LE FOND DE L’AIR
2019 | 77 min
Sélections et prix
Sélection officielleRIDM 2019
Réflexion sur le destin de l’humanité à l’ère de l’anthropocène et du Big Data, Le fond de l’air est un film-manège, un tourbillon de sons et d’images, une œuvre singulière dans le cinéma québécois. Quatrième long métrage du réalisateur montréalais Simon Beaulieu, cet essai cinématographique constitue une plongée vertigineuse dans une improbable aventure sensorielle consistant à vivre dans sa chair le paradoxe entre la surcharge informationnelle et l’apathie ordinaire. Le film associe prises de vues subjectives et anonymes, séquences d’action, images d’archives, caméra thermique et effets stroboscopiques. Tout en se jouant de notre rapport à la réalité, Le fond de l’air joue également sur l’inertie sociale et les nombreux signes avant-coureurs de la catastrophe climatique. Expérience esthétique de l’effondrement de notre civilisation, rarement un dispositif cinématographique aura-t-il autant servi son propos. À l’heure des réseaux sociaux, il s’agit du unboxing le plus percutant que l’on puisse imaginer : celui de la fin du monde
SYNOPSIS
EN UNE LIGNE
Un film-manège où il est possible de vivre dans ses sens et sa chair une expérience intense de l’apathie quotidienne à l’ère de l’anthropocène.
SYNOPSIS
Réflexion sur le destin de l’humanité à l’ère de l’anthropocène, Le fond de l’air est un film-manège, un tourbillon de sons et d’images. Quatrième long métrage de Simon Beaulieu, cet essai cinématographique plonge le spectateur dans une aventure sensorielle subjective consistant à vivre dans sa chair la surcharge d’information du quotidien. Une expérience esthétique intense de l’effondrement imminent de notre civilisation à l’heure des changements climatiques et de l’écoanxiété.
À PROPOS DU FILM
Œuvre singulière dans la cinématographie québécoise, Le fond de l’air, de Simon Beaulieu, constitue une expérience sensorielle de la catastrophe planétaire envisagée à travers le prisme de l’apathie quotidienne. Si le cinéma de Beaulieu s’est toujours attardé à la survivance — notamment celle de la culture québécoise, avec le triptyque Lemoyne (2005), Godin (2011) et Miron : un homme revenu d’en dehors du monde (2014) —, cette nouvelle création offre à son art un traitement-choc. Le réalisateur propose un film choral aux images tournées en prise de vue subjective par une multitude d’individus anonymes.
Film-manège qui recycle les codes du cinéma de genre, œuvre collective à l’ère de l’individualisme, Le fond de l’air peut être envisagé comme l’envers de l’égoportrait : l’anodin cauchemardesque monté en une enfilade de stories nous transportant de la machine à café au tapis de yoga, et de la nourriture sous cellophane jusqu’aux paysages sud-asiatiques. Y défile une mosaïque de « moi » désincarnés auxquels répondent un intense matraquage d’images d’archives et de séquences expérimentales filmées à la caméra thermique et une bande-son apocalyptique.
S’il est cliché de parler d’une œuvre en disant de celle-ci qu’elle nous habite, ce quatrième long métrage de Simon Beaulieu dépasse la métaphore et frappe là où personne ne peut nous protéger : dans notre perception individuelle de la réalité, et ce, longtemps après le visionnage. Impossible de se répéter : « Ce n’est que du cinéma. »
Et au moment où ce profil schizoïde du quotidien semble détruire les raisons d’espérer, Beaulieu pousse l’idée jusqu’à son paroxysme, en abordant le mythe du progrès et son accaparement par les puissants : entreprises plus riches que les États, lobbys obscurs et gourous positifs de la Silicon Valley pour qui un monde imparfait ne peut être sauvé que par l’intelligence artificielle.
« Vous vouliez pétrir l’homme à votre fantaisie. Vous vouliez faire un monde. Eh bien, vous l’avez fait », disait Alfred de Musset. En réponse à cette affirmation, à l’image du film culte They Live, de John Carpenter, dans lequel des lunettes spéciales permettent de voir momentanément l’envers de la société de consommation, Le fond de l’air rivalise d’audace jusqu’à faire de nos vies le film d’horreur constamment réprimé par cette construction appelée « le réel ». Expérience esthétique de l’effondrement de notre civilisation, rarement un dispositif cinématographique aura-t-il autant servi son propos.
À l’ère des réseaux sociaux, il s’agit du unboxing le plus percutant que l’on puisse imaginer : celui de la fin du monde.
Bande-annonce (1 min 20 s)
Bande-annonce courte (30 s)
Équipe
Simon Beaulieu
Réalisateur
Biographie
Photo
Photo : Frédérick Pelletier
Simon Beaulieu
Cinéaste et scénariste, Simon Beaulieu a écrit et réalisé trois longs métrages documentaires abordant la question de l’engagement de l’artiste dans la société et celle de la survivance de la culture québécoise : Lemoyne en 2005, Godin en 2011, ainsi que Miron : un homme revenu d’en dehors du monde en 2014, documentaire exploratoire sur le poète québécois Gaston Miron présenté dans de nombreux festivals, dont Visions du réel en Suisse. En 2019, il a coscénarisé le long métrage La grande noirceur de Maxime Giroux, dont il a aussi signé les dialogues. Le fond de l’air est son quatrième long métrage.
NATHALIE CLOUTIER
Productrice (ONF)
Biographie
Photo
Photo : Sophie Quevillon
NATHALIE CLOUTIER
Après une formation dans le domaine des arts et des lettres, Nathalie Cloutier collabore à plusieurs projets de création théâtrale. En 1998-1999, sa participation à la Course destination monde (Radio-Canada) l’amène à se tourner définitivement vers le cinéma.
En 2003, Nathalie entre à l’Office national du film du Canada. Coordonnatrice de production, elle travaille successivement au sein des équipes du Studio A, de l’Unité de coproduction internationale et du Studio du Québec du Programme français. Après avoir terminé une formation au Programme documentaire de l’Institut national de l’image et du son (INIS), elle revient en 2010 à l’ONF, où elle devient productrice au Studio documentaire.
Nathalie privilégie les processus de création souples, qui donnent lieu à des propositions audacieuses, et les voix d’auteurs diversifiés. Elle assure la production de plusieurs projets interactifs, notamment Ici, chez soi – Le coût réel de l’itinérance, un documentaire Web qui remporte plusieurs prix. En dehors de la sphère interactive, elle produit et coproduit de nombreux longs métrages documentaires qui se démarquent sur la scène nationale et internationale, dont Les 18 fugitives d’Amer Shomali et Paul Cowan (Festival international du film de Toronto), Le profil Amina de Sophie Deraspe (Sundance), Gulîstan, terre de roses de Zaynê Akyol (prix Doc Alliance, Locarno) et Un journaliste au front de Santiago Bertolino (film de clôture aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal).
Matériel promotionnel
Images
Générique
Recherche, scénario et réalisation
Simon Beaulieu
Productrice
Nathalie Cloutier
Productrice exécutive
Colette Loumède
Productrice déléguée
Mélanie Lasnier
Montage
René Roberge
Traitement image
Marc Boucrot
Effets spéciaux et rephotographie 16 mm
Karl Lemieux
Caméra thermique
Simon Beaulieu
Karl Lemieux
Direction photo – Caméra subjective
Simon Beaulieu
Dominic Gagnon
Alexandre Lampron
Musique originale
Simon Bélair
Conception sonore
Patrice LeBlanc
Avec les propos de
Ian Angus
Yann Arthus-Bertrand
Jimmy Carter
Jean-Pierre Dupuy
Jean-Claude Guillebaud
Paul Jorion
Naomi Klein
Eric Martin
Guy McPherson
Éric Sadin
Bernard Stiegler
Participation à la caméra
Philippe Beauchamp
Yannick Beaulieu
Alexane Bouvrette
Gabriel Brown
Lula Carballo
Karrel Cournoyer
Dimitri Nana-Côté
Valentine Dewavrin
Esperanza Sanchez Espitia
Anouk Vallée-Charest
Jean-Sébastien Girard
Nadine Gomez
Marc-André Goulet
Marius Guindon
Annie Henderson
Benjamin Hogue
Chun Yi Kuo
Gilles Landry
Clara Atri Malézieux
Nicolas Paquet
Christyna Pelletier
Jocelyn Thouin
Dave Wyers
Avec la participation de
Emmanuel Schwartz
Consultant technique
Dominic Gagnon
Consultant à l’image
Karl Lemieux
Tournage en studio
Directeur de production
Marc-André Faucher
Direction photo
Alexandre Lampron
Prise de son
Simon Plouffe
Chef éclairagiste
Michel Robitaille
Chef machiniste
Manuel Daigneault
Tournage en extérieur
Directeur de production
Marc-André Faucher
Caméra subjective
Alexandre Lampron
Prise de son
Simon Plouffe
Location caméra thermique
Techno-Test
Pierre Dubois
Consultant technique – équipement de tournage
Steve Hallé
Développement film
MELS
Niagara Custom Lab
Transferts films
Bill Holley
Aldo La Ricca
Soutien technique au montage image
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Titres
Mélanie Bouchard
Montage en ligne
Yannick Carrier
Bruitage
Alexis Farand
Enregistrement du bruitage
Luc Léger
Geoffrey Mitchell
Bernard Belley
Enregistrement du bruitage extérieur
Nataq Huault
Mixage
Isabelle Lussier
Musiciens
Claviers
Simon Bélair
Violon
Fany Fresard
Violoncelle
Julie McInnes
Trompette
David Carbonneau
Mixage de la musique
Olivier Borzeix
Simon Bélair
Recherche des droits musicaux
Sylvia Mezei
Musique additionnelle
We Bow Down Before Your Cross
Composé par Piotr Grigorievich Goncharov
Interprété par le chœur d’hommes «Chantres orthodoxes»
Georgy Smirnov, chef de chœur
Extrait de poème
Rolla
Alfred de Musset
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Relations de presse
Marie-Claude Lamoureux
Agente de mise en marché
Karine Sévigny
Coordonnatrice de la mise en marché
Jolène Lessard
Administratrice
Sia Koukoulas
Coordonnatrice de studio
Pascale Savoie-Brideau
Coordonnatrice de production
Chinda Phommarinh
Coordonnateurs techniques
Jean-François Laprise
Mira Mailhot
Une production de
l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Marie-Claude Lamoureux
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-297-7192
m.c.lamoureux@onf.ca | @MC_ONF
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est le producteur public canadien d’œuvres audiovisuelles primées et créatives, qu’il s’agisse de documentaires, d’animations d’auteur, de récits interactifs ou d’expériences participatives. De St. John’s à Vancouver, les producteurs et productrices de l’ONF sont bien intégrés au sein des collectivités du pays et travaillent avec des créateurs et des créatrices de talent pour produire des œuvres innovantes et socialement pertinentes. L’ONF est un chef de file en matière de parité hommes-femmes dans la production de films et de médias numériques. Guidé par les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation, il s’emploie à affermir la production autochtone. Les œuvres de l’ONF ont remporté au-delà de 7000 récompenses, dont 27 prix Écrans canadiens, 21 prix Webby, 12 Oscars et plus de 100 prix Génie. Pour accéder au riche contenu de l’ONF et découvrir le travail des artistes et des artisans, allez à ONF.ca, téléchargez les applications de l’ONF pour appareils mobiles ou visitez Pause ONF.