Une coproduction de l’Office national du film du Canada et Intuitive Pictures Inc.

Le passionnant long métrage documentaire Le temps dérobé relate le combat que livre la charismatique avocate Melissa Miller, spécialisée en droit des personnes aînées, à l’industrie des centres de soins à but lucratif. Cette cause, une action collective intentée au nom de centaines de familles luttant contre certaines des entreprises de soins de longue durée les plus puissantes au monde, est jusqu’à présent la plus complexe de sa jeune carrière. Ses adversaires sont accusés de négliger les personnes vulnérables dont ils ont la charge et d’engranger d’énormes profits. La croissance de la population âgée à l’échelle planétaire ajoute encore à l’urgence d’exiger des comptes de la part de ces entreprises.

Le temps dérobé est une exhortation pressante à la justice de la part de familles désespérées qui, en dernier recours, se sont tournées vers les tribunaux. Nous pouvons voir d’étonnants témoignages, ainsi que des images provenant de spécialistes de la recherche, d’avocates ou d’avocats et, surtout, de personnes soignantes de première ligne, dont on sous-évalue souvent le travail, mais qu’on blâme trop sévèrement pour les ratés du système. Le film nous offre une rare occasion d’assister depuis les coulisses à une mêlée juridique et à la naissance d’un mouvement de défense des droits des personnes aînées dont nous bénéficierons toutes et tous et qui nous motivera.

Passionnant long métrage documentaire de la scénariste et réalisatrice Helene Klodawsky, Le temps dérobé porte sur la charismatique avocate Melissa Miller, spécialisée en droit des personnes aînées, et sur la mission qu’elle s’est donnée de s’attaquer à l’industrie opaque des centres de soins à but lucratif. Cette cause, la plus complexe qu’elle ait jusqu’à présent défendue, est une action collective contre certaines des entreprises de soins de longue durée les plus puissantes au monde, accusées de négliger les personnes vulnérables dont elles ont la charge et d’engranger d’énormes profits. La croissance de la population âgée à l’échelle planétaire ajoute encore à l’urgence d’exiger des comptes de la part de ces entreprises.

Nous souhaitons en général vieillir à la maison et conserver notre autonomie. Mais lorsque la maladie ou le manque de soutien l’exige, pour nous-mêmes ou nos proches, nous espérons pouvoir compter sur des soins diligents et empreints de compassion. Or, la réalité se révèle tout autre dans les grands établissements de soins à but lucratif.

Le temps dérobé est une exhortation pressante à la justice. La réalisatrice nous révèle les histoires de familles désespérées qui, en dernier recours, se sont tournées vers les tribunaux, mais elle nous présente aussi des images et des témoignages étonnants du personnel de la santé, de spécialistes de la recherche et d’acteurs du changement. Melissa Miller et son équipe, nous en sommes témoins, défient avec courage une industrie tristement connue pour son manque de transparence et de responsabilité sociale. Les tensions se multiplient à mesure qu’évolue la contestation judiciaire, en particulier lorsqu’il est question des personnes soignantes de première ligne, dont on sous-évalue souvent le travail et qu’on blâme trop sévèrement pour les ratés du système. Face à l’univers souvent impitoyable de ces entreprises, Melissa Miller, ses collègues et leur clientèle constituent une rare source d’espoir. Le temps dérobé nous entraîne avec fougue dans les coulisses d’une mêlée juridique et d’un mouvement naissant de défense des droits des personnes aînées.

Toute dernière collaboration entre Helene Klodawsky et la productrice Ina Fichman (voir aussi Malls R Us [2009] et Undying Love [2002]), Le temps dérobé est un film troublant et néanmoins stimulant sur un combat juridique porteur de transformations profondes dont bénéficiera la population actuelle et future.

Une phrase
Le passionnant long métrage documentaire Le temps dérobé relate le combat que livrent la charismatique avocate Melissa Miller et des centaines de familles lésées à l’industrie des centres de soins à but lucratif, tristement connue pour son manque de transparence et de responsabilité sociale.

Deux phrases
Exhortation pressante à la justice, Le temps dérobé suit la charismatique avocate Melissa Miller, spécialisée en droit des personnes aînées, qui s’attaque à l’industrie des centres de soins à but lucratif, tristement connue pour son manque de transparence et de responsabilité sociale. Au cœur de la mêlée juridique, des familles, des personnes soignantes de première ligne et des acteurs du changement font la chronique d’une véritable crise, dont l’issue se révélera favorable et motivante pour nous toutes et tous.

Le temps dérobé constitue le dernier chapitre en date de l’histoire d’amour qui me lie au cinéma documentaire. Depuis près de 40 ans, je suis attirée par les histoires d’anticonformistes qui changent les choses par la bande. Les protagonistes de mes films — militantes et militants, artistes, parents, amoureuses ou amoureux, personnes migrantes ou survivantes de la guerre — ont en commun d’avoir mené d’importants combats. Leurs actions ont à la fois ému et informé les auditoires du monde entier.

Le temps dérobé aborde avec un souci esthétique et une approche participative le thème de la prestation de soins, souvent lié au destin de celles et ceux qu’on laisse traditionnellement pour compte : les femmes, les personnes de couleur et les personnes démunies. Rien d’étonnant à ce que ce travail d’une importance vitale soit largement sous-évalué et invisible. On observe d’ailleurs un silence similaire quant à la relation entre les soins et l’art : il est assez récent que la confusion physique et morale entourant les soins de santé inspire des ouvrages littéraires, des créations d’art visuel et des productions cinématographiques.

Il y a environ quatre ans, grâce à un clip publié sur YouTube, j’ai découvert la dynamique et fougueuse avocate Melissa Miller, spécialisée en droit des personnes aînées. Dès que je l’ai vue parler au nom des familles dont les êtres chers avaient souffert dans des établissements de soins, j’ai su que je souhaitais faire sa connaissance. Je sentais que la démarche juridique et militante de Melissa, semée de litiges et de suspense, pourrait recadrer la question des soins et en faire un sujet passionnant : une lutte sans merci opposant des centaines de familles désespérées à une grande société insensible à leur cause se déroulait devant un gouvernement jouant le spectateur passif.

J’ai communiqué spontanément avec Melissa pour lui présenter l’idée d’un long métrage documentaire sur le combat à mener contre la négligence qui sévissait dans certains centres de soins (un film dont Ina Fichman serait la productrice). Je lui ai fait valoir que nous avions besoin l’une de l’autre pour examiner le principe selon lequel « personne n’est jetable ». Finalement, non seulement Melissa mais aussi ses collègues du cabinet d’avocats indépendant Howie Sacks & Henry, spécialisé en dommages corporels, ont bien voulu participer à titre d’intrépides protagonistes et de collaboratrices et collaborateurs. De plus, la perspective de travailler de concert avec l’Office national du film du Canada allait certainement faciliter la concrétisation du projet.

Jamais la vitalité contagieuse de Melissa et la profondeur de son engagement ne se sont démenties. Donner aux gens le pouvoir d’exiger davantage des gouvernements lorsqu’il s’agit de prendre soin de nos populations les plus vulnérables et de les protéger se situe au cœur de sa vision.

Quelques auteurs, autrices et spécialistes de la recherche ont brossé le tableau de la privatisation des soins depuis l’entrée en scène de grandes entreprises dans ce secteur au cours des années 1990, et examiné la tendance de tous les ordres de gouvernement à se tourner vers le marché pour répondre à une demande de soins croissante. Aujourd’hui, partout au monde, les centres de soins sont devenus les mines d’or des investisseurs et des actionnaires. Cette financiarisation des soins a fondamentalement pour effet de lier de frêles personnes aînées à un personnel en grande partie féminin, racisé et surchargé de travail. Lorsque les gestionnaires des régimes de pension de l’État, les sociétés d’investissement en capital et les sociétés immobilières contribuent à établir les règles, la compassion et la dignité n’ont plus droit de cité. Mais conjuguée au fléchissement du nombre de proches aidants et de proches aidantes, l’augmentation rapide des populations de personnes aînées vulnérables garantit un flux constant de pensionnaires.

Le temps dérobé est à ma connaissance le premier documentaire à tracer le portrait d’un mouvement naissant de défense des droits des personnes aînées axé sur la prestation et la réception des soins. Au même titre que les environnementalistes d’avant-garde des années 1990 qui réclamaient l’adoption d’un nouveau système de valeurs pour assurer notre survie sur cette planète, les individus et les sociétés du monde entier mettent de plus en plus en question la valeur que nous accordons au travail de prestation de soins et à la relation d’aide qui en est le corollaire. Aucun être humain ne peut s’épanouir à défaut de soins qui privilégient la qualité de vie.

Durant la pandémie, lorsque les personnes âgées affaiblies et le personnel des établissements de soins de longue durée faisaient la une des journaux, des gens se sont demandé, peut-être avec une certaine naïveté, si la reconnaissance tant attendue du travail de prestation de soins n’allait pas enfin susciter l’attention du grand public. Cette question n’est malheureusement demeurée qu’un instant sous les feux de l’actualité. En tant que cinéaste et conteuse particulièrement attirée par ce qu’on ne voit pas et par ce qu’on sous-évalue, je constate qu’il reste encore beaucoup à faire.

Melissa Miller défend les membres les plus vulnérables de la population : les personnes aînées. Spécialisée en droit des personnes âgées, elle se concentre sur les cas de négligence en centres d’hébergement de même que sur les cas relatifs aux soins de longue durée et à la maltraitance. Elle s’occupe également de litiges en matière de préjudices personnels, notamment aux causes liées à la responsabilité du fait du produit, à la négligence hospitalière, aux accidents d’automobile, aux chutes et à l’invalidité de longue durée. Membre de nombreuses associations professionnelles, elle a fait partie du conseil d’administration de l’Ontario Trial Lawyers Association et a lancé sa propre organisation, Canadiens pour les soins de longue durée.

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