Le zoo
2018 | 11 min 51 sec
Sélections et prix
Sélection officielleToronto Reel Asian International Film Festival, Toronto, Ontario (2019)
Ce premier film d’animation de la réputée cinéaste vancouvéroise Julia Kwan est un bouleversant poème visuel qui explore les thèmes de l’abandon, du chez-soi et du changement. L’œuvre aborde aussi certains débats entourant deux sujets à première vue sans lien entre eux : le déclin des quartiers ethniques et les zoos urbains.
Inspiré d’un ours ayant réellement vécu au parc Stanley de Vancouver, Le zoo suit la ligne de vie du petit ours polaire Kut et celle de Jun, un jeune Chinois qui lui rend pour la première fois visite alors que le zoo connaît ses heures de gloire. Au cours des décennies qui suivront, ces lignes de vie parallèles se croiseront à plusieurs reprises lorsque Jun viendra observer le majestueux captif faisant les cent pas dans sa cellule de ciment. Les années passant, l’un et l’autre en arrivent peu à peu au crépuscule de l’existence : le vieux Jun habite une pièce exiguë du quartier chinois, et Kut vit ses derniers jours dans un zoo qui ferme ses portes.
En 2006, le tout premier long métrage de la cinéaste, Eve and the Fire Horse, s’illustre à Sundance et lui vaut le très convoité World Cinema Dramatic Special Jury Prize. En 2014, elle se penche sur la question de l’embourgeoisement du quartier chinois de Vancouver dans le long métrage documentaire Advienne que pourra, réalisé pour l’ONF.
Le zoo est coproduit par Fire Horse Productions Ltd. (Julia Kwan, Ruth Vincent) et le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’Office national du film du Canada (Shirley Vercruysse, productrice; Michael Fukushima, producteur exécutif).
Synopsis court
Inspiré d’un ours ayant réellement vécu au parc Stanley de Vancouver, Le zoo raconte l’histoire d’un petit ours polaire et d’un jeune Chinois qui lui rend visite, jusqu’à ce que chacun arrive au crépuscule de son existence. La réputée cinéaste Julia Kwan évoque de façon bouleversante les quartiers ethniques, l’embourgeoisement, l’abandon des aînés ainsi que la notion selon laquelle Le véritable chez-soi habite notre cœur.
Une ligne
Inspiré d’un ours ayant réellement vécu au parc Stanley de Vancouver, Le zoo suit les lignes de vie parallèles d’un petit ours polaire et d’un jeune Chinois qui lui rend visite, jusqu’à ce que chacun en arrive au crépuscule de son existence.
Q et R AVEC LA RÉALISATRICE DU FILM D’ANIMATION LE ZOO, JULIA KWAN
C’est Advienne que pourra, le documentaire qu’elle réalise en 2014 sur le quartier chinois de Vancouver, qui inspire à la cinéaste Julia Kwan le film d’animation Le zoo. « [La réalisation du documentaire] m’a donné la nostalgie de mon enfance : j’ai repensé au Stanley Park Zoo et à l’importance qu’il avait pour ma famille immigrante ouvrière », raconte la cinéaste. Ces visites familiales au populaire lieu d’attraction représentaient alors la seule proximité possible avec les animaux et la nature. « On dira ce qu’on voudra à propos des zoos, mais quand j’étais enfant, me sentir si proche des animaux et établir un contact avec eux était enrichissant pour moi », poursuit-elle.
Mais les visites au zoo prennent fin au cours des années 1990, lorsque des manifestations contre les animaux en captivité conduisent à la fermeture du lieu. Ce n’est que plus tard, en renouant avec sa fascination pour le zoo, qu’elle entend parler de Tuk, l’ours polaire trop âgé pour qu’on puisse le déplacer avec les autres animaux et qui termine ses jours dans sa demeure de béton.
« Enfant, je n’avais jamais songé à l’habitat de l’ours polaire, mais en y repensant, je me dis que ce cercle de ciment est l’endroit le plus cruel où loger un ours, dit la cinéaste. Aujourd’hui, il y a de magnifiques habitats pour les ours et on fait toutes sortes de choses, comme cacher de la nourriture pour les amener à jouer et les stimuler émotionnellement, mentalement et physiquement. Or, ce n’était pas le cas avant. Les ours développent des TOC lorsqu’ils sont en cage aussi longtemps. Ils font sans cesse les cent pas et finissent par avoir des tics. »
« J’ai vraiment voulu voir ce film selon la perspective fragmentaire de Kut [l’un des deux principaux protagonistes du film] debout devant un mur infranchissable et dont l’univers se résume à un coin de ciel, un bassin, un arbre, etc. »
Julia Kwan se voit forcée d’intégrer au Zoo un personnage humain – Jun, le jeune Chinois qui devient un vieil homme – lorsqu’elle prend conscience des parallèles qui existent entre le parcours de l’ours et les thèmes sur lesquels elle s’est penchée dans son documentaire sur le quartier chinois.
« Aux premiers jours de l’élaboration du film, lorsque je réfléchissais aux thèmes du Zoo – la perte, l’abandon, le traumatisme –, je me suis rendu compte que c’est en grande partie ce dont j’avais parlé aussi dans mon dernier film [Advienne que pourra], dit-elle. Au départ, le quartier chinois était un ghetto obligatoire, presque une prison. Je voulais insister sur les enclaves ethniques, l’embourgeoisement de ces communautés et l’abandon des aînés. »
Julia Kwan opte pour l’animation de papier découpé parce qu’elle repose sur des éléments de la vie concrète. « J’avais fait une incursion en animation, déjà, mais sans me servir du papier découpé. Puis, quelqu’un m’a fait découvrir l’œuvre de Yuri Norstein, et j’ai été renversée par les images et par la profondeur des émotions qu’elles contenaient. Utiliser du papier découpé et intégrer des éléments et des textures tirés de la vraie vie : ça m’a passionnée! »
S’il y a une seule émotion que la cinéaste aimerait que ressente le public après avoir visionné Le zoo, c’est l’espoir. « Chaque fois que je visionne le film, je souris quand l’ours se lève sur ses pattes arrière et que le tambour retentit, dit Julia Kwan. Ça me replonge dans cet univers. L’ours va bien! Je le sens. Et à la fin, lorsqu’il regarde les étoiles, c’est précisément la constellation de la Grande Ourse que nous apercevons. Je me plais à imaginer qu’il voit sa maman. Il la voit dans les étoiles. »
Images
Bande-annonce
Équipe
Générique
Scénario et réalisation
Julia Kwan
Productrices
Ruth Vincent
Shirley Vercruysse
Julia Kwan
Chef animateur
Jesse Cote
Direction artistique
Bonni Reid
Musique
Rob Teehan
Conception sonore
Greg Stewart
Services de production en animation
Jesters Animation
Scénarimages
Jesse Cote
Tzanko Tchangov
Montage
Jesters Animation
Jesse Cote
Conception des personnages
Kaho Yoshida
Elisa Chee
Aparna Kapur
Jesse Cote
Pedro Amato
Pascal Zaffiro
Carlos Rossell
Austin Legg
Chris Muzyka
Maquette des décors
Jesse Cote
Chris Musyka
Couleurs des décors
Bonni Reid
Jesse Cote
Pedro Amato
Austin Legg
Animateurs
Jesse Cote
Brad Gibson
Carlos Rossell
Ian Vincent Godfrey
Effets spéciaux
BLATANT
Scénarimage supplémentaire
H.P. Mendoza
Consultant au montage
Michael Brockington
Postproduction en ligne
CINEMATIK
Postproduction sonore
Post Modern Sound
Linda McAteer
Enregistrement du bruitage
Rick Senechal
Bruitage
Don Harrison
Services financiers
Gemma Davis
Assurances
Front Row Insurance
Services juridiques
Eva Schmieg
Miller Thomson
CHANSONS
«Polar Family»
«Zoocaphony»
«Relics in the City»
«Chinese Radio»
«Fireworks»
«So It Goes»
Écrites par Rob Teehan
Interprétées par Rob Teehan
Avec l’aimable autorisation de l’artiste
Office national du film du Canada
Productrice déléguée
Teri Snelgrove
Superviseure de production
Jennifer Roworth
Coordonnateur technique
Wes Machnikowski
Administratrice de studio
Carla Jones
Coordonnatrice de production
Kristyn Stilling
Producteurs exécutifs
Shirley Vercruysse
Michael Fukushima
Produit avec le soutien de TELUS
Producteur exécutif
Blair Miller
Productrice exécutive
Kim Hsu Guise
Producteur exécutif
Jonas Woost
Productrice
Smita Acharyya
Publicité
Lizzy Karp
Élaboré avec la participation financière de
CREATIVE BC
Avec le soutien du
Crédit d’impôt pour services de production de la Colombie-Britannique
Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne
Financé par le Gouvernement du Canada
Relations de presse
-
Katja De Bock
Attachée de presse – Vancouver
C. : 778-628-4890
k.debock@onf.ca | @NFB_Katja
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.