Moi, Barnabé
2020 | 15 min
Animation image par image, marionnettes et animation traditionnelle 2D
Sélections et prix
Prix de la Meilleure technique d'animationFestival international du film d’animation d’Ottawa, Ottawa, Canada (2020)
Prix Silver Spike pour le meilleur court métrageValladolid International Film Festival, Valladolid, Spain (2020)
Gagnant - CG Animation Competition Best Short AwardShort Shorts Film Festival & Asia, Japon (2021)
Sélection officielleFestival international du film d'animation d'Annecy, Annecy, France (2020)
Sélection officielleSeoul International Cartoon and Animation Festival (SICAF), Seoul, South Korea (2020)
Sélection officielle Sommets du cinéma d'animation, Montréal, Canada (2020)
Compétition officielleTokyo Anime Award Festival, Tokyo, Japon (2021)
Nomination - Meilleur court métrage d'animationPrix Écrans canadiens (2021)
Sélection officielleRendez-vous Québec Cinéma (2021)
Sélection officiellePalm Springs International ShortFest, Californie (2021)
Sélection officielleSanta Barbara International Film Festival, Californie (2021)
Plus de prix et sélections
Barnabé n’en peut plus ! Confronté au doute et à un sentiment de vide intérieur, le voici qui remet en question les fondements de son existence, ivre de son malheur et défiant le ciel… Après que la foudre s’est abattue sur le clocher de son église, un étrange volatile lui rend visite, à la façon des trois fantômes qui viennent hanter Scrooge dans le célèbre conte de Dickens. Le pauvre homme n’a d’autre choix que de reconsidérer sa vie. Dans quelle direction pointe sa vérité ? Quel est le sens profond de sa présence sur terre ? Quelle est la dimension la plus importante : le voyage ou la destination ? Peut-être faut-il retrouver la légèreté d’une plume pour avancer avec confiance vers les horizons encore inconnus…
Deuxième film de Jean-François Lévesque après Le nœud cravate, Moi, Barnabé pose un regard à la fois lumineux et profond sur la crise existentielle d’un homme. Cherchant d’abord à noyer son angoisse dans l’alcool, Barnabé fait une expérience métaphysique lui permettant de trouver enfin sa place dans l’univers. Afin de raconter de façon dynamique cette introspection, le cinéaste déploie un spectaculaire arsenal technique qui lui permet de donner vie au personnage et à son fantôme, atteignant un exceptionnel niveau de raffinement visuel dans la création des marionnettes et des décors. Entre le rêve et la réalité, la conscience et le délire, la vie et la mort, le film parvient à illustrer la quête spirituelle d’un individu. Par sa mise en scène éclatante et sa fin pleine d’espoir, Moi, Barnabé devient le vibrant récit d’une illumination.
Une production de l’Office national du film du Canada avec la participation d’ARTE France.
SYNOPSIS COURT
Confronté au doute et à un sentiment de vide intérieur, ivre de son malheur et cherchant à noyer son angoisse, Barnabé fait une bien curieuse expérience métaphysique : la foudre s’abat sur le clocher de son église et un étrange volatile lui rend visite, le forçant à reconsidérer sa vie. Dans quelle direction pointe sa vérité ? Quel est le sens profond de sa présence sur terre ? Dans Moi, Barnabé, le réalisateur Jean-François Lévesque déploie un spectaculaire arsenal technique pour donner vie au personnage et illustrer sa quête spirituelle, atteignant un exceptionnel niveau de raffinement visuel dans la création des marionnettes et des décors. Peut-être faut-il retrouver la légèreté d’une plume pour avancer avec confiance vers les horizons encore inconnus…
UNE ET DEUX LIGNES
En deux lignes
Moi, Barnabé pose un regard lumineux sur la crise existentielle et la quête spirituelle d’un homme désespéré. Par une nuit d’ivresse orageuse, celui-ci reçoit la visite d’un étrange volatile qui le force à reconsidérer sa vie.
En une ligne
Par une nuit d’ivresse orageuse, un homme reçoit la visite d’un étrange volatile qui le force à reconsidérer sa vie.
DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE D’ANIMATION
Animation
Dans Moi, Barnabé, Jean-François Lévesque utilise une panoplie de techniques d’animation. D’abord, les personnages sont des marionnettes conçues avec une tête mécanique et animées image par image. Une telle conception donne accès à une multitude d’expressions faciales, ce qui permet à l’animateur de travailler tout en subtilité et en nuances le jeu de chaque marionnette.
Ensuite, certains segments du film sont animés selon diverses techniques : le mouvement des vitraux simule numériquement l’animation d’éléments découpés, la séquence montrant Barnabé au ciel est en dessins animés, tandis que l’expérience métaphysique de Barnabé est le résultat du filmage de liquides colorés au super-ralenti.
Éclairage
Pour les sections tournées image par image, le réalisateur a eu recours à une technique d’éclairage dont le principe s’inspire directement de la façon de concevoir les rendus finaux (multipasses) dans le monde de l’animation 3D en images de synthèse.
Concrètement, dans Moi, Barnabé, les images finales du film sont générées en superposant plusieurs passes d’éclairage exposées individuellement (de cinq à douze par plan). Pour chaque position de la marionnette, les lampes éclairant la scène sont allumées et exposées à tour de rôle. Les couches d’images ainsi capturées peuvent être assemblées (superposées) en postproduction, ce qui permet d’ajuster l’éclairage d’une scène indépendamment de l’animation.
En outre, les lampes utilisées pour ce film ont la particularité d’être à l’échelle des marionnettes. Elles ont été entièrement fabriquées par l’équipe de production.
Exemple d’installation d’éclairages dans le film.
ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR JEAN-FRANÇOIS LÉVESQUE
Quelle est l’étincelle à l’origine de ce film ?
J’ai voulu revisiter les croyances, la spiritualité dont j’ai hérité par mon éducation. Je suis né dans une famille catholique et, un jour, je me suis fermé à cet aspect, comme le font beaucoup d’adolescents.
Là, vous nous dites d’où vient le propos du film. Mais qu’est-ce qui a suscité votre volonté de revenir sur cette dimension de votre vie ?
Je l’ai réalisé par la suite, mais Le nœud cravate traite de notions qui sont en lien avec le rapport que j’ai eu avec ma mère : une sorte de vision optimiste du monde doublée d’un espoir de réussite pour les enfants, la conviction que les études vont les mener loin et leur permettront d’avoir une belle vie, d’être heureux. D’une certaine façon, le film déconstruisait ce mythe.
Quand j’ai pris conscience de cela, je me suis interrogé sur ce que mon père avait pu me léguer, ce qui m’a amené du côté de la foi. De ma position de départ, qui était celle d’un agnostique, j’ai voulu comprendre ce qui poussait les gens à avoir la foi. Cela m’a amené à m’intéresser aux expériences de mort imminente, dans la perspective de l’existence ou de la non-existence de l’âme. Ce sont toutes ces recherches qui m’ont incité à imaginer ce prêtre en pleine crise spirituelle. J’ai aussi voulu mettre à mal la vision patriarcale de la religion catholique et nourrir le film d’éléments puisés dans d’autres types de spiritualité, comme le rapport à la Terre mère, avec laquelle Barnabé renoue à la fin du film.
Le film a une structure qui est très proche de celle du Conte de Noël de Charles Dickens. Est-ce une référence assumée ?
Absolument. L’inspiration est manifeste, même si le contexte est tout autre. Quand j’étais jeune, chaque Noël, nous regardions en famille l’adaptation animée réalisée par Richard Williams. C’était notre classique du temps des fêtes, et la tradition de regarder ce film avait été instaurée par mon père, justement en lien avec notre vie religieuse.
Diriez-vous que Moi, Barnabé est un film sur l’alcoolisme ?
Non, ce n’est pas un film sur l’alcoolisme. Mais certains spectateurs peuvent le penser parce que j’ai beaucoup mis l’accent sur cette dimension. Barnabé utilise l’alcool pour faire taire son ego, pour engourdir ses doutes. La conséquence, c’est que l’alcool le transforme. Parce que l’alcool, d’une certaine façon, est une matière alchimique : l’alcool lui-même est le résultat d’une transformation. Il y a une proximité entre cette matière et l’idée même d’esprit. Ce qui explique sa place dans les rituels, catholiques notamment. Dans le film, c’est le véhicule de la transformation de Barnabé. Quand le coq prend toute la place, quand son ego le menace, l’alcool est aussi son arme. C’est une façon de fuir.
Dans ce contexte, quelle serait l’essence du propos du film ?
Au début de sa fabrication, je disais que je faisais un film sur l’ego. Avec le recul, je dirais plutôt que le film aborde l’importance d’arriver à intégrer en nous nos parts d’ombre. Quelqu’un qui ne prend pas conscience de ses parts d’ombre, qui refuse de les voir, qui ne les assume pas, est quelqu’un de dangereux pour les autres. Barnabé doit accepter ses doutes.
Moi, Barnabé est un film d’une facture exceptionnelle. Vous ne négligez aucun détail, vous semblez à la recherche d’une sorte de perfection technique assez rare dans un court métrage.
Je pense qu’à l’avenir, je vais devoir lâcher prise un peu de ce côté-là. Par nature, j’apprécie la maîtrise de la confection dans les grands classiques de Disney. J’ai toujours eu le fantasme d’une animation si parfaite qu’on oublierait totalement qu’il s’agit d’animation et qu’on finirait par croire que les personnages vivent réellement. J’ai toujours cru qu’en approchant cette perfection, on parvenait à davantage d’émotion. Je me rends compte aujourd’hui que ce n’est pas si simple. Que le lien entre l’émotion et le contrôle n’est pas si direct. Ça reste de l’ordre du fantasme.
Matériel promotionnel
Extraits
Revues de tournage
Images
Équipe
Générique
L’Office national du film du Canada présente
Avec la participation d’ARTE France
Un film de
Jean-François Lévesque
Produit par
Julie Roy
Réalisation, scénario, animation, design
Jean-François Lévesque
Fabrication accessoires, illustrations, finition décors
Valérie Dupras
Direction photo, opération « motion control »
Stephan Ballard
Direction photo, R & D éclairages
Mathieu Bergeron
Compositing
Mélanie O’Bomsawin
Jean-François Lévesque
Stephan Ballard
Brenda López Zepeda
Conseils à la scénarisation
Géraldine Charbonneau
Michèle Tougas
Montage
Annie Jean
Conception sonore
Olivier Calvert
Composition musicale
Robert Marcel Lepage
Assisté de
Samuel Desrosiers
Design décors et vitraux
Marie Bloch-Lainé
Fabrication décors
Bertrand Lévesque
Assisté de
Lorraine Demers
Fabrication marionnettes & mécanismes têtes coqs
Brenda Baumgarten
Mécanisme et moulage têtes Barnabé
Jim Randall
Fabrication armatures
Erik Goulet
Hamish Lambert
Assistés de
Marie Valade
Fabrication costumes
Allison Easson
Accessoires supplémentaires
Dominique Leroux
Réparation marionnettes
Valérie Dupras
André Michaud
Carla Veldman
Animation en volume
Jean-François Lévesque
Valérie Dupras
Patrick Bouchard
Animation aquarelle
Adrien Calle
Catherine Manesse
Coloration aquarelle
Valérie Dupras
Jean-François Lévesque
Prise de vues réelles
Stephan Ballard
Yannick Grandmont
Jean-François Lévesque
Modeling 3D personnages
Jean-François Lévesque
Valérie Dupras
Chanteurs
Marie Magistry
Bronwyn Thies-Thompson
Rebecca Bain
Angèle Trudeau
Josée Lalonde
Ghislaine Deschambault
Kerry Bursey
Marcel de Hêtre
Arthur Tanguay-Labrosse
Normand Richard
Yves St-Amant
William Kraushaar
Studios d’enregistrement
Tone Studio
Studio 270
Bruitage
Lise Wedlock
Voix
Marcel Sabourin
Direction de plateau
Manon Arsenault
Enregistrement
Geoffrey Mitchell
Mixage
Isabelle Lussier
Montage en ligne
Serge Verreault
Directeurs techniques
Eloi Champagne
Eric Pouliot
Spécialiste technique – animation
Yannick Grandmont
Coordonnateur technique
Jean-François Laprise
Titres
Réjean Myette
Mise en marché
Geneviève Bérard
Administration
Diane Régimbald
Karine Desmeules
Coordonnatrice de production principale
Camila Blos
Coordonnatrices de studio
Michèle Labelle
Laetitia Seguin
Coordonnatrice de production
Mélanie O’Bomsawin
Productrices déléguées
Anne-Marie Bousquet
Jocelyne Perrier
Mylène Augustin
Productrice
Julie Roy
Merci à
Annie Jean
Élodie Ponçon
Jean-Yves Blaquière
Luc Ostiguy
Luce Des Aulniers
Pierre M. Trudeau
Sylvie Trouvé
Keyu Chen
Yannick Grandmont
Avec la participation d’ARTE France
Unité de programmes cinéma
Responsable des courts : Hélène Vayssières
ARTE
Avec la collaboration de
ARTV
Moi, Barnabé
Studio d’animation
Programmation et production, Programme français
Création et innovation
www.onf.ca
© 2020 Office national du film du Canada
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca