On ne peut pas faire deux fois la même erreur
2016 | 160 min
Prix et festivals
Sélection officielleVancouver International Film Festival 2016
Sélection officielleCalgary International Film Festival 2016
Sélection officielleToronto International Film Festival 2016
Sélection officielleimagineNATIVE Film & Media Arts Festival 2016
Sélection officielleRIDM 2016
Sélection officielleAtlantic Film Festival 2016
Description courte
En 2007, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (SSEFPNC) et l’Assemblée des Premières Nations (APN) déposaient une plainte contre le ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada pour discrimination. Elles soutenaient que les services d’aide aux familles et à l’enfance offerts aux enfants des Premières Nations des réserves et du Yukon étaient sous-financés et inférieurs à ceux fournis aux autres enfants canadiens. Elles déploraient aussi que les enfants autochtones soient placés beaucoup plus fréquemment que les autres en familles d’accueil, le plus souvent non autochtones. Une situation rappelant l’assimilation et les traumatismes causés par les pensionnats indiens, qui seraient d’ailleurs abordés durant le procès. D’appel en appel, le processus juridique s’est étiré sur neuf ans pour se terminer par une victoire des plaignants en 2016.
Le documentaire d’Alanis Obomsawin On ne peut pas faire deux fois la même erreur donne la parole aux intervenants des services à l’enfance de cette saga, avec pour figure de proue la directrice générale de la SSEFPNC, Cindy Blackstock, qui a été victime d’espionnage et de représailles de la part du gouvernement fédéral en raison de son implication dans le dossier. Alanis Obomsawin nous conduit à travers les dédales de la justice sans jamais nous laisser perdre de vue les enjeux dont il est question : le bien-être des enfants et la pérennité des cultures autochtones.
Description longue
En 2007, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (SSEFPNC) et l’Assemblée des Premières Nations (APN) déposaient une plainte contre le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien pour discrimination. Ils arguaient que les services d’aide aux familles et à l’enfance offerts aux enfants des Premières Nations des réserves et du Yukon étaient sous-financés et inférieurs à ceux offerts aux autres enfants canadiens. Le processus juridique qui s’en est suivi s’est étiré sur neuf ans, pour se terminer par une victoire des plaignants en 2016. Le documentaire de la réalisatrice Alanis Obomsawin On ne peut pas faire deux fois la même erreur est un témoignage de ce pan méconnu et peu glorieux de la politique canadienne.
Les faits
La plainte déposée en 2007 portait sur l’article 5 de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Elle dénonçait les lacunes dans les services offerts aux enfants des Premières Nations par rapport aux autres enfants canadiens en raison de leur origine. Selon les plaignants, ils sont placés de six à huit fois plus souvent que ces derniers en famille d’accueil, le plus souvent dans une famille non amérindienne. Cette situation n’est pas sans rappeler l’assimilation et les traumatismes causés par les pensionnats indiens, qui seront d’ailleurs abordés durant le procès.
Toujours selon les plaignants, la formule de financement des services procurés aux enfants des Premières Nations des réserves et du Yukon est basée sur des chiffres arbitraires, éloignés des besoins réels et spécifiques des différentes réserves, et les fonds sont insuffisants. De plus, des conflits juridictionnels entre les paliers provincial et fédéral retardent ou annulent les services. C’est ainsi que Jordan River Anderson, un enfant cri, est décédé à l’hôpital pendant que les gouvernements manitobain et canadien négociaient le paiement de ses soins à domicile. En son honneur, la Chambre des communes a adopté unanimement, en 2007, le Principe de Jordan, qui devait résoudre les conflits de compétence.
La vérificatrice générale du Canada a relevé ces problèmes dans son rapport de 2008, mais la mise en œuvre de ses recommandations a été jugée insatisfaisante par plusieurs groupes autochtones, tout comme celle d’un nouveau programme fédéral axé sur la prévention.
Les procès
La démarche juridique entreprise par la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (SSEFPNC ) et l’Assemblée des Premières Nations s’est échelonnée sur neuf ans. « Ce n’est peut-être pas long en termes de justice, mais ça l’est pour la famille et les enfants », a déploré la grande chef adjointe de l’Association of Iroquois and Allied Indians, Denise Stonefish, qui témoigne dans le film.
Plusieurs facteurs expliquent cette lenteur. Le gouvernement canadien s’est opposé à la présence des chefs de l’Ontario ainsi que d’Amnistie internationale comme parties intéressées. Il a aussi essayé de faire rejeter la plainte à plusieurs reprises, avançant, entre autres, l’absence d’un groupe de comparaison pour les enfants autochtones. Cet argument sera accepté en 2011 pour être ensuite annulé par la Cour fédérale l’année suivante. De plus, le procureur général du Canada a divulgué sur le tard plusieurs dizaines de milliers de documents, ce qui a encore occasionné un délai supplémentaire.
Selon la directrice générale de la SSEFPNC, Cindy Blackstock, le gouvernement fédéral a dépensé plus de 3 M$ pour faire annuler la cause. Elle-même, figure de proue du procès, a été victime d’espionnage et de représailles de celui-ci, qui fut condamné en juin 2015 à lui verser une indemnité de 20 000 $.
En janvier 2016, le tribunal canadien des droits de la personne donnait gain de cause à la SSEFPNC et à l’APN. Il ordonnait au ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada de mettre fin à ses pratiques discriminatoires et de réformer son programme.
Le documentaire d’Alanis Obomsawin donne la parole aux intervenants des services à l’enfance, à la grandeur du Canada, et à ceux de la saga judiciaire qui vient de se terminer, en premier lieu, la docteure Cindy Blackstock, déterminée à ce que les choses changent. « Je veux que cette génération d’enfants sache une chose : nous les aimons et nous nous battons pour eux. Et si ça veut dire sacrifier cette organisation ou mon travail pour ça, tant pis, » déclare-t-elle.
On ne peut pas faire deux fois la même erreur fait aussi témoigner des personnes comme le chef Robert Joseph et Derald Dubois, qui ont vécu dans des pensionnats indiens, qui étaient, selon ce qu’a déclaré le tribunal, les prémisses de la discrimination actuelle. « Il doit y avoir une meilleure façon d’aider les enfants qu’en brisant les familles, de dire M. Dubois, qui travaille aujourd’hui au sein d’un des services d’aide à l’enfance et à la famille en Saskatchewan. »
La réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin nous conduit ici à travers les dédales du monde juridique sans jamais nous faire perdre de vue l’enjeu dont il est question, le bien-être des enfants et la pérennité des cultures autochtones.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Réalisation/scénarisation
Alanis Obomsawin
Montage
Alison Burns
Caméra
René Sioui Labelle
Philippe Amiguet
German Gutierrez
Maarten Kroonenburg
Prise de son en extérieurs
Glenn Hodgins
Thierry Morlaas-Lurbe
Marco Fania
Yann Cleary
Kim Nguyen
Musique originale
Michel Dubeau
Lauren Bélec
Musiciens
Flûtes, dudük
Michel Dubeau
Guitares
Lauren Bélec
Contrebasse
Normand Guilbeault
Musique additionnelle – Violon-Alto
Dominique Tremblay
Chanson One Voice
écrite par Ruth Moody
Chanson We need some Friends
composée par Frankie Dubois
Narration
Alanis Obomsawin
Musique et enregistrement du dialogue
Geoffrey Mitchell
Luc Leger
Montage sonore
Don Ayer
Bruitage
Lise Wedlock
Recherche
Alanis Obomsawin
Katherine Kasirer
Version française et sous-titres
Claude Dionne
Affranchissement des droits
Elizabeth Klinck
Montage sur original
Denis Pilon
Montage en ligne, version française
Serge Verreault
Graphisme et générique
Mélanie Bouchard
Jacques-Bertrand Simard
Techniciens au montage numérique
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Animation
Elise Simard
Brigitte Archambault
Coordonnateurs techniques
Jean-François Laprise
Daniel Lord
Coordonnateur technique, Projets et matériel de tournage
Steve Hallé
Agent de mise en marché
François Jacques
Coordonnatrice du marketing
Jolène Lessard
Relationniste
Pat Dillon-Moore
Avocate-conseil
Dominique Aubry
Assistants de production
Mylène Augustin
John Leo Woolsey
Coordonnatrice de production
Christine Williams
Coordonnatrices de production principales
Camila Blos
Isabelle Limoges
Administratrice de programme
Leslie Anne Poyntz
Archives
Archives de l’Église presbytérienne au Canada
Archives Deschâtelets
Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN)
Winnipeg Free Press
Archives Radio-Canada/ CBC Archive Sales
Phyllis Grant – œuvre “Hand in Hand”
Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations
du Canada – rapport Wen:De Journey Continues
Chambre des communes, Canada
National Anthropological Archives, Smithsonian Institution – Kwakwaka’wakw Potlatch at Txaxis (Fort Rupert), 1894 – photo de O.C.Hastings
Gilford Bighouse – photo de Ruth Lyall
Gracieuseté du Burke Museum of Natural History and Culture
Au pays des chasseurs de têtes, gracieuseté de Milestone Film and Video
Royal BC Museum and Archives
Library of Congress, Prints & Photographs Division
Danseurs Gwa’wina, gracieuseté de l’U’Mista Cultural Center
Oliver P. Anderson, Kwakiutl Woman Named Cla-lish, Fort Rupert, Colombie-Britannique, 1899
Portland Art Museum. Don de Peter et Mary Kirschner
The General Synod Archives, Église anglicane du Canada
Archives provinciales de la Saskatchewan
Archives Glenbow
Archives de la United Church, Toronto.
Archives du Yukon, Église anglicane, diocèse de Yukon Fonds
Bibliothèque et Archives Canada
Archives publiques de l’Ontario
Peter Henderson Bryce, premier secrétaire, ministère de la Santé de l’Ontario
Schools Aid White Plague – Matériel reproduit avec l’autorisation expresse du Ottawa Evening Citizen, une division de Postmedia Network Inc
Plans d’archives de l’Office national du film du Canada
A National Crime, de l’auteur John Milloy
University of Manitoba Press
Affaires autochtones et du Nord Canada
Défenseurs des enfants et de la jeunesse du Nouveau-Brunswick
Productrice
Alanis Obomsawin
Productrice exécutive
Annette Clarke
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.