Inkwo à la défense des vivants
2024 | 19 min
Animation image par image
anglais, dene
Prix et festivals
Selection officielToronto International Film Festival (2024)
Selection officielOttawa International Animation Festival - Panorama (2024)
Une coproduction de Spotted Fawn et de l’Office national du film du Canada
Fuyant une horde de créatures cadavériques, Dove puise dans le pouvoir de l’Inkwo (médecine autochtone) pour protéger sa communauté et affirmer son identité.
Synopsis Court
Dans deux générations d’ici, le monde vacille. Cherchant à se défendre contre une horde de monstres affamés et féroces, Dove, une jeune personne dotée d’une fluidité naturelle entre le masculin et le féminin, découvre les forces et les périls de son Inkwo (médecine autochtone). Le courage et la résilience de Dove ainsi que son alliance avec la Terre sont mis à rude épreuve lorsqu’il lui faut combattre ces créatures sanguinaires qui puisent de nouvelles forces dans chaque corps qu’elles dévorent. Inkwo à la défense des vivants est un appel à l’action qui nous invite à lutter et à nous protéger contre les forces de la cupidité qui nous entourent.
Synopsis Long
Fascinant récit sur le courage, l’identité et le pouvoir immuable de la vérité, Inkwo à la défense des vivants est une adaptation animée d’une nouvelle du conteur tlicho déné primé Richard Van Camp. La société Spotted Fawn Productions, que dirige la réalisatrice métisse (michif) Amanda Strong, a insufflé au récit une forme cinématographique originale. Cette vision collective se révèle dans les moments de tendresse, l’urgence de choisir et les affrontements épiques qui brouillent la frontière entre le réel et le surnaturel.
Le film fait appel aux voix extraordinaires de Paulina Alexis (lauréate d’un prix Critics Choice), de Tantoo Cardinal (décorée de l’Ordre du Canada) et du producteur de télévision, acteur et conteur polyvalent Art Napoleon.
Déstabilisant et suscitant la réflexion, Inkwo relate la saga d’une jeune et énigmatique personne dotée d’une fluidité naturelle entre le masculin et le féminin. Affrontant à la fois les périls du monde extérieur et ses tumultes intérieurs, Dove doit construire son identité tout en accueillant le pouvoir de l’Inkwo et en prenant le parti de défendre les humains et les animaux qui subsistent sur la Terre.
Le cadeau de l’Inkwo, ancré dans les savoirs médicinaux et les arts thérapeutiques de la compassion véritable, propulse Dove sur un chemin périlleux. Il lui faut combattre des créatures violentes qui ont la capacité de s’emparer de l’esprit des êtres humains en laissant dans leur sillage des silhouettes vides et sinistres. Au fil de son parcours, Dove crée un lien avec une grenouille qui lui vient en aide et établit des alliances qui transcendent la limite entre l’humain et l’animal. Ces improbables camarades s’unissent contre une horde d’assaillants.
Inkwo à la défense des vivants est un appel à l’action, un cri de ralliement qui nous incite à lutter et à nous protéger contre les forces du mal, et à rétablir l’équilibre de notre planète.
Un mot de la cinéaste
Il est rare qu’une histoire réussisse à préserver son caractère intemporel dans le cadre d’un calendrier de production d’une extrême longueur. Je me souviens parfaitement avoir eu la chair de poule lorsque Richard Van Camp m’a invitée à pénétrer dans son univers, celui de Wheetago War, pour créer un film d’animation. En équilibre entre terreur et beauté, sa nouvelle me poussait à explorer des sujets essentiels, pertinents : l’éventail des genres, la cupidité et la destruction de la terre, ainsi que le retour de la médecine et des enseignements ancestraux. Je savais que cette histoire nous propulserait dans une aventure unique. Avec cette production, j’aspirais à ouvrir de nouveaux territoires créatifs et techniques.
C’est le processus qui a déterminé l’orientation du projet : rêver et faire confiance à l’inconnu. Pour y parvenir de manière à rendre justice à toutes les complexités et nuances du récit, il fallait du temps. L’appellation « court métrage » ne traduit pas la somme de travail que chaque étape exige. Inkwo à la défense des vivants s’est tissé avec minutie dans une ambiance de collaboration autour des trames chères à Richard, l’étoffe même de son univers. Pendant sept ans, des mains et des esprits, réunis dans une grande synergie, ont pavé avec soin le chemin vers le développement et la création artistique d’Inkwo à la défense des vivants, titre éloquent, synonyme à la fois de beauté et de fardeau à porter, à représenter.
Les nombreuses couches de cette histoire m’ont poussée à l’introspection. Je me déplace souvent sur le spectre des genres : je me suis sentie interpellée par la fluidité de genre, j’ai été sensible à l’inconfort des « créatures », à leur fardeau. Comment les incarner dans les règles de l’art, à la hauteur du pouvoir qu’elles détiennent ? Écrire à leur sujet, créer des marionnettes à l’image de ces créatures dont l’énergie se révèle si toxique, qu’est-ce que cela signifiait ? Fallait-il les supprimer ? Les nommer ? Accepter qu’elles fassent partie intégrante de notre monde ? Les convoquer, en sachant qu’elles avaient attendu ce moment pour se reconstruire, nourries par la négligence et la cupidité de la société occidentale, qu’est-ce que cela signifiait vraiment ? Il nous a semblé que l’heure était venue de pousser plus avant la carrure et les capacités physiques de nos personnages, pour assister à la magie qui s’opère à l’écran lorsque les images fixes prennent vie et deviennent mouvement.
Ce récit constitue un appel à l’action pour éviter ce qui pourrait bien se produire d’ici deux vies. Les futurismes autochtones composent des espaces essentiels pour rêver nos mondes et la façon dont les choses pourraient tourner. À quoi ressemblera notre monde ? Richard a circonscrit les grandes lignes du destin de Dove ; je devais m’assurer d’être la bonne personne pour raconter cette histoire. Travailler avec Richard et ses Aînés a permis d’intégrer les protocoles et la langue au projet. Nous avons ainsi pu développer les personnages, l’environnement, les costumes. On le voit bien, la réalisation d’Inkwo à la défense des vivants repose vraiment sur un effort concerté, collaboratif, au cœur de la communauté. En plus d’aborder les problèmes sociopolitiques, économiques et environnementaux urgents auxquels se heurte la société occidentale industrielle, ce film nous ramène à la boussole morale de la tradition orale autochtone.
Plonger profondément dans les mondes écrits, construire une structure capable de soulever les mots de la page, de les mettre en mouvement, de les faire danser est une expérience touchante, et une grande responsabilité. La collaboration est un don, et ce don est en train d’émerger. C’est un lieu précieux pour imaginer les possibles lorsque la somme des talents et la passion pour une histoire se télescopent. Il s’agit d’un parcours terrifiant, mystérieux, organique.
Amanda Strong, artiste métisse (michif)
Amanda Strong est membre de la Manitoba Métis Federation. Elle a grandi à Mississauga, en Ontario, où, aux côtés de sa défunte grand-mère maternelle, Olivine, elle s’est impliquée dans les services communautaires et la politique métis. Sa grand-mère Bousquet est née et a grandi à Saint-Boniface, au Manitoba. Les lignées familiales d’Amanda Strong se mêlent à celles des familles métisses de la rivière Rouge, facilement reconnaissables à leurs noms : Bousquet, Carriere, Wilkie, Azure, Fisher, Laframboise. Ses aïeux étaient des membres actifs des communautés historiques de la rivière Rouge, entre autres Saint-Boniface, Lorette, Saint-Vital, Pembina et Turtle Mountain, réparties de part et d’autre de la frontière. Sa famille a participé à la résistance métisse et à la bataille de Batoche, et elle a lutté pour les droits des Métis et des Premières Nations.
Pour Amanda Strong, son ascendance métisse (michif) fait partie intégrante de son travail, dans lequel elle s’emploie à incarner la vision inculquée par sa grand-mère, à montrer d’où viennent sa famille, sa communauté, sa nation, et à honorer les liens qui l’unissent à sa parenté, aux Premières Nations et à la terre. Amanda Strong est grandement honorée d’avoir été adoptée, en 2022, par le chef Willie Walkus des Nations Gwa’sala ’Nakwaxda’xw, qui lui a donné le nom T’lakwaga, femme de cuivre.
Lorsqu’Amanda Strong n’est pas absorbée par son rôle de parent ou la réalisation de films, on la croise à l’aréna ou sur le terrain de baseball, ou encore participant à diverses activités culturelles ou communautaires, tels des cercles de perlage, des camps de tannage de peaux ou des cours de langue crie.
Affiche
Bande-annonce
Images
Équipe
Relations de presse
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Nadine Viau
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n.viau@onf.ca -
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j.mair@onf.ca | @NFB_Jennifer
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ÉNONCÉ DE MISSION
Spotted Fawn Productions (SFP) est une société de production autochtone axée sur l’animation et l’art de l’image en mouvement. La réalisatrice nommée aux Emmy Awards Amanda Strong (métisse — michif — de la rivière Rouge, Manitoba Métis Federation) est la propriétaire et productrice exécutive de SFP, qu’elle a fondée en 2010. Les productions primées du studio se spécialisent dans l’esthétique artisanale de l’animation image par image pour produire des films, des livres, des expositions et des œuvres interactives qui ont été vues dans le monde entier. Ces œuvres célèbrent le contenu autochtone sur les écrans et bien au-delà.
Pour chaque production, la fondation SFP se concentre sur le processus, l’apprentissage, la collaboration et la création collective. Elle inspire et offre tout à la fois espace, formation, ressources et développement des compétences aux artistes émergents, autochtones, noirs et de couleur, ainsi qu’aux personnes 2ELGBTQ+. L’équipe de SFP explore les méthodes cycliques des récits autochtones et les systèmes non linéaires de production et de diffusion.
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.