Oscar
2016 | 12 min 08 s
Prix et festivals
Prix du public pour le programme ANew York Film Festival 2016
Sélection officielleRegard- Festival international du court métrage au Saguenay 2017
Synopsis
Mélangeant séquences animées et extraits d’archives, Oscar est un portrait touchant du pianiste virtuose Oscar Peterson, au crépuscule d’une carrière exceptionnelle, méditant avec mélancolie sur la rançon de la gloire et les impacts de la vie d’artiste sur la vie familiale.
Des débuts du jeune prodige de la Petite-Bourgogne à ses triomphes sur les scènes internationales, le documentaire animé de Marie-Josée Saint-Pierre aborde la profonde solitude de l’artiste constamment en tournée. Au son de la musique tantôt entraînante, tantôt teintée de mélancolie de Peterson, le film raconte avec émotion une vie dans le jazz.
Biographie d’Oscar Peterson
Né le 15 août 1925 à Montréal, décédé le 23 décembre 2007 à Mississauga, Oscar Emmanuel Peterson compte parmi les plus importants pianistes de jazz de tous les temps. Encouragé par son père à développer son éblouissante technique, Oscar voue une admiration sans bornes au virtuose Art Tatum, l’une de ses premières influences, qu’il découvre avec un disque sur lequel il croit entendre deux pianistes. L’anecdote fait sourire, quand on sait que les grands noms du jazz américain qu’il accompagnera plus tard (notamment Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Billie Holiday et Louis Armstrong) le surnommeront « l’homme aux quatre mains ».
Révélé dès l’adolescence par ses prestations radiophoniques, le jeune Oscar quitte sa ville natale à l’invitation de l’impresario Norman Granz, qui l’entend en direct de l’Alberta Lounge, alors qu’il roule en taxi vers l’aéroport. Le temps d’un détour vers le club et d’une poignée de main, une page d’Histoire venait de s’écrire. Non seulement Granz intègre Peterson au programme de la légendaire série Jazz at the Philharmonic, mais il fera de ce prodige le leader d’un réputé trio et le pianiste attitré des différentes maisons de disques qu’il a fondées.
Des années 1950 jusqu’à son décès en 2007, Peterson enregistre d’innombrables albums à titre de leader et d’accompagnateur, qui font de lui un des pianistes les plus prolifiques et les plus populaires de toute l’histoire du jazz, en plus de lui valoir de prestigieuses récompenses.
Extrait #1
Extrait #2
Marie-Josée Saint-Pierre : Oscar, au-delà de la légende
Depuis la fondation en 2004 de sa boîte de production, MJSTP Films, la cinéaste Marie-Josée Saint-Pierre s’est imposée avec une œuvre aussi cohérente que personnelle au carrefour du documentaire, de la fiction et du cinéma d’animation. Son premier film, Les négatifs de McLaren, met en lumière l’artiste Norman McLaren, pionnier de l’animation à l’ONF. Le court métrage a été présenté dans plus de 150 festivals à travers le monde, raflant une vingtaine de distinctions prestigieuses, dont le Jutra du meilleur film d’animation en 2007. Dans la foulée de la sortie de Jutra (2014), son film évocateur de la vie et de la carrière du cinéaste québécois coproduit à l’ONF, Saint-Pierre s’est attelée à esquisser le portrait du pianiste et compositeur montréalais Oscar Peterson dans Oscar, son plus récent film, également coproduit à l’ONF.
Beau hasard, c’est en visionnant Begone Dull Care (Caprice en couleurs, 1949), film de Norman McLaren et Evelyn Lambart, qu’elle a eu son premier contact avec la musique et la légende d’Oscar Peterson. Pour créer ce film désigné comme « œuvre magistrale » par le Trust pour la préservation de l’audiovisuel du Canada, McLaren et Lambart ont peint et gratté directement sur la pellicule au son de la musique de Peterson, une technique audacieuse mise au point dans le Studio d’animation fondé par McLaren. « [Le tandem] a animé le film après l’enregistrement de la musique, raconte Marie-Josée Saint-Pierre. C’est une symbiose musicale et visuelle qui m’a bouleversée. »
Elle-même pianiste et fervente amateure de jazz, elle s’est alors éduquée sur la trajectoire du « bombardier brun du boogie woogie » natif de la Petite Bourgogne ; au fil du travail sur son film, elle a vu sa propre perception du jazzman se modifier. « J’ai découvert l’homme derrière le virtuose, alors oui, ma vision a changé. Je me suis intéressée à comprendre comment un grand communicateur tel qu’Oscar Peterson, aimé et adulé de tous, se retrouve presque inconnu de ses proches. »
Séduite par l’incontournable album Night Train, Marie-Josée Saint-Pierre ne cache pas son admiration pour Peterson, pour qui elle a eu un « coup de foudre artistique », comme cela avait été le cas avec McLaren et Jutra, précédemment. La cinéaste avoue avoir été touchée par « [cette] décision qu’il a prise de faire passer sa carrière avant sa vie personnelle. Presque toute la narration du film, assurée par Oscar Peterson, a été enregistrée à la fin de sa vie. C’est un regard sur les choix qu’il a faits. Il faut regarder le film pour savoir ce qu’il pense de ses choix de vie. »
La deuxième partie du court métrage évoque en effet la solitude du pianiste, liée aux sacrifices qu’il s’est imposés par volonté de faire carrière sur la scène internationale. Émue par les aveux candides d’un Peterson mélancolique, la cinéaste ne souscrit cependant pas aux idées reçues selon lesquelles cette solitude et ces sacrifices sont des conditions sine qua non de la vie de créateur. « Sans vouloir tomber dans la réduction binaire masculin/féminin, je pense que c’est représentatif de l’époque et des constructions stéréotypées de la société. Il était concevable pour un homme de partir faire carrière et de laisser sa famille derrière lui; on s’attendait à ce qu’il joue le rôle de pourvoyeur à tout prix. »
Comme dans Begone Dull Care, Marie-Josée Saint-Pierre le reconnaît volontiers, la musique de Peterson, ses mélodies, ses rythmes ont grandement influé sur la forme et l’esthétique du film. « J’ai toujours aimé le jazz surtout pour la liberté d’improvisation des musiciens. J’ai essayé de reproduire une évolution chronologique des styles graphiques des différentes époques. Mais la musique s’est ajoutée aux séquences afin de renforcer les émotions que j’essayais de suggérer. Elle est venue après les images. »
Sans doute y aurait-il d’autres parallèles à établir entre le jazz et le cinéma d’animation tel que pratiqué par Saint-Pierre, car on sent qu’elle s’est laissée une liberté d’improvisatrice en fonction des extraits d’archives qu’elle a intégrés dans son film. « Je choisis le personnage et par la suite c’est la magie des archives qui opère, selon ce que je trouve en chemin. Un film est une entité à part entière à qui il faut donner la chance de s’épanouir en cours de production. Je ne crois pas à la rigidité du scénario. »
Au même titre que les mélomanes d’hier et d’aujourd’hui sont éblouis par la dextérité du légendaire pianiste, les cinéphiles apprécieront chez Marie-Josée Saint-Pierre cette capacité de conférer à chacune de ses œuvres une identité visuelle propre. « C’est très important pour moi de ne pas refaire le même film visuellement d’une œuvre à l’autre. Je tiens ça de l’esprit de Norman McLaren. Pour Oscar, j’ai voulu recréer une ambiance propice au jazz. C’est pourquoi le film se déroule surtout la nuit. »
Après visionnage d’Oscar, le spectateur applaudira la manière de la cinéaste, la poésie des images, la virtuosité. Et le swing. Comme quoi, le fond et la forme…
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
UN FILM DE
Marie-Josée Saint-Pierre
ANIMATION ET INFOGRAPHIE
Ehsan Gharib
ANIMATION ET DESSINS
Brigitte Archambault
MONTAGE IMAGE
Oana Suteu Khintirian
LIBÉRATION DE DROITS
Sylvia Mezei
CONCEPTION SONORE
Olivier Calvert
SURIMPRESSION VOCALE
Stanley Péan
Pierre Therrien
DIRECTION DE PLATEAU
François Godin
TRADUCTION
Julie Burroughs
BRUITAGE
Lise Wedlock
ENREGISTREMENT SONORE
Geoffrey Mitchell
MIXAGE
Serge Boivin
DIRECTEUR TECHNIQUE
Pierre Plouffe
COORDONNATRICE DE PRODUCTION
Michèle Labelle
COORDONNATEUR TECHNIQUE
Daniel Lord
MONTAGE EN LIGNE
Serge Verreault
ADMINISTRATRICE
Diane Régimbald
ÉQUIPE ADMINISTRATIVE
Diane Ayotte
Karine Desmeules
COMPTABILITÉ
Benoit Gauthier inc.
SERVICES JURIDIQUES
Lussier & Khouzam
EXTRAITS D’ARCHIVES
Entrevues originales Oscar Peterson : Keeping the Groove Alive – GAPC Entertainment
CBC/Radio-Canada Collection de photographies
CBC/Radio-Canada Archives
DANY GIGNOUX
ANDRÉ LE COZ
Avec la permission de Janine Le Coz
ARNOLD VAN KAMPEN
Getty Images Michael Ochs Archives / David Redfern
Archives du Canadien Pacifique (Images de A.21390 à A.21399)
Bibliothèque et Archives Canada
CBC/Radio-Canada, entrevues par Jeff Davis et Peter Gzowski
©Bettmann/CORBIS
Archives de Montréal
ONF/NFB
CBC/Radio Canada
Getty Images
GAPC entertainment
MUSIQUE
DAISY’S DREAM, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par The Oscar Peterson Trio
Avec la permission de The Verve Music Group,
en vertu d’une licence accordée par Universal Music Canada Inc.
WHEN SUMMER COMES, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par Oscar Peterson
Avec la permission de Regal Recordings Ltd,
A Night in Vienna, Version internationale
HYMN TO FREEDOM, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par Oscar Peterson
Avec la permission de Regal Recordings Ltd,
A Night in Vienna, Version internationale
MARCH PAST, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par The Oscar Peterson Trio
Avec la permission de The Verve Music Group,
en vertu d’une licence accordée par Universal Music Canada Inc.
A LITTLE JAZZ EXERCISE, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par The Oscar Peterson Trio
Avec l’aimable permission d’Edel Germany GmbH
OP, RUSSELL GARCIA et OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par The Oscar Peterson Trio
Avec la permission de The Verve Music Group,
en vertu d’une licence accordée par Universal Music Canada Inc.
PLACE ST-HENRI, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par The Oscar Peterson Trio
Avec la permission de The Verve Music Group,
en vertu d’une licence accordée par Universal Music Canada Inc.
NIGHTTIME, OSCAR PETERSON (Tomi Music Company)
Interprétée par Oscar Peterson
Avec la permission de Regal Recordings Ltd,
A Night in Vienna, Version internationale
TIGER RAG, E. EDWARDS, D. LA ROCCA, H. RAGAS, A. SBARBARO, L. SHIELDS
(EMI Entertainment World Inc.)
Interprétée par Art Tatum
Avec la permission de Sony Music Entertainment Canada Inc.
UN MERCI TRÈS SPÉCIAL À
Kelly Peterson
REMERCIEMENTS
Hoda Elatawi
Joe Ferland
Carole Laganière
Thomas McKercher
Janice Nadeau
PRODUCTRICE EXÉCUTIVE
Julie Roy (ONF)
PRODUCTEURS
Marc Bertrand (ONF)
Jocelyne Perrier
Marie-Josée Saint-Pierre
Oscar
Une coproduction
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.