Paradaïz
2025 | 9 min 28 s
Animation 2D dessinée à la main et documents d’archives
Une production de l’Office national du film du Canada
Bienvenue en ce lieu où les maisons sont trouées, où les tomates jouent les bombes à retardement et où les escargots errent dans les rues en quête d’un refuge. Dans Paradaïz, l’artiste originaire de Sarajevo Matea Radic recourt à l’animation absurde, aux images d’archives et aux souvenirs fugitifs de sa propre enfance pour examiner le sens profond du chez-soi.
Affiche
EN UNE PHRASE
Bienvenue à Paradaïz : le lieu des limaces sans toit, des murs criblés de balles, des cigarettes qui s’enchaînent et des tomates explosives.
SYNOPSIS LONG
Attachez votre ceinture. Nous amorçons notre descente vers Paradaïz.
Bienvenue en ce lieu où les maisons sont trouées, où les tomates jouent les bombes à retardement et où les escargots errent dans les rues en quête d’un refuge. Dans ce tout premier court métrage, l’artiste de Winnipeg Matea Radic recourt à l’animation dessinée à la main, aux photos de famille, à l’humour noir et à ses souvenirs fugitifs pour retrouver la ville de Sarajevo déchirée par la guerre qu’elle a fuie, enfant, dans les années 1990. Là, en enchaînant les cigarettes devant d’anciennes pubs télévisées absurdes, la protagoniste explore les vestiges de la maison qu’elle a quittée. Elle subvertit au passage les attentes sur la guérison et s’engage dans une partie de cache-cache surréaliste.
Mot de la réalisatrice
Je suis née à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, en 1985. J’étais une enfant aventureuse, créative et indépendante, obsédée par Mr Bean et adorant les chasses au trésor. J’étais une petite fille normale qui menait une vie agréable. Mais, en 1992, le siège de Sarajevo a commencé et mon monde a complètement basculé. J’avais six ans. Nous avons fui notre appartement situé au dernier étage pour nous réfugier chez mon grand-père Marijan. Nous l’avons échappé belle : le lendemain, une bombe traversait le toit de notre immeuble.
Mon père a calfeutré les fenêtres de la maison de Marijan avec des matelas pour empêcher qu’elles ne soient pulvérisées et pour nous protéger des éclats d’obus. Ma cousine Veronika me rendait visite et nous construisions des forts avec les canapés. Elle m’apprenait à fabriquer des cigarettes en papier qui ressemblaient à de vraies cigarettes. Nous faisions semblant de fumer pour évacuer le stress, comme tout le monde.
Quelques mois après le début de la guerre, ma mère et moi avons fui dans le dernier bus qui emmenait les femmes et les enfants hors de la ville. Nous avons laissé mon père derrière nous. Arrivées en Croatie, nous avons attendu les papiers qui nous permettraient de venir au Canada. Peu après mon septième anniversaire, nous avons atterri à Winnipeg, au Manitoba.
Toute jeune dans un nouveau pays, j’étais entourée de gens que je ne connaissais pas, que je ne comprenais pas. Mon souhait le plus cher, alors ? M’intégrer. Je me suis donc transformée en caméléon. J’observais mes camarades de classe pour pouvoir les imiter. Je détestais être différente. Je me sentais sale d’arriver d’un endroit ravagé par la mort et la destruction. Un endroit si effrayant qu’il faisait la une des journaux tous les soirs. Je voulais juste redevenir une enfant normale. J’évitais donc de dire aux gens d’où je venais. Mon ancienne vie était restée à Sarajevo.
Vingt-cinq ans après avoir fui la guerre, j’ai décidé qu’il était temps de retourner à Sarajevo. Depuis le hublot de l’avion, je regardais les collines défiler à mesure que nous approchions de la ville. Je me demandais ce que je ferais si tout recommençait. J’imaginais remonter la colline et me cacher sous le tapis d’herbe. C’est cette image qui a inspiré l’histoire de ce film.
Paradaïz raconte le voyage qui m’a ramenée vers mon enfance et m’a permis de la libérer ; le voyage qui m’a aidée à déterrer de vieilles blessures pour les laisser guérir. C’est exactement ce que j’ai fait pendant l’écriture et l’animation de ce film. J’ai découvert que l’on se sent chez soi quand on se reconnaît, et que, peu importe à quel point on se cache, on peut toujours refaire surface.
Matea Radic
Images
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Équipe
Générique
Scénarisation, réalisation et animation
Matea Radic
Production
Jelena Popović
Musique et conception sonore
Tyler Fitzmaurice
Montage
Xi Feng
Production exécutive
Robert McLaughlin
Christine Noël
Production déléguée
Laetitia Seguin
Administration de production
Victoria Angell
Karine Desmeules
Coordination de production
Dominique Forget
Omorose Osagie
Jasmine Pullukatt
Chargée de studio et de production
Camille Fillion
Annonce en cabine
Dina Cindrić
Musiciens
Tyler Fitzmaurice
Edmir Polovina
Sergiu Popa
Mixage
Jean Paul Vialard
Bruitage
Lise Wedlock
Alexis Farand
Assistance au bruitage
Carmelita Glowacki
Enregistrement du bruitage
Luc Léger
Assistance au montage sonore
Jojo Worthington
Musique additionnelle
KRADEM TI SE U VEČERI
Chanson traditionnelle bosniaque interprétée par
Himzo Polovina
Adaptation de fin par
Tyler Fitzmaurice
interprétée par
Dina Cindrić
VINO PIJU AGE SARAJLIJE
Chanson traditionnelle bosniaque
interprétée par
Sergiu Popa
Direction technique
Mathieu Tremblay
Eloi Champagne
Spécialiste technique en animation
Alexandre Roy
Johanne Ste-Marie
Coordination technique
Luc Binette
Conformation du fichier maître
Melrouss
Montage en ligne et étalonnage
Luca Di Gioacchino
Titres et générique
Mélanie Bouchard
Extrait de la publicité pour les meubles ŠIPAD
LAKO JE ZA RAZMJEŠTAJ AKO IMAŠ NAMJEŠTAJ
utilisé avec l’autorisation de
STANDARD FURNITURE FACTORY D.D.
Recherche des droits d’utilisation
Ira Isović
Photographie du panorama de Sarajevo
Kamila Napora
https://www.mywanderlust.pl/
Photos de famille utilisées avec l’autorisation de
Dijana + Zlatko Radic
Traduction
Amela Marin
Équipe de développement
Alicia Smith, Production
David Christensen, Production exécutive
Janet Kwan, Coordination principale de production
Bree Beach, Administration de production
Devon Supeene, Chargée de studio et de production
Remerciements
Bill Acheson
Damir Ferhatović
Toby Gillies
Dunja Kovačević
Rubina Polovina
Edmir Polovina
Mélanie Walkty
Jasper Fitzmaurice
Adnan Pašagić
Ana Sokolović
Katarina Kajzer
Branko Kajzer
Consultant
Munro Ferguson
Conseil juridique
Peter Kallianiotis
Conseil principal, mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Gestion de projet, mise en marché
Marion Duhaime-Morissette
Coordination de la mise en marché
Emilie Ryan
Relations de presse
Nadine Viau
Paradaïz
© 2025 Office national du film du Canada
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 7000 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.