Ninan Auassat : Nous, les enfants
2024 | 93 min
Documentaire
Version originale française, anglaise, innu-aimun et atikamekw, sous-titres anglais
Prix et festivals
TIDES Award for Best Canadian DocumentaryVancouver International Film Festival, Canada (2024)
Sélection officielleFestival international du cinéma francophone en Acadie, Moncton, Canada (2024)
Sélection officielle - Film de clôtureRencontres internationales du documentaire de Montréal, Canada (2024)
Reconnue pour sa cinématographie intimiste, la réalisatrice Kim O’Bomsawin nous invite à plonger dans l’univers vibrant de Ninan Auassat : Nous, les enfants. Cette œuvre de longue haleine, dont le tournage s’est déroulé sur plus de six ans, suit les parcours de trois groupes d’enfants de nations différentes (Atikamekw, Eeyou-Cri et Innu).
En suivant ces jeunes au fil des étapes cruciales qui mènent jusqu’au seuil de l’âge adulte, nous devenons les témoins de leur vie quotidienne, de leurs aspirations et des défis auxquels ils font face.
Tourné « à hauteur d’enfant » et proposant une vision novatrice de la jeunesse autochtone, ce puissant documentaire est marqué par l’absence totale de la parole des adultes et des « experts de la jeunesse ». Il laisse ainsi toute la place à la nouvelle génération, et à son désir ardent d’être entendue.
Résultat : ce périple captivant devient un appel à l’action, à l’heure où la voix des jeunes résonne, réclamant le droit à la reconnaissance et à l’épanouissement.
Prononciation
Crédit : Élie-John Josepth, Innu de Uashat Mak Mani-utenam
Bande-annonce
EN UNE PHRASE
Plus qu’un documentaire captivant, il s’agit d’un appel à l’action, à l’heure où la jeunesse autochtone réclame le droit à la reconnaissance et à l’épanouissement.
SYNOPSIS LONG
Reconnue pour sa cinématographie intimiste et captivante, la réalisatrice Kim O’Bomsawin nous invite à découvrir l’univers vibrant de Ninan Auassat : Nous, les enfants, un documentaire immersif célébrant la force et la vitalité de la jeunesse autochtone.
Cette œuvre de longue haleine, dont le tournage s’est déroulé sur plus de six ans, suit les récits poignants de trois groupes d’enfants de nations différentes (Atikamekw, Eeyou-Cri et Innu).
À travers leurs témoignages authentiques et le récit qu’ils et elles font de leurs histoires et de leurs expériences, nous plongeons dans leurs rêves, leurs questionnements et leurs espoirs. En suivant ces jeunes au fil des étapes cruciales de l’enfance, jusqu’au seuil de l’âge adulte, nous devenons les témoins de leur vie quotidienne, de leurs aspirations et des défis auxquels ils et elles font face.
Ninan Auassat : Nous, les enfants transcende les barrières culturelles en proposant une vision contemporaine novatrice des jeunes Autochtones, qui met en lumière la force de leur courage et de leur authenticité. Tourné avec une sensibilité délicate et « à hauteur d’enfant », ce documentaire offre une perspective profondément humaine qui encourage l’écoute et la compréhension mutuelle.
Le résultat est d’une puissance saisissante : marqué par l’absence totale de la parole des adultes et des « experts de la jeunesse », le film laisse ainsi toute la place à la nouvelle génération. Il s’agit d’une audacieuse déclaration cinématographique, révélant un désir ardent de se faire entendre. Alors que la voix des jeunes résonne, réclamant le droit à la reconnaissance et à l’épanouissement pour tous et toutes, ce périple devient un appel à l’action.
Entrevue avec Kim O'Bomsawin
Comment l’idée de faire ce film a-t-elle germée et où situez-vous Ninan Auassat dans votre filmographie ?
L’idée a germé il y a longtemps. Dès mon premier film, La ligne rouge (2014), je me suis intéressée à la jeunesse autochtone. Je tenais vraiment à montrer autre chose que les visions négatives habituelles (consommation, violence, etc.), alors que, quand j’allais dans les communautés, je voyais une jeunesse belle, éloquente, qui sait ce dont elle a besoin pour aller mieux. Je trouvais ces préjugés vraiment fâchants. Pour ce film, j’ai voulu tourner « à hauteur d’enfant », en donnant la parole aux jeunes, sans que des adultes parlent à leur place. Je suis allée à l’ONF présenter l’idée à la productrice Colette Loumède, qui a appuyé le projet. L’intention de départ n’était pas de filmer sur six ans, mais l’interruption causée par la pandémie m’a permis de suivre les jeunes dans trois étapes importantes de leur parcours : de la petite enfance à l’enfance, de l’enfance à l’adolescence et de l’adolescence à l’âge adulte.
Comment avez-vous trouvé vos protagonistes ?
Avec les années, j’ai développé une connaissance assez approfondie des différentes communautés et j’ai tissé des liens avec les gens. C’est tout ce réseau qui m’a permis de trouver les jeunes protagonistes de mon film. Par exemple, j’ai connu la petite Legend quand elle était bébé et j’ai pu la voir grandir, comme j’apprécie beaucoup sa famille.
Je voulais aussi que les jeunes proviennent de territoires différents – qui sont aussi des personnages du film –, et de communautés avec des représentations culturelles différentes.
Quel élément vous a le plus étonnée dans les propos de ces jeunes ?
En fait, leurs propos ne m’ont pas étonnée. Je m’attendais à la force de leur prise de parole et à leur grande expérience de vie, avec leurs réalités différentes. Par exemple, la famille de Legend accorde beaucoup d’importance à la dimension spirituelle, et s’exprime sur le sujet. Pour sa part, une des adolescentes à Pessamit dit avec maturité qu’elle a vu trop jeune certaines choses difficiles. On voit aussi les liens forts entre frères et sœurs.
Comment avez-vous entretenu des liens avec les protagonistes durant ces six années ?
C’était naturel pour moi de rester en contact avec les jeunes, de leur faire signe par Messenger, par exemple, pour simplement prendre de leurs nouvelles. Avec la covid, on a simplement attendu que cela passe. J’ai pu ensuite voir les changements par moi-même, quand j’ai pu retourner dans les communautés.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous, « tourner un film à hauteur d’enfant » ? En d’autres mots, pourquoi était-ce important pour vous de faire un film où l’on entend uniquement la parole des jeunes ?
Je voulais vraiment leur donner la parole à 100 %, et pas à des adultes ou à des spécialistes. Les jeunes sont les véritables experts et expertes de ce qu’ils et elles sont.
Au cours des dernières années, plusieurs œuvres ont mis en lumière les réalités des Premiers Peuples. Remarquez-vous une tendance ou une évolution dans la manière dont les nouvelles générations sont représentées ?
Oui. Le plus grand changement est qu’on arrive à dépasser le traumatisme. Il y a eu un pas en avant, un progrès. On crée des films qui abordent autre chose, des éléments plus lumineux, la beauté de la jeunesse. Par exemple, on voit des comédies, des productions actuelles qui ne sont pas dramatiques. Il faut dire aussi que le public est plus ouvert, comme si le « cours 101 » sur les réalités des peuples autochtones avait été suivi.
Comment pensez-vous que la souveraineté narrative puisse contribuer à une représentation plus juste et équilibrée des communautés autochtones dans le paysage cinématographique et médiatique actuel ?
La souveraineté narrative est un grand mot peut-être un peu galvaudé, mais il s’agit vraiment de l’importance de « Plus jamais sur nous sans nous. ». C’est la base ; un changement de paradigme. C’est vraiment important que les récits soient portés par les gens des Premiers Peuples, qu’ils soient les moteurs de leur représentation. Cela n’exclut pas des cocréations avec des artistes allochtones ; cela est même souhaitable.
Comment percevez-vous le rôle du cinéma et des médias audiovisuels dans la préservation et la promotion des langues autochtones ?
C’est essentiel, c’est un des outils qu’on a. Sans lui, on ne sait pas ce qui existe. L’écran permet de faire exister les peuples dans la conscience collective, et cela rend les gens fiers d’entendre leur langue. Il faut aussi reconnaître que les langues autochtones aussi sont en danger, pas seulement le français. C’est important qu’elles soient représentées et entendues.
Quel effet souhaitez-vous que ce film ait ?
Ce n’est pas seulement un film sur les Autochtones, mais un film sur la jeunesse en général, avec un point de vue autochtone. C’est assez universel. Dans un premier temps, j’aimerais que l’on considère la place qu’on laisse à la parole des jeunes, à ce qu’ils et elles sont et savent. Dans un deuxième temps, je souhaite susciter une fierté chez les jeunes de nos peuples, qu’ils et elles se voient et se trouvent beaux et belles. Au lieu d’avoir des images de soi mauvaises ou difficiles, ils et elles pourront voir des modèles positifs, près de leur famille, des « enfants ordinaires » qui représentent le futur de leur nation.
Extraits
Affiche
Images
Contactez l’attachée de presse de l’ONF pour obtenir des images en haute résolution destinées à l’impression.
Équipe
Générique
Avec la participation de
Monique Benjamin Hervieux
Legend Iserhoff
Rain Iserhoff
Jade Mukash
Saige Mukash
Matapew Ottawa
Zachary Ottawa
Alyssa Pitcoutlaigan
Isaac Verreault-Lambert
Jessica Vollant
Maïka Vollant
Et de
Laurence Bacon-Morissette
Raphaël Bernadette
Andy Canapé
Yanissa Chilton
Kellya Échaquan
Jérôme Flamand
Jerrycko Flamand
Jimmy Flamand-Black
Camille Goubil
Sam-Ivan Nequado
Jouan Ottawa
Layannah Ottawa
Maggie Ottawa
Lyvia Ottawa Dubé
Steffi Ottawa Dubé
Guyane Quitich
Izaak Quitich
Evanne Quitich-Boivin
Dana Vollant
Molika Iana Vollant
Zachary Vollant-Vachon
Recherche, scénarisation, réalisation
Kim O’Bomsawin
Productrices
Mélanie Brière
Nathalie Cloutier
Colette Loumède
Montage
Alexandre Lachance
Direction photo
Hugo Gendron
Prise de son
Lynne Trépanier
Conception sonore
Luc Raymond
Musique originale
Wyler Wolf
Images additionnelles
Michel Valiquette
Prise de son additionnelle
Alain Auger
Andrés Solis Barrios
Assistant à la caméra
Louis-Philippe Michaud
Assistantes de production
Nina Bouchard
Saige Mukash
Maggie Ottawa
Annick Picoutlaigan
Julie Verreault
Assistant au montage
Mathieu Quintal
Soutien technique au montage image
Pierre Dupont
Marie-Josée Gourde
Patrick Trahan
Transcriptions
Alice Faucher
Traduction
Joséphine Bacon
Jani Bellefleur-Kaltush
Isabelle Kanapé
Alexandre Nequado
Katherine Nequado
Gabrielle Vachon Laurent
Sous-titrage et traduction
Trans & Sub Coop
Titres
Mélanie Bouchard
Montage en ligne et colorisation
Yannick Carrier
Bruitage
Lise Wedlock
Enregistrement du bruitage
Geoffrey Mitchell
Mixage
Shelley Craig
Musiques additionnelles
Tshekuan Mak Tshetutamak (Qu’est-ce qu’on va faire)
Composée et interprétée par Philippe McKenzie
Avec la permission de CBC Northern Service, QCS 1466/1979
Migwetch
Composée et interprétée par Sakay Ottawa
I Miss You
Composée et interprétée par Isaac Verreault-Lambert
Merci à
Enfants des communautés de Pessamit, Manawan et Whapmagoostui
École secondaire Otapi
École secondaire Uashkaikan
Organisation du Sundance de Whapmagoostui
Matthew A. Iserhoff
Matthew Mukash
Natasia Mukash
Danielle O’Bomsawin
Kelly Canapé
Adeline et Bastien Picoutlaigan
Alain Picoutlaigan
Henri Picoutlaigan
Eve-Aurely Rousselot
Ronald Rousselot
Marie-Claire Vachon
Mya Vollant
Maggie Ottawa
Sakay Ottawa
Julie Verreault
Jérémie Battaglia
Diane Bilodeau
Jean-François Caissy
Mathieu Fournier
Marc Larouche
Valérie Latreille
Charlotte O’Bomsawin
Johanne et Yvon O’Bomsawin
Ophélie O’Bomsawin
Conseillère juridique
Julie Patry
Relations de presse
Nadine Viau
Agente de mise en marché
Johanna Lessard
Karine Sévigny
Coordonnatrice de la mise en marché
Julie Fortin
Administratrice
Sia Koukoulas
Coordonnatrice principale – administration
Brenda Nixon
Coordonnatrices principales de production
Joëlle Lapointe
Chinda Phommarinh
Coordonnatrices de production
Alexandra Bourque
Lucia Corak
Coralie Dumoulin
Alexandra Levert
Coordonnatrices de studio
Gabrielle Dupont
Stéphanie Lazure
Pascale Savoie-Brideau
Coordonnateurs techniques
Julien Archambault
Daniel Claveau
Jean-François Laprise
Productrice déléguée
Mélanie Lasnier
Productrices exécutives
Colette Loumède
Nathalie Cloutier
Studio documentaire du Québec et de la francophonie canadienne et acadienne
© OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA, 2024.
Relations de presse
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Marie-Claude Lamoureux
Attachée de presse – Montréal
C. : 438-304-6358
m.lamoureux@onf.ca | @MC_ONF
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.