Vivre et laisser vivre : la voix de Jackie Shane
2024 | 98 min 50 s
Documentaire
Version originale en anglais avec sous-titres français
Prix et festivals
Nomination, Meilleure musique documentaire IDA Documentary Awards, Los Angeles, États-Unis (2024)
Meilleur documentaireDoc’n Roll Film Festival, Royaume-Uni (2024)
Prix Out in the SilenceFrameline International LGBTQ+ Film Festival, San Francisco, États-Unis (2024)
Prix Spécial du Jury DGC – Long métrage documentaire canadienFestival international canadien du documentaire Hot Docs, Toronto, Canada (2024)
Prix du public - Meilleure musique long métrage documentaireFestival du film de Nashville, États-Unis (2024)
Prix du public - Meilleur long métrage documentaireReeling: The Chicago LGBTQ+ International Film Festival, États-Unis (2024)
Meilleur long métrage documentaireFestival international du film d’Edmonton, Canada (2024)
Sélection officielleDoc NYC, New York, États-Unis (2024)
Première mondiale - Sélection officielleSXSW - South by Southwest Film & TV Festival, Austin, États-Unis (2024)
Sélection officielleSheffield DocFest, Royaume-Uni (2024)
Une coproduction de Banger Films et de l’ONF
Une étoile disparue brille de nouveau.
Capable d’éclipser Etta James et Little Richard, la chanteuse noire et trans Jackie Shane s’imposa comme l’un des talents les plus purs de la soul, avant de disparaître mystérieusement. Après 40 ans d’oubli, cette icône méconnue obtient son ultime consécration dans ce remarquable portrait documentaire.
Du producteur exécutif Elliot Page et de l’équipe derrière la série primée Hip-Hop Evolution.
SYNOPSIS VARIÉS
Synopsis court
À une époque où l’on réduisait au silence les artistes queers de couleur, la chanteuse de soul trans Jackie Shane sut trouver sa voix et faire résonner son talent brut et authentique. Après des décennies d’oubli, cette icône méconnue retrouve tout son éclat dans ce remarquable portrait qui la classe au panthéon des plus grandes interprètes de soul du 20e siècle.
Long synopsis
Par sa présence sur scène plus grande que nature, la chanteuse de soul noire et trans Jackie Shane était capable d’éclipser les plus célèbres stars de R&B, d’Etta James à Little Richard.
Dans les années 1960, alors qu’on réduisait au silence les artistes queers de couleur, Jackie sut trouver sa voix et la faire entendre avec flamboyance, traçant fièrement son chemin de Nashville, sa ville natale, aux boîtes de nuit les plus incontournables — et scandaleuses — de Montréal et de Toronto. Après avoir mystérieusement disparu du feu des projecteurs pendant près de 40 ans, cette icône méconnue retrouve tout son éclat dans ce remarquable portrait réalisé par Michael Mabbott et Lucah Rosenberg-Lee, avec Elliot Page à la production déléguée.
Malgré le peu d’archives de ses légendaires prestations, Vivre et laisser vivre : la voix de Jackie Shane redonne vie à la chanteuse grâce à d’émouvantes lectures de ses écrits autobiographiques, à des enregistrements téléphoniques révélateurs et à de superbes animations en rotoscopie. Dévoilant une chanson inédite, la bande-son place indéniablement Jackie au panthéon des plus grandes interprètes de soul du 20e siècle.
Marqué par les secrets de famille, l’amour et la perte, le parcours épique de Jackie foisonne d’épisodes étonnants qui témoignent de son courage et de son authenticité désarmante. En 2019, une nomination tardive aux prix Grammy augurait d’un retour sur scène, mais le destin en décida autrement… Avec Vivre et laisser vivre, Jackie obtient son ultime consécration, et le public, le rappel qu’il attendait tant.
Entrevue avec Michael Mabbott et Lucah Rosenberg-Lee
Comment avez-vous découvert l’histoire de Jackie Shane ?
Michael Mabbott : J’ai entendu pour la première fois l’album Jackie Shane Live! il y a plus de 10 ans. Musicalement, il m’a époustouflé. Je me suis alors rendu compte qu’on disposait de très peu d’informations sur Jackie Shane et j’ai été intrigué par le fait qu’elle avait disparu. Je suis en quelque sorte devenu cinéaste-détective amateur. Je tentais de la retrouver tous les deux ou trois ans, mais je ne savais pas si elle était vivante ou morte. J’ai contacté quelques personnes qui avaient participé à la réédition de l’album et qui m’ont aidé à la joindre.
Nous nous parlions une fois par semaine, généralement le vendredi. Elle déroulait son histoire avec beaucoup d’intention et de réflexion, comme s’il s’agissait d’une audition et qu’elle cherchait à provoquer des réactions chez moi. Elle construisait le récit de sa vie au fur et à mesure pour s’assurer que la personne à qui elle le racontait l’entendait de la bonne manière.
Elle voulait que son histoire soit racontée, et je voulais l’écouter. Une grande partie du film repose sur des enregistrements de ces conversations. Cette année-là a été un immense privilège pour moi.
Lucah Rosenberg-Lee : En réalité, je n’avais jamais entendu parler de Jackie Shane, mais ce n’est peut-être pas étonnant. Beaucoup de gens ne la connaissent pas encore, et c’est pourquoi ce film est important. Michael m’a contacté à la suite d’un film que j’avais réalisé sur mon expérience de personne trans noire et m’a dit qu’il cherchait quelqu’un pour l’aider à mener à bien ce projet.
Comment avez-vous procédé pour donner vie à l’histoire de Jackie, étant donné l’absence d’archives ou de documents enregistrés ?
MM : Nous nous sommes toujours appuyés sur les mots de Jackie, tirés des conversations que j’ai eues avec elle, qui n’étaient pas des interviews, mais des entretiens plus intimes. Il y avait sa voix, avec tout son humour, sa gravité, son histoire et sa philosophie. Il n’y a qu’une seule séquence où on la voit chanter, et ce n’est pas en direct, mais dans un studio. Il était tout à fait logique d’utiliser la rotoscopie pour donner vie à ces enregistrements. Cela nous a donné l’occasion de travailler avec Sandra Caldwell, qui a joué le rôle de Jackie dans les enregistrements téléphoniques, ainsi qu’avec Makayla Walker, qui a interprété Jackie sur scène. Elles ont donné vie à Jackie tout en nous faisant profiter de leurs propres expériences.
LRL : Ce n’est que lorsque nous sommes allés à Nashville et que nous avons ouvert son garde-meubles que nous avons découvert une mine de photos. Le choix des photos utilisées dans ce film était très délibéré ; c’était particulièrement important s’agissant du point de vue d’une personne transgenre. Réussir à faire comprendre aux gens la vie d’une personne qui a vécu tant de vies est un processus très délicat.
Quelle a été votre démarche pour tisser un écosystème de relations significatives autour de ce film ?
MM : Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur l’appui et la collaboration d’une équipe de production extraordinaire. D’abord, Banger Films est la principale boîte de production de documentaires sur la musique du pays. La passion de l’équipe pour la musique et les histoires qu’elle recèle est sans bornes. Ensuite, lorsque nous avons présenté le film à l’ONF, nous avons découvert que la productrice Justine Pimlott avait parlé à Jackie à peu près au même moment que moi et qu’elle avait ressenti le même amour et la même proximité avec elle. L’histoire de Jackie revêtait une grande importance sur le plan personnel pour Justine, cinéaste queer dont les racines sont profondément ancrées dans la ville de Toronto. Justine s’est donc jointe au projet, y apportant non seulement ses nombreuses années d’expérience dans le domaine du documentaire et les ressources et le savoir-faire de l’ONF, mais aussi la même volonté que nous de faire en sorte que le film soit d’une beauté et d’une force proportionnelles à celles de Jackie. Nous n’aurions pas pu tomber mieux. Enfin, avec Elliot Page et sa compagnie PageBoy comme producteurs exécutifs, nous tenions là une équipe de rêve.
LRL : Nous avons donné la priorité à l’embauche de personnes noires trans, non binaires et queers pour tous les aspects de la production. Nous avons également eu recours au programme Trans Film Mentorship pour nous adjoindre deux recrues créatives PANDC et 2ELGBTQIA+ qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’équipe et bénéficié d’une formation rémunérée et d’une expérience de travail. La présence de personnes transgenres dans l’équipe de réalisation a été une bénédiction. Du début à la fin et pour chaque aspect du projet, la communauté s’est sentie interpellée par le parallèle entre ses propres expériences et la vie de Jackie.
Les membres de l’équipe venaient souvent nous voir pour nous faire part d’anecdotes sur leur vie ou sur leur communauté qui avaient un rapport avec l’histoire de Jackie, et nous disaient : « C’est vraiment puissant ! » Nous avons été stupéfaits d’entendre à quel point les membres de l’équipe adoraient tout ce qui avait été créé dans ce film. Je ne pense pas que ce soit toujours le cas.
Quels ont été les moments charnières de la réalisation du film ?
MM : Nous avons mis la main sur l’autobiographie de Jackie, une vraie mine d’or pour un documentariste. Puis, nous avons trouvé des enregistrements inédits, qui ont été intégrés au film. Ces découvertes ont été extraordinaires. Après le décès de Jackie, nous avons commencé à travailler avec sa famille, qui ignorait l’existence de Jackie et qui a hérité de ses archives inouïes. Pendant que les membres de sa famille découvraient qui était Jackie, nous tentions de la comprendre à travers ses bijoux et ses cassettes. Cette démarche a donné naissance à l’histoire de la famille, ce qui a constitué un exercice créatif quelque peu inattendu.
Entendre les membres de la famille parler d’elle, découvrir son œuvre et décrire ce qu’elle signifiait pour elles et eux était évidemment très personnel, mais aussi très universel. La famille de Jackie vivait sans le savoir à quelques pâtés de maisons de chez elle et a été privée de sa présence. Je pense que bon nombre d’entre nous ressentent cette perte, qui se traduit de toutes sortes de manières. Ce fut aussi un moment de révélation.
Pourquoi le moment est-il venu de raconter l’histoire de Jackie au reste du monde, et que pouvons-nous en apprendre ?
LRL : Avec tout ce qui s’est passé ces dernières années autour des droits des personnes 2ELGBTQIA+, il est important de se rappeler qu’il y a bien longtemps qu’il existe des personnes queers. Elles ont réalisé leurs rêves, malgré les hauts et les bas des 50 à 100 dernières années. Jackie nous apprend qu’il est important d’être soi-même et d’aller au bout de ses rêves, qu’il ne faut pas se laisser freiner par la société et qu’il faut traiter les autres avec respect. Pour Jackie, ce qui comptait, c’était « vivre et laisser vivre ».
MM : Il est extrêmement important aujourd’hui d’avoir une idée claire de notre histoire. Connaître nos origines nous rend plus forts, et cela vaut mieux que vivre dans le déni et la complaisance. Lorsque nous avons commencé à réaliser ce film il y a six ans, nous avons eu l’impression que c’était le bon moment pour le faire et, d’année en année, ce sentiment s’est intensifié.
Bande-annonce
Extraits
Affiche
Chansons choisies tirées du film
Images
Protagonistes principaux
Équipe
Générique
Vivre et laisser vivre : la voix de Jackie Shane
Une coproduction de Banger Films et de l’ Office national du film du Canada
Produit avec la participation de
Telefilm Canada
Canada Media Fund
Bell Media
Ontario Creates
and the Rogers Documentary Fund
Direction photo
Adam Crosby
Direction artistique
Derek Tokar
Musique originale
Murray Lightburn
Direction de l’animation
Luca Tarantini
et Jared Raab
Montage
Mike Munn, CCE
Production exécutive
Sam Dunn
Scot McFadyen
Chanda Chevannes
Anita Lee
Elliot Page
Matt Jordan Smith
Martin Katz
Nia Long
CJ Mac
Production
Amanda Burt
Sam Dunn
Scot McFadyen
Michael Mabbott
Justine Pimlott
Écrit et réalisé par
Michael Mabbott
& Lucah Rosenberg-Lee
Relations de presse
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Sophie St-Pierre
Attachée de presse, ONF
Cell. : 438-336-6449
s.st-pierre@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.
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À propos de Banger Films
Fondé par Scot McFadyen et Sam Dunn en 2004, Banger Films est un leader mondial plusieurs fois primé dans le domaine de la musique et des documentaires. Son catalogue comprend des séries documentaires louangées par la critique, des longs métrages documentaires, des concerts captés en direct et des émissions pour enfants mettant en scène les plus grands noms de la culture pop et du divertissement. Parmi les projets de Banger, citons la série Hip-hop : l’histoire avec deux grands H, récompensée par un Emmy et un prix Peabody, les films Rush : au-delà de la scène et ZZ Top: That Little Ol’ Band from Texas, nommés aux Grammy Awards, le film Super Duper Alice Cooper, lauréat du prix du public à Tribeca, et le film révolutionnaire sur le heavy métal Metal : voyage au cœur de la bête.
Les films et les séries issus de Banger ont été présentés en première dans tous les grands festivals, du TIFF à SXSW en passant par Tribeca, et diffusés dans le monde entier sur Netflix, Paramount+, YouTube Originals, A&E et d’autres grandes plateformes. Offrant une sélection de services de production spécialisés (y compris les licences d’archivage, la supervision musicale et une équipe complète de conception GFX), la marque Banger s’étend constamment vers de nouvelles frontières tout en conservant une perspective anthropologique unique.