LA VOIE DU CHASSEUR
2018 | 16 min 04 s
Sélections et prix
Sélection officielleWhistler Film Festival 2018
Sélection officielleYorkton Film Festival 2019
Sélection officielleVancouver International Mountain Film Festival 2019
Sur la côte escarpée de la Colombie-Britannique, dans la forêt pluviale de Great Bear, deux hommes laissent tranquillement dériver leur zodiac à proximité d’un grizzly endormi, blotti au bord de la rivière.
Le cinéaste Robert Moberg, ancien chasseur ayant troqué son fusil contre une caméra, explore dans La voie du chasseur l’évolution de la relation qu’il entretient avec la nature. Robert a grandi dans une petite ferme, dans un secteur rural de l’Alberta où la chasse constituait un mode de vie. L’argent n’abondait pas et la viande d’orignal permettait à la famille de survivre aux longs et rigoureux hivers. Devenu adulte, Robert est passé de la chasse de subsistance à la chasse sportive, mais cette transition a suscité chez lui un malaise de plus en plus aigu. Au point où il en est arrivé non seulement à s’éloigner de ce mode de vie pourtant si familier, mais à traquer sur le Web les chasseurs de trophées en faisant preuve d’une hostilité croissante à leur égard.
Prenant peu à peu conscience du caractère néfaste de ce comportement, Robert a fait appel au guide en régions sauvages Mike Willie, de la Première Nation Musgamakw Dzawada’enuxw. En 2015, Mike a défrayé la chronique dans les médias nationaux après être parvenu à convaincre un sportif de renoncer à une chasse au grizzly dont il rêvait depuis longtemps. Entre Robert et Mike, une amitié se tisse. Un périple d’observation de la nature qui conduit ces deux hommes de cultures très différentes au cœur de la forêt pluviale leur offre l’occasion d’échanger sur leur amour de cette terre et sur leur espoir de voir un jour tous les êtres qui l’habitent coexister pacifiquement.
Synopsis
Au cœur de la forêt pluviale de Great Bear, avec pour toile de fond les magnifiques paysages de la Colombie-Britannique, un ancien chasseur assume son passé et envisage l’avenir avec espoir. Explorant l’évolution de la relation d’un homme avec la nature, La voie du chasseur relate la captivante histoire de Robert Moberg, un chasseur qui a troqué son fusil contre une caméra.
Mot du réalisateur
J’ai grandi au cours des années 1960 dans une région rurale de l’Alberta, dans une petite ferme située en bordure de la ville de Rocky Mountain House. Mon père avait bien des bouches à nourrir — nous étions quatre adultes et sept enfants — et il parvenait dans une large mesure à assurer notre subsistance en chassant dans la forêt voisine. J’avais six ans lorsque j’ai commencé à l’accompagner dans ses expéditions de chasse et, à douze ans, enfin propriétaire de ma première carabine, j’étais enchanté de pouvoir l’aider à remplir sa mission. C’est dans la forêt que j’ai vécu mon enfance et je m’y sentais plus à l’aise que n’importe où ailleurs.
Devenu adulte, je me suis installé à Vancouver, puis à Edmonton, où j’ai vécu vingt ans. Ce rapport étroit avec la nature me manquait et, dès que j’en avais l’occasion, je partais à la chasse avec des amis. C’était presque comme si ce sport me fournissait un prétexte pour me retrouver en forêt — comme s’il fallait un prétexte ! Mais la perspective de tuer des animaux sauvages que j’avais si rarement la chance de voir s’est mise à me déstabiliser et j’ai compris que j’avais cessé d’aimer la chasse.
En 2012, revenu à Williams Lake, en Colombie-Britannique, où j’avais vécu plusieurs années de mon adolescence, j’ai entrepris de réaliser un documentaire sur le déclin des troupeaux de mouflons d’Amérique de la région de Cariboo-Chilcotin. J’ai passé deux ans, le plus souvent seul, à suivre ces majestueux animaux, campant dans les broussailles et suivant le troupeau à pied. Vivre une telle intimité avec la faune durant une si longue période m’a amené à la découvrir comme jamais je ne l’avais fait auparavant. Après avoir réalisé ce film, j’ai su que je ne pourrais plus jamais tuer un animal sauvage.
Depuis, j’ai fait d’autres films sur la nature et son importance dans notre vie. La voie du chasseur est né de ma volonté de partager mon histoire et d’engager une discussion sur notre relation avec le milieu naturel. Que nous pratiquions ou non la chasse, que nous vivions en zone rurale ou urbaine, nous avons tous un rôle à jouer pour façonner notre avenir sur cette planète. Ce film est mon histoire. Puisse-t-elle inspirer la vôtre.
Images
Équipe
Robert Moberg
Director
Biographie
Photo
Photo : ONF
Robert Moberg
Robert Moberg est cinéaste, photographe de la faune, pilote breveté et passionné de plein air depuis toujours. La chaîne documentaire de la CBC a fait l’acquisition de ses deux films précédents, Bighorns at the Junction (2015) et Giants Among Us: Rick Hansen and the Great White Sturgeon (2017). Robert habite en bordure de Williams Lake, dans la région de Central Cariboo, en Colombie-Britannique.
Selwyn Jacob
Producteur
Biographie
Photo
Photo : ONF
Selwyn Jacob
Entré en 1997 au Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF, Selwyn Jacob y a depuis signé la production d’une cinquantaine d’œuvres, dont Eau-de-feu, du cinéaste d’Inuvialuit Dennis Allen ; Vie pigmentée, de Vic Sarin ; Le grand Jerome, écrit et réalisé par Charles Officer ; et l’application numérique interactive Circa 1948, de l’artiste vancouvérois Stan Douglas. Ces dernières années, au chapitre des longs métrages, Selwyn Jacob a notamment produit Neuvième étage, de Mina Shum, qui porte sur le soulèvement de 1969 à l’Université Sir George Williams et qui a figuré au palmarès des dix meilleurs films canadiens du TIFF pour l’année 2015, ainsi que Parce qu’on est des filles, de Baljit Sangra, qui se penche sur les conséquences d’une agression sexuelle dans une famille conformiste indo-canadienne d’une petite ville de la Colombie-Britannique.
Teri Snelgrove
Productrice déléguée
Biographie
Photo
Photo : ONF
Teri Snelgrove
Teri Snelgrove est productrice déléguée au Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’Office national du film du Canada, où elle a travaillé à différents documentaires, notamment Droit devant (Marie Clements), Débris (John Bolton), Désert, vent, feu (Jill Sharpe), Eau-de-feu (Denis Allen) et Beautés (Christina Willings), ainsi qu’au projet interactif Pain (Mariette Sluyter). Elle a aussi contribué à plusieurs animations, dont le récent film La montagne de SGaana (Christopher Auchter) et les productions à venir Initiation à la technologie (Hart Snider) et The Zoo (Julia Kwan). Teri est originaire de Terre-Neuve-et-Labrador et elle est diplômée du programme de cinéma et vidéo de l’Emily Carr Institute (devenu l’Emily Carr University of Art and Design).
Générique
Scénario et réalisation
ROBERT MOBERG
Production
SELWYN JACOB
Avec la participation de
ROBERT MOBERG
MIKE WILLIE
et de
TERRY NASUSZNY
PATRICIA MOBERG
Tourné sur les terres ancestrales des Premières Nations Musgamakw Dzawada’enuxw, Kwakwaka’wakw et Secwépemc
Productrice déléguée
TERI SNELGROVE
Direction de la photographie
VINCE ARVIDSON
Montage
JESSICA DYMOND
Musique originale
GENEVIEVE VINCENT
Superviseure de production
JENNIFER ROWORTH
Prise de son
RAMSAY BOURQUIN
DAVID PULLMER
1er assistant à la caméra
PAUL DOMBROVSKIS
Coordonnatrice de production
KRISTYN STILLING
Coordonnateur technique
WES MACHNIKOWSKI
Coloriste
LORNE WRIGHT
Conception sonore
EVA MADDEN
Mixage
CHRIS MCINTOSH
Sous-titrage
ZOÉ MAJOR
Effets spéciaux
BUN LEE
Animation
KRISTEN CAMPBELL
Archives
Robert Moberg
CBC Licensing
Mise en marché
KAY LEUNG
Relationniste
KATJA DE BOCK
Administration
CARLA JONES
Productrice exécutive
SHIRLEY VERCRUYSSE
Directrice exécutive, programme anglais
MICHELLE VAN BEUSEKOM
Relations de presse
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Katja De Bock
Attachée de presse – Vancouver
C. : 778-628-4890
k.debock@onf.ca | @NFB_Katja
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est le producteur public canadien d’œuvres audiovisuelles primées et créatives, qu’il s’agisse de documentaires, d’animations d’auteur, de récits interactifs ou d’expériences participatives. De St. John’s à Vancouver, les producteurs et productrices de l’ONF sont bien intégrés au sein des collectivités du pays et travaillent avec des créateurs et des créatrices de talent pour produire des œuvres innovantes et socialement pertinentes. L’ONF est un chef de file en matière de parité hommes-femmes dans la production de films et de médias numériques. Guidé par les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation, il s’emploie à affermir la production autochtone. Les œuvres de l’ONF ont remporté au-delà de 7000 récompenses, dont 27 prix Écrans canadiens, 21 prix Webby, 12 Oscars et plus de 100 prix Génie. Pour accéder au riche contenu de l’ONF et découvrir le travail des artistes et des artisans, allez à ONF.ca, téléchargez les applications de l’ONF pour appareils mobiles ou visitez Pause ONF.