Le chemin de la guérison
2017 | 97 min
Sélections et prix
Sélection officielleToronto International Film Festival 2017
Sélection officielleImagineNATIVE 2017
Sélection officielleCalgary International Film Festival 2017
Sélection officielleAtlantic International Film Festival 2017
Sélection officielleRIDM 2017
Sélection officielleCanada's Top Ten 2018
Sélection officielle - Présence autochtoneMontreal First Peoples Festival 2018
Le chemin de la guérison, le 50e film de la réalisatrice Alanis Obomsawin, rend compte de l’enrichissement d’une communauté crie du Manitoba grâce à l’éducation. À Norway House, au nord de Winnipeg, l’école Helen Betty Osborne est dotée d’un financement dont jouissent peu d’établissements autochtones. Les enseignants s’engagent à aider les élèves à développer leurs aptitudes et leur fierté. Par-delà les matières scolaires, l’école permet de renouer avec la culture ancestrale.
Cinquième film du cycle amorcé avec Le peuple de la rivière Kattawapiskak, Le chemin de la guérison prend le parti du bonheur sans taire le passé. Il témoigne des drames qui ont marqué les Cris des Plaines, comme le confinement dans les réserves, l’interdiction de toute cérémonie culturelle, dont la danse du Soleil, et les pensionnats indiens. Mais l’œuvre transmet d’abord un message d’espoir : avec un encadrement scolaire adéquat, qui intègre leur histoire, leur langue et leur culture, les jeunes Autochtones peuvent réaliser leurs aspirations.
Description longue
L’éducation, c’est l’avenir d’une nation. C’est ce futur en construction dans une communauté crie du Manitoba que décrit l’illustre réalisatrice Alanis Obomsawin dans son 50e film, Le chemin de la guérison.
La communauté de Norway House est située à 800 kilomètres au nord de Winnipeg, au bord du lac Playgreen. L’école Helen Betty Osborne y accueille quelque 1300 élèves, de la maternelle à la douzième année. Elle est moderne, bien équipée et dotée d’un financement dont jouissent peu d’établissements autochtones.
Dans cet établissement, où la moitié des professeurs sont autochtones et où beaucoup sont locaux, prédominent un engagement et des stratégies pour aider les élèves à développer leurs aptitudes et à être fiers d’eux-mêmes. Ceux et celles qui ont des difficultés d’apprentissage sont inclus sans ostracisme dans les classes normales ; pour les lève-tard, on a organisé un ramassage scolaire alternatif. Progressivement, le nombre de diplômés augmente. « Ici, il y a quelque chose pour tout le monde », affirme la directrice de l’école, Agnes Mowat.
L’école Helen Betty Osborne est aussi le point de départ pour se ressourcer. Le chemin de la guérison a pour trame de fond un voyage en canot, dont nous découvrons les différents passagers : Gordon, conseiller à la langue et à la culture cries ; Virgil, un rescapé des gangs de rues ; Armand, qui en est à sa huitième expédition avec Gordon, et qui rêve d’emmener un jour son fils ; ou encore Darcy, qui fuit l’atmosphère de son foyer.
Fin d’un cycle
Le chemin de la guérison est le cinquième film du cycle amorcé avec Le peuple de la rivière Kattawapiskak, et qui s’est poursuivi avec Hi-Ho Mistahey !, Ruse ou traité ? et On ne peut pas faire deux fois la même erreur.
Il était d’ailleurs question de Norway House dans ce dernier documentaire, puisque c’est de cette communauté qu’était issu Jordan River Anderson, devenu le symbole du combat des Premières Nations pour l’obtention de services médicaux et sociaux égaux.
Mais alors que le film On ne peut pas faire deux fois la même erreur ciblait les tragédies et les injustices, Le chemin de la guérison prend le parti de l’espérance et du bonheur, avec l’éducation pour pierre d’assise.
Le passé n’est pas caché pour autant. Utilisant des images d’archives, le documentaire témoigne aussi des drames individuels ou collectifs qui ont marqué la communauté crie, comme l’interdiction de certains rites, l’abattage de poneys, les pensionnats indiens, le racisme. L’école porte d’ailleurs le nom d’une adolescente dont les meurtriers n’ont été jugés que 15 ans après leur crime.
Mais Le chemin de la guérison est davantage porté par la sérénité et la confiance : les jeunes peuvent réaliser leurs aspirations lorsqu’ils sont bien encadrés et qu’ils ont des modèles pour les orienter.
Le chemin de la guérison est aussi un film collectif, où la communauté se rassemble lors de ces courses de bateaux, de ce fiddle jamboree, de ce mariage ou de cette danse du Soleil, qui sont simultanément des moments de fête et d’apprentissage. « Maintenir les gens ensemble : voilà où réside la vraie joie », dit un protagoniste du documentaire. Porté par des extérieurs lumineux, magnifiques, Le chemin de la guérison est un film optimiste : « Les jeunes qui ont dansé m’ont montré un peu de mon espoir : que mon peuple, notre peuple, sera guéri. »
Bande-annonce
Matériel promotionnel
Équipe
Images
Générique
Réalisation/Scénario
Alanis Obomsawin
Montage
Alison Burns
Images
René Sioui Labelle
Kent Nason
Maarten Kroonenburg
Ben Low
Prises de vues aériennes
par drone
Robert Rideout
Photographie
Shawn Scribe
Bruce Folster
Doug Braden
Images additionnelles
Violet Enns
Prise de son
Glenn Hodgins
Thierry Morlaas-Lurbe
Gaëlle Komar
Assistant de production
Ryan Queskekapow
Guide local
John Leo Woolsey
Musique originale
Michel Dubeau
Lauren Bélec
Musiciens
Flûtes, futujara, bawu, shakuachi, duclar, sifflets
Michel Dubeau
Guitare, piano, percussion
Lauren Bélec
Narration
Alanis Obomsawin
Enregistrement du dialogue et prémixage de la musique
Geoffrey Mitchell
Montage son
Don Ayer
Leopoldo Gutierrez
Assistant au montage son
Eric Marapin
Recherche
Katherine Kasirer
Alanis Obomsawin
Traduction du cri à l’anglais
Madeline Gamblin
Affranchissement des droits
Mylène Augustin
Montage sur original
Serge Verreault
Graphisme et générique
Mélanie Bouchard
Jacques-Bertrand Simard
Montage numérique
Pierre Dupont
Isabelle Painchaud
Patrick Trahan
Coordination technique
Jean-François Laprise
Daniel Lord
Daniel Claveau
Coordonnateur technique, Projets et équipement de tournage
Steve Hallé
Agent de mise en marché
François Jacques
Coordonnatrice, marketing
Jolène Lessard
Relationniste
Patricia Dillon-Moore
Avocate-conseil
Dominique Aubry
Coordonnatrices de production
Christine Williams
Mylène Augustin
Coordonnatrices principales de production
Isabelle Limoges
Camila Blos
Administratrices de programme
Leslie Anne Poyntz
Camila Blos
Musique
Val’s Dream, de Gordon Stobbe
Interprétée par Julie Anna Albert, Kristen Mowat, Jenna Balfour
Buffalo Gals, chanson traditionnelle américaine écrite par John Hodges
Interprétée par Nathan Halcrow et les élèves de 5e année
What a Day That Will Be (hymne cri), de Jim Hill
Interprétée par les élèves et les enseignants de Norway House
Red River Jig, gigue traditionnelle métchife
Exécutée par Ronald Osborne, Clayton D’aoust, AJ Halcrow, Ryan D’aoust
Seven Mile Chase, d’Andy De Jarlis
Interprétée par Calvin Volrath
Boil Them Cabbage Down (chanson traditionnelle américaine)
Interprétée par les participants au Frontier Division Jamboree, dirigés par Ryan D’Aoust
Li’l Liza Jane, de Countess Ada de Lachau
Interprétée au jamboree par les élèves du cours de musique de 1re année
Denman Island Chocolate Stop, de Zev RT
Interprétée au jamboree par les élèves du cours de musique de 2e année
Faded Love, de Bob, Billy Jack et John Wills
Interprétée au jamboree par les élèves du cours musique de 3e année
Linda Duford, de Gordon Stobbe et JJ Guy
Interprétée au jamboree par les élèves du cours de musique de 4e année
The Song of the Sky Raaken Warriors at the Battle of Ebou Dhar, de Cameron Baggins
Interprétée au jamboree par les élèves du cours de musique de 5e année
Potpourri Fisher`s Hornpipe, Tamlyn`s Reel (airs traditionnels) de Bob, Billy Jack et John Wills
Interprétée au jamboree par les anciens élèves de la Frontier School Division
Chant traditionnel
Interprété par Ed Azure à la cérémonie de mariage
Archives
CBC Archive Sales / Archives Radio-Canada – extrait de Conspiracy of Silence (1991)
Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Archives du Manitoba
Archives Deschâtelets
Bibliothèque et Archives Canada
Musée McCord
National Anthropological Archives, Smithsonian Institution
Plans d’archives de l’Office national du film du Canada
Curtis Archives
Musée royal de l’Ontario
Archives, L’Église Unie du Canada
Organisation des Nations Unies
Université du Manitoba
Fondation Verna J. Kirkness
Winnipeg Free Press
Loi sur les Indiens
Remerciements
Madeline Gamblin
Langford Saunders
Chadwin Scatch
Marshall Mowat
Angel Tyo Osborne
Matilda Solomon
Productrice
Alanis Obomsawin
Productrice exécutive
Annette Clarke
Directrice exécutive, Programmation et production
Michelle Van Beusekom
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.