La 3e roue
2017 | 7 min
Court métrage documentaire 360°
Synopsis
« Tout le monde devrait avoir accès à l’éducation physique, peu importe le handicap. » Voilà qui résume bien la philosophie d’enseignement de Rhéal Hébert, professeur d’éducation physique. Quand il voit arriver en fauteuils roulants les sœurs Alyssa et Renelle, toutes deux atteintes de dystrophie musculaire, l’enseignant comprend qu’un défi de taille l’attend. Il décide dès lors de tout mettre en œuvre pour leur donner une expérience concrète de l’activité physique. Afin de favoriser leur autonomie, il entreprend les démarches pour leur procurer des fauteuils multisports. De là germe l’idée de monter un programme de basketball adapté. Le gymnase de l’école intermédiaire Grande-Digue, dans le sud du Nouveau-Brunswick, s’apprête à devenir le théâtre d’un exemple d’inclusion sociale hors du commun.
Étonnamment, leurs amis sans handicap commencent à s’intéresser au parasport. Ceux-ci demandent à avoir accès aux fauteuils, pour le simple plaisir de découvrir un autre sport. Dans cette situation d’inclusion inversée, c’est la majorité qui s’adapte à la minorité. Les jeunes sans handicap deviennent, en quelque sorte, les troisièmes roues des fauteuils de leurs camarades qui ont des limitations fonctionnelles. Elles acquièrent, dans ce contexte d’intégration nouveau genre, d’autant plus de force et de stabilité.
La troisième roue, court métrage documentaire tourné en 360°, situe le spectateur au cœur même de ce miracle qui émerge dans ce gymnase du sud-est, pour s’étendre ensuite à toute une communauté. Au fil du récit, on comprend que c’est là que se trouve le pouvoir de l’inclusion, dans cette capacité à adopter la perspective de l’autre.
Synopsis court
Un professeur d’éducation physique prend le pari de rendre le sport accessible à deux sœurs atteintes de dystrophie musculaire. Étonnamment, des élèves sans handicap demandent à avoir aussi accès aux fauteuils roulants pour jouer au basketball avec elles. Émerge alors un mouvement d’inclusion inversée qui va bientôt s’étendre à toute une communauté, et où la majorité s’adapte à la minorité.
Deux lignes
Un gymnase devient le théâtre d’un mouvement d’inclusion inversée : des jeunes sans handicap demandent à jouer au basketball en fauteuils roulants avec leurs collègues, deux sœurs atteintes de dystrophie musculaire.
Synopsis long
« Tout le monde devrait avoir accès à l’éducation physique, peu importe le handicap. » Voilà qui résume bien la philosophie d’enseignement et l’engagement de Rhéal Hébert, professeur d’éducation physique. Quand, pour la première fois, il voit arriver en fauteuils roulants les sœurs Alyssa et Renelle Belliveau, toutes deux atteintes de dystrophie musculaire, l’enseignant comprend qu’un défi de taille l’attend. Sans le savoir, elles viennent de rencontrer quelqu’un qui va changer complètement leur vie et celle de leur communauté. Le gymnase de l’école secondaire Grande-Digue, dans le sud du Nouveau-Brunswick, s’apprête à devenir le théâtre d’un exemple d’inclusion sociale hors du commun.
Voyant que les jeunes filles doivent être poussées dans leurs fauteuils roulants par leurs amis pour participer tant bien que mal en classe, Rhéal Hébert décide de tout mettre en œuvre pour leur donner une expérience concrète de l’activité physique. Il entreprend ainsi les démarches pour leur procurer des fauteuils multisports, leur permettant de s’impliquer pleinement et d’être indépendantes. De là germe l’idée, entre l’enseignant, Alyssa et Renelle, de monter un programme de basketball adapté, en dehors des cours.
C’est à partir de ce moment que la magie opère : étonnamment, ce sont les adolescents sans handicap qui commencent à s’intéresser au parasport. Ceux-ci demandent à avoir accès aux fauteuils, pour s’entraîner avec leurs amies et pour le simple plaisir de découvrir un autre sport. Dans cette situation d’inclusion inversée, c’est la majorité qui s’adapte à la minorité. Ces élèves choisissent de s’asseoir dans un fauteuil roulant pour jouer avec leurs collègues à mobilité réduite. Désormais tous au même niveau, ils adoptent ensemble cette perspective différente du panier et de la partie.
Les jeunes sans handicap deviennent, en quelque sorte, les troisièmes roues des fauteuils de leurs camarades qui ont des limitations fonctionnelles. Elles acquièrent, dans ce contexte d’intégration nouveau genre, d’autant plus de force et de stabilité. Le pouvoir de sensibilisation et de transformation de cette initiative dépasse bientôt les murs de l’école, pour se répandre dans toute la communauté. Le projet de Rhéal Hébert fait des petits dans la région de Shediac, où une plus grande variété d’activités sont rendues accessibles à une clientèle à mobilité réduite. Et de plus en plus, grâce au sport, qu’ils aient un handicap ou non, tous s’épanouissent et gagnent en confiance.
La troisième roue, court métrage documentaire tourné en 360°, situe le spectateur au cœur même de ce miracle qui s’opère dans ce gymnase du sud-est. Le film met en lumière cette initiative d’un enseignant passionné, tout en nous invitant à réfléchir, à nous glisser dans la peau de ceux qui doivent constamment faire des efforts pour s’intégrer. Au fil du récit, on comprend que c’est là que se trouve le pouvoir de l’inclusion, dans cette capacité à adopter la perspective de l’autre.
ENTRETIEN avec André Roy
Quel est l’élément déclencheur qui a donné lieu à La troisième roue?
Dans une autre vie, Réhal Hébert, le responsable du programme de parasports destiné aux jeunes à mobilité réduite, était mon capitaine de soccer universitaire. J’ai toujours suivi son parcours et je suis allé voir ce qu’il faisait. Quand je suis arrivé dans le gymnase de l’école, une dizaine d’élèves jouaient au basketball en fauteuil roulant. Mais à la fin, tout le monde s’est levé de son fauteuil sauf deux filles! C’était Renelle et Alyssa.
Le programme a été créé pour leur donner la chance de faire de l’activité physique, et tout le monde a embarqué. La communauté a aussi ramassé des fonds pour acheter les fauteuils multisports nécessaires. J’ai trouvé ça touchant et extraordinaire.
En quoi ce sujet se prêtait-il bien à la réalité virtuelle 360?
J’ai placé la caméra à différents endroits, dont directement devant Renelle, à sa hauteur. Ça donne vraiment l’impression d’être là et de l’accompagner dans son quotidien! Il y a un autre point de vue derrière elle, et on a aussi fixé la caméra sur un trépied pendant la partie de basketball, qui est extrêmement dynamique. Le contraste des sensations entre le calme de tous les jours et le match de basket est vraiment intéressant. En réalité virtuelle, le son joue aussi un très grand rôle : la machinerie, l’ascenseur, le bruit des roues… c’est tout un univers qui contribue aussi à nous donner la sensation d’être comme Renelle. Et comme le film est très court, on peut le revoir plusieurs fois pour découvrir les différents points de vue.
Comment pourra-t-on faire l’expérience de La troisième roue?
Il y a différentes formules : une fenêtre 360 directement sur Facebook, l’application Vimeo 360 avec un téléphone, les casques de réalité virtuelle en carton… Moi je monte le film avec le casque Oculus, et ça transmet très bien les sensations. C’était important pour nous que le documentaire soit accessible et on sait très bien que la plupart des gens n’ont pas l’équipement Oculus…
A-t-il été difficile convaincre les gens de participer au projet?
Réhal et les deux sœurs ont tout de suite été d’accord. Je sentais par contre que j’avais un grand devoir d’adopter une démarche originale parce qu’elles ont déjà été tellement sollicitées. Renelle et Alyssa ont donné plusieurs entrevues sur le programme et sur leur maladie. Mais je pense qu’elles ont compris que je voulais faire quelque chose de différent : plonger le spectateur directement dans leur quotidien. La troisième roue n’inclut pas d’entrevue avec elles, mais Réhal nous explique son programme et l’évolution des filles.
Quel équipement a été utilisé pour tourner le film?
Avec la collaboration d’une équipe venue d’Halifax, nous avons travaillé avec la Nokia 360, qui inclut 8 caméras. C’était ma première expérience avec cette technologie! Comme c’est très nouveau et qu’il n’y a aucune école pour l’apprendre, dès que j’ai su qu’on allait l’utiliser, j’ai commencé à lire sur le sujet et écouter des conférences en ligne. Mais la meilleure façon d’apprendre, c’est de l’utiliser! C’était formidable parce que l’apprentissage s’est fait en équipe. Je pouvais compter sur Dimitri Médard, un ingénieur de son extraordinaire qui avait déjà de l’expérience en 360. J’ai beaucoup appris sur la conception sonore, mais aussi sur les « stitchs » – quand on raccorde les plans des différentes caméras –, et sur le placement de la caméra pour faire ressentir le mieux possible, sans que ce soit lourd ou gênant pour Renelle.
Est-ce que la grande planification requise par la réalité virtuelle 360 nuit à la spontanéité du documentaire?
Tourner en RV 360, c’est presque un mélange de documentaire traditionnel et de fiction : il faut pratiquement pouvoir concevoir la scène à l’avance. Comme la caméra est placée sur quelque chose de mobile, il y avait toujours un mouvement à prévoir et on devait assurer la sécurité des déplacements. Par exemple, pour les scènes de basketball, il fallait imaginer la séquence de jeu; sinon, la caméra risquerait de recevoir le ballon! J’ai vite réalisé qu’on mettait en scène une histoire et qu’il s’agissait de trouver comment déplacer la caméra pour qu’elle soit le plus efficace possible. Quand on tourne un film traditionnel, on utilise différentes caméras et on assemble ça au montage. Ici, pour tout mon film, j’avais 15 séquences filmées. Il fallait absolument qu’elles soient bien planifiées!
Donc oui, il y a tout l’aspect technique, mais c’était important de mettre ça de côté pour que Renelle se sente à l’aise. Je voulais aussi que ce soit naturel et vivant. On prévoyait et calculait beaucoup, mais après on laissait aller. Parce que c’est encore plus beau avec les imprévus.
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Générique
Un film de
André Roy
Produit par
Jac Gautreau
Dominic Desjardins
Avec la participation de
Renelle Belliveau
Alyssa Belliveau
Rhéal Hébert
Karine Goguen
Recherche, scénarisation et réalisation
André Roy
Directeur de production
Jean-Michel Vienneau
Directeur de la photographie
Jake Beed
Premier assistant caméra
Thor Henrikson
Capture vidéo 360˚
QuirkVR
Preneur son
Dimitri Médard
Machiniste
Simon Doucet
Monteurs image
Jac Gautreau
André Roy
Musique originale
François Émond, Les Productions du Pilier
© 2017 Office national du film du Canada (SOCAN)
Musicien
François Émond
Superviseur du placement audio en 360˚ / Mixeur
Matthew Chan
Monteur des dialogues
Brent Pickett
Monteur des effets sonores
Paul Germann
Monteur du bruitage
Davi Aquino
Bruiteur
Goro Koyama
Enregistrement du bruitage
Don White
Studio de montage sonore et mix audio
Tattersall Sound and Picture
Studio de bruitage
Footsteps Post-Production Sound
Infographie, assemblage 360˚ et effets
Redlab Digital
Service de transcription
Pro Documents
Remerciements
Lynn et Marc Belliveau
Tout le personnel de l’École Grande-Digue et de la Polyvalente Louis-J.-Robichaud
Tous les amis de Renelle et Alyssa Belliveau pour leur participation au match de ballon panier
Équipe de studio
Agente de mise en marché
Tammy Peddle
Administratrice/Productrice déléguée
Geneviève Duguay
Coordonnatrice de production
Audrey Rétho
Conseiller juridique
Peter Kallianiotis
Producteurs
Jac Gautreau
Dominic Desjardins
Producteur exécutif
Dominic Desjardins
Une production de l’Office national du film du Canada
Programme français
Studio de la francophonie canadienne – Acadie
www.onf.ca
© 2017 Office national du film du Canada
Relations de presse
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Relationniste pour l’ONF
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