Liens de sang
2022 | 18 min
Réalité virtuelle - Quest 2
Produit par Genetic Media, l’Office national du film du Canada et Moofa Production House
Avec la participation financière de Fonds des médias du Canada, Gesher Multicultural Film Fund, Makor Foundation for Israeli Films, Israel Film Council et le Israel Ministry for Culture and Sports
Ce projet a été conçu dans le cadre de Nouvelles identités, un partenariat de coproduction entre Israël et le Canada en création numérique.
« Qu’est-ce qui façonne notre identité ? » Voilà la question dont découle Liens de sang, un singulier documentaire en réalité virtuelle portant sur une enfant adoptive et sur un mystère ancestral. À l’aide de documents éphémères, de photographies et d’objets rétros, le récit nous entraîne dans une quête interactive qui s’étend d’un parc à ferrailles de Vancouver à la communauté juive orthodoxe de Bnei Brak, puis revient à une ferme abandonnée de la campagne manitobaine. Chaque découverte ajoute au collage visuel et narratif pour conduire à une conclusion étonnante qui donne à réfléchir et nous invite à examiner nos propres histoires.
Bande-annonce
Synopsis courts
En une phrase
Liens de sang est un singulier documentaire en réalité virtuelle portant sur une enfant adoptive et une quête pour résoudre un mystère ancestral.
En trois phrases
« Qu’est-ce qui façonne notre identité ? » Voilà la question dont découle ce singulier documentaire en réalité virtuelle portant sur une enfant adoptive et sur un mystère ancestral. Dans cette quête interactive, Analee Weinberger nous entraîne dans un voyage à travers des paysages surréalistes et nous invite à examiner nos propres histoires.
Synopsis long
« Qu’est-ce qui façonne notre identité ? » Telle est la question qui anime Liens de sang, un singulier documentaire en réalité virtuelle portant sur une enfant adoptive et un mystère ancestral.
À l’aide d’objets rétro, de photographies et de documents éphémères provenant des archives de sa famille, la scénariste et réalisatrice Analee Weinberger nous invite à participer au périple qu’elle entreprend comme enfant adoptée pour rechercher ses racines, découvrant au passage des faits surprenants.
Liens de sang est une quête immersive à travers des paysages surréalistes, d’un parc à ferrailles de Vancouver à un coin de rue de la communauté juive orthodoxe de Bnei Brak, puis à la grange délabrée d’une ferme dans la campagne manitobaine. Les images, les sons et les personnages présents dans chaque lieu évoquent d’hypothétiques parcours de vie qui ont été ou auraient pu être.
À mesure que les internautes cherchent les objets et interagissent avec eux dans les divers environnements, des fragments d’histoire se révèlent. L’assemblage de faits, de souvenirs, d’imaginaire et de conjectures nous mène à une conclusion surprenante et stimulante qui nous invite à réfléchir à nos histoires personnelles et à les explorer.
À propos de l'expérience
Le documentaire interactif en RV Liens de sang prend la forme d’une quête visant à rassembler les bribes d’une histoire susceptible de révéler l’identité « véritable » de la narratrice.
Le récit entraîne les internautes sur un parcours comportant trois emplacements géographiques très différents et les invite à chercher et à saisir dans l’environnement des objets interactifs qui enclenchent de courts fragments animés de l’histoire. Les gestes reflètent l’expérience concrète de la recherche d’indices et de la reconstitution d’une histoire sur les origines à partir de nombreuses sources différentes — et parfois contradictoires.
Les utilisateurs et utilisatrices peuvent se trouver en position assise ou debout et naviguer à l’aide d’une manette ou de leur main. L’œuvre est conçue pour permettre aux personnes dont la mobilité ou la motricité fine est limitée d’y accéder : les éléments interactifs apparaissent dans un arc de 180 degrés et un simple geste suffit à les activer. On peut ainsi avancer dans l’histoire à son propre rythme.
Liens de sang fonctionne avec le casque Quest 2. Offerte en anglais et en français, l’expérience dure environ 18 minutes.
Entrevue avec Analee Weinberger
Comment ce projet a-t-il vu le jour ? Qu’est-ce qui vous a incitée à transformer une histoire aussi personnelle en une expérience publique ?
Ce projet est né d’un heureux hasard. J’avais toujours eu en tête de faire quelque chose avec cette histoire et les documents d’archives. Lorsque j’ai vu l’appel de candidatures de l’ONF pour l’initiative Nouvelles identités, cette histoire m’a semblé appropriée parce qu’elle portait sur la façon dont la combinaison des technologies autour de l’ADN et des sites Web de généalogie remettait en question les récits d’identité traditionnels des gens.
Il s’agit d’une histoire personnelle, mais les thèmes sont assez universels : Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Qui décide de notre appartenance ? Qu’est-ce qui nous relie aux autres, et que signifient ces liens ?
Pourquoi avoir choisi la réalité virtuelle pour ce projet ? En quoi cela ajoute-t-il à l’expérience ?
Liens de sang est avant tout une exploration de ce qui nous façonne, et il entraîne les gens sur trois chemins de vie possibles qui ont existé ou auraient pu exister. La RV est vraiment le support idéal à utiliser pour amener les gens à ressentir ce que ce serait que de vivre dans différentes réalités : elle permet de les immerger dans un environnement géographique particulier contenant les images et les sons, les personnages et les récits familiaux propres à ce parcours de vie.
Vous avez réussi à combiner une narration linéaire avec une esthétique de type collage. Qu’est-ce qui a motivé cette décision et pourquoi pensez-vous que cela fonctionne bien ?
L’histoire elle-même est un collage narratif composé de souvenirs imparfaits, d’histoires, d’imagination, de photos, de documents, de conjectures… Et tous ces morceaux ne s’assemblent pas toujours de manière cohérente. Le collage visuel en est une représentation.
L’élément interactif qui consiste à chercher et à attraper un objet-indice afin de révéler un fragment de l’histoire reflète l’expérience que l’on vit quand on recherche et tente d’assembler des bribes d’informations disparates afin de résoudre le mystère de ses origines.
Tous les objets qu’on voit dans Liens de sang ont appartenu à ma famille : les trophées de quilles que mes parents ont gagnés dans les années 1950, les chandeliers en argent du sabbat, les photos de famille, les copies de mes documents d’adoption, la vieille machine à écrire de ma mère (elle était secrétaire avant de se marier). Les environnements sont construits à partir de photographies des lieux réels de l’histoire : Capital Salvage, l’immeuble de Bnei Brak où vivait ma tante, et la ferme où mon père biologique a grandi. Le collage s’imposait naturellement pour unir tous ces éléments et raconter une histoire d’une manière qui leur donne vie. Dpt, le studio qui a créé l’expérience en RV, a fait un travail phénoménal pour construire des environnements immersifs riches à partir de matériaux d’archives essentiellement en 2D.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le côté juif ? Pensez-vous que votre histoire contribuera à démystifier le judaïsme, ou l’ascendance juive, pour le grand public ? Y avez-vous pensé lors de la création du projet ?
Liens de sang a une forte composante juive dans la mesure où j’ai été élevée dans un foyer juif orthodoxe et où j’aurais pu vivre dans un environnement juif très différent, mais des variantes de cette histoire se produisent chaque jour chez des personnes d’ethnies différentes qui découvrent leur ascendance génétique grâce à des tests ADN à domicile et à des sites de généalogie. En général, ces histoires concernent des personnes qui se font passer pour des membres d’une autre ethnie afin d’échapper aux persécutions — par exemple, les Juifs qui, pendant l’Holocauste, ont pu se déclarer chrétiens, ou les Afro-Américains à la peau claire qui se sont fait passer pour des Blancs afin d’échapper au racisme. Je pense qu’il est moins courant d’affirmer appartenir à une population historiquement persécutée, mais nous entendons des histoires de ce genre aujourd’hui. Au Canada, nous avons vu récemment dans les médias des cas de personnes connues qui se déclarent autochtones, mais qui n’ont en fait pas d’héritage autochtone.
Je ne pense pas que Liens de sang permettra de mieux comprendre le judaïsme en général, et ce n’était pas l’objectif du projet. Il peut permettre de prendre conscience du raisonnement qui sous-tend certains aspects du judaïsme contemporain, comme les opinions des ultra-orthodoxes concernant les liens communautaires forts et la continuité des pratiques et des lignées comme moyen de survie à la suite de l’Holocauste.
Liens de sang aborde également de manière implicite la question séculaire de savoir ce qui détermine la judaïcité, et qui en décide. Le judaïsme est l’identité abordée ici, mais toute personne peut s’interroger sur sa ou ses propres identités de la même manière.
Quelle était votre intention, avec Liens de sang ? A-t-elle changé au cours de la production ?
À l’origine, Liens de sang devait être beaucoup plus artistique, mais nous n’avons pas tardé à nous rendre compte que l’histoire pouvait devenir très vite confuse si elle n’était pas racontée de manière claire et assez linéaire !
Pour le reste, nous sommes restés fidèles à l’intention initiale du projet, c’est-à-dire d’inviter à un voyage de découverte qui place la personne dans la peau d’une enfant adoptée découvrant ses origines, et qui pose des questions sur ce qui fait de nous ce que nous sommes, sur le lieu d’où nous venons et sur le pourquoi de notre présence ici.
Comment espérez-vous que la production sera reçue ? Que voulez-vous que les gens en retirent ?
Je pense que l’histoire et le vécu de chaque personne auront une incidence sur la façon dont elle réagira. Les immigrants et immigrantes de première génération se reconnaîtront peut-être dans les thèmes de l’exil et du désir de préserver une culture, tandis que la question de savoir ce qui détermine la judaïcité pourra toucher davantage les personnes qui s’identifient comme juives.
J’espère que l’expérience suscitera l’intérêt et la réflexion. Peut-être que la découverte de liens entre les peuples et les univers très différents qui composent le récit incitera les gens à réfléchir à leurs propres sentiments à l’égard de l’identité, de la famille et des rapports aux autres, passés et présents. La réflexion sur le « collage » des croyances, des décisions et des événements — aussi bien bouleversants pour le monde (l’Holocauste) qu’intimes (les choix d’une jeune femme concernant une grossesse non planifiée) — qui ont contribué à l’histoire de vie d’une enfant pourra donner aux gens une idée des innombrables éléments qui s’unissent pour créer une identité singulière. En fin de compte, j’espère que Liens de sang laissera au public une vision positive de l’interdépendance humaine.
Extraits
Images
Équipe
Générique
Idée originale
Analee Weinberger
Écrit et réalisé par
Analee Weinberger
Direction artistique, conception, design et programmation
Dpt.
Musique et conception sonore
Eitan Shefer
Design et animation vidéo
Dpt.
Narration
Analee Weinberger
ÉQUIPE DPT.
Directeur de la création
Nicolas S. Roy
Directrice d’expérience
Maude Thibodeau
Productrice
Raphaëlle Sleurs
Développeur Unity
Louis Thériault Boivin
Motion Designer
Nicholas Peek
COLLABORATEURS
Photographes
Kerry Swartz (Vancouver)
Eitan Shefer (Bnei Brak)
Colin Corneau (Manitoba)
Consultantes pour les histoires
Daniella Koffler
Sophy Romvari
Révision et traduction de la narration
Carl Bessette
Directeur de plateau
Benoit Rousseau
Assistant au montage sonore (version française)
Nataq Huault (Bande à part)
Studio d’enregistrement
On the Mic Training
Enregistrement sonore
Adam Inocencio Cummings
ÉQUIPE DE PRODUCTION
Productrice – Genetic Media
Analee Weinberger
Productrice – Moofa Production House
Daniella Koffler
STUDIO INTERACTIF DE L’ONF
Productrices
Marie-Pier Gauthier
Isabelle Repelin
Producteur exécutif
Louis-Richard Tremblay
Coordonnatrice principale de production
Véronique Tessier
Directeur des technologies
Martin Viau
Coordonnatrice, médias interactifs
Caroline Fournier
Administratrice
Marie-Andrée Bonneau
Coordonnatrice administrative principale
Isabelle Limoges
Coordonnatrice de production
Isabelle Gatti
Evelyne Cortes Oquendo
Services juridiques
Christian Pitchen
Chargée de projets, produits numériques
Catherine Perreault
Coordonnatrice technique (post-production)
Mira Mailhot
Mixage audio additionnel
Geoffrey Mitchell
Agente marketing
Laurianne Desormiers
Avec la contribution de l’équipe du Studio interactif
Marie-Ève Babineau
Valérie Darveau
Steve Hallé
Johanna Lessard
Sylvain Cajelais
Frank Nadeau
Sergiu Suciu
Archives
La collection du Jewish Museum in Prague
La collection de la famille Syms
Toronto Public Library Digital Archive
La collection de la famille Weinberger
Produit avec la participation financière de
Fonds des médias du Canada
The Gesher Multicultural Film Fund
L’Office national du film du Canada
Makor Foundation for Israeli Films
The Ministry for Culture and Sports
The Israel Film Council
Ce projet a été rendu possible grâce à l’initiative Nouvelles Identités, mise en place avec la précieuse contribution de :
Consulat général d’Israël à Montréal
Festival du nouveau cinéma
The Haifa International Film Festival
HUB Montréal
Xn Québec
REMERCIEMENTS
pour le Fonds des médias du Canada
Nathalie Clermont
Stéphane Consentino
Marie-France Thérien
Marilou Loncol-Daigneault
pour le Gesher Multicultural Film Fund
Ziv Naveh – DG
Tal Haring
Guy Ofran
Sharon Shamir
Miriam Ben Yosef
Yael Yakirevich
Liron Benzguida Partush
pour le Makor Foundation for Israeli Films
Amit Goren
Eveline Kluger Kadish
Nir Sa’ar
Remerciements particuliers
Dov et Jen Dimant, Capital Salvage
Mary Hoorne et Gerard Hoorne
Julia Ivanova
Fiona Tinwei Lam
Fiona Morrow
Naomi Youngson and clan
Ce projet a été soutenu par
Asylum Arts
©Genetic Media, Office national du film du Canada, Moofa Production House, 2022
Relations de presse
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Sophie St-Pierre
Attachée de presse, ONF
Cell. : 438-336-6449
s.st-pierre@onf.ca
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L’ONF en bref
Au carrefour mondial des contenus numériques, l’Office national du film du Canada (ONF) crée des animations et des documentaires interactifs d’avant-garde, du contenu pour appareils mobiles ainsi que des installations et des expériences participatives. Les productions interactives et plateformes numériques de l’ONF ont remporté au-delà de 100 récompenses, dont 21 prix Webby. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.