Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie
2021 | 124 min 50 s
Version originale en anglais et en pied-noir avec sous-titres français
Kímmapiiyipitssini (pied-noir)
Guii-maa-bi-bit-sin — Faire preuve de bienveillance à l’égard des autres.
Sélections et prix
Sélection officielleRIDM (Rencontres internationales du documentaire de Montréal), Canada (2021)
Sélection officielleimagineNATIVE Film + Media Arts Festival, Toronto, Canada, (2021)
Prix du public Rogers Hot Docs Canadian International Documentary Festival, Toronto, Canada (2021)
Sélection officielle DOK.fest München, Allemagne (2021)
Prix Colin-Low de la meilleure réalisatrice ou du meilleur réalisateur canadienDOXA Documentary Film Festival, Vancouver, Canada (2021)
Prix du public - Long métrage documentaire canadienCIFF Calgary International Film Festival, Calgary, Canada 2021
Sélection officielle St. John’s International Women’s Film Festival, NL, Canada (2021)
Sélection officielle - Meilleur long métrage documentaireAmerican Indian Film Festival, San-Francisco, É-U, 2021
Sélection officielle - Films from the NorthTromsø International Film Festival, Norvège, 2022
Sélection officielleBig Sky Documentary Film Festival, Missoula, Montana, É-U (2022)
Gagnant aux Prix Écrans canadiens, catégorie Meilleur long métrage documentaire Ted RogersPrix Écrans canadiens, Toronto, Canada (2022)
Nomination aux Prix Écrans canadiens, catégorie Meilleures images dans un long métrage documentairePrix Écrans canadiens, Toronto, Canada (2022)
Nomination aux Prix Écrans canadiens, catégorie Meilleur montage dans un long métrage documentairePrix Écrans canadiens, Toronto, Canada (2022)
Le film d’Elle-Máijá Tailfeathers témoigne d’un changement radical et profond dans sa communauté. Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie brosse un portrait intime des efforts de survie, de l’amour et du travail collectif de guérison qui rassemblent les membres de la Première Nation des Kainai, au sud de l’Alberta, une communauté pied-noir aux prises avec les conséquences de l’abus de substances et d’une épidémie d’empoisonnements aux drogues.
Les membres de la communauté actifs dans le traitement et la guérison de l’accoutumance, les premiers répondants et premières répondantes ainsi que le personnel médical travaillent ensemble à la réduction des méfaits pour sauver des vies. Le film s’inscrit dans le contexte des répercussions passées et présentes de la colonisation de peuplement : Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie dresse un parallèle entre, d’une part, les effets de la violence coloniale sur le territoire et le peuple des Pieds-Noirs et, d’autre part, la crise actuelle engendrée par l’abus de substances.
Porté par l’amour et l’espoir en l’avenir, Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie invite le public à prendre part à ce changement remarquable aux côtés de la communauté.
Bande-annonce
Matériel promotionnel
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Synopsis court
Synopsis en deux phrases :
La réalisatrice Elle-Máijá Tailfeathers brosse un portrait intime de sa communauté et des conséquences de l’abus de substances et de l’épidémie de surdoses qui la frappent. S’efforçant de réduire les méfaits au sein de la Première Nation des Kainai, les membres de la communauté actifs dans le traitement des troubles liés à la consommation de drogues, les premiers répondants et premières répondantes ainsi que le personnel médical sont d’importants vecteurs de changement.
Synopsis en une phrase :
Les membres de la communauté actifs dans le traitement des troubles liés à la consommation de substances, les premiers répondants et premières répondantes ainsi que le personnel médical s’emploient à apporter espoir et changement en réduisant les méfaits au sein de la Première Nation des Kainai.
Synopsis long
Portrait d’une communauté confrontée à un changement radical, Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie apporte humanité et compassion à la crise engendrée par l’abus de substances et l’épidémie d’empoisonnements aux drogues au sein de la Première Nation des Kainai, dans le sud de l’Alberta. La réalisatrice Elle-Máijá Tailfeathers nous invite à assister au travail collectif de sa communauté.
Entourée de hautes herbes des prairies que berce le vent, la mère d’Elle-Máijá, la Dre Tailfeathers, médecin de famille et défenseure de la réduction des méfaits dans la communauté, explique : « Kimmapiiyipitssini signifie compassion. […] Selon nos croyances, si vous aidez les gens, c’est une chance de continuer à le faire ; notre peuple est donc censé donner ce qu’il a ou ce qu’il peut pour aider. » La Kimmapiiyipitssini se trouve au cœur de la stratégie de réduction des méfaits dans cette communauté de Pieds-Noirs.
L’une des protagonistes, Lori, parle de son trouble lié à la consommation d’une substance en racontant des anecdotes sur un ton léger et avec le sourire. Elle est mère et tante, et est en cours de guérison. Lori explique que le traitement par agonistes opioïdes, qui permet de gérer la dépendance aux opioïdes à l’aide de médicaments d’ordonnance alternatifs, a été essentiel à son chemin vers le rétablissement. Non loin de là, dans une petite pièce du Moses Lake Shelter, Elle-Máijá montre aux membres de la communauté présentant un trouble de l’usage de l’alcool une vidéo sur le programme de consommation contrôlée d’alcool dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, en Colombie-Britannique. Ce programme offre un accès encadré à l’alcool et un lieu de consommation sûr. Après la vidéo, George dit à Elle-Máijá : « Si ça fonctionne, nous pourrons éviter de nous faire du mal en buvant du mauvais alcool. » La vente d’alcool étant interdite dans la communauté des Kainai, certaines personnes qui présentent un trouble de l’usage de l’alcool n’ont d’autre choix que de se tourner vers des solutions de rechange dangereuses.
Inscrit dans le traumatisme historique qu’a engendré le colonialisme, Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie établit un lien entre, d’une part, les répercussions du colonialisme sur le territoire et le peuple des Pieds-Noirs et, d’autre part, la crise actuelle engendrée par l’usage de substances. En mettant en question le traitement par la seule abstinence et en montrant les vies sauvées grâce aux divers modèles de réduction des méfaits, le film demande au public de prendre part au changement radical que la communauté s’est engagée à effectuer.
Ce besoin de changement est également ressenti dans la ville voisine de Lethbridge. Dans un stationnement, par une soirée fraîche, Mark Brave Rock, fondateur de l’organisme SAGE Clan, guide la prière des membres bénévoles avant qu’ils ne commencent leurs tâches quotidiennes. Le groupe patrouille dans les rues de Lethbridge afin de fournir du matériel de consommation de drogue propre et d’assurer la sécurité des personnes vulnérables vivant dans la rue. Le climat peut y être explosif pour les Autochtones.
Des personnes présentant un trouble lié à l’usage d’une substance, qu’elles consomment toujours ou soient en voie de rétablissement, se réunissent avec des intervenants et intervenantes de première ligne pour lancer un appel urgent à l’action : le changement est une question de vie ou de mort pour beaucoup. Campé dans les magnifiques contreforts du sud de l’Alberta, Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie est porté par ces récits d’amour et d’espoir en l’avenir.
Mot de la cinéaste, Elle-Máijá Tailfeathers
En 2020, le fentanyl a coûté la vie à plus de 2000 personnes en Colombie-Britannique et en Alberta, les provinces les plus durement touchées par la crise des empoisonnements aux drogues. Or, dans un nombre disproportionné de cas, il s’agissait d’Autochtones. Toutes ces personnes avaient une histoire et des motifs légitimes de développer des dépendances, mais comme chaque être humain, elles nourrissaient des espoirs, des rêves, des aspirations. Elles avaient des proches qui les aimaient, et leur décès aurait pu être évité. Ça ne fait aucun doute. La somme de ces disparitions nous oblige à ouvrir les yeux sur la plaie béante provoquée par les conséquences persistantes du colonialisme de peuplement.
Des décennies durant, les communautés autochtones ont accepté le fait que des modèles de traitement fondés sur l’abstinence, notamment les programmes en 12 étapes, puissent représenter la norme par excellence pour le traitement des dépendances. La crise des empoisonnements aux drogues a toutefois révélé que l’abstinence constitue une attente non réaliste, voire inhumaine à l’égard des personnes ayant une dépendance aux substances comme le fentanyl. Devant l’augmentation croissante du nombre de morts, de nombreuses communautés autochtones n’ont eu d’autre choix que de s’interroger sur la relation de longue date que nous entretenons avec le modèle fondé sur l’abstinence. Bien que des études reposant sur des données probantes prouvent que la réduction des méfaits permet de sauver des vies, beaucoup de communautés ne consentaient et ne consentent toujours pas à adopter les pratiques qu’exige cette méthode.
Il y a sept ans, ma communauté — les Kainai — s’est trouvée en première ligne relativement à cette crise. Nos dirigeants et nos spécialistes en matière de dépendances se sont penchés sur les modèles de traitement traditionnels fondés sur l’abstinence et ont tôt fait de constater leur inefficacité pour ce qui est de sauver des vies. Pas une semaine ne se passait sans que nous perdions des êtres chers, et le deuil imprégnait chaque aspect de notre vie. Non sans une certaine réticence, les personnes qui se trouvaient en première ligne se sont mises à implanter des solutions de rechange radicales s’appuyant sur le principe de la réduction des méfaits et ont observé un changement spectaculaire au sein de la communauté.
Le Kímmapiiyipitssini est un enseignement des Pieds-Noirs qui nous rappelle que c’est en pratiquant l’empathie et la compassion que nous survivons comme peuple. C’est ainsi que nos ancêtres ont survécu au génocide et c’est ainsi que nous, en tant que communauté, survivrons à cette crise. Le Kímmapiiyipitssini est notre méthode de réduction des méfaits. À titre de cinéaste et de membre de la communauté, je sentais l’urgence et la responsabilité qui me revenait de témoigner de ces changements radicaux et d’honorer la mémoire de ceux et celles que cette crise a emportés. Je suis extrêmement fière des Kainai et de toutes les personnes qui contribuent à ce gigantesque effort pour sauver des vies.
Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie est un hommage à ma communauté. Je l’ai réalisé avec beaucoup de soin, d’affection et de respect pour les gens que nous sommes et que nous avons toujours été.
Extrait 1 : Kímmapiiyipitssini
Extrait 2 : Roxi White Quills
Extrait 3 : Entraînement Naloxone
Extrait 4 : La facilité
Images
Sujets
Équipe
Générique
Écriture et réalisation
Elle-Máijá Tailfeathers
Production
Elle-Máijá Tailfeathers
Lori Lozinski
David Christensen
Production exécutive
David Christensen
Direction de la photographie
Patrick McLaughlin
Montage
Hans Olson
Musique originale
Chandra Melting Tallow
Conception sonore
Peter Robinson
Animation
Aparna Kapur
Illustrations
Karlene Harvey
Une coproduction de Seen Through Woman Productions
et de l’Office national du film du Canada
Produite avec la participation de
Téléfilm Canada
Produite avec l’aide du
Hot Docs CrossCurrents Doc Fund
Relations de presse
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Katja De Bock
Attachée de presse – Vancouver
C. : 778-628-4890
k.debock@onf.ca | @NFB_Katja
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L’ONF en bref
L’ONF est le producteur et distributeur public canadien d’œuvres audiovisuelles primées, qu’il s’agisse de documentaires, d’animations d’auteur, de récits interactifs ou d’expériences participatives. Depuis 1968, l’ONF a produit plus de 300 œuvres signées par des cinéastes inuits, métis et des Premières Nations, constituant ainsi une collection sans pareille de films qui bousculent les récits de la culture majoritaire et proposent des perspectives autochtones aux auditoires d’ici et du reste du monde. L’ONF met en œuvre un plan d’action comportant une série d’engagements, notamment consacrer au minimum 15 % des dépenses globales de production aux œuvres réalisées par des artistes autochtones et rendre la collection de films autochtones de l’ONF plus accessible sur ONF.ca.
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À propos de Seen Through Woman Productions
La cinéaste et actrice Elle-Máijá Tailfeathers est à la barre de Seen Through Woman Productions. Elle a attribué à son entreprise le nom de son arrière-arrière-grand-mère, Iitsisanowaa, qui signifie « vu par les yeux d’une femme » (Seen Through Woman) dans la langue des Pieds-Noirs. Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie est la première œuvre dont Seen Through Woman Productions assure la prise en charge.