Je suis ici
2016 | 5 min
ANIMATION 2D EN UTILISANT FLASH
Prix et festivals
Sélection officielleVIFF 2016
Sélection officielleFNC 2016
Sélection meilleur court métrage d’animationCanadian Screen Awards 2017
Sélection officielleHolland Animation Film Festival 2017
Sélection officielleCinefest Sudbury 2017
Synopsis
Un mystérieux voyageur sillonne l’espace et le temps, à la recherche des origines de l’univers, de la vie, de Dieu. Finalement, se retrouvant seul aux dernières lueurs d’un cosmos vieillissant, il en arrive à un accablant constat. Mais l’univers continue de tourner.
S’appuyant sur des formes modernistes nettes et sur la fascinante musique du duo de compositeurs Menalon, Je suis ici aborde avec une attitude à la fois curieuse et contemplative des thèmes aussi sombres et complexes que ceux de la nature du temps et de la conscience. Réalisé par l’animateur Eoin Duffy, présélectionné pour un Oscar®, et faisant appel à la voix de l’acteur Guy Nadon (La Chanson de l’éléphant, Musée Éden), Je suis ici explore l’existence elle-même avec sérieux et ouverture.
Entretien avec Eoin Duffy
1)
Parlez-nous un peu du style de dessin que vous utilisez dans Je suis là. Malgré son caractère minimaliste – des lignes simples et nettes, un graphisme très précis –, le dessin comporte beaucoup de nuances et de fluidité. Comment et pourquoi avez-vous choisi d’adopter un tel style pour ce film en particulier? En quoi vos œuvres précédentes ont-elles influencé ce style? Quelles sont les techniques ou les technologies qui en facilitent l’utilisation?
Enfant, j’étais constamment en train de réaliser des esquisses et des dessins. Comme mon père était un artiste, c’est de famille. Pendant des années, j’ai dessiné comme lui des illustrations photoréalistes très détaillées. C’est ce qui a constitué la base de tout ce que je fais et qui m’a permis d’acquérir le sens de la composition, de la hiérarchie, de l’ombre et de la lumière.
Ensuite, j’ai étudié le dessin et découvert des pionniers du minimalisme tels Josef Müller-Brockmann et Jan Tschichold. J’ai constaté qu’ils évoluaient dans l’univers de la présentation graphique et de la composition en utilisant aussi peu d’éléments que possible. Pas de remplissage. Pas de superflu. La présentation graphique était le médium, les détails n’importaient plus. Et depuis, je n’ai jamais remis en question ce principe.
2)
En ce qui concerne l’aspect commercial, la promotion et la distribution de courts métrages dépendent beaucoup du Web, aujourd’hui, même si les films font encore la tournée des festivals et sortent en salle à l’occasion. Que pensez-vous de la mise en marché et de la distribution numériques des films, et en particulier de l’importance des médias sociaux à cet égard? Qu’espérez-vous du bavardage des médias sociaux à propos de Je suis là, et comment rejoignez-vous votre public en ligne ou comment interagissez-vous avec lui?
Mon film précédent a eu une chance énorme dès la première année : plus de cent festivals, des dizaines de prix, le parfum d’un Oscar, de très nombreuses présentations en salle et une attention dingue de la part des médias. Mais après un an, le film ne figurait toujours pas en ligne parce que les ententes liées aux projections dans les festivals et à la distribution ne le permettaient pas. Même si nous considérions qu’il s’agissait d’une année des plus fructueuses, seul un public d’à peine quarante à cinquante mille spectateurs avait vu le film.
C’est en ligne que s’est effectuée sa vraie sortie. L’auditoire s’est multiplié de façon exponentielle, dans une large mesure grâce aux médias sociaux. Les messages que j’ai affichés sur Vimeo, Twitter et Facebook, ont fait grimper le nombre de visionnages à vitesse grand V. La couverture médiatique qui s’en est suivie m’a permis de poursuivre mes travaux sans interruption et a suscité beaucoup d’intérêt à l’égard du programme d’animation du bailleur de fonds.
Les festivals et les ententes de distribution étaient très loin de pouvoir rivaliser avec la valeur qu’offrait la simple diffusion en ligne gratuite du film! Même si je me réjouis de savoir que Je suis là effectuera la tournée des festivals, j’attends vraiment avec impatience le moment où il sera présenté en ligne.
3)
Dans Je suis là, la voix de l’employé de la cafétéria qui entre en scène à la fin du film est celle de l’acteur et comédien Fred Ewanuick. Ce ne sont que quelques répliques, mais il s’agit d’un rôle plutôt percutant, compte tenu de la narration et des thèmes qui font l’objet du film. Parlez-nous de votre relation avec Fred : comment en êtes-vous arrivé à travailler avec lui, et que pouvait-il à votre avis apporter à ce rôle?
Fred est génial! L’agente de distribution de Vancouver Caroline Young nous a mis en contact avec lui. Fred a contribué au film par sa prestation incroyablement nuancée, ce qui est particulièrement rare. Souvent, les acteurs qui font du doublage ont le réflexe d’attirer l’attention, d’exagérer, comme l’exige souvent le travail de nature commerciale. Mais Fred est un interprète très naturel. Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler avec lui et avons été ravis qu’il s’intéresse au projet.
4)
Qu’en est-il de la collaboration avec l’ONF? Comment les réunions avec l’équipe de production se sont-elles déroulées, et qu’y a-t-il selon vous d’unique à collaborer avec un organisme de production média subventionné par l’État comme l’ONF?
J’ai toujours eu une immense admiration pour l’ONF. J’étais enchanté que nous puissions finalement travailler ensemble et j’ai été surpris de constater à quel point la collaboration s’est révélée facile. Les conseils et le soutien de l’équipe de l’ONF nous ont permis de parvenir à une version nettement améliorée du film. Pour quelqu’un qui, comme moi, évolue habituellement dans l’univers de l’animation commerciale, le fait de bénéficier de la patience des gens de l’ONF et de leur dévouement à l’égard de la vision du projet a représenté une véritable bouffée d’air frais.
5)
Je suis là se termine sur une certaine ambiguïté. Le spectateur risque de se demander si (Alerte au divulgâcheur!) tout ce voyage dans le temps ne serait pas simplement le fruit de l’imagination du protagoniste. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet? Cette ambiguïté est-elle intentionnelle? Pourquoi avez-vous choisi de terminer le film de cette façon, et cet aspect équivoque revêt-il un sens plus large dont vous souhaitez nous parler?
J’ai mon interprétation bien précise du film, mais je tiens surtout à connaître le point de vue des autres. Et comme je craindrais de nuire au bon déroulement de cette discussion ouverte, je crois qu’il vaut mieux conserver cette fin ambiguë. Désolé! 🙂
Matériel promotionnel
Images
Gifs animés
Équipe
Générique
Avec la voix de
GUY NADON
Animation
EOIN DUFFY
HENRIQUE BARONE
Musique
MENALON
Conception sonore
JOHN BLACK
Scénario et réalisation
EOIN DUFFY
Voix additionnelles
FRANÇOIS-SIMON POIRIER (Gerry)
Photographe de production
ROSAMOND NOBURY
Bruitage
KARLA BAUMGARDNER
Enregistrement du bruitage
GEOFFREY MITCHELL
Mixage
JEAN PAUL VIALARD
Montage image
DENIS PILON
Adaptation
FRANÇOIS GODIN
Direction des voix
NATALIE HAMEL ROY
Enregistrement de la narration
CINÉLUME POST-PRODUCTION
Directeur technique
ELOI CHAMPAGNE
Coordonnateur technique
STEVE HALLÉ
Coordonnateur technique au montage
WES MACHNIKOWSKI
Coordonnatrice de production
KATHLEEN JAYME
Administratrices des studios
CARLA JONES
ROSALINA DI SARIO
VICTOIRE-ÉMILIE BESSETTE
Agente de mise en marché
GENEVIÈVE BÉRARD
Superviseure de production
JENNIFER ROWORTH
Remerciements
NEERA JOSEPHSON
ANDREW FRANCIS
DAVE PETTITT
KRISTINA SHU
JAMIE HOGAN
Producteurs
SHIRLEY VERCRUYSSE
MARAL MOHAMMADIAN
Producteurs exécutifs
SHIRLEY VERCRUYSSE
MICHAEL FUKUSHIMA
Studios d’animation, Colombie-Britannique et Yukon – Programme anglais
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.