LE MUR
2017 | 82 min 31 s
Sélections et prix
Sélection officielleCalgary International Film Festival 2017
Sélection officielleSommets du cinéma d’animation – Montréal 2017
Sélection officielleSanta Barbara International Film Festival - 2018
Sélection officielleCPH:DOX (Copenhagen International Documentary Film Festival 2018)
Compétition - Long métrageAnima Mundi International Animation Festival Brazil 2018
Sélection officielleFestival international de Film d’Édimbourg 2018
Sélection officielleAnimix Festival Tel Aviv 2018
Sélection officielleCinanima International Festival Portugal 2018
Sélection officielleDoclands San Francisco USA 2018
LE MUR est un long métrage d’animation qui explore les deux côtés du mur séparant Israël et la Palestine.
Écrit par David Hare, scénariste et dramaturge deux fois nommé aux Oscars, ce film spectaculaire de 80 minutes porte un regard franc sur le Moyen-Orient. LE MUR décrit les effets profonds et considérables que ce mur massif a engendrés sur deux cultures : bien qu’il ait contribué à la sécurité d’Israël, il a aussi eu des conséquences terribles sur la vie des Palestiniens qui habitent de l’autre côté.
LE MUR a été réalisé par le cinéaste d’animation primé Cam Christiansen à partir d’un scénario de Hare, qui y interprète également un rôle. Le film est produit à l’Office national du film du Canada par David Christensen et Bonnie Thompson.
Créé avec des outils d’animation avancés, des images tournées en 3D et une approche artisanale unique, LE MUR se penche sur la « barrière » qui a uni, divisé et métamorphosé les communautés, faisant naître une œuvre dramatique de ce désir désespéré de paix des deux camps.
Texte court
L’éminent dramaturge et scénariste britannique David Hare ─ que le Washington Post décrit comme « le plus important auteur dramatique politiquement engagé écrivant en anglais » ─ joue dans ce long métrage d’animation qu’il scénarise et qui explore la réalité du mur séparant Israël et la Palestine comme aucun autre film ne l’a fait auparavant. Avec ses images brutes d’une grande beauté qui se déploient au rythme des mots, le film expose la réflexion de Hare, profondément troublé par les invraisemblances et les contradictions de la vie à l’ombre du mur.
LE MUR : la construction d’une œuvre
Temps forts et jalons d’une épopée animée
Heureusement que David Christensen effectue des déplacements fréquents, sans quoi LE MUR, le nouveau long métrage d’animation de l’Office national du film du Canada (ONF), n’aurait peut-être jamais vu le jour.
En 2010, le producteur et producteur exécutif de l’ONF amorce un trajet de trois heures en voiture lorsqu’il tombe sur un fichier balado de WALL, un monologue du célèbre auteur dramatique britannique David Hare sur la barrière de sécurité érigée le long de la Cisjordanie.
« En écoutant le point de vue de David Hare sur ce mur qu’a dressé Israël, j’ai été saisi par la force visuelle de ses propos », se remémore Christensen.
Captivé par la façon dont Hare interprète la question et surpris de constater que les paroles du dramaturge font immédiatement naître en lui les images d’un film d’animation, Christensen communique sur-le-champ avec sa partenaire à la production, Bonnie Thompson. L’écoute du commentaire de Hare suscite chez elle la même réaction.
« Comme beaucoup de gens, nous trouvons que les enjeux liés au Moyen-Orient, à Israël et à la Palestine sont complexes et clivants, affirme Bonnie Thompson. Nous nous sommes dit que la création d’un film d’animation allait permettre de mieux comprendre la présence de ce mur. »
« Ce n’est pas nouveau que les réalisateurs canadiens se penchent sur des événements qui, même s’ils se déroulent hors de nos frontières, ont une incidence directe sur nous, au Canada, fait remarquer David Christensen. Et c’est particulièrement le cas ici, à l’ONF : La forteresse de Churchill a d’ailleurs valu à l’institution son premier Oscar, en 1942. Nous avons la réputation de créer des projets qui offrent une perspective extérieure », ajoute-t-il.
David Christensen et Bonnie Thompson ayant récemment eu l’occasion de collaborer avec l’animateur de Calgary Cam Christiansen à la production du court métrage salué Le véritable lieu, celui-ci leur a semblé constituer le créateur parfait pour ce projet.
« Cam a pris pour thème la vie et l’œuvre du dramaturge John Murrell et il en a fait un film convivial et magnifique, dit Bonnie Thompson. Et puisqu’il anime d’une façon très conceptuelle et métaphorique, David et moi avons pensé que Cam pourrait transposer en animation les idées formulées dans WALL pour nous amener à voir les choses sous un angle nouveau. Souvent, les documentaires donnent l’impression de chercher à nous enseigner quelque chose, alors que l’animation joue davantage sur la séduction et nous attire à l’intérieur du récit. »
Lorsque les producteurs annoncent à Hare qu’ils souhaitent porter son monologue au grand écran, ils piquent sa curiosité.
« Je savais que l’animation était une tradition solidement ancrée au Canada, et lorsque j’ai fait la connaissance de Cam et vu ses films, j’ai su que je me trouvais entre de bonnes mains », explique David Hare.
Il poursuit : « La perspective de travailler avec cette équipe me remplissait d’enthousiasme, parce que j’ai passé ma vie à expérimenter et à tenter d’apprendre. J’ai écrit différentes choses — théâtre épique, films, documents télévisuels et autobiographie —, alors j’ai trouvé absolument fascinant d’aborder la soixantaine en essayant de comprendre le fonctionnement du processus d’animation et de capture du mouvement. »
« Trouver ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas s’est révélé particulièrement laborieux. En animation, il est vraiment difficile d’établir le lien entre le rythme des mots et celui de l’image, ajoute Hare. La démarche reposait sur le peaufinage. Et le projet était d’une ambition dingue en raison de son caractère expérimental. Il nous a fallu découvrir les règles en procédant par essais et erreurs. »
David Christensen souligne que le fait de travailler en équipe à l’élaboration de l’histoire de Hare et de la technologie qui allait la soutenir a constitué un défi stimulant alliant la prise de risque et l’exploration.
« L’ONF possède une fière et riche histoire au chapitre de l’animation et du temps considérable qui y est consacré, précise le producteur. Or, lorsque nous avons entrepris Le mur, nous avions d’énormes ambitions. Nous souhaitions intégrer la capture du mouvement à d’autres technologies dont nous disposions, mais rien de tout ça n’avait été fait jusque-là. »
« C’est ce qui distingue l’ONF, poursuit-il : nous prenons le temps de mettre en place ce qui ne pourrait être fait nulle part ailleurs. »
En jumelant des outils d’animation d’avant-garde avec une esthétique artisanale unique, Christiansen intègre des scènes tournées au Moyen-Orient à des images de capture du mouvement en 3D filmées aux Pinewood Studios de Londres. Le fait de collaborer avec d’autres artistes à l’occasion de ce tournage représente pour Hare une expérience nouvelle, sans compter qu’il lui faut, pour la circonstance, revêtir une combinaison de Lycra et porter les dispositifs de repérage.
« J’étais le seul à ne pas être un acteur professionnel, et le Lycra est un tissu très inconfortable et moulant, explique-t-il. Les acteurs de cinéma sont habitués à l’idée de combattre un géant même s’il n’y a aucun géant devant eux. Mais pour quelqu’un qui, comme moi, ne fait pas ce métier, il est extrêmement bizarre de se balader dans un studio vide en faisant constamment semblant. J’étais donc vraiment content que mes camarades comédiens puissent me guider. »
Pour l’animateur et les producteurs, l’authenticité constitue un principe fondamental. Le fait de se rendre à tous les endroits qu’avait visités Hare et de rencontrer les gens auxquels il avait parlé au cours de son voyage permet à l’équipe de mieux saisir leur perspective.
« Même s’il s’agissait d’un film d’animation, je voulais que tout appartienne aux lieux véritables dans la mesure du possible », souligne Christiansen. Celui-ci prend d’ailleurs en photo chacun des emplacements à titre de référence et tourne des images de tous les protagonistes devant paraître à l’écran.
« Cam a réalisé des images qui dépassent de très loin tout ce dont j’aurais pu rêver », affirme Hare.
Ironie du sort, ce film dont la réalisation a nécessité des années se révèle encore plus pertinent dans la conjoncture politique actuelle qu’il l’était au moment où ses créateurs l’ont conçu, souligne Christensen.
« Le film représenterait à mes yeux un échec s’il ne provoquait pas de réactions et d’échange d’idées, dit le producteur. Personne ne verra tout à fait la même chose : les nuances que Le mur a su capter en sont la garantie. La situation demeure et il n’existe pas de “solution miracle” qui permettrait à elle seule d’y remédier », dit-il.
« En devenant un film, WALL a cessé d’être un monologue ou une pièce de théâtre, ajoute Bonnie Thompson. Il a fourni l’occasion d’une magnifique exploration visuelle. À certains endroits, par exemple dans la séquence de Jérusalem, Cam nous présente un même lieu selon trois points de vue religieux distincts. À la fin du film, nous voyons des graffitis sur le mur : l’animation devient alors chants et poésie. Un moment de grâce. Le sens de tout ce travail. »
Un improbable périple de création
D’un « tandem musical » issu de mots et d’images animées naît une forme d’art novatrice
L’animateur de Calgary Cam Christiansen n’est pas près d’oublier le 24 septembre 2010, date officielle du début d’une collaboration créative particulièrement enrichissante. Ce jour-là, Sir David Hare, auteur, dramaturge et réalisateur britannique de renom, rédige un message dans le carnet de Christiansen : « Aujourd’hui, nous commençons notre grande aventure. »
La création du Mur — un long métrage documentaire d’animation de l’Office national du film sur la barrière de séparation entre Israël et la Palestine — prend en effet l’allure d’un voyage de découvertes pour les deux artistes.
« Dès que j’ai appris la participation de David, j’ai été enthousiasmé à la perspective de travailler avec lui : c’est un homme influent que tous respectent », dit Christiansen. Depuis la sortie de ses courts métrages Le véritable lieu, un hommage évocateur chaudement accueilli à l’auteur dramatique John Murrell réalisé pour l’ONF, et I Have Seen the Future, sélectionné aux Oscars, l’animateur figure lui-même parmi les étoiles montantes du milieu de l’animation.
« En visionnant les courts métrages de Cam, j’ai tout de suite constaté qu’il était un animateur brillant, capable de mener un projet à terme et d’en faire une réussite », affirme Hare.
Lorsque les producteurs Bonnie Thompson et David Christensen lui demandent de transformer le monologue provocateur de Hare en un film d’animation, Christiansen est emballé, mais tout de même un peu méfiant.
« Je ne connaissais de la politique du Moyen-Orient que ce qu’en savait le Nord-Américain moyen, dit-il. Ce mur suscite beaucoup de controverse : l’un des camps le considère comme un dispositif de sécurité essentiel et efficace, alors que l’autre y voit une ingérence dans sa souveraineté et une confiscation de ses terres. C’est un sujet des plus complexes, mais l’occasion m’a semblé formidable et je me suis trouvé au bon endroit au bon moment. »
Ce jour de septembre 2010, dans le studio de Hare, les deux hommes discutent de l’adaptation de son monologue. À partir du texte, Christiansen se met à esquisser des croquis numériques et des scénarios, un processus qui fascine Hare.
« Le premier moment qui m’a passionné a été celui où Cam a conçu un extrait d’ambiance, parce qu’il tentait là quelque chose d’entièrement nouveau pour lequel il n’existait aucun modèle », dit-il.
« En fait, on ne peut pas décrire à quoi ressemble ce film puisqu’il n’en existe aucun autre du genre, et c’est ce qui est absolument merveilleux, poursuit Hare. L’extrait d’ambiance qu’a créé Cam présentait donc à la fois la méthode qu’il allait utiliser et les images qu’il avait en tête. »
Christiansen souhaite fondre l’animation 2D dans l’univers 3D de la capture du mouvement et de la prise de vues en direct, et utiliser Hare comme protagoniste principal du film. L’équipe s’installe donc aux réputés Pinewood Studios de Londres, mais se rend également au Moyen-Orient afin de tourner des images de référence à intégrer à l’animation. La persévérance dont Christiansen fait preuve au cours du long processus que nécessite la réalisation du film impressionne Hare. Ce dernier fait remarquer que Christiansen et lui ne se sont réunis qu’une dizaine de fois en sept ans pour discuter du projet et de son évolution, et la pertinence de la démarche de création l’émerveille.
« L’apprentissage des règles auxquelles sont assujettis les rapports entre l’animateur et l’essayiste a exigé un temps infini, et Cam a développé une sensibilité assez extraordinaire à mon langage, dit le dramaturge britannique. Lorsque j’ai vu les séquences — auxquelles je n’avais absolument pas pris part —, j’ai été stupéfait, non seulement de la beauté de ses images, mais de son sens du rythme. Cam sait exactement combien de temps il doit maintenir un plan pour permettre à l’idée que j’ai exprimée en mots de se déployer dans l’esprit du spectateur. Notre parcours évoque une collaboration musicale, mais dont les partenaires se seraient trouvés à 8000 km l’un de l’autre. Cam a dû constamment se fier à ce qu’il ressentait, et il y a vraiment de quoi lui rendre hommage. »
Christiansen admire quant à lui la disponibilité dont Hare a fait preuve lorsqu’il s’est agi de l’accompagner dans ce voyage de création unique, peu importe où celui-ci allait mener.
« Rétrospectivement, je crois que David s’est montré très brave, dans la mesure où il ne me connaissait pas du tout. Et qui plus est, je le représentais comme un protagoniste du film. Il m’a témoigné une grande confiance, ce qui est formidable ! Bon nombre des techniques d’animation que j’examinais étaient très nouvelles et n’avaient pas été mises à l’essai. Mais il était toujours partant, et l’expérience s’est révélée absolument incroyable. »
Hare se souvient que, lorsque Cam est revenu du tournage en Israël et en Palestine, il était inspiré par les images obsédantes qu’il avait vues et pressé de les reproduire dans l’animation.
« Je pense que le film est absolument magnifique : une grande œuvre d’art. Du point de vue commercial, je devine qu’un nombre limité de cinémas oseront présenter une production aussi avant-gardiste que celle-ci, mais jamais je n’ai contribué à un film dont j’étais aussi sûr qu’il allait s’inscrire dans la durée. Je crois que les gens le regarderont toujours en raison de l’extraordinaire originalité des images », conclut le dramaturge.
Au pied du mur…
La technologie existante ne suffit pas ? L’animateur de Calgary trouve la solution à l’autre bout du monde !
Cam Christiansen adore s’amuser avec les nouvelles technologies. Au cours des quinze années qu’il consacre à bâtir une fructueuse carrière commerciale à Calgary, en Alberta, il ne cesse d’expérimenter : les projets interactifs, les œuvres d’animation graphique et les montages vidéo lui offrent sans cesse l’occasion de chercher des moyens plus perfectionnés, plus rapides, plus chouettes de raconter ses histoires. L’utilisation stylisée de la vidéo combinée à des modèles informatiques figure parmi les techniques qu’il privilégie.
« J’aime vraiment les médias visuels et l’exploration de nouveaux territoires, dit-il. Ils permettent de créer différents univers n’ayant pour seule limite que celle de notre imagination. »
Depuis Le véritable lieu, premier court métrage que Christiansen a réalisé pour l’Office national du film, son œuvre numérique novatrice a évolué au point de lui valoir des prix. Son dernier projet en date, LE MUR, un long métrage documentaire d’animation portant sur le mur de séparation entre Israël et la Palestine, l’a amené à mettre au point des techniques d’animation perfectionnées afin de dépeindre le Moyen-Orient selon une perspective unique.
L’authenticité constitue le principe fondamental de ce projet. Au cours de ses déplacements au Moyen-Orient, Christiansen tourne des plans de référence se rattachant à chacun des protagonistes du film et photographie les lieux, avant de concevoir des modèles informatiques de tous ces éléments. L’animateur souhaite produire une texture distincte et artisanale qui permettra d’amalgamer ces documents de référence aux images de capture du mouvement filmées dans les célèbres Pinewood Studios de Londres.
« J’ai eu l’idée, pour Le mur, de fondre l’animation 2D dans un univers 3D de capture du mouvement et de prise de vues en direct, et j’ai trouvé passionnant de constater à quel point cela multipliait les possibilités », explique Christiansen.
« Les films d’animation sont souvent tournés par morceaux — quelqu’un parle, quelqu’un bouge — puis assemblés ensuite. J’ai pensé réunir les acteurs dans un même espace et tout tourner en temps réel : le jeu est beaucoup plus naturel lorsque les protagonistes interagissent les uns avec les autres plutôt que de se trouver seuls dans un espace vert vide, poursuit-il. Nous avons enregistré le mouvement des corps et le jeu à l’aide d’une caméra frontale afin que je puisse intégrer ces images du visage à l’animation elle-même. »
Malheureusement, les idées de Christiansen vont au-delà des possibilités qu’offrent alors les outils d’animation.
« Les temps de rendu nous éreintaient, parce que je devais faire des allers-retours constants entre trois applications. Je mettais douze heures pour exécuter le rendu et la composition d’un passage de 5000 images, et en cas d’erreur, c’était reparti pour douze heures ! Mais il fallait que j’arrive à faire fonctionner ce système : c’était une véritable lutte contre la montre, en fait », se rappelle-t-il.
Christiansen comprend qu’il va lui falloir créer un nouveau langage en vue d’améliorer les outils d’animation les plus couramment utilisés. En cherchant sur Internet, il découvre un site russe et visionne sur YouTube des vidéos qu’a conçues le programmeur de logiciels d’animation Sergey Solokhin, lequel vit en Crimée, une péninsule du sud de l’Ukraine.
« Sergey semblait plancher sur les mêmes trucs que moi, alors j’ai effectué une traduction Google du russe à l’anglais, et ç’a été un pur moment d’euphorie : ce gars pouvait assurément m’aider ! Lorsque Sergey et moi avons commencé à collaborer, il a complètement transformé tout mon flux de travail. »
À l’aide du logiciel d’animation de personnages 3D Autodesk MotionBuilder que Sergey a adapté au moyen d’une série de plugiciels, le tandem développe des outils numériques innovateurs qui permettent d’améliorer la productivité et d’affiner les techniques d’animation du visage et de rendu de la capture du mouvement. Ce logiciel privé comporte des fonctions nouvelles de masquage, de modelage et de composition pour les applications 3D.
« Une opération à laquelle je devais consacrer douze heures ne nécessitait plus que vingt minutes, ce qui a eu d’énormes répercussions, dit Christiansen. Nous avons conçu plusieurs innovations dont je suis vraiment fier en matière de plugiciels d’effets visuels. »
Grâce à l’ajout de fonctions de composition aux applications 3D, l’équipe de Christiansen peut désormais réaliser la correction de la couleur, la profondeur de champ et d’autres effets, tout en réduisant le nombre de passages nécessaires au rendu d’une scène. Une nouvelle méthode d’animation du visage aide en outre Christiansen à surmonter les traditionnels obstacles.
« Dans bien des films en 3D, les gens attribuent l’allure éteinte ou sinistre des personnages à la capture du mouvement. Très souvent, en raison de la façon dont sont animés les modèles informatiques, les protagonistes ressemblent à des marionnettes, ils perdent leurs caractéristiques humaines », souligne-t-il.
Christiansen souhaite capter les images du visage des protagonistes et transférer celles-ci dans l’animation, mais en moins de temps et avec de meilleurs résultats.
« Nous avons développé notre propre appareil d’animation du visage, qui nous permet de transposer les données des marqueurs optiques en utilisant notre scénario, et nous avons ajouté directement dans MotionBuilder des fonctions de modelage conçues pour corriger les imperfections des personnages au moyen de la fonction blend shapes sans avoir à les replacer dans l’ensemble d’origine comme c’est le cas dans Maya. »
Christiansen et Solokhin reconstruisent également le moteur de rendu dans MotionBuilder — ce qui améliore nettement le rendement, la conformité et l’optimisation des fichiers 3D de l’animateur — afin de créer des scènes particulièrement denses, complexes et au rendu rapide. D’autres plugiciels, dont les outils à ombrer 3D Matte Painting, donnent à Christiansen la possibilité de moduler le contraste et la saturation de la teinte, et de créer des effets personnalisés, par exemple de la fumée, des foules ou des scènes multicouches. Conçu à la manière d’un vidéoprojecteur, l’outil permet à Christiansen d’insérer une séquence d’oiseaux en vol sur la cache et de créer ainsi de nombreux éléments dynamiques en 3D qui donnent vie à la scène.
« Sans Sergey, ce film n’aurait pas été ce qu’il est. Il m’a vraiment permis de réaliser ce que j’avais en tête, affirme Christiansen. Nous sommes super fiers de ce que nous avons accompli. »
Une remarque au sujet de cette association fortuite : la Russie a annexé la Crimée alors que Cam et Sergey travaillaient ensemble à la création du Mur. Ce fut une période angoissante pour les Criméens, et le caractère ironique de sa participation au film n’a pas échappé à Sergey. Les parallèles allaient de soi, et cette collaboration s’est révélée d’autant plus importante à ses yeux.
Matériel promotionnel
Bande-annonce
Teaser
Extrait 1A
Extrait 1B
Extrait 2
Extrait 3
Extrait 4
Extrait 5
Extrait 6
Extrait 7
Images
Équipe
Générique
Écrit par
David Hare
Réalisé et animé par
Cam Christiansen
Production
David Christensen
Bonnie Thompson
Producteur exécutif
David Christensen
Inspiré de la pièce de théâtre
WALL
de David Hare
Produite pour la première fois sur la scène du
Royal Court Theatre à Londres
et du Public Theatre à New York
Mise en scène de Stephen Daldry
Publiée chez Faber and Faber
En association avec Anlanda Films
Producteur pour Anlanda Films
Cam Christiansen
Direction artistique / Conception infographique
Cam Christiansen
Montage
Cam Christiansen
Programmation / Animation
Sergey Solokhin
Animateur en chef / Directeur de production
Mitch Barany
Animateur en chef
Price Morgan
Animation
Niranjan Kailainathan
Deepak Kumar
Tyler Lemermeyer
Gregory Marshall
Joe Sie
William Dyer
Animation classique en 2D
Eleanor Goldberg
Étudiants en animation travaillant au Banff Centre
Court Brinsmead
Devan Burton
Avec le soutien du
Banff Centre
Kerry Stauffer, directrice exécutive
Jean Macpherson, directrice de la programmation et de la production
Distribution
David Hare dans le rôle de David Hare
Elliot Levey dans le rôle de Steven
Nayef Rashed dans le rôle de Afif
Ammar Haj Ahmad dans le rôle de Salman Tamar
Atta Alzweidi dans le rôle du prisonnier / divers
Phillip Arditti dans le rôle de Raja Shehadeh
Amir Boutros dans le rôle du tortionnaire palestinien / divers
Sam Cox dans le rôle de Neill Ochery
Paul Jesson dans le rôle de David Grossman
Sara Kestelman dans le rôle d’un ami à Tel Aviv
Nicholas Le Prevost dans le rôle de Sari Nusseibeh
Imran Mraish dans le rôle du conteur à Ramallah
Tracy Ann Oberman dans le rôle de l’amie à Tel Aviv
Raad Rawi dans le rôle de George Ibrahim
David Schneider dans le rôle d’un ami à Tel Aviv
Karzan Sherabayani dans le rôle de Adly Yaish
Lauren Silver dans le rôle d’un soldat israélien
Aviv Teller dans le rôle d’un soldat israélien
Voix
John Watson dans le rôle de Tamar Salman / divers
Michael Haddad dans le rôle de Raja Shehadeh / divers
Participants (tournage à Banff)
Roman Golad
Samir Bouzourene
Naor Cohen
Caitlin Leonard
Dexter Bateman
Morgan Bateman
Martin Finnerty
Dominic Girard
Sarah Hawcroft
Morna Stephensson
Sam Wald
Services de production en Israël et en Palestine
Noam Shalev – Highlight Films
Prise de son (Israël) : Amir Shmueli et Elad Goldi
Prise de son (Palestine) : Shiraz Rishmawi
Coordination de la production (Israël) : Karin Neumann et Daniel Raz
Coordination de la production (Palestine) : Raghad Mukarkar et Hanna Abu Saada
Supervision technique (Israël) : Itay Mintz
Casting (Royaume-Uni)
Alastair Coomer
Juliet Horsley
Services juridiques (Royaume-Uni)
Goslings (R.-U.) LLP
Centroid Motion Capture, Pinewood
Phil Stilgoe : producteur – capture d’interprétation
Stoo Haskayne : superviseur – capture d’interprétation
Mike Hedges : technicien – capture des expressions du visage
Iain Silvester : coordination de la capture de mouvement
Kadel Barton : technicien en chef – capture de mouvement
Matt Parker : technicien – capture de mouvement
Jaleesa Tonge : assistante – capture de mouvement
Eddie Ellis : directeur de la post-production – capture de mouvement
Gary Hewson : assistant à la post-production
Goran Kimitrijevic : directeur du tracking en capture de mouvement
Igor Kovacevic : maître du tracking
Milos Knezevic : tracking
Jelena Mitrovic : tracking
Zoran Muncan : tracking
Nenad Milosavljevic : tracking
Jugoslav Stojanov : programmation
Conception sonore
Daniel Pellerin DSP
Compositeur
James Mark Stewart
Chanson pendant le générique
ÉCHECS
Paroles de
Hoda
Musique de Tyler et Greg
Mixage
Serge Boivin
Montage en ligne
Serge Verreault
Sous-titrage
Zoé Major
Pier Courville
Recherchistes
Elizabeth Klinck / E. Klinck Research
Scot Morison
Archives audio
Discours d’Itzhak Rabin
Highlight Films, Israël
Discours de Yasser Arafat
Rick Ray/Shutterstock.com
Archives audio utilisées en vertu d’une licence de Shutterstock.com
Photographe
Michal Lavi
Soutien technique
Mohammed El-Haji
Titres
Jacques Bertrand Simard
Traductrices
Hébreu – Larissa German
Arabe – Nora Dessouki
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Le réalisateur aimerait dédier ce film à
Marie Christiansen
Le réalisateur aimerait remercier
Maureen Hodgan
Wendy Millward
Stephen Paget
Peter Williams
Gunner Christiansen
Mim
Bill Hodgan
Barry Hodgan
Trent Victor
Gunilla Victor
Ossian Victor
Rasmus Victor
Stella Victor
Michal Lavi
Aviv Fried
Wendy Tilby
Amanda Forbis
Toti Gestland
Cole Binder
Nous remercions
Jenne Cassarotto et Nicholas Horne
Stephen Daldry
Oskar Eustis
Nicholas Hytner
Elyse Dogdson
George Ibrahim et le personnel du Théâtre Al-Kasaba, Ramallah
David Grossman
Raja Shehadeh
Colin Curwen, New Machine Studios, Calgary
Tom Perlmutter
Cindy Witten
Lorne Price
Llewellyn Browne
Coordonnatrices de production
Ginette D’Silva
Jasmine Pullukatt
Faye Yoneda
Supervision de production
Mark Power
Esther Viragh
Administration
Bree Beach
Ginette D’Silva
Mise en marché
Leslie Stafford
Gestionnaire des opérations
Darin Clausen
Directrice exécutive, Programme anglais
Michelle Van Beusekom
Relations de presse
-
Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.