Créatrice torontoise multidisciplinaire originaire de Fort Frances, en Ontario, Terril Calder compte parmi les artistes métis en arts médiatiques les plus en vue du Canada. Crie-Métisse Orkney, Terril est une descendante de la colonie de la rivière Rouge. À l’heure actuelle, elle se consacre essentiellement à la création d’œuvres d’animation image par image — qu’elle écrit, réalise, façonne et anime —, mais elle possède également un bagage important en art performatif, en arts visuels et en arts médiatiques.
Terril Calder a étudié en beaux-arts à l’Université du Manitoba, où elle a obtenu un baccalauréat avec une majeure en dessin et une mineure en cinéma. Durant ses années d’études à Winnipeg, elle a présenté des œuvres multimédias et performatives avec l’influent groupe Student Bolshevik et a été membre du centre d’arts médiatiques Video Pool. À Toronto, où elle s’est installée après l’obtention de son diplôme, elle a cofondé le Festival international d’art performatif 7A*11D, pour lequel elle a été commissaire en arts visuels et en art performatif. Depuis les années 1990, Terril Calder a donné des conférences et a enseigné dans des organismes tels que l’École nationale de ballet du Canada, le Conseil scolaire du district de Toronto, Art in the Park, l’Université du Manitoba, Indigenous Roots et imagineNATIVE, ainsi que dans de nombreuses communautés autochtones du Canada.
Les films de Terril Calder ont été présentés au Canada comme à l’étranger, en divers emplacements ainsi que dans de grands festivals, notamment le Festival international du film de Toronto, les festivals de Sundance, de Rotterdam et de Tampere, la Berlinale et imagineNATIVE. En 2019, le Winnipeg Film Group a présenté une première rétrospective de son œuvre et en 2020, une rétrospective lui a été consacrée pour la première fois dans le cadre d’un festival, soit au Festival international d’animation d’Ottawa. Ses films ont reçu plusieurs récompenses, dont le Prix du meilleur film expérimental pour The Gift à imagineNATIVE, une mention honorable à Sundance, une nomination aux prix Génie dans la catégorie de la meilleure animation ainsi qu’une mention spéciale à la Berlinale (section Génération 14+). Ses films Choke (2011) et Snip (2016) ont été de la liste annuelle des meilleurs courts métrages canadiens du Festival international du film de Toronto. Au nombre des autres récompenses qu’elle a reçues, mentionnons des prix de la meilleure animation au Festival Dreamspeakers, au Festival du film autochtone de Winnipeg, au festival de cinéma Indianer Inuit de Stuttgart et à la Biennale intercontinentale d’art autochtone de Piura, au Pérou, ainsi qu’un prix Pixie en animation. En 2016, elle a été lauréate du prestigieux K.M. Hunter Artist Award pour sa contribution aux arts médiatiques.
Outre son plus récent projet d’animation, Meneath : l’île secrète de l’éthique, Terril Calder travaille avec Meagan Byrne à la création d’un jeu vidéo en animation image par image, à l’animation du projet Green Horse d’Alanis Obomsawin et à la réalisation d’une installation animée, en collaboration avec la Fondation Glenn Gould, dans le cadre du prix remis à Alanis Obomsawin pour l’ensemble de son œuvre.