L’Amour : dernier chapitre
2021 | 78 min
Prix et festivals
Sélection officielleDOXA Documentary Film Festival, Canada (2021)
Sélection officielle DocEdge Documentary Film Festival, Nouvelle-Zélande (2021)
Prix du public: Meilleur long métrage documentaireCUFF.DOCS Documentary Film Festival, Canada (2021)
De l’extérieur, l’établissement ressemble à toutes les autres résidences pour personnes âgées. Mais il est aussi le théâtre de plusieurs grandes histoires d’amour. La réalisatrice Dominique Keller suit dans leur intimité trois couples qui composent avec les plaisirs et les défis que comporte l’amour durant cette période de la vie. Au fil du quotidien à l’intérieur de l’établissement, Dominique Keller pénètre dans le royaume de la vieillesse et met tendrement en lumière le parcours de chaque couple. Malgré les problèmes de santé, les problèmes de mobilité et l’ingérence des familles inquiètes, la proximité et l’intimité demeurent des nécessités absolues. Film d’observation discrète, L’Amour : dernier chapitre brosse un portrait plein d’humanité de chaque protagoniste.
Synopsis long
De l’extérieur, l’établissement ressemble à toutes les autres résidences pour personnes âgées. Mais il est aussi le théâtre de plusieurs grandes histoires d’amour. La réalisatrice Dominique Keller suit dans leur intimité trois couples qui composent avec les plaisirs et les défis que comporte l’amour durant cette période de la vie.
Au fil du quotidien à l’intérieur de l’établissement, Dominique Keller pénètre dans le royaume de la vieillesse et met tendrement en lumière le parcours de chaque couple. Ruby souhaite davantage d’engagement de la part de Victor, lequel a ses propres idées sur leur relation. Jim et Dianne aspirent à plus d’indépendance et voudraient vivre ensemble, tandis que George et son épouse Doreen doivent prendre des décisions de fin de vie. Malgré les problèmes de santé, les problèmes de mobilité et l’ingérence des familles inquiètes, la proximité et l’intimité demeurent des nécessités absolues.
Au gré des saisons qui se succèdent, le film fait découvrir au public la vie et les amours de ces personnes à travers le prisme de leur quotidien. Film d’observation discrète, L’Amour : dernier chapitre brosse un portrait plein d’humanité de chaque protagoniste.
En une phrase
Portrait de trois couples qui, dans une résidence pour personnes âgées, composent avec les plaisirs et les défis que comporte l’amour durant cette période de la vie.
Entretien avec Dominique Keller
Qu’est-ce qui vous a d’abord donné envie de raconter cette histoire ?
J’étais intriguée par le vieillissement, par le fait de vieillir. En tant que société, nous avons tendance à éviter d’y penser, mais je crois que nous devrions vraiment nous pencher sur le sujet. L’âgisme est insidieux, mais les médias devraient nous présenter nos aînés sous un angle plus favorable et adopter de meilleures pratiques à leur égard. Déjà avant la pandémie, la représentation des personnes âgées dans les médias était souvent déshumanisante et peu empathique. Je pense que c’est à cause de cela que l’âgisme progresse.
Qu’est-ce que cela vous a fait de vivre dans la résidence pour personnes âgées pendant un mois et d’y retourner régulièrement tout au long de l’année ?
Vivre avec les protagonistes de mon film a complètement transformé mon regard sur ces personnes et m’a amenée à les laisser raconter leur histoire. Avant de partager leur quotidien dans la résidence, j’étais convaincue de ma propre indépendance. J’étais libre d’aller et venir. La nourriture qu’on servait semblait plutôt bonne et j’étais impressionnée par l’éventail des programmes proposés.
Lorsque j’ai emménagé, j’ai dû accepter de signer un registre de sortie chaque fois que je quittais la résidence et de signer pour tous les repas que je ne prenais pas. On m’a remis le menu du mois. J’y prenais trois repas par jour et on faisait tous les choix nutritionnels pour moi.
Je mangeais ce qu’on me servait. Cela paraît banal, mais il est difficile de perdre peu à peu son indépendance et sa liberté. Je me souviens que j’ai défait mes bagages et que je me suis allongée sur le lit à une place. La lumière du couloir entrait dans la chambre par la fente sous la porte. J’entendais des gens bouger dehors. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, me demandant si on allait venir voir comment j’allais, si je me ferais des amis et amies, et si je n’avais pas commis la plus grosse erreur de ma vie.
J’ai vraiment voulu aller au fond des choses, mais le fait d’être installée dans la résidence, même si ce n’était que pour un mois, a vraiment ébranlé mes conceptions sur l’identité. Le premier soir, j’ai même fait une petite crise d’angoisse !
Il m’a fallu quelques semaines pour m’acclimater. J’ai suivi toutes les règles de la résidence, signé les entrées et les sorties, j’y ai pris tous mes repas et j’ai même participé aux activités organisées. J’y ai dormi toutes les nuits et j’ai passé beaucoup de temps dans les zones réservées aux résidents et résidentes, car je voulais vraiment m’intégrer à la communauté.
À votre avis, en quoi le fait de partager la vie des protagonistes de votre film a-t-il changé votre vision des personnes âgées et la façon dont vous racontez leur histoire ?
Partager le quotidien des protagonistes de mon film m’a permis de comprendre, en le vivant, ce que représente le fait d’entamer le dernier chapitre de sa vie et de devoir laisser tant de choses derrière soi : une carrière, des biens matériels, parfois des camarades et une famille. J’ai pu constater qu’il fallait renoncer à bien des choix et à bien des petites libertés. C’est pourquoi j’ai voulu à tout prix laisser aux protagonistes du film davantage de liberté et d’autonomie dans le processus de narration. J’ai choisi de faire un film d’observation afin de prendre le plus de recul possible, en tant que réalisatrice, par rapport au processus de narration et de donner aux gens plus de liberté pour raconter leur histoire.
Vous n’avez pas utilisé de narration ou de musique pour orienter votre histoire et vous vous êtes surtout servie de plans fixes et cadrés. Qu’est-ce qui vous a poussée à utiliser cette approche documentaire ?
J’évolue lentement vers un cinéma reposant davantage sur l’observation, car je pense que cela permet aux gens de vraiment se raconter. Supprimer la narration et la musique rend la tâche plus difficile, mais permet de se rapprocher d’une vérité. Il est important de poser des questions difficiles pour mieux plonger le public au cœur du sujet et le toucher davantage, parce que cette authenticité transparaît.
Lorsque j’ai fait ce film, je me suis sentie investie d’une responsabilité envers ce groupe de personnes, les personnes âgées, qui sont vraiment victimes de discrimination. Il est difficile de considérer sa propre mort. Nous sommes sur la planète pendant très peu de temps et il est difficile d’envisager, ne serait-ce que pendant quelques instants, la vieillesse.
Que voulez-vous faire comprendre aux gens sur les difficultés et la nécessité de l’intimité chez les personnes âgées ?
En vieillissant, on perd sa liberté. On laisse derrière soi sa maison, sa voiture, sa carrière, les éléments qui constituent notre identité ; ces choses partent lentement, mais la dernière à partir est réellement le besoin de relations humaines. On n’y renonce jamais vraiment. Nous avons besoin d’aimer et d’être aimés et aimées, et c’est d’autant plus vrai ou nécessaire au dernier chapitre de notre vie.
Bande-annonce
Extrait 1 : Mari et femme
Extrait 2 : Soins de longue durée
Extrait 3 : 44 ans ensemble
Images
Matériel promotionnel
Le site web du film
Équipe
Générique
À la mémoire de Doreen Elliott
Écrit et réalisé par
Dominique Keller
Producteurs
David Christensen
Coty Savard
Karen Pickles
Dominique Keller
Producteurs exécutifs
David Christensen
Dominique Keller
Montage
Brenda Terning
Direction de la photographie
Dominique Keller
Images additionnelles
Philip Harrison
Prise de son
Dominique Keller
Relations d’affaires
Karen Pickles
Impact producer
Jackie Garrow
Comptabilité
CJ Robertson
Assistante au montage
Janet Savill
Montage additionnel
Dean Evans
Paul Mortimer
Assistante de production
Anett Meszaros
Droits musicaux
Elizabeth Klinck
Pour l’ONF
Mise en marché
Kelly Fox
Relationniste
Katja de Bock
Photographes
George Webber
Robert Zawaski
Gestionnaire des opérations
Darin Clausen
Administration
Devon Supeene
Coordonnatrices de production
Hilda Amponsah
Faye Yoneda
Tanis Redcrow
April Dunsmore
Janet Kwan
Superviseure de production
Esther Viragh
Chef des relations d’affaires
Mary Graziano
Conseiller juridique
Christian Pitchen
Pour Super Channel
Donald Wl McDonald
Président – directeur général
Jackie Pardy
Chef du contenu
Pour Accessible Media Inc.
John Melville
Vice-président, Programmation et production
Brian Perdue
Directeur de la programmation
Postproduction audio
Propeller Sound Studios Inc.
Superviseur du son
Frank Laratta
Conception sonore et montage des dialogues
Paul Schreve
Montage des effets sonores
Chris Ferguson
Bruitage
Thomas Geddes
Assistante au montage son
Vienna Kunnas
Mixage
Paul Schreve
Chris Ferguson
Producteur postproduction audio
Braun Farnon
Postproduction vidéo
Jump Studios Ltd.
Directeur de la postproduction
Brian Vos
Superviseure de la postproduction
Jennifer Avis
Coloriste principal
Jeff August
Coloriste
Nick Zacharkiw
Effets spéciaux numériques
Nick Zacharkiw
Broek Roberts
Titres et générique
Broek Roberts
Effets numériques additionnels
Moonhauzen Studio
Dmitriy Barchishak
Roman Sylchenko
Tolga Burcak
Aspects légaux
Juliet Smith, Dentons Canada LLP
Assurances
Front Row lnsurance Brokers
Avec la participation à l’écran de
Ruby Houston
Doreen Elliott
Dianne Bent
Jim Bent
George Elliott
Victor A. Svinth-Lassen
Musique additionnelle
Jeff Stockton
Produit avec la participation de Fonds des médias du Canada
Produit avec l’aide financière du Gouvernement de l’Alberta
Produit en association avec Super Channel
Avec la participation du Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne
Avec l’aide du Fonds HotDocs Ted Rogers
en association avec Accessible Media Inc.
avec l’aide de GoodPitch Vancouver
et de la Fondation pour les arts de l’Alberta
Director’s Guild of Canada
Writer’s Guild of Canada
Une coproduction Keller Media Inc. et Office national du film du Canada
© 2021 Keller Media Inc. Canada et Office national du film du Canada
Relations de presse
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Katja De Bock
Attachée de presse – Vancouver
C. : 778-628-4890
k.debock@onf.ca | @NFB_Katja
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.