Mlle Campbell : enseignante inuk
2023 | 15 min
Documentaire
Version originale anglaise, sous-titrage inuktitut et français
Prix et festivals
Sélection officielleSt. John's International Women's Film Festival (2023)
Sélection officielleAtlantic International Film Festival (AIFF), Canada (2023)
Une production de l’Office national du film du Canada
Heather Campbell voyait en sa grand-mère une enseignante, une matriarche et un membre bien-aimé de la famille. Mais dans la petite communauté de Rigolet, au Labrador, on considérait celle qu’on appelait Mlle Campbell comme une force de la nature.
Précurseure d’un système d’éducation dirigé par des Inuit, Evelyn Campbell est l’unique enseignante d’une école qui ne comporte qu’une seule pièce, dans laquelle prennent place les élèves de la maternelle à la douzième année. Bien qu’elle ait hérité des méthodes d’enseignement de ceux et celles qui l’ont précédée, sa motivation est d’une tout autre nature. Au fil d’une carrière de plus de 35 ans, elle s’ouvre à son patrimoine inuit et partage sa soif d’apprendre au moyen de la musique et des récits. En 1986, on lui décerne l’Ordre du Canada.
Tenant à la fois du poème visuel et du récit oral, Mlle Campbell : enseignante inuk amalgame aux délicates aquarelles animalières de Heather (où narvals, ours polaires, phoques et oiseaux se côtoient) des vidéos, des photos de famille et une animation dynamique afin de capter l’esprit de cette femme extraordinaire et d’en esquisser un portrait documentaire.
LONG SYNOPSIS
Heather Campbell voyait en sa grand-mère une enseignante, une matriarche et un membre bien-aimé de la famille. Mais dans la petite communauté de Rigolet, au Labrador, on considérait celle qu’on appelait Mlle Campbell comme une force de la nature.
Tenant à la fois du poème visuel et du récit oral, Mlle Campbell : enseignante inuk amalgame aux délicates aquarelles animalières de Heather (où narvals, ours polaires, phoques et oiseaux se côtoient) des vidéos, des photos de famille et une animation dynamique afin de capter l’esprit de cette femme extraordinaire et d’en esquisser un portrait documentaire.
Toute jeune, Evelyn Campbell possède déjà un sens aigu de la justice. Au pensionnat, elle aide ses camarades de classe à étudier et à réussir les examens, une expérience qui lui donne envie de se destiner à l’enseignement. Cette femme qui figure parmi les premières enseignantes autochtones du système scolaire public du pays souhaite inculquer à ses élèves un sentiment de fierté, leur faire connaître leur culture et rompre le cycle de la dévalorisation et des traumatismes dont elle a elle-même souffert au pensionnat. « [Ma grand-mère] savait que tous les enfants de cette ville étaient intelligents, dit Heather. Elle savait que nous pouvions réussir. »
Précurseure d’un système d’éducation dirigé par des Inuit, Evelyn Campbell est l’unique enseignante d’une école qui ne comporte qu’une seule pièce, dans laquelle prennent place les élèves de la maternelle à la douzième année. Bien qu’elle ait hérité des méthodes d’enseignement de ceux et celles qui l’ont précédée, sa motivation est d’une tout autre nature. Au fil d’une carrière de plus de 35 ans, elle s’ouvre à son patrimoine inuit et partage sa soif d’apprendre au moyen de la musique et des récits. En 1986, on lui décerne l’Ordre du Canada.
EN UNE PHRASE
Tenant à la fois du poème visuel et du récit oral, Mlle Campbell : enseignante inuk relate l’histoire d’Evelyn Campbell, précurseure d’un système d’éducation dirigé par des Inuit dans la petite communauté de Rigolet, au Labrador.
MOT DE LA RÉALISATRICE, HEATHER CAMPBELL
Pour autant que je sache, ma grand-mère, « Mlle Campbell », a été l’une des toutes premières enseignantes d’origine inuit à être titulaire d’un brevet d’enseignement au Canada. À son époque, l’origine ethnique du personnel enseignant n’était pas répertoriée à Terre-Neuve-et-Labrador. Je veux m’assurer au moyen de ce film que sa contribution historique ne tombera pas dans l’oubli.
Après avoir terminé sa formation sous le régime des pensionnats autochtones, Mlle Campbell a obtenu son brevet et enseigné 37 ans dans sa ville natale. Au fil des ans, j’ai imaginé bien des façons de rendre hommage à ma grand-mère et à sa remarquable histoire. En quittant l’Ontario pour rentrer chez moi au Labrador, j’ai mieux compris à quel point sa situation avait dû être difficile. Elle avait dû évoluer dans deux univers : celui du système d’éducation colonial et celui de sa culture inuit. Ce film a été pour moi un moyen de revenir sur mes souvenirs de ma grand-mère, de mieux les comprendre et de poser sur eux un regard éclairé.
En tant qu’artiste, je tenais à honorer ma grand-mère en ayant recours à mes propres créations. Toutes les scènes animées du film sont tirées de mes aquarelles, qui ont pour but de renouer la trame de sa vie. Je laisse tomber des gouttes d’encre qui éclaboussent le papier et forment des sillons qui, une fois secs, vont créer un arrière-plan abstrait. Dans cet arrière-plan, je trouve des formes familières de personnes et d’animaux, j’en trace les contours et j’ajoute des détails pour les faire ressortir. Grâce à l’animation, ils prennent vie sur la page. Chaque silhouette symbolise un aspect de la vie de ma grand-mère qui m’est apparu plus nettement au cours du film.
J’espère que Mlle Campbell : enseignante inuk incitera beaucoup d’enfants, d’adolescentes et d’adolescents inuit à croire en eux, à faire face au système d’éducation et à continuer de lutter afin de susciter des changements positifs pour eux-mêmes et pour leur communauté.
À PROPOS DU LABRADOR DOCUMENTARY PROJECT
Le Labrador Documentary Project (Lab Doc Project) soutient le cinéma autochtone en s’employant, avec des réalisatrices et réalisateurs inuit émergents du Labrador, à créer et à diffuser des histoires inuit racontées selon un point de vue inuit. Le Lab Doc Project est dirigé par des Inuit dans le cadre d’une collaboration communautaire et se concentre sur des sujets choisis par les cinéastes à l’issue d’un processus de réflexion et d’engagement communautaire. Cette initiative a pour but d’accroître les récits autochtones à Terre-Neuve-et-Labrador, de créer des possibilités cinématographiques pour les Inuit et de diversifier l’industrie de manière proactive. Ce projet comporte quatre films, dont deux lancés en 2021 et les autres, en 2023.
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Équipe
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L’ONF en bref
L’ONF est le producteur et distributeur public canadien d’œuvres audiovisuelles primées, qu’il s’agisse de documentaires, d’animations d’auteur, de récits interactifs ou d’expériences participatives. Depuis 1968, l’ONF a produit plus de 300 œuvres signées par des cinéastes inuits, métis et des Premières Nations, constituant ainsi une collection sans pareille de films qui bousculent les récits de la culture majoritaire et proposent des perspectives autochtones aux auditoires d’ici et du reste du monde. L’ONF met en œuvre un plan d’action comportant une série d’engagements, notamment consacrer au minimum 15 % des dépenses globales de production aux œuvres réalisées par des artistes autochtones et rendre la collection de films autochtones de l’ONF plus accessible sur ONF.ca.