de farine de roche fournie par les eaux de fonte glaciaire. Quant à la fonte glaciaire, elle dépend de la période de l’année — elle atteint son maximum à la fin juillet et au début août — et de la taille du glacier. En raison des effets des glaciers sur les apports d’eau de fonte, les lacs qu’ils alimentent se révèlent très sensibles aux changements climatiques. La progression de la fonte glaciaire accroît les apports initiaux de farine de roche, ce qui rend les lacs plus troubles, c’est-à-dire plus turbides. Toutefois, le recul continu des glaciers finit par réduire les apports d’eau de fonte et de farine de roche. Modification de la température, bouleversement de la productivité des algues : l’augmentation de la clarté de l’eau métamorphose les lacs. Sans oublier que ceux-ci perdent leur spectaculaire et emblématique couleur turquoise, conséquence la plus frappante de la fonte glaciaire.
- On prévoit la disparition de 70 % des 17 000 glaciers de l’Ouest canadien d’ici 2100 (Clarke et collab., 2015).
- Selon une analyse des images satellites, depuis 2010 seulement, le taux auquel les régions glaciaires disparaissent s’est multiplié par sept (Bevington and Menounos, 2022).
- Selon le glaciologue Garry Clarke, « le recul actuel des glaciers de montagne est choquant, mais facile à ignorer : les paysages familiers restent reconnaissables. Si nous avions une vision à rayons X, nous verrions, en revanche, que la situation réelle apparaît bien pire. La plupart des glaciers qui ont survécu sont très fragilisés. Ils ne résisteront pas à des décennies supplémentaires de fonte ».
- Le parc national Banff attire chaque année plus de quatre millions de personnes venues du monde entier. Les parcs des Rocheuses canadiennes figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO. Puisque les lacs alimentés par les glaciers connaîtront une période de transition rapide au cours de la prochaine ou des deux prochaines générations humaines, les petits-enfants des visiteuses et visiteurs d’aujourd’hui noteront probablement des changements de couleur marqués s’ils comparent leurs photographies de lacs à celles de leurs grands-parents.
- Lake Louise est l’un des sites les plus photographiés du Canada et l’un des lacs les plus souvent immortalisés au monde. En été, Lake Louise accueille jusqu’à 15 000 personnes par jour.
Pour aller plus loin
Bevington, A.R., et B. Menounos. « Accelerated change in the glaciated environments of western Canada revealed through trend analysis of optical satellite imagery », Remote Sensing of Environment 270, mars 2022, 12862, sciencedirect.com/science/article/pii/S0034425721005824?via%3Dihub
Clarke, G.K.C., A.H. Jarosch, F.A. Anslow, V. Radić et B. Menounos. « Projected deglaciation of western Canada in the twenty-first century », Nature Geoscience 8, mai 2015, p. 372-377, nature.com/articles/ngeo2407
Oleksy, I.A., et collab. « Heterogenous controls on lake color and trends across the high-elevation U.S. Rocky Mountain region », Environmental Research Letters 17, no 10, octobre 2022, 104041, iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac939c
Olson, M.H., et collab. « Landscape-scale regulators of water transparency in mountain lakes: implications of projected glacial loss », Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences 75, no 7, septembre 2017, p. 1169-1176, cdnsciencepub.com/doi/10.1139/cjfas-2017-0215
Sommaruga, R. « When glaciers and ice sheets melt: consequences for planktonic organisms », Journal of Plankton Research 37, no 3, mai-juin 2015, p. 509-518, doi.org/10.1093/plankt/fbv027
Affiche
Extraits
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Images
Contactez l’attachée de presse de l’ONF pour obtenir des images en haute résolution destinées à l’impression.
Équipe
Générique
Réalisé par
Leanne Allison
Écrit par
J.B. MacKinnon
Produit par
David Christensen
Directeur de la photographie
Patrick McLaughlin
Opérateur de drone
Alex Taylor
Monteuse
Oana Suteu Khintirian
Superviseur VFX
Ken Bitz
Coordonnatrice VFX
Susan de St. Jorre
Effets visuels et animation
Solid Green inc.
Images additionnelles
Leanne Allison
Caméraman
Zac Mills
Preneur de son
Dmitri Bandet
Musique originale
Alec Harrison
Musiciens
Denis Dufresne, violon et alto Morag Northey, violoncelle Stephanie King, voix
Narration
Macha Grenon
Conception sonore et mixage
John Iaquinta, Alec Harrison
Superviseur de la postproduction sonore
Dan McManus
Musique originale et postproduction sonore
Six Degrees Music + Sound
Enregistrement de la narration et mixage pour la version française
Luc Léger
Directeur de plateau
François Godin
Montage en ligne et coloriste
Darren Bierman
Assistant à la colorisation
Bryan Duddridge Tribal Imaging Inc.
Assistante de production
Caroline Hedin
Technicien ambulancier paramédical
Owen Short
Nageur
Tony Clevenger
Consultants scientifiques
Pr Janet Fischer, Pr Mark Olson
Franklin & Marshall College, The National Science Foundation
Superviseures de la production
April Dunsmore, Esther Viragh
Directeurs des opérations du studio
Devon Supeene, Darin Clausen
Coordonnateurs de la production
Janet Kwan, Jessica Smith, Everett Sokol
Administratrices du studio
Bree Beach, Devon Supeene
Coordonnatrice technique
Lyne Lapointe
Conseiller juridique
Peter Kallianiotis
Directrices de la mise en marché
Carly Kastner, Kelly Fox
Coordonnatrice de la mise en marché
Harmonie Hemming
Attachée de presse
Katja De Bock
Producteur exécutif
David Christensen
Relations de presse
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Sophie St-Pierre
Attachée de presse, ONF
Cell. : 438-336-6449
s.st-pierre@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.