Le tournoi
2020 | 20 min 04 s
Version originale en anglais avec sous-titres français
Un tournoi de hockey sur luge oppose pendant une fin de semaine des équipes de jeunes Américains et Canadiens. Destiné aux joueurs ayant des difficultés physiques, ce sport suit les mêmes règles que le hockey traditionnel : passer la rondelle, tirer au but, railler les adversaires. Le réalisateur Sam Vint filme l’action de bout en bout tandis que les Sledgehammers du Manitoba se donnent à fond.
Synopsis long
Grande tradition canadienne, le hockey s’accompagne de rites et de rituels, notamment railler les adversaires, se donner à fond et faire la fête autour d’une pizza en buvant des sodas. Ainsi font les Sledgehammers du Manitoba.
Un tournoi de hockey sur luge oppose pendant une fin de semaine des équipes de jeunes Américains et Canadiens à Blaine, au Minnesota. Le hockey sur luge est une adaptation du hockey sur glace à l’intention des joueurs ayant des difficultés physiques. Rien d’autre ne diffère et les mêmes règles s’appliquent : passer la rondelle, tirer au but, faire des mises en échec, avoir un bon esprit d’équipe.
Le réalisateur Sam Vint filme l’action de bout en bout, ainsi que des moments plus tranquilles passés avec les parents, les entraîneurs et les joueurs, nous faisant entrevoir un univers peu connu. Pendant ce week-end, les personnes qui ont des difficultés physiques sont plus nombreuses que celles qui n’en ont pas, et les jeunes ont enfin la chance d’être simplement des athlètes.
Sur la patinoire comme à l’hôtel, les Sledgehammers dominent. Bruyants et fiers, ils s’amusent sous l’inspiration d’Isaac Vint, l’attaquant âgé de huit ans, un verbomoteur d’une inépuisable énergie. Le travail d’équipe est de rigueur : Isaac, Evan, Alyssa, Natalia, Cooper, Elijah, Logan, Tucker, sans oublier Paul dit « le mur », s’entraident, tentent vigoureusement de faire des passes dans les coins, s’appuyant les uns les autres avec humour et beaucoup de cran.
Pendant la rencontre finale, les Sledgehammers affrontent leur plus grand défi. Rentreront-ils victorieux ? Subiront-ils une cuisante défaite ? S’écraseront-ils de fatigue dans leur fourgonnette après le plus beau week-end de leur vie ? Isaac résume l’attitude de son équipe : « Montrons aux Américains ce qu’on a dans le ventre. »
« 3, 2, 1… Sledgehammers ! »
Entrevue avec le cinéaste Sam Vint
1) Depuis combien de temps la plupart de ces jeunes jouent-ils au hockey sur luge ? Qu’est-ce qui les attire dans ce sport ?
Les jeunes du documentaire jouent depuis un à cinq ans, et pour diverses raisons. Nombre d’entre eux ne peuvent pas patiner ; la luge est moins dangereuse pour les personnes ayant des difficulté intellectuelles ; certains ont un frère, une sœur ou des amis qui jouent au hockey sur luge. Mais c’est principalement parce que cette activité est amusante et donne un sentiment d’indépendance.
2) Le sport de compétition est souvent un milieu d’exclusion, mais les Sledgehammers incarnent certains des aspects les plus positifs du sport : l’esprit d’équipe, la détermination, l’inclusion et le sens de la réussite. En quoi était-il important de faire connaître la culture du hockey sur luge, tant sur la patinoire qu’à l’extérieur ?
Ce que j’ai appris sur les parasports, c’est qu’on y respecte davantage l’idéal sportif que dans le milieu des sports traditionnels. J’ai fait du sport et j’ai été entraîneur pendant des dizaines d’années, et le caractère inclusif des parasports m’a tout de suite impressionné. Personne n’est laissé de côté. Les athlètes appuient leurs coéquipiers qui présentent de plus lourdes difficultés. Dans les séances d’entraînement, les mêlées et parfois même les matchs, il n’est pas rare de voir un athlète s’échapper avec la rondelle pour l’offrir à un coéquipier qui marque alors un but.
3) Étant donné qu’Isaac est votre fils, avez-vous trouvé difficile de concilier vos rôles de parent et de cinéaste ?
D’une certaine façon, c’était plus facile pour moi de travailler avec Isaac, parce que je le connais très bien. J’avais déjà une bonne idée de ce qu’il ferait et de sa réaction pendant le tournage. La présence de ma famille au tournoi a en revanche compliqué les choses. La fin de semaine était bien remplie et les questions fusaient de toutes parts.
4) Pouvez-vous nous dire un mot sur les diverses communautés qui se sont rapprochées grâce au hockey sur luge ?
Dans les gradins, les parents s’entraident en échangeant des conseils, en comparant les médecins, les traitements, les services qu’ils reçoivent, en se donnant des trucs concernant les déplacements, et ainsi de suite. Les jeunes viennent de partout — réfugiés syriens, familles aisées ou à faible revenu, jeunes athlètes, ménages où la pratique du sport n’est pas usuelle — et ils ont tous besoin les uns des autres. Ils apprécient chaque participant puisqu’ils ne sont pas très nombreux ; ils ont besoin les uns des autres pour que tout fonctionne.
6) En quoi le fait de collaborer avec l’équipe a-t-il remis en question vos idées sur le handicap et l’absence de handicap ?
Il ne s’agit pas d’un film sur le handicap, mais plutôt sur l’adaptabilité, l’état d’esprit, l’attitude, la résilience, le travail d’équipe, l’esprit de compétition et la détermination. C’est un excellent exemple de diversité et d’inclusion.
Extrait
Images
Équipe
Générique
ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR
SAM VINT
PRODUCTRICE
ALICIA SMITH
PRODUCTEUR EXÉCUTIF
DAVID CHRISTENSEN
MONTAGE
JOHN GURDEBEKE
DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE
TYLER FUNK
CONCEPTION SONORE
CHRISTINE FELLOWS
MUSIQUE ORIGINALE
CHRISTINE FELLOWS
JOHN K. SAMSON
JASON TAIT
PRODUIT PAR L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA
www.onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.
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