L’art dans le sang
2021 | 16 min
Animation 2D
AFFAIRS OF THE ART (L’ART DANS LE SANG), DE JOANNA QUINN ET LES MILLS, OBTIENT UNE NOMINATION AUX OSCARS 2022 DANS LA CATÉGORIE MEILLEUR COURT MÉTRAGE D’ANIMATION
Une deuxième mise en nomination aux Oscars pour Joanna Quinn, une première pour Les Mills et une 76e pour l’ONF.
Sélections et prix
Nomination aux Oscars® dans la catégorie du meilleur court métrage d’animation Academy of Motion Picture Arts and Sciences, États-Unis (2022)
Nomination aux BAFTA dans la catégorie British Short Animation British Academy of Film and Television Arts, Royaume-Uni (2022)
Mention spéciale du jury pour la réalisation – Courts métrages Festival international du film d'animation d'Annecy, France (2021)
Prix du meilleur film d’animation – Compétition internationaleFestival international du court métrage de Clermont-Ferrand, France (2021)
Prix du jury dans la catégorie ComédieAspen Shortsfest, Colorado, États-Unis (2021)
Prix du meilleur court métrageKaboom Animation Festival, Amsterdam (2021)
Prix - The Profnastil Prize (meilleure animation de la compétition internationale – court métrage d’animation) Insomnia International Animation Film Festival, Moscou, Russie (2021)
Prix du public – Compétition internationaleFantoche International Animation Film Festival, Baden, Suisse (2021)
Grand prix de la Compétition internationaleAnimasyros International Animation Festival, Grèce (2021)
Mention spéciale du jury – International Short AnimationGuanajuato International Film Festival, Mexique (2021)
Prix du publicAnimest International Animated Film Festival, Bucarest, Roumanie (2021)
Prix du meilleur mixage de sonAnimage – International Animation Festival of Pernambuco, Brésil (2021)
Prix du publicNew York City Short Film Festival (NYC Shorts) (2021)
Gagnant, 2D Narrative Short Award Winner SPARK ANIMATION Festival, Vancouver, Canada (2021)
Prix Gold Hugo du Meilleur court métrage d’animationChicago International Film Festival, États-Unis (2021)
Meilleur court métrage d'animation Santa Fe Independent Film Festival, Nouveau-Mexique, États-Unis (2021)
Prix - VedoAnimato Award Linea d’Ombra Festival, Salerno, Italie (2021)
Prix Golden Spike pour le meilleur court métrage Valladolid International Film Festival, Espagne (2021)
Prix - Best European Short Film Valladolid International Film Festival, Espagne (2021)
Mention spéciale du juryBig Cartoon Festival, Moscou, Russie (2021)
Prix du publicBig Cartoon Festival, Moscou, Russie (2021)
Meilleur film d'animationThis is England - Rouen British Short Film Festival, France (2021)
Prix du publicThis is England - Rouen British Short Film Festival, France (2021)
Grand Prix – Golden Jabberwocky of the Anima CompetitionEtiuda&Anima International Film Festival, Pologne (2021)
Prix – People's Choice Award of the Anima CompetitionEtiuda&Anima International Film Festival, Pologne (2021)
Prix - Best British Film Award London International Animation Festival, Royaume-Uni (2021)
Prix Meilleure réalisation - Best Director Los Angeles Animation Festival, Californie (2021)
Prix - Best Character-Based ShortLos Angeles Animation Festival, Californie (2021)
Mention spéciale du juryManchester Animation Festival, Royaume-Uni (2021)
Grand Prix – International Grand Prix Tindirindis International Animation Film Festival, Lituanie (2021)
Prix - Best International Professional Short Animation Dingle festival, Irlande (2022)
Gagnant dans trois catégories : Best Short Film Award ● Writers Award – Les Mills ● Best Voice Performance – Menna TrusslerBritish Animation Awards, Royaume-Uni (2022)
Prix spécial du jury – Compétition courts métragesMONSTRA – Lisbon Animated Film Festival, Portugal (2022)
Plus de prix et sélections
L’art dans le sang s’inscrit dans la lignée des célèbres et hilarants films d’animation primés qu’ont créés au Royaume-Uni la réalisatrice Joanna Quinn et le producteur et scénariste Les Mills. Il met en vedette Beryl, une travailleuse d’usine de 59 ans complètement obsédée par le dessin et déterminée à se transformer en artiste hyperfuturiste. Nous faisons également la connaissance de son fils Colin, un jeune adulte maniaque de technologie, d’Ifor, mari et désormais modèle et muse de Beryl, ainsi que de la sœur de celle-ci, Beverly, personnalité narcissique intense qui vit à Los Angeles. Alors que L’art dans le sang nous laisse entrevoir l’étrange enfance de Beryl, Beverly et Colin, nous constatons sans peine que l’obsession constitue une composante de leur ADN familial.
Fruit d’une première coproduction entre Beryl Productions International et l’Office national du film du Canada, L’art dans le sang allie l’impertinente animation que Joanna Quinn réalise à la main d’un inimitable trait de crayon à un scénario d’un humour grinçant dont Les Mills a le secret. Il en résulte un joyeux survol des obsessions excentriques mais attachantes d’une famille.
Voyez le film L’art dans le sang – en ligne gratuitement jusqu’au 27 mars 2022, sur ONF.ca.
Au Canada et aux États-Unis, on peut également voir le film gratuitement (en anglais) sur l’espace de visionnage en ligne du New Yorker.
Synopsis long
L’art dans le sang s’inscrit dans la lignée des célèbres et hilarants films d’animation primés qu’ont créés au Royaume-Uni la réalisatrice Joanna Quinn et le producteur et scénariste Les Mills. Il y a d’abord eu Girls Night Out (1987), suivi de Body Beautiful (1990), puis de Dreams and Desires: Family Ties (2006). Dans ce tout dernier volet, nous retrouvons Beryl, une travailleuse d’usine de 59 ans complètement obsédée par le dessin. Alors que celle-ci vit une véritable renaissance en se lançant dans une quête échevelée pour se transformer en artiste hyperfuturiste, nous faisons la connaissance de ses proches. Son fils Colin, un jeune adulte lui-même maniaque de technologie, s’oppose fermement à la dépendance au dessin qui ronge sa mère. Ifor, mari et désormais modèle nu et muse de Beryl, rêve quant à lui d’une vie sexuelle plus active. Sans trop d’enthousiasme, Beryl essaie de pimenter un peu les choses, mais ses efforts tombent pour ainsi dire à plat. Pendant ce temps, Beverly, la sœur maintes fois divorcée de Beryl, personnalité extrêmement narcissique et taxidermiste haut de gamme, prodigue conseils et encouragements chaleureux depuis Los Angeles.
Tandis que notre femme ordinaire préférée s’abreuve de nouveau comme une assoiffée à la mamelle de la créativité, L’art dans le sang alterne entre le passé et le présent pour nous laisser entrevoir des moments de l’étrange enfance de Beryl, Beverly et Colin. Une toute jeune Beryl dessine frénétiquement sur les murs de sa chambre ; Colin se passionne très tôt pour les systèmes de signalisation ferroviaire, les filets de vis et son orgue Yamaha ; et Beverly manifeste précocement un intérêt morbide pour les rites funéraires, les produits marinés et les animaux de compagnie empaillés.
Le film s’oriente ensuite vers la réflexion : aux éclatants succès de Beverly, Beryl oppose une image corporelle dont elle n’est pas fière et une vie qui lui paraît vide de toute réussite. Le commentaire social se mêle ici à la passion renouvelée de Beryl pour l’expression créatrice.
Fruit d’une première coproduction entre Beryl Productions International et l’Office national du film du Canada, L’art dans le sang allie l’impertinente animation que Joanna Quinn réalise à la main d’un inimitable trait de crayon à un scénario d’un humour grinçant dont Les Mills a le secret. Il en résulte un joyeux survol des obsessions excentriques mais attachantes d’une famille.
UNE ET DEUX LIGNES
En deux lignes
Combien d’obsessions peuvent frapper une famille ? Dans L’art dans le sang, de Joanna Quinn et Les Mills, nous retrouvons Beryl, l’héroïne de la classe ouvrière, qui nous révèle non seulement sa propre passion dévorante pour le dessin, mais également les penchants immodérés de sa famille excentrique pour les produits marinés, les filets de vis, l’empaillage des animaux de compagnie et diverses autres bricoles.
En une ligne
Marquant le grand retour de Beryl, L’art dans le sang examine les obsessions excentriques mais attachantes d’une famille pour le dessin, les filets de vis, l’empaillage des animaux de compagnie et diverses autres bricoles.
DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE D’ANIMATION
Joanna Quinn réalise ses animations à la main. Il s’en dégage un style très particulier rempli d’énergie et de vitalité. Son observation minutieuse des excentricités du corps humain et sa fascination pour celui-ci se trouvent au cœur de son œuvre. Avec son coup de crayon ample tracé d’une main détendue et son sens aigu du rythme et du mouvement visuels, elle capte de façon singulière les aspects attachants des lieux et des gens ordinaires.
Entrevue avec Joanna Quinn et Les Mills
L’art dans le sang, nouvel opus de la réalisatrice Joanna Quinn et du producteur et scénariste Les Mills, s’inscrit dans la célèbre et hilarante série britannique de films d’animation primés lancée en 1987 avec Girls Night Out et qui s’est poursuivie avec Body Beautiful en 1990, puis avec Dreams & Desires – Family Ties en 2006. Nous avons demandé aux deux cinéastes de nous donner un aperçu de leur travail de collaboration.
Pourquoi avoir décidé de faire un autre film à propos de Beryl ?
Les Mills : En 2003, on nous a commandé cinq autres films de cinq minutes dont Beryl tiendrait la vedette et que Channel 4 diffuserait en début de soirée, ce qui est génial pour des films d’animation indépendants, car ils sont généralement présentés à 2 heures du matin et personne ne les voit. Nous avions donc cinq idées pour Beryl. Malheureusement, la personne qui nous a passé la commande a soudainement démissionné et celle qui l’a remplacée a décidé de tout annuler sans plus de formalités. Les scénarios étaient prêts, et comme nous avions signé une entente de film avec la S4C, la chaîne de télé galloise, nous avons repris certaines de ces idées et les avons combinées dans un scénario de dix minutes qui est devenu Family Ties.
Joanna Quinn : Nous avions de toute façon toujours eu l’intention de faire d’autres films avec Beryl, donc une fois Family Ties terminé, il nous restait des idées des cinq films que nous n’avions pas utilisées. Nous avons alors décidé de les regrouper pour en faire un film de 16 minutes intitulé L’art dans le sang. C’est la raison pour laquelle le film porte plutôt sur un ensemble de personnages et d’histoires que sur un récit en particulier. Il fait des incursions dans la vie des gens. Nous voulions explorer d’autres personnages de l’entourage de Beryl, par exemple dans sa famille.
Comment le personnage de Beryl a-t-il évolué depuis le premier film ?
JQ : Au début, Beryl était le personnage unidimensionnel d’une bande dessinée que j’ai créée au collège. Elle se démarquait d’un groupe de femmes ordinaires de la classe ouvrière qui décidait de l’emmener voir un strip-teaseur pour son anniversaire. Son personnage a beaucoup plu et il nous a permis de dire des choses sur les femmes et sur la société, parce qu’elle est une femme ordinaire d’âge moyen, normalement invisible. Nous pouvions jouer avec cela, et elle a surpris les gens. Après ce premier film, nous avons vraiment eu envie de faire une nouvelle histoire avec elle ; nous avons alors un peu étoffé son personnage dans Family Ties et, à présent, il a de multiples facettes. Dans L’art dans le sang, on la voit enfant et avec sa famille. Elle est plus complexe et son personnage est devenu plus intéressant que les aventures qu’elle vit.
LM : J’écris toujours selon le point de vue d’une femme, et c’est vraiment assez étrange. Dans le film, les hommes sont plutôt silencieux et dépourvus d’audace, alors je dois toujours garder cela à l’esprit. Beryl est une antihéroïne, elle vient de la classe ouvrière où, d’ordinaire, les hommes sont dominants. Dans nos films, c’est Beryl qui s’affirme et prend le contrôle de la situation. Ce sont là les idées fondamentales que l’on retrouve d’un scénario à l’autre. Beryl s’affirme en disant : « Je peux faire ce que je veux et je ferai ce que je veux. » Elle y va bille en tête et, généralement, cela lui réussit !
Joanna, votre style d’animation a-t-il changé avec le temps ?
JQ : Mon premier film, Girls Night Out, a été réalisé de manière très traditionnelle : à la main, à l’aide de crayons, de papier et de celluloïd. On n’utilisait pas d’ordinateur en ce temps-là. Comme le celluloïd est fabriqué à base de plastique, je ne pouvais utiliser que des crayons gras qui n’existaient qu’en cinq couleurs. Ma technique d’animation était dictée par les outils dont je disposais. Aujourd’hui, je travaille toujours avec du papier, mais je numérise les dessins, les transfère à l’ordinateur, puis j’ajoute la couleur avec le logiciel TVPaint. C’est beaucoup plus rapide et je peux changer les couleurs par la suite, car tout se fait en couches séparées. La dernière étape consiste à assembler tous les éléments dans After Effects.
Je crois que ce qui est différent, c’est que je suis plus critique à l’égard de mon travail d’animation, et j’essaie d’adopter les nouvelles technologies. C’est d’ailleurs ce que j’ai voulu faire quand j’ai commencé à réaliser l’animation de L’art dans le sang au moyen d’outils numériques. J’ai passé six mois à utiliser le logiciel TVPaint sur un écran Cintiq. Cet apprentissage m’a plu, mais je trouvais que l’animation n’avait ni l’énergie ni le dynamisme du dessin sur papier. Je crois qu’on utilise d’autres parties du cerveau quand on dessine sur papier ; c’est très intuitif, car le lien entre votre cerveau et votre bras est direct. Vous n’avez pas de choix à faire : c’est le crayon qui fait tout. Quand on travaille à l’ordinateur, il faut prendre des décisions constamment : devrais-je faire comme ceci ou comme cela ? Quelle grosseur de trait devrais-je utiliser ? On est sans cesse en train d’interrompre le processus intuitif de la création. Au lieu d’agir spontanément, je n’en finissais plus de me poser des questions sur le pourquoi de ma démarche d’animation.
Je voulais que notre film donne l’impression d’avoir été réalisé sur papier et surprendre les gens en leur révélant qu’il résultait en fait d’un travail numérique — une méthode géniale ! Mais je me suis rendu compte que je n’aimais pas animer de cette façon-là. Les m’a suggéré de retourner au papier, ce que je ne souhaitais pas, car j’aurais eu l’impression de revenir en arrière. Je voulais me renouveler et être moderne, faire de l’animation numérique. Mais Les avait raison. J’ai ressorti ma table lumineuse, je me suis remise au dessin et me suis sentie bien plus heureuse comme ça.
C’est passionnant de faire la connaissance de Beryl et des membres de sa famille, aussi bien enfants que parvenus à l’âge adulte. Comment l’idée de créer les versions plus jeunes de ces personnages vous est-elle venue et de quelle manière ces versions nous aident-elles à mieux comprendre Beryl ?
LM : Notre avant-dernier film, Family Ties, avait une trame contraignante, car il s’agissait d’un journal intime sur vidéo dont les différentes parties étaient présentées par la voix de Beryl. Nous ne pouvions pas nous en écarter en utilisant les conventions du film narratif et, au moment du tournage, nous étions limités par le fait que tout devait venir du point de vue de la caméra. Cela a très bien fonctionné, mais pour L’art dans le sang, nous souhaitions revenir en arrière et explorer les origines et le milieu de Beryl. Sans les contraintes du film précédent, nous pouvions recourir au langage cinématographique habituel, par exemple revenir sur des incidents du passé ou évoquer des personnes proches de notre protagoniste. On en apprend ainsi davantage sur ses relations familiales, en particulier sur ses rapports avec sa sœur, sur son envie réprimée d’étudier en art ou sur les vicissitudes de sa vie de mère.
JQ : Nous voulions aussi parler de Beverly, la sœur de Beryl. Elle est vraiment bizarre, et nous nous sommes amusés à la présenter comme une enfant qui faisait des choses super méchantes.
LM : Le personnage de Colin, le fils de Beryl, est inspiré de mon frère qui, enfant, lui ressemblait vraiment beaucoup : il avait un pigeon, il était obsédé par la technologie, les trains, les pas de vis et tout ce qui était hollandais. Il jouait aussi de l’orgue. Il n’a absolument pas changé, ses obsessions non plus, d’ailleurs. Il était le modèle parfait pour le fils de Beryl.
Le personnage de Beverly est totalement fictif. C’est un composé de mes expériences enfantines sur ce que les petits garçons et les petites filles trouvent le moyen de faire, leurs obsessions, leur cruauté, leurs rêves, les mondes qu’ils inventent et leurs envies. La plupart des petites filles de mon enfance étaient très dominantes, extrêmement ambitieuses, virtuoses de la manipulation, et pouvaient faire preuve de grande cruauté. Nous voulions renverser l’idée selon laquelle la plupart des petites filles auraient des ambitions limitées, se résigneraient à des rôles prédéterminés et ne réaliseraient pas leurs rêves. Dans L’art dans le sang, Beverly et Beryl démontrent tout le contraire : elles désirent farouchement réussir selon leurs propres règles, déjouer les stéréotypes et mener leur barque.
Quels sont les plus grands défis de votre collaboration et comment surmontez-vous vos points de divergence en ce qui concerne la création ?
JQ : Les se charge de l’écriture, de la production et des couleurs. Je m’occupe du dessin, de l’animation et de la réalisation, mais on fait plus ou moins tout ensemble. Et on finit par se taper sur les nerfs !
LM : Ce film a pris un temps fou à se faire, alors la collaboration est mise à rude épreuve en ce moment ! La période la plus éprouvante, pour une relation, est la toute fin de la réalisation d’un film, alors que vous essayez de tout terminer.
JQ : Les écrit le scénario et peaufine ses personnages, après quoi je fais le scénarimage : je dessine tous les plans et j’ajoute le dialogue. Nous ne nous entendons pas toujours sur ce qui, du dessin ou du dialogue, doit être prioritaire. C’est une perpétuelle bataille, mais on finit toujours par y arriver ! Lorsque le scénarimage est terminé, nous passons à l’animatique minutée, puis je commence l’animation. Les observe toujours mon animation d’un œil critique, ce qui est bien, parce que cela me force à rester vigilante.
LM : Cette manière superbe de camper les personnages, le dynamisme du mouvement, la fluidité et la vigueur du trait sont généralement des qualités que les gens admirent dans la technique d’animation de Joanna. Je crois que ces qualités ressortent tout de suite dans son œuvre. J’ai tâché de veiller à ce qu’elle conserve cette fluidité et cette énergie tout au long du film, ce qui n’a pas été sans peine, car il y a beaucoup de scènes d’intérieur où un personnage parle seul et ne communique avec aucun autre. Joanna excelle lorsqu’il y a beaucoup d’action et d’énergie et quand il existe un lien entre deux personnages.
Quelle est votre scène préférée de L’art dans le sang ?
LM : J’aime celle dans laquelle la jeune Beverly part en Russie pour voir le tombeau de Lénine. Cette idée qu’une jeune fille puisse s’inscrire au Parti communiste afin d’obtenir un billet d’avion gratuit pour Moscou et voir un mort est vraiment bizarre.
JQ : J’ai adoré faire la synchronisation labiale de ce film. Généralement, à cette étape, je suis plutôt irritable, car il faut séquencer le son, bien régler les mouvements de lèvres et réussir l’action. Je pense toujours que cela va me prendre un temps fou, mais ce n’est pas le cas. En fait, j’aime beaucoup relever ce défi, parce que tout est dans le jeu : ce film m’a donc permis de prendre conscience du fait que j’adore jouer. L’une de mes scènes de synchro préférées se trouve à la fin du film, lorsque Beryl crie à Ifor de dévaler à nouveau l’escalier.
Qu’est-ce qui vous inspire encore l’un et l’autre, dans votre travail de cinéastes ?
JQ : Quand nous ne sommes pas en train de réaliser un film, nous aimons la politique et nous nous engageons. Il y a toujours quelque chose à faire, par exemple de l’illustration, d’autant que nous adorons être occupés et mettre à profit nos compétences. Je pense au merveilleux Richard Williams, mort l’an dernier à sa table d’animation. Il ne voulait pas arrêter de faire de l’animation. Il adorait ça. Nous avons toujours envie de nous engager dans quelque chose et c’est ce qui nous permet de rester actifs.
LM : Tout le processus de réalisation d’un film me passionne, parce qu’il repose sur une foule d’activités de création : l’idéation, l’écriture, la musique, la direction photo, le jeu, le dessin. Le cinéma est un média vraiment polyvalent et accessible, qui a une portée extraordinaire.
Matériel promotionnel
Bande-annonce
Extraits
Processus créatif avec Joanna Quinn et Les Mills
Images
Joanna Quinn et Les Mills – Photos additionnelles
Équipe
Générique
Un film de
Joanna Quinn et Les Mills
Beryl
Chantal Baril
Ifor
Benoît Brière
Beverly
Marika Lhoumeau
Colin
Nicolas Bacon
Lénine . Intervieweur
Frédéric Desager
Jeune Beryl
Natalie Hamel-Roy
Jeune Beverly
Lhasa Morin
Animation
Joanna Quinn
James Nutting
Animation supplémentaire
Marci Rojas
Mia Rose Goddard
Eliot Cseh
Gemma Roberts
Arjan Wilschut
Alex Thompson . Yoana Georgieva
Jordan Alexander Davies . Becky Peel
Clean-up et assistance
Marci Rojas
Eliot Cseh
Hannah Jones
Bryony Evans
Mia Rose Goddard
Conception de couleur
Les Mills
Colorisation et compositing TVP
Mia Rose Goddard
Compositing After Effects
Francine Breslin
Mia Rose Goddard
Compositing supplémentaire After Effects
Daniel Evans . Eliot Cseh
Lauren Orme
Montage
Mia Rose Goddard
Postproduction vidéo
Gelert
Musique originale
Benjamin Talbott, de John Hardy Music
Autre musique
Pavane pour une infante défunte
Composé par Maurice Ravel
Interprété par Anja Woschick
Publié par Warner Chappell
L’Internationale
Composé par Eugène Pottier et Pierre Degeyter
Interprété par The Moscow Academic Choir
Publié par Silva Screen Records Ltd
Body Percussion (Flamenco Rhythm)
Composé et interprété par Salvo Russo
Avec l’autorisation de Salvo Russo
Studio de doublage
Cinélume Post-Production Inc
Natalie Hamel-Roy, Direction
Marie Frankland, Adaptation
Francine Martel, Supervision
Dominic Nudo, Son
Michel Laliberté, Mixage
Conception sonore
Olivier Calvert
Bruitage
Nicolas Gagnon
Mixage
Paul McFadden
Bang Post Production Ltd
Directeur technique ONF
Eloi Champagne
Coordonnateurs techniques ONF
Luc Binette
Randall Finnerty
Marketing ONF
Geneviève Bérard
Émilie Ryan
Administration ONF
Rosalina Di Sario
Dominique Forget
Faisal Moula
Remerciements
Catrin Unwin
Sue Goddard
Brian Murrell
Brian Mills
Jane Murrell
Phil Davies
Claire Jennings
Larry Miller
Anna Elizabeth Eijsbouts
Dina Velikovskaya
Lesley Adams et Farnham Animation UCA
Paloma Quinn Mills
Producteur ONF
Michael Fukushima
Scénario et producteur
Les Mills
Réalisation
Joanna Quinn
Une coproduction entre Beryl Productions International Ltd et l’Office national du film du Canada.
www.berylproductions.co.uk
www.onf.ca
© MMXXI Beryl Productions International Ltd et l’Office national du film du Canada.
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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À propos de Beryl Productions International
Fondée en 1987 par Joanna Quinn et Les Mills, la société Beryl Productions se spécialise dans l’animation de personnages dessinés à la main de façon individuelle. Elle s’emploie à produire des animations de haute qualité et accessibles dont l’humour constitue un aspect essentiel.
Au nombre des films prisés de la société Beryl Productions figurent Body Beautiful, Dreams and Desires: Family Ties et le tout récent L’art dans le sang, une coproduction avec l’Office national du film du Canada. Lauréate d’une centaine de prix recueillis sur la scène internationale, l’entreprise a notamment reçu trois prix Emmy, quatre prix BAFTA, le prix européen du Cartoon d’or et de nombreux grands prix du jury. Famous Fred, inspiré d’un livre pour enfants de Posy Simmonds, et Wife of Bath, épisode de la série Canterbury Tales, ont tous deux été nommés aux Oscars.
L’entreprise a en outre produit de nombreux films de commandite et publicités télévisées pour les marchés nord-américain, mexicain et européen, dont les célèbres publicités mettant en vedette l’ours Charmin. Beryl Productions a également créé une série de publicités populaires destinées aux États-Unis sur la nourriture pour chats Whiskas.
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.