La route du paradis
2019 | 16 min 48 s
Sélections et prix
Sélection officielleToronto International Film Festival, Toronto, Canada (2019)
Sélection officielleVancouver International Film Festival, Vancouver, Canada (2019)
Sélection officielleChicago International Film Festival, Chicago, U.S.A. (2019)
Sélection officielleReFrame Film Festival, Peterborough, Ontario, Canada (2020)
Sélection officielleInternational Film Festival of Ottawa , Ottawa, Canada (2020)
Sélection officielleSalem Film Festival, Salem, Massachusetts (2020)
Ce court documentaire symphonique présente un aperçu de la coexistence religieuse unique qu’on observe sur la route 5 à Richmond, en Colombie-Britannique. La route du paradis nous conduit à l’intérieur de plusieurs des lieux de culte — temples, mosquées, églises — établis en bordure de la route, et nous révèle l’unité qui règne, malgré les différences, entre ces divers espaces culturels. Dans un monde aux prises avec la violence et l’intolérance religieuses, la cinéaste Sandra Ignagni brosse en douceur le portrait d’un improbable paysage à l’aide d’images soignées assorties d’une trame sonore composée de prières.
Synopsis court
Ce court documentaire symphonique présente un aperçu de la coexistence religieuse unique qu’on observe sur la route 5 à Richmond, en Colombie-Britannique.
Mot de la réalisatrice
Nous partageons un univers marqué par l’injustice ethnique et raciale, la xénophobie religieuse et la violence. Ces réalités ne se limitent pas aux zones de conflit de la planète : elles font partie du quotidien, même dans les démocraties les plus avancées comme le Canada. C’est dans ce contexte que je me suis trouvée attirée par le paysage unique de la route 5 où, en raison d’un étrange règlement de zonage, des dizaines de communautés culturelles et religieuses s’alignent sur un court tronçon de la route de banlieue. Le fait que des groupes dressés les uns contre les autres dans tant de régions du monde semblaient cohabiter dans une paix relative et une très grande proximité à l’intérieur d’une banlieue canadienne ordinaire a piqué ma curiosité.
En élaborant ce film, j’ai découvert la beauté et le dynamisme culturel qui caractérisent ce que les gens de la région appellent « la route du paradis », mais j’ai aussi constaté que bien des tensions se manifestaient subtilement. La présence active et visible des services policiers nationaux sur la route rappelle par exemple sans équivoque la désolante précarité qui demeure associée au fait de cultiver une vie spirituelle. J’ai appris que pendant plus d’une décennie, l’externat juif de Richmond s’est abstenu de tout affichage extérieur, craignant que ses élèves ne soient la cible d’agressions antisémites. En outre, ces dernières années, la communauté laïque du quartier résidentiel entourant la route 5 a lancé une vaste campagne d’opposition à la proposition d’agrandissement d’un temple bouddhiste en utilisant l’expression péjorative « Disneyland de Bouddha » pour décrire le projet de bâtiment dans les médias et lors des débats publics. Le seul fait que le règlement de zonage relègue ces communautés — lesquelles jouent pour la plupart un rôle essentiel dans la réinstallation des nouveaux immigrants et des réfugiés — au terrain inoccupé en bordure d’une banlieue donne à réfléchir.
À l’étape de la production du film, il m’a semblé important d’éviter de réduire le fragile écosystème de la route 5 à des mots ou à des débats : j’aurais alors eu le sentiment de me livrer à un exercice de relations publiques en ramenant des questions complexes à des phrases-chocs et à des polémiques. Je souhaitais plutôt créer un film qui allait saisir d’emblée la remarquable diversité — car elle est réellement remarquable — qui caractérise la route 5 telle qu’elle existe vraiment, tout en invitant le public à méditer sur les problèmes qui submergent notre monde perturbé. Le film est donc construit à la manière d’une mosaïque, que l’autrice et militante Terry Williams définit comme « une conversation entre ce qui est brisé ».
La route du paradis invite les spectateurs à accueillir ce qui est inconnu, différent, brut ou seulement partiellement visible. Selon moi, la mosaïque capte parfaitement le quotidien tel qu’il est vécu sur la route 5, où les coutumes et les rituels, la langue et la diversité culturelle s’expriment sous l’œil des caméras de surveillance. En faisant ce film, je demande aux membres du public de poser un regard sur eux-mêmes et sur leurs voisins avec les yeux et le cœur grands ouverts — dans un esprit de curiosité — et de réfléchir tout bonnement au multiculturalisme comme à un projet inachevé auquel il faut prêter attention, au Canada et partout ailleurs dans le monde.
Extraits
Matériel promotionnel
Images
Équipe
Générique
Tourné sur une distance de 1,6 km le long de la route 5
à Richmond, en Colombie-Britannique
Avec la participation du groupe de voisins suivants :
Le centre islamique Az-Zahraa / L’académie islamique Az-Zahraa
L’église évangélique formosane de Vancouver
Le Centre culturel indien du Canada / Gurdwara Nanak Niwas
Le Kingswood Pub
Le temple Ling Yen Mountain
Mylora Executive Golf Course
L’école juive de Richmond
La Gendarmerie royale du Canada – Détachement de Richmond
Le monastère bouddhiste tibétain Thrangu
L’église évangélique Trinity Pacific
Le Centre culturel védique
Scénario et réalisation
Sandra Ignagni
Production
Shirley Vercruysse
Productrice déléguée
Teri Snelgrove
Productrice des séquences en extérieur
Jennifer Roworth
Direction de la photographie
Andrew Coppin
Montage
Milena Salazar
Conception sonore
Eva Madden
Prise de son
Lisa Kolisnyk
David Pullmer
Première assistante à la caméra
Mikah Sharkey
Deuxième assistante à la caméra
Eva Brownstein
Préparation des données
Odessa Shuquaya
Chef électricien
Paul Murakami
Machiniste
Chalana Hayward
Coordonnatrice de production
Kristyn Stilling
Coordonnateur technique
Wes Machnikowski
Assistants de production
Josephine Anderson
Ahmad Ali Jaffer
Sayyidah Jaffer
Hoi Bing Mo
Milena Salazar
Baljit Sangra
Graphiste
Tim Linklater
Coloriste
Lionel Barton
Sous-titrage
Zoé Major
Mixage
Greg Stewart
Joe Watts
Nous remercions particulièrement :
Le centre islamique Az-Zahraa
Shaykh Murtaza Bachoo, Sukaina Jaffer, Azeem Moledina
et les membres de la communauté Az-Zahraa
L’académie islamique Az-Zahraa
La directrice adjointe Sukaina Jaffer, le directeur Oscar Pozzolo et les élèves de l’école
L’église évangélique formosane de Vancouver
Le pasteur Jack Lai, Joshua Lai et l’assemblée des fidèles
Gurdwara Nanak Niwas
Balwant Sanghera, ainsi que la famille et les amis des jeunes mariés
Le Centre culturel indien du Canada
Balwant Sanghera et les membres du comité de direction
Le Kingswood Pub
Keith Hawkins et les habitués du pub
Le temple Ling Yen Mountain
Maître Shui-Fong, Zhiyin Hu, Lotus Sie
ainsi que les moniales et les laïques qui fréquentent le temple
Mylora Executive Golf Course
Scott Anderson, Bryan Jacob, Scott Wilson
et la ligue des femmes d’affaires au tournoi du capitaine
L’école juive de Richmond
La directrice adjointe Lisa Romalis, le directeur Patrick Von Hahn et les élèves de l’école
La Gendarmerie royale du Canada – Détachement de Richmond
Le gendarme Frank Bryson, le caporal David Edge, le caporal Dennis Hwang et les membres du corps policier
Le monastère bouddhiste tibétain Thrangu
Tenzin Yonten ainsi que les moines et les pratiquants
L’église évangélique Trinity Pacific
Le pasteur principal Frank Klassen, le pasteur adjoint Patrick Hsu, Riad Klassen et l’assemblée des fidèles
Le Centre culturel védique
Bimla Singh, Rikta Singh, les participants au cours de yoga, ainsi que les membres de la communauté védique
Ont participé au projet
Abba Brodt
Dale Burdhial
Chris Carmichael
Carol Day
Kevin Krygier
Bill McNulty
Savitri Narayan
Harold Steves
Justin Tse
Mentorat au développement
J. P. Sniadecki
Brett Story
Le UnionDocs Center for Documentary Art
Christopher Allen
Lucila Moctezuma
Martha Shane
Remerciements
John Bolton
La famille Magor
Daniel Froidevaux
John Roddick
Dana Rae Warren
Chris Sheldon
Evan Merriweather
Mise en marché
Kay Rondonneau
Relationniste de presse
Katja De Bock
Administration
Carla Jones
Productrice exécutive
Shirley Vercruysse
Directrice exécutive, Programme anglais
Michelle van Beusekom
ONF.ca
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Attachée de presse – Vancouver
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.